Exemple à suivre....
Modérateur : Marc
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Exemple à suivre....
Les infirmières finlandaises font plier leurs employeurs
20/11/2007 | Mise à jour : 06:55 |
Face à la menace d’une démission en masse, les communes leur ont accordé une augmentation substantielle.
Helsinki
Matleena Flinkkilä a pris sa décision. Elle quittera la Finlande pour poursuivre sa carrière d’infirmière à l’étranger, comme l’ont déjà fait plusieurs milliers de ses consœurs. Ses trois années à l’hôpital de Herttoniemi, à Helsinki, ont fini par la décourager. Même si un conflit social majeur dans le pays nordique a pu être évité in extremis hier, au prix d’une généreuse augmentation salariale, cette brune de 30 ans est désormais convaincue que la classe politique n’a «aucune considération» pour sa profession.
C’est précisément parce qu’elles s’estiment ignorées et exploitées que quelque 12 500 infirmières, dont Matleena Flinkkilä, avaient décidé de démissionner en bloc. Leur initiative, sans précédent dans un pays traditionnellement enclin au dialogue social, devait initialement entrer en application la nuit dernière, au dernier coup de minuit. «Cette démarche constituait pour nous le seul moyen de faire comprendre aux employeurs et au gouvernement que nous étions prêtes à aller jusqu’au bout», expliquait hier Marjut McLean, une des membres du conseil dirigeant de Tehy, le principal syndicat du personnel de santé et de l’assistance sociale.
La profession s’était mise en grève pour la première fois en 1968, puis en 1983 et en 1995. Ce genre d’extrémité est prévu dans le système bien huilé qui régit les relations entre partenaires sociaux dans les pays nordiques. Toutefois, à entendre les mécontentes, leur sort ne s’était guère amélioré depuis. «En 1995, notre mouvement n’a pas été efficace, puisque de nombreuses grévistes sont restées travailler pour traiter les urgences», se souvient Marjut McLean.
Aussi, cette année, le syndicat était-il déterminé à «ne pas se laisser marcher dessus» lors du renouvellement des conventions collectives. D’autant qu’avant les législatives de mars dernier, les partis politiques avaient promis un rattrapage salarial pour les professions à dominante féminine. Alors que les autres syndicats de personnels communaux acceptaient une augmentation de 9 % sur deux ans et demi, Tehy refusait. Les employeurs – les municipalités – ont alors proposé 12 %. Tehy, lui, réclamait 24 % ! Et il joignait à ses revendications une lettre de démission collective de 12 500 de ses membres (sur 123 000).
«Irresponsable», a rétorqué la Fédération des communes. Des économistes ont mis en garde contre les conséquences d’une telle hausse de salaire sur l’inflation (2,3 % sur un an) et sur les négociations à venir dans d’autres secteurs. Du côté du gouvernement de centre-droite, on a fait appel à «la raison». À son initiative, le Parlement a adopté, le 16 novembre, une loi qui aurait obligé quelque 2 500 des démissionnaires à assurer un service minimum à partir de ce matin.
Cette démarche n’a fait que renforcer la détermination des membres de Tehy. À l’hôpital de Malmi, dans la grande banlieue d’Helsinki, la mobilisation était palpable hier, avant l’annonce d’un accord. «Les conditions de travail se sont dégradées au fil du temps. Nous manquons déjà de personnel, alors que la population vieillissante aura de plus en plus besoin de soins», déplorait Leila Nieminen, infirmière en chef. Sur sa blouse blanche, un pin’s proclame : «C’est une affaire de volonté.»
Le pays se préparait donc à vivre un conflit inhabituel. Des opérations avaient été annulées, des femmes enceintes transférées en Suède. Dimanche soir, les communes ont fini par céder. Elles ont conclu un accord avec Tehy, qui a été rendu public hier et approuvé de part et d’autre : les infirmières ont obtenu une hausse allant de 22 % à 28 % sur une période de quatre ans, dont 10 % la première année. Mais cela aura un prix : «Une commune sur quatre va devoir augmenter ses impôts», a-t-on déjà averti du côté des employeurs.
Lien : http://www.lefigaro.fr/economie/2007/11 ... yeurs-.php
20/11/2007 | Mise à jour : 06:55 |
Face à la menace d’une démission en masse, les communes leur ont accordé une augmentation substantielle.
Helsinki
Matleena Flinkkilä a pris sa décision. Elle quittera la Finlande pour poursuivre sa carrière d’infirmière à l’étranger, comme l’ont déjà fait plusieurs milliers de ses consœurs. Ses trois années à l’hôpital de Herttoniemi, à Helsinki, ont fini par la décourager. Même si un conflit social majeur dans le pays nordique a pu être évité in extremis hier, au prix d’une généreuse augmentation salariale, cette brune de 30 ans est désormais convaincue que la classe politique n’a «aucune considération» pour sa profession.
C’est précisément parce qu’elles s’estiment ignorées et exploitées que quelque 12 500 infirmières, dont Matleena Flinkkilä, avaient décidé de démissionner en bloc. Leur initiative, sans précédent dans un pays traditionnellement enclin au dialogue social, devait initialement entrer en application la nuit dernière, au dernier coup de minuit. «Cette démarche constituait pour nous le seul moyen de faire comprendre aux employeurs et au gouvernement que nous étions prêtes à aller jusqu’au bout», expliquait hier Marjut McLean, une des membres du conseil dirigeant de Tehy, le principal syndicat du personnel de santé et de l’assistance sociale.
La profession s’était mise en grève pour la première fois en 1968, puis en 1983 et en 1995. Ce genre d’extrémité est prévu dans le système bien huilé qui régit les relations entre partenaires sociaux dans les pays nordiques. Toutefois, à entendre les mécontentes, leur sort ne s’était guère amélioré depuis. «En 1995, notre mouvement n’a pas été efficace, puisque de nombreuses grévistes sont restées travailler pour traiter les urgences», se souvient Marjut McLean.
Aussi, cette année, le syndicat était-il déterminé à «ne pas se laisser marcher dessus» lors du renouvellement des conventions collectives. D’autant qu’avant les législatives de mars dernier, les partis politiques avaient promis un rattrapage salarial pour les professions à dominante féminine. Alors que les autres syndicats de personnels communaux acceptaient une augmentation de 9 % sur deux ans et demi, Tehy refusait. Les employeurs – les municipalités – ont alors proposé 12 %. Tehy, lui, réclamait 24 % ! Et il joignait à ses revendications une lettre de démission collective de 12 500 de ses membres (sur 123 000).
«Irresponsable», a rétorqué la Fédération des communes. Des économistes ont mis en garde contre les conséquences d’une telle hausse de salaire sur l’inflation (2,3 % sur un an) et sur les négociations à venir dans d’autres secteurs. Du côté du gouvernement de centre-droite, on a fait appel à «la raison». À son initiative, le Parlement a adopté, le 16 novembre, une loi qui aurait obligé quelque 2 500 des démissionnaires à assurer un service minimum à partir de ce matin.
Cette démarche n’a fait que renforcer la détermination des membres de Tehy. À l’hôpital de Malmi, dans la grande banlieue d’Helsinki, la mobilisation était palpable hier, avant l’annonce d’un accord. «Les conditions de travail se sont dégradées au fil du temps. Nous manquons déjà de personnel, alors que la population vieillissante aura de plus en plus besoin de soins», déplorait Leila Nieminen, infirmière en chef. Sur sa blouse blanche, un pin’s proclame : «C’est une affaire de volonté.»
Le pays se préparait donc à vivre un conflit inhabituel. Des opérations avaient été annulées, des femmes enceintes transférées en Suède. Dimanche soir, les communes ont fini par céder. Elles ont conclu un accord avec Tehy, qui a été rendu public hier et approuvé de part et d’autre : les infirmières ont obtenu une hausse allant de 22 % à 28 % sur une période de quatre ans, dont 10 % la première année. Mais cela aura un prix : «Une commune sur quatre va devoir augmenter ses impôts», a-t-on déjà averti du côté des employeurs.
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L'infirmier est sans cesse confronter à la maladie, à la souffrance physique, psychologique, morale, à la misère humaine, à la misère sociale...
Les lourdes responsabilités, les services de soins surchargés, les urgences constament saturées, les temps de repos quasi nul.
Le rythme de travail intensif, généralement en 3x8, de jour comme de nuit, dimanche et jour férié, avec parfois des permances de 24h.
Bac + 3 pour les infirmières, +4 pour les puéricultrices et infirmières de bloc et même +5 pour les infirmiers anesthésistes.
Tout ça pour un salaire de 1350 brut en début de carrière avec une fin de carrière en dessous des 2000 euros soit guère plus qu'un smic!!!
A trop tirer sur un élastique on se le prends parfois en pleine face!!
Bravo les finlandaises, merci pour votre courage et votre détermination...
Les lourdes responsabilités, les services de soins surchargés, les urgences constament saturées, les temps de repos quasi nul.
Le rythme de travail intensif, généralement en 3x8, de jour comme de nuit, dimanche et jour férié, avec parfois des permances de 24h.
Bac + 3 pour les infirmières, +4 pour les puéricultrices et infirmières de bloc et même +5 pour les infirmiers anesthésistes.
Tout ça pour un salaire de 1350 brut en début de carrière avec une fin de carrière en dessous des 2000 euros soit guère plus qu'un smic!!!
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c'est plus que vrais mais comme nous n'avont pas le pouvoir de nuisance de certaine professions...he ben on se gratte....
j'avais la naïveté de croire que nos nouveaux dirirgeants allaient le comprendre...(cf interview de notre Roseline Bachelot.!) qui sait cela viendra peut etre un jour...
d'ici là, la retraite sera à 70 ans.. si ça continue on va aprendre à intuber avec un dé-enbulateur.!
j'avais la naïveté de croire que nos nouveaux dirirgeants allaient le comprendre...(cf interview de notre Roseline Bachelot.!) qui sait cela viendra peut etre un jour...
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eh bien les finlandaises ont tout compris la greve c bien mais la menace de démission c'est encore mieux je crois que si cela se produisait dans notre pays toute spécialité confondu j'en connais qui se ferait du soucis... ca fait maintenant quelques années qu'on nous promets mots et merveilles et il ne se passe rien les salaires stagnent le cout de la vie augmente, aucune reconnaissance de notre profession c fini le temps des bonnes soeurs maintenant on paye ses dettes et on regarde ce qui reste dans le porte monnaie pour manger et parfois il ne reste pas grand chose je pense qu'on ne mesure pas suffisement le pouvoir que l'on possede
- vilain canard
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Certain l'on déjà fait.... http://www.acpsy.com/petitions/?petition=2rc86 a écrit :Bon,on ouvre un sujet pour avoir des idées à la "Finlandaise",oui ou non?
Partant?
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Il y a, et ce n'est pas la première fois qu'on le lit et dit sur ce forum, un immobilisme évident dans la profession infirmière... Un petit côté maso... Combien d'entre vous ont des collègues qui, depuis déjà l'IFSI, râlent, sont d'accord avec vous mais JAMAIS au grand JAMAIS ne sortent manifester, ne signent de pétition, etc... ?
En tout cas bravo aux infirmières finlandaises !
En tout cas bravo aux infirmières finlandaises !
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Il est clair que vu le peu de considération actuelle, malgré la pénurie qui pointe son nez et aux PROMESSES ELCTORALES qui ont été avancées.....rien n'avance.Quant à la grève,autant en rire.Donc si on ne se mobilise pas comme le super exemple Finlandais,c'est plus la peine que certains viennnent pleurer sur le Forum pour les conditions de travail,le salaire etc etc. Il faut savoir ce qu'on veut et accepter de prendre position et certaines mesures qui s'imposent...
Sinon,c'est définitivement perdu
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