[TIP] La formation des EIA

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Maxime
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[TIP] La formation des EIA

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LA FORMATION DES ETUDIANTS INFIRMIERS ANESTHESISTES Transmission d’un savoir empirique ou
Transmission empirique d’un savoir ?



Auteur : Benoit Mas

En 1997, après une expérience laborieuse mais enrichissante dans le domaine du travail intérimaire, je me suis lancé dans un cursus pour devenir infirmier diplômé d’état. J’étais à l’époque à la recherche d’un métier dans lequel je pourrai mettre en avant mes capacités relationnelles, mon goût du contact humain. Diplômé en 2001 j’ai alors exercé dans deux secteurs de soins d’urgences, la
réanimation médicale puis le service mobile d’urgence et de réanimation.
Cette orientation s’est imposée d’elle-même durant ma formation initiale car j’ai pu découvrir, grâce à un stage de réanimation chirurgicale et à un stage optionnel dans un service d’urgence – smur1, que j’appréciais particulièrement les soins dit « techniques ». Si on se réfère à la définition du dictionnaire Larousse, la technique c’est ce « qui se rapporte au côté pratique d’une activité, à l’exercice de celle-ci, ou au savoir faire exigé ».
On peut donc distinguer :
- ce qui est du ressort de la gestuelle à proprement parler, c’est le cas notamment avec le montage et la mise en service d’une unité de dialyse, la pose d’un accès veineux périphérique en situation d’urgence vitale
- ce qui est du ressort des connaissances permettant de pratiquer cette activité (le soins infirmier en l’occurrence), par exemple la connaissance des pathologies et de leurs complications permettant une surveillance adaptée des patients de réanimation.
Ces compétences je les ai acquises par ma pratique professionnelle mais aussi grâce à mes pairs, infirmiers et infirmières, qui m’ont encadré, formé, et évalué durant ces six années.

Puis j’ai choisi de faire ces études menant au diplôme d’infirmier anesthésiste car j’estimais avoir des lacunes, en terme de connaissances théoriques, ne me permettant pas toujours de comprendre certaines situations de soins auxquelles j’étais confronté
les premiers mois de la formation d’infirmier anesthésiste m’ont permis d’apprécier la qualité et la diversité des enseignements dispensés au sein de l’école. Une majorité de ceux-ci sont à la charge des médecins anesthésistes réanimateurs, qui, par leur qualification, sont à même de transmettre les connaissances médicales liées à nôtre pratique de l’anesthésie. Cependant j’ai pu constater que certains infirmiers anesthésistes participaient à la formation théorique des étudiants en venant donner des cours tout au long de l’année. J’ai alors observé une différence d’approche entre intervenants médicaux et
paramédicaux, tant au niveau du contenu que de la présentation.
C’est cet aspect du rôle de l’infirmier anesthésiste qui m’intéresse et que je souhaite développer dans ce travail de recherche.
Ceci m’amène à ma question initiale :
“En quoi l’infirmier anesthésiste peut-il être un acteur de la formation théorique des élèves infirmiers anesthésistes ?”.

Pour mener à bien cette étude, j’organise ma problématique pratique autour de trois approches : une réglementaire, une historique, et enfin une concernant la formation des
étudiants infirmiers anesthésistes. Je présente ensuite un questionnaire réalisé auprès des infirmiers anesthésistes, il à pour vocation de faire un état des lieux de leur investissement dans la formation des
étudiants. J’aboutis ensuite à une problématique plus théorique à partir de laquelle je dégage trois concepts clés qui sont : le savoir, la légitimité et la pédagogie.


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