Le dialogue reprend entre l'ARS PACA et le SDIS 06 sur l'AMU
Posté : 20 août 2012, 09:07
Le dialogue reprend entre l'ARS PACA et le SDIS 06 sur l'aide médicale urgente
17.08.12 - 14:45 - HOSPIMEDIA
Des "réunions de calage" sont en cours* d'organisation avec l'ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur sur le sujet délicat de la prise en charge de l'Aide médicale urgente (AMU) par les Véhicules de liaison infirmier (VLI) du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Alpes-Maritimes, a indiqué vendredi ce dernier à Hospimedia. Mais c'est la seule information qu'il fournira.
Tendu depuis quelques mois, le dialogue entre la préfecture et l'ARS est aujourd'hui apaisé, précise un porte-parole de l'ARS à Hospimedia. Local, le sujet est également surveillé de près au niveau national. Qu'en est-il exactement ? Le SDIS des Alpes-Maritimes a décidé, en juin dernier, de positionner un VLI (un infirmier et un conducteur) à la caserne d'Hancy, à 200 mètres du SAMU-SMUR de Nice. Si le véhicule s'était cantonné aux missions propres de sa tutelle (couverture sanitaire des moyens du SDIS et formation), aucune affaire n'aurait germé. Mais comme il a été utilisé aux heures ouvrables sur des interventions relevant de l'AMU en "départ réflexe", et ce sans concertation avec l'ARS ni le SAMU, les réactions ont été vives. Et devant ce tollé, après seulement quelques jours, l'activité relevant de l'AMU a été stoppée.
C'est une décision d'expérimentation de six mois à compter du 1er août, décidée par la préfecture en juillet, qui a relancé la problématique. Car l'ARS n'a pas consenti à autoriser l'activité d'AMU (dont l'organisation est sous sa responsabilité) pour ce VLI, dixit Dominique Deroubaix, directeur général de l'ARS dans un courrier du 23 juillet dont Hospimedia a eu copie. Selon lui, le dispositif VLI prévu par le référentiel commun de 2008 "peut sans doute en l'absence de médecin dans les zones isolées, apporter une réponse de proximité [mais] la question est très différente dans les agglomérations". Et d'ajouter qu'en cas de détresse vitale, "l'intérêt de l'intervention d'un infirmier intervenant sur protocole par rapport à celle d'un médecin SMUR permettant une prise en charge globale du patient, est plus que discutable".
Contacté par Hospimedia, le Dr Luc Terramorsi, président de l'Association des services de santé et d'urgences médicales des Alpes-Maritimes (ASSUM 06) et délégué de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) confirme que ce VLI a repris son activité en toute discrétion en août, mais "sans sorties médicalisées", précise l'ARS. L'urgentiste proteste vivement contre ce dispositif qui "met du désordre dans l'AMU pré-hospitalière". Il rappelle également l'illégalité de cette situation, les protocoles de coopération entre professionnels de santé appliqués dans ce véhicule n'ayant pas été validés par les tutelles sanitaires. Un cabinet de juristes analyse d'ailleurs la situation afin d'enjoindre chacune des parties à prendre ses responsabilités, ajoute-t-il.
Le Schéma départemental d'analyse et de couverture des risques (SDARC) et le Schéma régional d'organisation des soins (SROS) ne sont jamais mis en parallèle, consent-on à l'ARS. Dominique Deroubaix s'est quant à lui engagé à améliorer les lignes SMUR et à en créer une nouvelle sur Nice.
P.H.
*une première réunion est programmée le 1er octobre.
Source : Hospimedia
17.08.12 - 14:45 - HOSPIMEDIA
Des "réunions de calage" sont en cours* d'organisation avec l'ARS Provence-Alpes-Côte d'Azur sur le sujet délicat de la prise en charge de l'Aide médicale urgente (AMU) par les Véhicules de liaison infirmier (VLI) du Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) des Alpes-Maritimes, a indiqué vendredi ce dernier à Hospimedia. Mais c'est la seule information qu'il fournira.
Tendu depuis quelques mois, le dialogue entre la préfecture et l'ARS est aujourd'hui apaisé, précise un porte-parole de l'ARS à Hospimedia. Local, le sujet est également surveillé de près au niveau national. Qu'en est-il exactement ? Le SDIS des Alpes-Maritimes a décidé, en juin dernier, de positionner un VLI (un infirmier et un conducteur) à la caserne d'Hancy, à 200 mètres du SAMU-SMUR de Nice. Si le véhicule s'était cantonné aux missions propres de sa tutelle (couverture sanitaire des moyens du SDIS et formation), aucune affaire n'aurait germé. Mais comme il a été utilisé aux heures ouvrables sur des interventions relevant de l'AMU en "départ réflexe", et ce sans concertation avec l'ARS ni le SAMU, les réactions ont été vives. Et devant ce tollé, après seulement quelques jours, l'activité relevant de l'AMU a été stoppée.
C'est une décision d'expérimentation de six mois à compter du 1er août, décidée par la préfecture en juillet, qui a relancé la problématique. Car l'ARS n'a pas consenti à autoriser l'activité d'AMU (dont l'organisation est sous sa responsabilité) pour ce VLI, dixit Dominique Deroubaix, directeur général de l'ARS dans un courrier du 23 juillet dont Hospimedia a eu copie. Selon lui, le dispositif VLI prévu par le référentiel commun de 2008 "peut sans doute en l'absence de médecin dans les zones isolées, apporter une réponse de proximité [mais] la question est très différente dans les agglomérations". Et d'ajouter qu'en cas de détresse vitale, "l'intérêt de l'intervention d'un infirmier intervenant sur protocole par rapport à celle d'un médecin SMUR permettant une prise en charge globale du patient, est plus que discutable".
Contacté par Hospimedia, le Dr Luc Terramorsi, président de l'Association des services de santé et d'urgences médicales des Alpes-Maritimes (ASSUM 06) et délégué de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) confirme que ce VLI a repris son activité en toute discrétion en août, mais "sans sorties médicalisées", précise l'ARS. L'urgentiste proteste vivement contre ce dispositif qui "met du désordre dans l'AMU pré-hospitalière". Il rappelle également l'illégalité de cette situation, les protocoles de coopération entre professionnels de santé appliqués dans ce véhicule n'ayant pas été validés par les tutelles sanitaires. Un cabinet de juristes analyse d'ailleurs la situation afin d'enjoindre chacune des parties à prendre ses responsabilités, ajoute-t-il.
Le Schéma départemental d'analyse et de couverture des risques (SDARC) et le Schéma régional d'organisation des soins (SROS) ne sont jamais mis en parallèle, consent-on à l'ARS. Dominique Deroubaix s'est quant à lui engagé à améliorer les lignes SMUR et à en créer une nouvelle sur Nice.
P.H.
*une première réunion est programmée le 1er octobre.
Source : Hospimedia