une semaine importante

[olivier youinou]

La semaine qui s’ouvre, revêt une importance majeure pour notre mouvement
Ce n’est pas tant la réunion du 3 juin au ministère qui lui confère cette importance, il n’y a je crois pas grand-chose à en attendre, que la conférence de presse qui suivra et les AG qui se tiendront en vue de la préparation du 8 juin. Les échos que j’ai des provinces me confortent quant à votre mobilisation et votre détermination, c’est croyez le quelque chose d’à la fois rassurant et motivant pour le représentant que je suis.
Le 3 juin, nous irons donc écouter Mme PODEUR directrice générale de l’offre de soin, qui je le crains n’aura pas grand chose de nouveau à mettre dans l’assiette, si j’en juge entre autre par l’ordre du jour qui nous est proposé. Je n’imagine pas, pour ma part, me contenter d’ y porter une fois de plus nos revendications, celles du mouvement, à des interlocuteurs qui ne seraient pas mandatés pour les négocier. Si tel en était le contexte, je serai d’avis, et c’est partagé par SUD-SANTE, d’abréger notre participation, dans le souci toute fois de l’unité de l’intersyndicale, et non sans avoir exprimé notre mécontentement par le dépôt notamment d’un préavis de grève pour le 8 juin…
Il nous faudra alors nous concentrer sur la conférence de presse de l’après-midi et le mode de communication que nous y emploierons pour faire passer notre message , réaffirmer notre plateforme revendicative, dénoncer en cela les mensonges de la ministre, exposer clairement la situation de nos relations avec le ministère depuis le début du mouvement, et lancer officiellement l’appel à la mobilisation nationale du 8 juin à Paris. La délégation devra pour cela s’appuyer le plus solidement possible sur vos réflexions, c’est un appel que je vous lance, sans vous dans la rue ce jour là, il nous faudra au minimum vos intentions dans la tête.
Les AG qui suivront, le jour même en ile de France, devront prendre à leur compte cette conférence de presse, faisant de son contenu l’ argumentaire « officiel », argumentaire qui pourra être décliné localement si dans les régions des conférences de ce type peuvent voir le jour. N’y voyez pas là un penchant de ma part pour le centralisme jacobin, mais plus simplement la nécessité pour le mouvement d’unir, aujourd’hui plus qu’hier encore, ses voix. Les IADE partout sur le territoire partagent les mêmes analyses, dénoncent la même situation de blocage avec le ministère, et portent les mêmes revendications. C’est notre force, il faut le faire savoir.
Une semaine donc où la vague bleue ne sera certes pas dans la rue, mais une semaine où elle sera dans tous les esprits. Toujours mobilisés, toujours déterminés, continuons à faire parler de nous, une des voies pour obtenir l’ouverture de négociations, à n’en pas douter.
Olivier, IADE, SUD-SANTE