[TIP] Représentations en hygiène

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Maxime
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[TIP] Représentations en hygiène

Message : # 66783Message non lu Maxime »

MONTRE-MOI TON CHARIOT DE SOINS, JE TE DONNERAI TA REPRESENTATION DE L’HYGIENE

Auteur : Enric BILLIN



Les récents problèmes sanitaires médiatisés (implants mammaires PIP,
Médiator®, sans oublier l’affaire du sang contaminé et les infections ostéo-
articulaires complexes de la clinique des sports) nous rappellent qu’être soigné
n’est pas seulement un bénéfice, cela implique parfois des risques. Ces
dommages liés aux soins sont définis comme événements indésirables.
Certains événements indésirables sont responsables d’une hospitalisation, d’une
prolongation de la durée d’hospitalisation, d’une incapacité de sortie de l’unité de
soins ou même entraînent des risques vitaux. On parle alors d’événements
indésirables graves. Sur les 6,5 millions d’interventions chirurgicales réalisées
chaque année en France, il y aurait 60 000 à 95 000 complications graves1

survenant pendant ou au cours de ces interventions.
L’enquête nationale sur la survenue de ces événements indésirables graves
associés aux soins (Etude ENEIS de 2004) montre que près de la moitié de ces
événements serait évitable. C’est-à-dire qu’ils ne seraient pas survenus si les
soins avaient été conformes à la prise en charge considérée comme satisfaisante
au moment de la survenue de cet événement.

Tout ceci nous amène à réfléchir sur la qualité des soins que nous réalisons.
L’institute of medicine définit, en 1998, le soin de qualité quand celui-ci est :
 Efficace,
 Efficient,
 Conforme aux données actuelles des sciences,
 Adapté au patient et à ses choix,
 Sûr.
C’est sur ce dernier critère que portera mon travail.
Le dictionnaire ROBERT DE POCHE désigne le terme « sûr » par quelque chose
qui ne présente pas de danger, et donc par extension donne le terme sécurité.
Pendant mes périodes de stage au bloc opératoire, j’ai eu l’impression que
l’hygiène n’était pas le souci premier chez certain(e)s infirmier(e)s anesthésistes
que j’accompagnais. Les pratiques n’étaient pas les mêmes chez tous, certains
avaient le souci de nettoyer tout ce qui n’était pas à usage unique et qui avait été
en contact avec le patient, d’autres ne semblaient pas s’en préoccuper. De plus
j’ai pu observer que les dates d’ouvertures des flacons d’antiseptique ou de
solution hydro alcoolique n’étaient pas souvent notées.
Aussi, l’organisation, l’entretien et la traçabilité du chariot de soins en salle
d’intervention me paraissaient négligés. Ce chariot de soins est pourtant le point
de départ de la plus part des gestes de notre pratique professionnelle. Ainsi, le
premier maillon de notre chaine de soins peut être source de contaminations et
donc, au final, d’infections nosocomiales avec toutes ces conséquences pour le
patient et pour l’établissement (augmentation du coût de la prise en charge par
allongement de l’hospitalisation).
Je suis convaincu que tous les agents souhaitent garantir la sécurité du patient,
et non l’inverse, et donc qu’ils ne veulent pas provoquer des infections liées aux
soins. Je m’interroge alors sur la représentation de la sécurité des soins de la
part de l’infirmier(e) anesthésiste en orientant le sujet sur l’hygiène et les
vigilances (pharmacologiques et matérielles).
Dans une première partie, je développerai les concepts de la représentation. En
m’appuyant sur ces définitions, j’exposerai ma représentation personnelle de
l’hygiène. Enfin j’expliquerai les vigilances pharmacologique, matérielle et
infectieuse.
La seconde partie dégagera une problématique à partir du cadre conceptuel.
L’enquête et son analyse tenteront d’apporter des réponses aux questions
soulevées.


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