10 MAI 2010 : LES MEDIAS
Posté : 10 mai 2010, 09:11
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Grève des infirmières anesthésistes : l'hôpital de Maubeuge touché
lundi 10.05.2010, 05:07 - La Voix du Nord
C'est un appel national à la grève, mais il a des répercussions en Sambre-Avesnois. ...
Sachez ainsi que lundi, il manquera d'infirmières anesthésistes à l'hôpital de Maubeuge et que le nombre d'interventions en bloc opératoire sera sérieusement revu à la baisse.
Le courroux de ces infirmières anesthésistes de la fonction publique remonte à février, quand est sortie la réforme des hôpitaux. « Nous sommes les grands oubliés de cette réforme », nous explique une infirmière anesthésiste du centre hospitalier sambrien. En terme de reconnaissance, de revenus, de retraite, ces infirmières ont la désagréable impression d'être sciemment oubliées.
Les 11 et 29 mars ainsi que mardi, le 4 mai, des manifestations ont eu lieu devant le ministère de la Santé, dans le VIIe arrondissement de Paris. Mardi, la manifestation s'est corsée : bagarre avec les forces de l'ordre, lancers d'oeufs sur la façade... Les grévistes (presque deux mille personnes, selon les manifestants) ont eu droit à des promesses... non tenues dès le lendemain.
Pour ne rien vous cacher, la grève de ce lundi devrait être encore plus suivie que celle de mardi... Que demandent les infirmiers anesthésistes ? La reconnaissance de leur statut, avant tout. Ils sont 7 500 en France et ont fait cinq ans d'études pour obtenir deux diplômes d'État. Un cursus universitaire que les infirmières aimeraient bien voir reconnaître, grâce à la création d'un Master 2.
Les diplômes obtenus, leur quotidien se passe ensuite dans les blocs opératoires : « C'est un peu comme un pilote et un copilote,décrit l'infirmière maubeugeoise. On endort le patient à deux, puis le médecin s'en va. Nous restons, nous entretenons l'anesthésie, nous l'adaptons si besoin. Nous sommes autonomes. »
« La profession la moins revalorisée »
Autonomes mais pas récompensées. Parmi leurs revendications figure en bonne place la revalorisation salariale : « Les infirmières et les infirmières spécialisées ont été revalorisées. Nous sommes la profession la moins revalorisée, alors que nous avons le plus d'années d'études. » Réponse de Roselyne Bachelot, ministre de la Santé : elles ont déjà été revalorisées en 2002. Faux, répondent les infirmières, il s'agissait seulement de l'intégration d'une prime dans le salaire.
En moyenne, sans les gardes et les astreintes, une infirmière anesthésiste de la fonction publique gagne entre 1 700 et 1 800 euros par mois. Les gardes et les astreintes permettent de gagner quelques centaines d'euros de plus chaque mois (jusqu'à 600 euros), mais à condition d'enchaîner les journées et les nuits de travail, au détriment de leur santé et de la qualité du travail.
Non seulement le ministère de la Santé ne tient pas ses promesses, mais il menace la profession, ajoutent en substance les infirmières anesthésistes : alors qu'un décret de compétence interdit, en France, de faire leur travail par une autre infirmière non qualifiée, Roselyne Bachelot a évoqué la possibilité pour toute infirmière de devenir anesthésiste au bout de six mois... Lundi, le préavis national de grève est reconductible. Remontées, les infirmières, après plusieurs débrayages et arrêts de travail, semblent prêtes à aller jusqu'au bout pour obtenir satisfaction. À Maubeuge, une infirmière sera assignée, lundi. Les opérations qui étaient prévues ont été annulées. •
VINCENT TRIPIANA