Salle de Réveil

Les droits des IADE, des étudiants, de ceux qui préparent le concours, mais aussi nos devoirs

Modérateur : Marc

Dropéridol
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Salle de Réveil

Message : # 79824Message non lu Dropéridol »

Une question me taraude concernant les effectifs de SSPI : la législation parle de 2 personnels paramédicaux pour la sspi à partir de 6 postes. CEla veut dire six postes au sens strict du terme ou, 6patients?

Notre salle de reveil possède 6 postes mais un des 2 IADE est régulièrement utilisée pour faire tourner une salle pour les urgences, laissant par conséquent une seule IADE/IDE au réveil. Lorsque le problème est soulevé, on nous répond que la salle de réveil ,bien que possédant 6 postes, n'est jamais remplie au maximum et qu'elle dépasse rarement les 5patients en même temps...
La loi parle bien du nombre de poste, non ?
Christophe.Leroy
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79825Message non lu Christophe.Leroy »

Hello,
un poste c'est un poste...c'est à dire un site pour recevoir un patient, équipé et dédié à la surveillance en SSPI....

C'est un débat qui revient souvent...et pour faire des économies....
Votre MAR responsable, il dit quoi?
Le mieux est de ressortir le texte et de signaler qu'en cas de souci, la responsabilité du chef d'établissement qui ne veut pas se conformer à la législation en vigueur, est engagée....et pas la votre.
Le problème reste le même mais au moins vous avez averti et êtes protégés administrativement.
Quelle époque!
Capitaine Cousteau
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79826Message non lu Capitaine Cousteau »

Il s'agit des patients, pas des postes.

Faut pas être débile...

Si la SSPI est vide ; le personnel n'en sort jamais ? Et on reste à 2 sans bouger ?

Les SSPI de 30 lits qui restent ouvertes a nuit pour une seule salle de bloc d'urgence sont armés avec une armada des personnel ?
Non.

Ce n'est pas le MAR qu'il faut voir, c'est la cadre.

En l'occurence, en deçà de 6 patients, une IDE seule ç'est légal.
Au dessus de 6 patients, une IDE et une AS, ç'est aussi légal.

Donc une IADE seule, qui aurait 6 patients : c'est légal.
Le texte est respecté.

Franchement... 2 IADE pour 6 postes de SSPI qui ne sont jamais pleins... C'est un luxe que beaucoup envieraient.
Sachant qu'une IDE seule aurait le droit de le faire....

Si le DRH réfléchit deux secondes, il met une IADE de garde, qui fait bloc + SSPI et si un second patient est annoncé, il appelle l'IDE d'astreinte.

Il y a bcp d'endroits où ça se passe comme ça.

Ne tuez pas la poule aux oeufs d'or.

Un peu de lecture :
http://www.mapar.org/article/pdf/79/Org ... 20SSPI.pdf
Ca commence a la page 286
Anxiously
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79828Message non lu Anxiously »

Si mes souvenirs sont bons, les textes précisent qu'il faut 1 IDE/IADE pour 6 patients MAIS 1 IDE/IADE pour 3 patients intubés, mesure de sécurité.
K.Y.
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79829Message non lu K.Y. »

bonsoir,
Si j'ai bien lu: Cousteau, année de DE IADE:0
c'est la note que je te mettrai pour la désinformation que tu fais.
Il ne faut pas confondre, organisation particulière d'un site que tu décris, par des gestionnaires et recommandations des sociétés savantes.
Après libre à toi d'être plus fort que les autres et de prendre en charge de manière efficiente autant de patients, permets moi tout de même d'en douter.
Dans tous les cas merci par avance de ne pas dénigrer mes collègues.
Je t'invite par ailleurs à donner des informations correctes.
J'espère que c'est encore un IADE qui pousse le propofol quand c'est nécessaire, tu sais l'histoire :jackson:
IADEment

http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=& ... 7uBVfY-eoA
Dropéridol
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79830Message non lu Dropéridol »

Un peu de lecture :
http://www.mapar.org/article/pdf/79/Org ... 20SSPI.pdf
Ca commence a la page 286
Sauf erreur de ma part, il est bien précisé que pour une salle > ou = à 6 postes occupés, il faut être 2. je cite :
"Le décret relatif à la sécurité en anesthésie [2] reste très ambigu sur le nombre de
personnels à prévoir. En résumé, ce décret prévoit :
- 1 IDE ou IADE pour une salle < 6 postes.
- 1 IDE ou IADE et 1 AS ou 2 IDE ou IADE pour une salle ≥ 6 postes"

Il s'avère qu'après relecture du décret de 1994, on parle de 6postes occupés, ce qui réponds à ma question de départ.

Au sujet de notre organisation et de notre luxe d'être à 2 pour 6 postes, j'invite le capitaine Cousteau et son gros bonnet rouge à venir faire un pti tour du coté de nos montagnes pour en juger :wink:
Nous n'avons pas de brancardier (on brancarde/installe nous même), pas d'ash (nous nettoyons chaque poste entre 2), pas de salle de préanesthésie (tout se fait en sspi) et nous accueillons une grande majorité de nos patients intubés. On a conscience qu'on n'est pas efficient comme certains pourraient l'être, mais on fait au mieux. Il n'empêche que préparer un bloc, en surveillant un patient intubé, pendant qu'un collègue sort son patient, à une personne au réveil, c'est parfois tendu..

Et j'ai posé cette question car ajdhui, notre cadre de bloc, dans un élan de bonté, et se sentant pousser des ailes, a décidé de nous perfuser elle même les malades avec des machins roses au pli du coude après nous avoir envoyer une ibode en renfort en salle de réveil :aye :bigeyes: :helpme
Capitaine Cousteau
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79831Message non lu Capitaine Cousteau »

Dropéridol a écrit :
Un peu de lecture :
http://www.mapar.org/article/pdf/79/Org ... 20SSPI.pdf
Ca commence a la page 286
Sauf erreur de ma part, il est bien précisé que pour une salle > ou = à 6 postes occupés, il faut être 2. je cite :
"Le décret relatif à la sécurité en anesthésie [2] reste très ambigu sur le nombre de
personnels à prévoir. En résumé, ce décret prévoit :
- 1 IDE ou IADE pour une salle < 6 postes.
- 1 IDE ou IADE et 1 AS ou 2 IDE ou IADE pour une salle ≥ 6 postes"

Il s'avère qu'après relecture du décret de 1994, on parle de 6postes occupés, ce qui réponds à ma question de départ.
Ce qui est exactement ce que j'ai dit.
Dropéridol
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79832Message non lu Dropéridol »

"Donc une IADE seule, qui aurait 6 patients : c'est légal.
Le texte est respecté."

Euh... non capitaine...faut arrêter la bibine sur la calypso :)
K.Y.
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79833Message non lu K.Y. »

et en plus monsieur est de mauvaise foi ou manque de rigueur...
Faut pas être débile...
Sauf erreur de ma part, il est bien précisé que pour une salle > ou = à 6 postes occupés, il faut être 2. je cite :
"Le décret relatif à la sécurité en anesthésie [2] reste très ambigu sur le nombre de
personnels à prévoir. En résumé, ce décret prévoit :
- 1 IDE ou IADE pour une salle < 6 postes.
- 1 IDE ou IADE et 1 AS ou 2 IDE ou IADE pour une salle ≥ 6 postes"

Il s'avère qu'après relecture du décret de 1994, on parle de 6postes occupés, ce qui réponds à ma question de départ.
pas exactement:
Donc une IADE seule, qui aurait 6 patients : c'est légal.
Le texte est respecté.
la légalité c'est ça:
"-Le personnel : des infirmiers formés à ce type de surveillance, de préférence infirmiers anesthésistes.
-Nombre d’agents : Conforme aux recommandations de 1990. Toutefois, un enfant d’âge préscolaire ayant besoin, en phase de réveil, d’un surcroît de travail, le nombre d’agents doit être adapté à cette particularité.
- Le médecin anesthésiste est aidé dans sa mission de surveillance par un personnel infirmier parmi lequel la présence d’au moins une infirmière spécialisée en anesthésie réanimation est recommandée. « Pour assurer cette surveillance, il est nécessaire d’attribuer une infirmière pour trois patients et en tout état de cause le nombre de personnes ne doit jamais être inférieur à deux. »

il y a tout de même quelques subtilités qu'il ne faudrait omettre ou négliger...

bonne journée
ATTILA54
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79834Message non lu ATTILA54 »

Bonjour ky
Quand tu dis la législation c est ça peux tu me donner la référence de ce texte stp .
Merci d avance.
Bonne journée aux collègues iades.
Dropéridol
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79835Message non lu Dropéridol »

K.Y: concernant les recommandations de 1990 (25ans!), ne sont elles pas supplantées par la loi de 1994 qui stipule qu'il faut un paramédical si <6 postes occupés et 2 si >ou= à 6postes occupés?
Sans compter que la loi passe devant les recommandations :) du coup,en bon directeur,moi je me contenterai d'appliquer la loi pr économiser du personnel.
K.Y.
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79837Message non lu K.Y. »

bonjour,
dites moi si pour vous l'ambiguité repose sur le nombre de lits ouverts fonction du nombre de salles op ou sur le nombre de patients qu'une seule personne peut prendre en charge en sspi selon son niveau de qualification.
Il s'agit de deux aspects bien distincts.

l'ancienneté du texte ne le rend pas caduque.

après regardez toutes les jurisprudences dans ce sens pour vérifier...

Décret n°94-1050 du 5 décembre 1994 relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l’anesthésie et modifiant le code de la santé publique (troisième partie : Décrets) Version abrogée le 26 juillet 2005

Décret n°2005-840 du 20 juillet 2005 relatif à la sixième partie (Dispositions réglementaires) du code de la santé publique et modifiant certaines dispositions de ce code.

Arrêté du 3 octobre 1995 relatif aux modalités d’utilisation et de contrôle des matériels et dispositifs médicaux assurant les fonctions et actes cités aux articles D. 712-43 et D. 712-47 du code de la santé publique

Décret n°94-1050 du 5 décembre 1994 relatif aux conditions techniques de fonctionnement des établissements de santé en ce qui concerne la pratique de l’anesthésie et modifiant le code de la santé publique (troisième partie : Décrets) version initiale

De la salle de réveil à la SSPI, évolution de la prise en charge ?
Les textes législatifs

Auteur : Daniel NAVROCKI et Pascal GERARD (CH de Lens).

1) INTRODUCTION :

Dans le contexte actuel où les maîtres mots sont : Accréditation, qualité de soins, sécurité, il semble important de répondre aux interrogations des professionnels de santé sur le concept lié à l’organisation et au fonctionnement des salles de surveillance post-interventionnelle en tenant compte de l’évolution des textes réglementaires et de la réalité du terrain.

o Aussi, nous analyserons successivement :

La circulaire du 30 avril 1974
La circulaire du 23 mars 1982
La circulaire du 27 juin 1985
Les recommandations de la SFAR de septembre 1990
Le décret du 5 décembre 1994
Les recommandations de la SFAR de septembre 2000
2) ANALYSE DES TEXTES EXISTANTS :

Cette analyse relate l’évolution de la salle de réveil en salle de surveillance post-interventionnelle.

§ LA CIRCULAIRE N° 394 DU 30 AVRIL 1974

- Elle aborde la création de salle de réveil et son équipement type.

Elle constitue la première référence à laquelle toutes les constructions futures devront se conformer.

§ LA CIRCULAIRE N° 340 DU 23 MARS 1982

- Elle précise les obligations de la circulaire du 30 avril 1974 et la nécessité de la création de la salle de réveil.

§ LA CIRCULAIRE N° 341 DU 27 JUIN 1985

Les éléments essentiels résident dans l’importance donnée à la salle de réveil en terme de locaux, de matériel et précisent le rôle donné au personnel que l’on veut qualifié et en nombre suffisant (au moins une infirmière aide anesthésiste aidée si nécessaire par des infirmières ou des aides soignantes dont le nombre doit varier en fonction de l’activité chirurgicale).

§ LES RECOMMANDATIONS DE LA SFAR DE SEPTEMBRE 1990

Ces recommandations ont pour but de contribuer à une qualité de soins optimale et tiennent compte des normes formulées par des sociétés d’anesthésie d’autres pays.

Outre les critères de surveillance des patients en « salle de réveil »les recommandations portent sur le personnel, la structure, les équipements :

o LE PERSONNEL

§ La « salle de réveil » est sous la direction d’un médecin anesthésiste réanimateur. Celui-ci dirige la surveillance, prescrit par écrit les traitements médicaux, en particulier l’analgésie post-opératoire. Il assure la liaison avec les chirurgiens ou spécialistes et décide du moment de sortie des patients.

§ Le médecin anesthésiste est aidé dans sa mission de surveillance par un personnel infirmier parmi lequel la présence d’au moins une infirmière spécialisée en anesthésie réanimation est recommandée. « Pour assurer cette surveillance, il est nécessaire d’attribuer une infirmière pour trois patients et en tout état de cause le nombre de personnes ne doit jamais être inférieur à deux. »

o LA STRUCTURE

Les notions les plus importantes à considérer sont les suivantes :

§ Situation à proximité du bloc opératoire pour limiter la durée de transport du patient et permettre l’intervention rapide d’un médecin anesthésiste.

§ La « salle de réveil » doit disposer d’au moins 1,5 lits ou emplacement de lit par site anesthésique , et de 10 à 12 m² par emplacement sont recommandés. Elle doit disposer d’un moyen de communication rapide avec le bloc opératoire et les locaux doivent être correctement ventilés et facile à nettoyer.

o LES EQUIPEMENTS

§ La SFAR préconise que tout patient doit pouvoir bénéficier d’une surveillance par moniteur ECG et oxymètre de pouls si son état le requiert. Le matériel nécessaire au traitement de l’arrêt circulatoire (défibrillateur), à la ventilation manuelle et instrumentale (ventilateur), est disponible. Ce matériel de base est complété en fonction du type de patients et d’actes effectués (moniteur de curarisation par exemple).

§ Ces recommandations auront un retentissement important, et seront sans nul doute à l’origine du décret du 5 décembre 1994 sur la pratique de l’anesthésie en France.

§ DECRET DU 5 DECEMBRE 1994

Il ne fait que préciser les recommandations de la SFAR et sa publication imposera à tous les établissements de soins, une « salle de surveillance post-interventionnelle » jouxtant chaque site de chirurgie ou autre spécialité (radiologie, endoscopie, etc…).

Les seules modifications qu’il apporte par rapport aux recommandations portent sur :

§ Les surfaces : on ne parle plus de surface minimale par emplacement.

§ La capacité de la « salle de surveillance post-interventionnelle : au minimum 4 lits.

§ Le personnel : des infirmiers formés à ce type de surveillance, de préférence infirmiers anesthésistes.

Les transmissions qui doivent être écrites :

- Entre le bloc et la « salle de surveillance post-interventionnelle ».

- Entre la « salle de surveillance post-interventionnelle » et le secteur d’hospitalisation.

- Le décret précise également que tous les documents de transmissions sont classés au dossier du patient.

§ LES RECOMMANDATIONS DE LA SFAR DE SEPTEMBRE 2000

Elles concernent l’anesthésie en secteur pédiatrique ;

Le matériel doit être adapté à l’âge de l’enfant

- Pour le personnel, certains points peuvent être discutés par rapport aux adultes :

§ Nombre d’emplacement :> 1,5 par salle d’opération, probablement 2, et en tout cas adapté au flux (en particulier dans les structures ORL et ambulatoire).

§ Nombre d’agents : Conforme aux recommandations de 1990. Toutefois, un enfant d’âge préscolaire ayant besoin, en phase de réveil, d’un surcroît de travail, le nombre d’agents doit être adapté à cette particularité.

§ Qualification : Conforme aux recommandations de 1990. Cependant, lorsqu’une SSPI est affectée spécifiquement à la chirurgie pédiatrique, il semble utile d’adjoindre une infirmière puéricultrice qui amène la spécificité de sa formation.

- Si l’on ne dispose pas de structure spécifique, il faudrait pouvoir individualiser une SSPI ou un secteur isolé de SSPI dédié à l’activité pédiatrique.

3) CONCLUSION

Les différents textes réglementaires, en particulier les recommandations de la SFAR et le décret du 5 décembre 1994 constituent un des premiers modèles d’assurance qualité. Ils ont permis aux patients de bénéficier d’une chaîne de garanties et de sécurité dont ils sont le premier maillon.

Il appartiendra à chaque établissement de les adapter à sa structure et à la réalité du terrain.


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La salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI)
Définition

La salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) accueille durant une plus ou moins longue durée, l’ensemble des patients relevant d’une surveillance post-anesthésique et ayant subi une intervention chirurgicale.

Objectifs

Accueil et installation du patient, en sécurité, confortablement et selon les prescriptions médicales et anesthésiques.
Surveillance et maintien des grandes fonctions vitales.
Prévenir et traiter toutes complications.
Evaluation et prise en charge de la douleur.
Organisation de la salle de surveillance post-interventionnelle

Selon le décret 94-1050 du 5 décembre 1994 :

La SSPI doit se situer à proximité des sites opératoire et permettre l’admission de tous les patients dès la fin de l’intervention hormis les patients dont l’état de santé nécessite une admission directe en réanimation
La SSPI doit comporter au moins 4 postes.
Un infirmier diplôme d’état, si possible infirmier anesthésiste doit être présent en permanence et placé sous la responsabilité d’un médecin anesthésiste-réanimateur qui doit pouvoir intervenir sans délai.
Chaque poste doit être équipé d’une arrivée de fluides médicaux, d’une prise de vide, d’un cardioscope, d’un saturomètre, d’un appareil de mesure de la pression artérielle et d’un moyen de réchauffement du patient.
La SSPI doit être pourvue d’un dispositif d’assistance ventilatoire muni d’alarmes, d’un défibrillateur et d’un curaromètre.
L’intégralité des informations recueillies lors de la surveillance continue postinterventionnelle est transcrite dans un document classé dans le dossier médical du patient.
Surveillances en SSPI

En SSPI le patient bénéficie d’une surveillance clinique et instrumentale constante et adaptée à son état.

Surveillance respiratoire :

Sevrage ventilatoire.
Extubation.
fréquence respiratoire.
Amplitude et symétrie des mouvements thoraciques.
Oxymétrie de pouls.
Surveillance du ventilateur.
Etat cutané.
Risque de dépression respiratoire morphinique.
Surveillance cardio-circulatoire :

Fréquence cardiaque.
Pression artérielle.
Moniteur ECG.
Surveillance neurologique :

Etat de conscience.
Récupération des réflexes.
Tonus musculaire.
Motricité spontanée.
Disparition des effets des produits anesthésiques.
Surveillance digestive :

Sondage gastrique.
Existence de nausées et vomissements : risque du syndrome de Mendelson.
Surveillance rénale :

Sondage vésicale.
Globe vésical.
Diurèse spontanée.
Surveillance des accès vasculaires :

Débit.
Nature du produit.
Point de ponction, vérifier l’absence de signe d’inflammation : douleur, rougeur, chaleur, œdème.
Perméabilité et intégrité de l’accès vasculaire.
Absence de coudure de la ligne de perfusion
Surveillance de la zone opératoire :

Pansements.
Drains.
Pertes sanguines.
Surveillance de la température :

Température : hypothermie due à la basse température du bloc opératoire et à l’anesthésie générale.
Couverture chauffante.
Risques de l’hypothermie et des frissons au réveil post-anesthésique :
L’hypothermie retarde le réveil en abaissant la MAC (Monitored Anesthesia Care : suivi de soins d’anesthésie) des halogénés et fait apparaître une curarisation résiduelle au réveil.
La dépense énergétique nécessaire au rétablissement de la normothermie majore la consommation en oxygène.
Le frisson s’accompagne d’une hypercatécholaminémie et d’une vasoconstriction entraînant une augmentation de la pression artérielle et du débit cardiaque. Le frisson répond bien aux morphiniques et aux alpha-2 agonistes.
Surveillance de la douleur :

Intensité de la douleur : la douleur en post-opératoire est aiguë pendant les 24 premières heures après une intervention et décroît en général en 3 à 4 jours.
Echelle visuelle analogique : EVA.
Echelle verbale simple : EVS.
Evaluation de la douleur chez un patient inconscient :
Sueurs.
Pâleur.
Tachycardie.
Hypertension artérielle.
source soins.infirmiers.com


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L’extubation en salle de surveillance post-interventionnelle, par qui ? (Aspect règlementaire de l’acte)

Réveil de l’anesthésie générale (SFAR)

Qui fait quoi en salle de réveil ?
Capitaine Cousteau
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79839Message non lu Capitaine Cousteau »

Je ne comprends pas.

Je vous dis que 1 pour 6 postes, c'est le respect du texte et vous me taxez de mauvaise foi et d'arrêter la bobine alors que vous dîtes exactement la même chose....
Dropéridol
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79840Message non lu Dropéridol »

Ben, captain... tu dis que 1 pour 6 postes c'est le respect de la loi, et pis tu mets un texte de loi qui dit que pour 6 postes, faut être 2. :smt031

Du coup, je veux bien te croire quand tu dis que tu comprends pas. j'ai l'impression de discuter avec un chir ortho !

Avec les copains on a lu le texte, surtout le lien que tu mentionnes. Donc je te confirme, pour 6 postes occupés, faut être 2. Quand t'es UN, tout seul, tu peux gérer 5 postes. Enfin c'est écrit que tu peux gérer " < à 6 postes " .

Après,moi j'avais dis d'arrêter le bibine... mais si toi tu préfères arrêter la bobine, pas de soucis, on peut aussi. Garde le cap, change rien :cheers
Dropéridol
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79841Message non lu Dropéridol »

Et pour K.Y : le problème pour nous, c'était combien de patients pouvaient prendre en charge une IDE/IADE au réveil. Du coup, c'est clair, la loi de 1994 dit 1 pour 5 postes, et 2 pour 6postes. Les recommandations, elles, disent 1 IDE/IADE pour 3 patients, et 1 AS pour 4 patients. Et toujours être 2 au réveil.
Neytiri
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79842Message non lu Neytiri »

Bonjour, petit rappel

Une IDE pour 6 postes ou moins, mais en tout état de cause jamais moins de 2 personnes en SSPI...
= Recommandation de la SFAR.
Dropéridol
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79843Message non lu Dropéridol »

bzzzzzz faux.
Ou alors je sais plus lire mais :
Une IDE/IADE pour < 6postes
Une IDE/IADE et une AS, ou 2 IDE, ou 2 IADE si > ou = à 6postes. Supérieur à 6postes ou EGAL à 6postes.
Et ok avec toi Neytiri pr les recos de la sfar.
Capitaine Cousteau
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79844Message non lu Capitaine Cousteau »

Dropéridol a écrit :Ben, captain... tu dis que 1 pour 6 postes c'est le respect de la loi, et pis tu mets un texte de loi qui dit que pour 6 postes, faut être 2. :smt031

Du coup, je veux bien te croire quand tu dis que tu comprends pas. j'ai l'impression de discuter avec un chir ortho !

Avec les copains on a lu le texte, surtout le lien que tu mentionnes. Donc je te confirme, pour 6 postes occupés, faut être 2. Quand t'es UN, tout seul, tu peux gérer 5 postes. Enfin c'est écrit que tu peux gérer " < à 6 postes " .

Après,moi j'avais dis d'arrêter le bibine... mais si toi tu préfères arrêter la bobine, pas de soucis, on peut aussi. Garde le cap, change rien :cheers
Ah oui...

Tout ça pour ça...
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Bruno huet
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79845Message non lu Bruno huet »

Bonjour
Débat pasionné mais la confrontation est toujours intéressante car on apprend de tous.

Personnellement je lis
Article D. 712-49
"Lorsque la salle dispose d'une capacité égale ou supérieure à six postes occupés, l'équipe paramédicale doit comporter au moins deux agents"

Il est écrit Capacité et égal ou sup, pour moi fin du débat, c'est clair et net
Après, en fonction du nombre de patient qui doivent être reçus l'effectif peut être revu à la baisse.
En garde le patient va en salle de réveil avant de repartir dans son service. Sa capacité est de 12 lits, pour autant on ne va pas exiger deux personnes présentent sur l'argument qu'il en faudrait 2 car le texte dit que supérieur ou égal à 6 il faut 2 personnes présentent en SSPI.

Juste pour rappel, un texte de loi ne vient pas compléter des recommandations de sociétés savantes. C'est les recommandations qui inspirent les lois.
les recommandations ne sont que des recommandations, elles n'ont pas valeur réglementaire, juste des recommandations de bonne pratique.
Les anciennes recommandations ne sont pas toutes opposables car parfois un texte de loi légifère sur le sujet et elles sont parfois obsolète.

Pour le reste, notre capitaine n'a pas complètement tord, c'est juste la forme " Faut pas être débile" a de quoi irriter.
Cordialement
K.Y.
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Re: Salle de Réveil

Message : # 79852Message non lu K.Y. »

Dialogue de sourds

on va donc simplifier le message

en premier, le personnel soignant s'occupe de patients et non de postes, ça a l'air idiot dit comme ça, mais beaucoup semblent l'oublier...
un personnel de SSPI, ne prendra pas en charge plus de 3 patients simultanément.
Il en prendra potentiellement moins de 3 s'il s'agit de pédiatrie ou de patient intubé.
Sans omettre une nouvelle fois que certaines prises en charge relève exclusivement de l'anesthésie.

ce qui indique que pour une salle pouvant accueillir 6 patients et dans le cas où il reçoit un enfant intubé qui nécessite une sédation, un je lui conseille d'être diplômé en anesthésie, deux de savoir s'il a un MAR disponible et disposé à intervenir, et trois d'avoir un collègue pour s'occuper des autres patients qui peuvent remplir les autres lits, leur nombre dépendant du nombre de salle d'opérations ouvertes à l'instant T.

Je ne comprends donc pas votre fixette sur le nombre de lits.

interrogez-vous uniquement sur le nombre de patients que vous pouvez surveiller pour effectuer une prise en charge adaptée
le nombre de lits n'étant que du potentiel, après charge à votre directoire de mettre les moyens en face en invoquant les textes, la sécurité du patient et sa responsabilité en cas d'insuffisance à ces manquements.

Après, si vous même, vous vous permettez, au quotidien, de ne pas respecter ces règles, il s'agira de votre responsabilité individuelle.

Ce n'est pas parce-que un patient vous est dépoté en SSPI que vous avez la possibilité et l'obligation de l'accueillir.
Votre collègue IADE qui l'avait en charge doit s'assurer de la continuité des soins et peut être amené à rester
libre alors au MAR de continuer seul le programme op, tout en devant répondre à ses obligations de disponibilités.

bref,
soignez!...

Petite nuance pour ma part aux propos de Bruno
en garde les 2 personnes restent de mise, même si la forme est différente, à savoir un IADE et un MAR(certes il y aura beaucoup de subtilités à considérer)
un patient est le même de jour, comme de nuit...

En cas d'incident ou d'accident et de procédure, les tribunaux s'assurent que les lois en vigueur soient respectées
les avocats ne manqueront nullement de rappeler que les recommandations des sociétés savantes ont été bafouées.
Lisez les jurisprudences et interrogez vos assurances

IADEment
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