ordre curarisation

Questions techniques, théoriques, le biomédical...

Modérateur : Marc

Latitoliv59013
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ordre curarisation

Message : # 79755Message non lu Latitoliv59013 »

bonjour, je suis EIADE et je me pose la question de l ordre des curarisation des muscles
dans le MAPAR de 2013 ( oui je sais ce n est pas tres récent mais je suppose que ca n a pas du changer beaucoup) l odre c est diaphragme , droit abdomen, m du larynx, m orbiculaire, add du I
dans mes cours on parle du head lift test ( peu sensible) et de la déglutition en plus de la VS a volume 6ml/kg et FR sup a 10
mais je ne vois pas en quoi le head lift test et la déglutition serait un critère d extubation (hormis le risque de fausse route) si en théorie la VS est correcte étant donnée que le diaphragme se décurarise en dernier cela ne devrai pas plûtot être le critère de choix de l extubation??
ou alors théorie: finalement il existe des variabilités inter individus qui modifie l ordre de décurarisation des muscles et donc tous les critères sont primordiaux
( je sais qu il faut tous les critères pour extuber c est justeune question que je me pose) merci :boulet-repere:
Jackson
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Re: ordre curarisation

Message : # 79759Message non lu Jackson »

Hormis les risques d hypoventilation et d hypoxie la curarisation résiduelle
peut entraîner des risque d'inhalation et de micro inhalation...
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Maxime
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Re: ordre curarisation

Message : # 79760Message non lu Maxime »

Je dois commencer a rouiller, mais il me semble que le diaphragme est un muscle résistant aux curares. Il est reflété par l’orbiculaire de l’œil
Inversement, les muscles laryngés sont sensibles, et sont reflétés par l'adducteur du pouce..

Donc pour tester la curarisation, on se basera sur un muscle résistant aux curares ( = s'il est curarisé, le reste des muscles l'est aussi), soit l’orbiculaire.

Et pour tester la décurarisation, il faut se baser sur un muscle sensible ( = s'il est décurarisé, les autres le seront aussi), donc plutôt l'adducteur du pouce.

Donc je ne vois pas pourquoi tu dis que le diaphragme se décurarise en dernier. Au contraire, le patient peut même reprendre une VS, mais conserver des troubles importants de la déglutition, et donc risquer une inhalation.
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Maxime
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Re: ordre curarisation

Message : # 79761Message non lu Maxime »

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Re: ordre curarisation

Message : # 79762Message non lu Maxime »

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Re: ordre curarisation

Message : # 79763Message non lu Maxime »

Annales Françaises d'Anesthésie et de Réanimation
Volume 33, Supplement 2, September 2014, Pages A417–A418
Évaluation de la récupération du bloc neuromusculaire, des recommandations à la réalité
D. Maginiot1, , J.E. Bazin2, M. Mouchet3
Introduction

Dans sa conférence d’experts de 2006, la SFAR recommande le monitorage ainsi que l’antagonisation des curares dès lors que la décurarisation complète ne peut être affirmée. Or il nous semble que fréquemment les professionnels (IADE, IDE de SSPI ou Médecin Anesthésiste Réanimateur) estiment la décurarisation à partir de la durée d’action des produits, sans tenir compte de leur grande variabilité interindividuelle d’action et en s’affranchissant du monitorage. Cette étude sous forme d’enquête de connaissance et de pratique, multicentrique cherchait à évaluer cette impression.

Matériel et méthodes

Un même questionnaire individuel et anonyme a été proposé pendant 3 semaines (février 2013) sur support papier à des MAR et internes en anesthésie-réanimation, des IADE et des IDE de SSPI d’un CHU, d’un CLC et de 4 CHG. Le questionnaire a aussi été proposé en ligne sur le site « Laryngo » pendant la même période. Ce questionnaire était composé de 8 questions (3 ouvertes, 5 fermées et 1 préformée). Trois de ces questions présentaient une situation courte de pratique quotidienne. Le but de cette enquête n’était pas de stigmatiser une façon de faire, mais de déterminer les habitudes et les pratiques des professionnels face à une curarisation résiduelle (connaissance, moyens de diagnostic et gestion).

Résultats

Sur les 183 questionnaires papiers distribués, 107 ont été récupérés (58,5 %). Par ailleurs, le questionnaire a été consulté à 286 reprises sur le site « Laryngo » pour un total de 55 réponses (19,2 %). Parmi les questionnaires retournés, 10 ont été retirés car incomplets (6,2 %), au total, l’analyse a porté sur 152 questionnaires (101 papiers, 51 en ligne). Soixante-quinze pour cent des répondants avaient déjà été confrontés à une curarisation prolongée et dans la moitié des cas affirment l’avoir diagnostiqué par des signes cliniques. Seul 37 % des répondants affirment la décurarisation complète permettant une extubation sur un rapport T4/T1 > 0,9. Seul 12,5 % des répondants peuvent citer les risques d’une curarisation résiduelle. Face à la persistance d’une curarisation (3 réponses au train de 4), une majorité de répondants propose une poursuite de la sédation, le recours à l’antagonisation par néostigmine ou sugammadex est minoritaire. Le monitorage systématique de la décurarisation n’est effectué que dans 14 % des cas. L’absence d’utilisation du monitorage est justifiée pour 33 % des répondants par un manque de matériel (alors que celui-ci existe) et par 20 % par une inutilité par connaissance de la pharmacologie des curares.

Discussion

Malgré un consensus et de très nombreuses publications, les risques de la curarisation résiduelle restent très sous-estimés. Les certitudes erronées sur l’habitude d’utilisation des curares et la surveillance clinique persistent et expliquent la sous-utilisation du monitorage malgré une relative connaissance théorique des critères de décurarisation. Une sensibilisation au risque de la curarisation résiduelle et une formation continue sur le monitorage semblent indispensables.
Latitoliv59013
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Re: ordre curarisation

Message : # 79799Message non lu Latitoliv59013 »

merci pour vos lanternes !!!
Zupa
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Re: ordre curarisation

Message : # 79801Message non lu Zupa »

Les contraintes techniques:
Curamètres souvent HS ou datant des années 1970 sans apport T4/T1 n'aident pas non plus...

Sur de nombreux sites d'anesthésie, la maintenance de ces petits outils est difficile ou inexistante, et il faut toute la zénitude du monde pour expliquer à l'élève IA que normalement, avec un appareil totalement fonctionnel, on applique les recommandations de la SFAR et que sinon, la bonne vieille clinique est là même si ce n'est pas top !!!
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