l'après 18 mai

L'espace de communication offert aux représentants nationaux de notre profession

Modérateur : Marc

olivier youinou
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l'après 18 mai

Message : # 39626Message non lu olivier youinou »

Salut à tous,

Un long week-end de 3 jours qui au-delà de nous détendre nous aura permis aux uns et aux autres de mener réflexion quant à la suite de notre mouvement, aux perspectives à lui donner….
Je suis resté silencieux ce W-E mais je vous ai beaucoup lu, attentif à vos remarques, vos analyses, toujours dans le souci de caler au mieux celles-ci avec les miennes. En cela je dois le reconnaître, vous êtes une source quasi intarissable
Je vous propose de partir pour le coup de ce que nous avons aujourd’hui d’écrit, à savoir la lettre de la directrice générale de l’offre de soins nous invitant le 3 juin prochain à une réunion dont l’objectif est de mettre en œuvre un groupe de travail. Rien que sur l’intitulé, il y a problème, après deux mois de mobilisation et même de forte mobilisation, les IADE sont en droit d’attendre un autre engagement du ministère qu’une énième réunion. Il s’agit d’ouvrir des négociations et pas autre chose…
Ne nous laissons pas endormir, il ne faut y voir qu’un maintien de cap par le ministère qui refuse de voir l’évidence, qui ne reconnaît pas au mouvement la légitimité de sa représentation.
Vous êtes nombreux à le dire, j’ose espérer encore plus à le penser, la voix des IADE reste son intersyndicale, toujours unie, SUD-CGT-SNIA, appuyée par les collectifs et, aujourd’hui comme hier, suffisamment forte de vos revendications :

 La reconnaissance de notre diplôme, même s’il est essentiellement pratique selon la ministre, ne s’entend qu’au niveau master et pour toute la population dont le stock.
 La reconnaissance de notre expertise et de nos responsabilités est salariale encore aujourd’hui, malgré la substantielle augmentation de 2002 toujours dixit Bachelot, elle est indiciaire et de 50 points par année d’étude pour les présents et futurs IADE.
 L’accompagnement des parcours professionnels, s’il faut y voir la reconnaissance de la pénibilité, ne peut consister que dans le retrait pure et simple de l’art.30 de la loi de modernisation du dialogue social
Les IADE sont prêts, déterminés, et ne demandent rien d’autre aujourd’hui que d’entrer en négociation, étant entendu, que les 3 revendications sont indissociables et exigent en cela une prise en compte globale.
Le niveau de mobilisation du 18 mai aurait du nous le permettre, en d’autres temps sans doute serions nous déjà autour de la table. Mais il faut faire avec notre temps, avec un gouvernement même illégitime depuis les régionales, et avec un président qui ne satisfait pas plus de 30% de la population, mais qui persistent dans leur politique d’alignement européen qui casse nos diplômes, qui persistent dans leur logique libérale qui gèle les salaires et réforme les retraites. Il ne s’agit là que de dogmes, il nous faut nous en persuader….
Alors oui, j’appelle les IADE de France à rejoindre les cortèges interprofessionnels le 27 mai, loin de toute forme de récupération mais au nom de cette tradition syndicale qui consiste à mettre au devant les secteurs en lutte, oui j’appelle les IADE à une mobilisation nationale d’une plus grande ampleur encore le 8 juin, oui, j’appelle le mouvement IADE à soutenir ses représentants le 3 juin, soutien dont il faut envisager la forme mais qui me semble essentiel tant je crois peu en ces réunions à froid sous les dorures. L’AG parisienne de ce soir ne l’envisage pas, trop de dates peut nuire….il nous faut pour le coup rester très lucides quant à la teneur de cette réunion et n’en attendre aucune avancée. Elle nous permettra tout au plus de communiquer autour des mensonges et des calomnies de la ministre.
Dans ce contexte maintenons mobilisation et détermination, Bachelot doit comprendre que la seule vague bleue qui ira jusqu’au bout, ne lui en déplaise, n’est pas celle qui s’entraîne à Tignes mais celle qui lutte dans les blocs…
Et parce que comme le disait V.HUGO : « ceux qui vivent sont ceux qui luttent » je vous souhaite à tous une longue vie…

Olivier, IADE, SUD-SANTE
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