"Urgences : secours en danger"

Activité des paramédicaux SMUR et Sapeurs Pompiers, leur matériel et leurs techniques

Modérateur : Marc

caroline

Message : # 14455Message non lu caroline »

Je commence à m'y perdre... la "guéguerre" lancée au départ n'était-elle pas initiée par la FNSP contre les SAMU ?
On se retrouve avec un débat sur la place respective des médecins et des IDE (ou IADE) dans les soins d'urgence préhospitaliers :smt025
Encore une fois, quel que soit le sujet du débat, n'oublions pas qu'au centre de cette polémique politico-économico-socialo-égocentrique il y a le patient, c'est-à-dire potentiellement NOUS !!
Il s'agirait peut-être de refroidir les ardeurs, de calmer les passions, de recentrer le débat sur le patient et d'examiner calmement et avec de la distance, sans passion, la situation de l'urgence préhospitalière française.
Mais ça, c'est un vœu pieux je le crains...
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Stinger
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Message : # 14456Message non lu Stinger »

stinger a écrit :Au moins, c'est clair !!!!!
Au moins, il s'est expliqué sur l'interview de France Info.

Après je te rejoins sur le fait que les médecins savent qu'ils ont besoin de nous comme nous, nous travaillons avec eux mais pas pour eux et certains l'oublient !!! Il ne faut pas et ne faudra pas compter sur le corps médical pour nous soutenir dans d'éventuelles actions, c'est clair !!! Chacun défendra son bout de gras mais eux, ont plus de poids que nous car ils savent se mobiliser et ont des confrères au gouvernement !!

Quand aux dossiers, Que ce soit les Blancs, les blancs privés, les rouges, avec ou sans croix, les extra ou intra, tous peuvent se faire décapiter avec donc rien ne sert de "menacer", cela n'aboutit à rien !! les dysfonctionnements sont bien présents et c"est le patient qui en subit les conséquences parfois. Donc il faut que nos chers décideurs replacent le patient au centre de leur discussion et mettent leur désaccord socio-économico-polictico culturel de côté mais ce n'est pas gagné !!!

Pour revenir aux ISP, Suivant les départements, il y a des caffouillages que le SDIS induit !!! Quand tu vois débarquer une ISP 25 minutes après toi (smur) ?? etc etc Il faut un peu de bon sens et de bonne volonté de part et d'autre ... et ce n'est pas gagné !!!
HeartBeat
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Message : # 14457Message non lu HeartBeat »

Et il dit quoi par rapport au fait qu'un infirmier ça pose une perfusion, et qu'une perfusion n'a jamais sauvé la vie de personne ?
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Maxime
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Message : # 14462Message non lu Maxime »

Communiqué
Des organisations syndicales de sapeurs pompiers professionnels

CGT/FO /CFDT



Depuis quelques mois la problématique du secours à personne en France est relancée et dérive aujourd’hui par une offensive médiatique sans précédent contre les médecins urgentistes.

Ces syndicats représentatifs de la profession ne se reconnaissent pas dans la méthode employée, et souhaitent se distinguer publiquement afin d’éviter confusion et amalgame.

S’il existe des problèmes de coordinations fonctionnelles entre les pompiers et le SAMU, ils doivent être améliorés sans utiliser la désinformation et les agressions injustes.
Le recours à la propagande ainsi que les attaques inacceptables dont les SAMU sont la cible suscitent de nombreuses interrogations et incompréhensions dans la population.

Chaque jour en France les missions des sapeurs pompiers sont réalisées conjointement avec les SAMU, cette complémentarité pour sauver des vies est exemplaire, elle doit perdurer et être consolidée.

L’état se doit de définir les rôles et missions de chacun de ces acteurs du service public et leur donner les moyens réels pour le mettre en œuvre. Pour autant il ne faut pas omettre les obligations des ambulanciers privés qui doivent se cantonner au transport sanitaire exclusivement. Les médecins libéraux doivent également assurer pleinement leur rôle.

Pour les organisations syndicales signataires, le problème de fond reste une question de moyens humains et financiers pour le service public.

Nous demandons solennellement aux pouvoirs publics de faire cesser cette attitude belliqueuse qui porte atteinte à l’image de notre profession et qui aura des conséquences, au quotidien, dans nos relations avec les urgentistes dont seront, par déclinaison, victimes les usagers.

Nous exigeons que cette réflexion nécessaire sur l’organisation et les acteurs du secours à personne se fasse avec les organisations représentatives du personnel qui concourent au quotidien sur le terrain à ce service public essentiel.

Les organisations syndicales signataires s’engagent à rencontrer les acteurs de l’urgence pour rechercher des solutions permettant l’apaisement.



Contacts :

CGT Thierry LENFANT 06/75/xx/xx/xx
FO Pierrick JANVIER 06/62/xx/xx/xx
CFTDT Gérard FEBEL 06/15/xx/xx/xx
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Stinger
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Message : # 14468Message non lu Stinger »

HeartBeat a écrit :Et il dit quoi par rapport au fait qu'un infirmier ça pose une perfusion, et qu'une perfusion n'a jamais sauvé la vie de personne ?
Maintenant on passe tout en sub-lingual, sous- cut ou patch !!!!!

On va rigoler .....................

(je pousse un peu loin, mais ça me fait rire ..... jaune !!)
joseph
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Message : # 14493Message non lu joseph »

Pour info concernant la formation des ISP. Dans le département où je travaille en tant qu'ISP (77), notre formation était d'une durée de 6 mois (FIA et garde en doublure). Notre validation était ponctuée par un examen d'une durée de 12h avec un ISPP cadre (autant vous dire pire que le DE qui ne dure maxi que 4H).Pour couronner le tout, j'ai obtenu le DU des SSSM (donc d'une durée de 1 an).
Durant notre formation, nous recevons un enseignement sur le procédures opérationnelles, la Sécurité civile...bref à tout ce qui touche le milieu des SP. Les ISP en formation font des gardes en VSAV et doivent impérativement être titulaires de l'ensemble des diplôme de secourisme (PSE 1, PSE 2). Les cours sont draconniens en ce qui concerne les protocoles infirmiers (théorie, atelier, cas concret avec validation) et que dire des cours touchant à la Législation.
De plus, notre maintien opérationnel passe par une obligation de formation continue annuelle nous permettant de valider notre aptitude opérationnelle pour l'année.
Donc, ma formation en tant qu'ISP fait bien plus que 15 jours...
Aujourd'hui, la mouvelle FIA impose au nouveau ISP un stage d'intégration de 6 mois en service incendie avec une affectation exclusive au VSAV. A l'issu, en concertation avec la DSSSM, le stagiaire est proposé pour intégrer le SSSM et débuter sa FIA. Donc, celà correspond à une durée de 1 an...bien plus que 15 jours...
caroline

Message : # 14495Message non lu caroline »

C'est pareil dans tous les départements ?
joseph
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Message : # 14496Message non lu joseph »

A ce jour, tous les départements ne sont malhureusement pas dans la mesure d'assurer une telle formation. Celà nécessite des moyens important tant en moyen humain (formateurs, intervenants, victimes) que logistique (salle de cours, matériels de formation, support pédagogique...). Celà à donc un coût pour les SSSM et donc s'adapte en fonction du budget aloué à la Formation. Il faut aussi un (voire des) ISP Pro pour encadrer la formation.
Cependant, une telle formation est impérative car, n'oublions pas, les ISP en activité opérationnelle sont avant tout responsable de ce qu'il pratique.
Mettre en oeuvre un protocole infirmier signé du médecin chef nécessite avant tout de s'assurer des critères d'inclusions et surtout, des critères d'exclusions. Le moindre dérapage en la matière, càd, application d'un protocole alors qu'un des critères d'exclusions est présent interdit son application. L'ISP aura alors appliqué des gestes hors protocole. Il sera donc seul responsable de son erreur et devra en rendre compte à la DSSSM (au médecin chef) et face au législateur si ses gestes ont été délétères pour le patient.
On comprend donc bien qu'un médecin chef ne permettra pas à un ISP de mettre en péril le Service sans s'assurer de son savoir et de son savoir faire sans formation solide.
L'ISP reste responsable des gestes (et injections) qu'il pratique. Ce qui veut dire que lorsque celui-ci prend sa garde, il met son diplôme d'état en jeu ; ceci est bien claire dans nos esprits.
Alors, effectivement, la durée de formation (FIA) varie en fonction des département selon leur possibilité d'encadrement. Mais, on peut être sûr de la volonté du SDIS et de la DSSSM de ne pas vouloir d'éléments qui risqueraient de les mettre en difficulté.
De plus, la majorité des ISP en activité dans un SDIS ne sont pas arrivés là par hasard. On retrouve généralement le même genre de profil, càd, issu de l'Anesthésie-Réa, des Urgences-SMUR, du milieu associatifs (CRF, PC,...) avec la plupart du temps le MNPS. Donc, une certaine expérience du préhospitalier.
kris
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Message : # 14499Message non lu kris »

bonjour

les remarques ici où là sont révélatrices que notre profession a du mal à trouver ses repères professionnels.....ceci n'est pas une critique

en effet depuis toujours nous travaillons sur prescription médicale........nous croyons qu'il nous faut l'aval du médecin pour tout......

or depuis que le DE existe nous mettons en appliquant les prescription notre diplôme en jeu.........il est vrai que ce danger est plus présent depuis le nouveau code pénal........mais il a toujours existé

quand un médecin compare dans son discours un bac +12 à 15 jours de formation ISP.........nous rétorquons "nous c'est 6 mois......1 an ".......
si le discours doit être honnête et précis il doit dire un IDE c'est plus de 3 ans de formation.....plus de 5 ans pour les spécialisé........puis 15j rs ou 6 mois comme isp........à rajouter à cela toute l'expérience professionnelle

nous avons vraiment du mal à nous émanciper de nos chers médecins....

cela me rappelle le débat sur les DSA.......ils sont arrivés en france en 1990........ils existaient avec des statistiques favorables à l'appui depuis 1980 dans plusieurs pays en europe........la corps médical français a voulu faire ses propre statistiques........sur 6ans svp !!!!!..........resultat des stats françaises égales aux stats anglo saxone .......publication d'un décret en 1998 !!! 1 an de plus pour former les premiers formateurs dont j'ai fait partie.......mais à la fin 9 années de retard entre l'arrivée des DSA en france et le début des formations
combien de vies auraient pu etre sauvées si l'on avait été plus vite ???
dans ce cas aussi quelqu'un dans les hautes instances a t il pensé aux victimes ???n étaient ils pas plus soucieux de préserver la aussi un l'exclusivité d'un geste ???

ce système est archaique, lent , dangereux car il faut des années pour bénéficier des avancées dans le domaine des secours...

je perçois les même réticences dans le débat sur les urgences......personnellement il ne devrait pas exister ou du moins que de manière contructive.......si la victime était au centre de nos soucis et de celui de certains urgentistes.....elle devrait bénéficier immédiatement des compétences présentes sur le terrain

c'est ainsi en france il faut faire avec .......le dogme médical est là......le corps infirmier n'a jamais été en concurrence avec ........mais il est tellement facile de taper sur une profession "subalterne" que de se remettre en cause pour le corps médical


cordialement

kris
Louise Michel

Message : # 14500Message non lu Louise Michel »

Le décret qui définit la formation nécessaire à l'obtention du Brevet d'ISP décrit trés clairment les modules nécessaires et la durée de chacun.

Au total, ça fait 15 jours.

Si certains SDIS veulent en faire plus, c'est leur "souci" ; mais les textes disent 15 jours.

Donc, sur ce point spécifique, le bon docteur à "bon".
kris
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Message : # 14519Message non lu kris »

ok louise Michel si le docteur a "tout bon"........tout va bien.........si vous trouvez son discours honnête tout va bien

pourquoi se plaindre alors ??

"tout va bien je vais bien" disait un comique en chantant

bonne journée

kris
Dopamine
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Message : # 14544Message non lu Dopamine »

en effet depuis toujours nous travaillons sur prescription médicale........nous croyons qu'il nous faut l'aval du médecin pour tout......
Nous mettons en jeu notre diplôme tous les jours. Je ne connais pas un seul IADE qui travaille avec des prescriptions. Alors qu'il soit en jeu en pré hosp ou à l'hôpital cela ne change rien.

Certains se réveillent peut être.

Nous avons tous les jours des vies entre les les mains. Nous ne sommes pas à l'abri des erreurs tout comme nos collaborateurs médecins. Et donc en ce sens responsables à plus d'un titre.[/i]
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Maxime
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Message : # 14546Message non lu Maxime »

Notre responsabilité est évidente, mais absolument pas reconnue...sauf en cas de problèmes... Et encore, il n'y a pas tant que ça d'IADE condamnés...
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