Bonjour ,
1) Merci de venir au bout de 15 jours reprendre ton fil laissé en pature à toutes les digressions et autres dérives passionnées!
2) sans paraître trop désagréable, il serait temps que vous distinguiez ce qui relève de l'IA et de l'IDE.
Hormis la mise en oeuvre de l'anesthésie au sens large, il suffit de constater ce que font les iDE en SSPI et les autres dans les services qui gèrent la douleur avec notamment des kt pour blocs périphériques. Pour être clair , ils peuvent extuber et quant aux dispositifs posés par les MAR pour l'anesthésie et l'analgésie, je te laisse lire ce docu pour lever les doutes.
SFAR
Si la surveillance revenait aux seuls personnels d'anesthésie, les patients ne pourraient à l'évidence bénéficier des nouvelles techniques anti douleur...
D'ailleurs ces personnels IDE SSPI donnent aussi leur avis dans l'évaluation.
Comme je l'ai dit plus haut
il est plus que présomptueux de prétendre apprendre notre domaine de compétences en quelques semaines, en cela je répondais à une formulation d'un collègue expérimenté.Par contre rien n'empêche l'étudiant IDE d'apprendre certaines choses par observation active, càd ne pas toujours rester les mains dans les poches et citer par exemple des médicaments qu'on ne trouve qu'au bloc op et dire à quoi ils servent.
3) Avant d'interroger le SNIA (et pourquoi pas un syndicat de chirurgiens tant qu'à faire?) il aurait fallu constater que des soins du domaine iA existaient dans le porfolio, était-ce le cas? Je vois mal des évaluations sur l'intubation, mise en oeuvre d'une anesthésie à séquence rapide...ça coule de source non?
par contre citer des complications de tels ou tels gestes, dire à quoi sert le jeûne, insister sur l'évaluation de la douleur et son traitement, la Morphine, ne me paraissent pas outrepasser la raison, au contraire...
De même la ventilation est du domaine du secourisme, au moins pour la partie manuelle du circuit. Savoir si un patient est correctement ventilé ne me parait pas aberrant...
Les aspects cliniques ne relèvent pas de l'unique IA et franchement je n'ai toujours pas pigé le sens de ton questionnement, de ta démarche, l'encadrement, la formation des stagiaires, ça tombe sous le sens tout ça...en principe.
tout ce qui peut servir à une bonne surveillance du patient suivie des conduites à tenir ne peut être que bénéfique, il n'y aura jamais un IA derrière chaque patient hospitalisé, que vous serez un jour ou l'autre. Lorsque vous serez de l'autre côté de la barrière, vous reconnaîtrez peut-être des gens que vous avez formés...ou pas!
Et c'est ainsi qu'on suscite des vocations, il ne faut pas négliger cet aspect.
4) Concernant la suite de ta prose, je ne la saisis pas plus, pourquoi embrayer sur les manifs du début des années 2000 et 2010?
Pour signifier que tu n'es pas satisfait? Comme la plupart de nos collègues? Ou as-tu une idée derrière la tête?
comme ce n'est pas le débat du topic je vais synthétiser au maximum.
5) 2000/2001/2002, au départ démarche IA puis mouvement des spécialisés avec IBO, Puers.
Il ya eu une intersyndicale des spécialisés dont des associations, mais toutes ces structures n'ont pas droit de cité au niveau de la négociation officielle où ne peuvent siéger que les orgas officielles siégeant à la FPH,
dont la plupart n'ont même pas soutenu le mouvement.
Je te propose de relire ce qui s'est dit aux Assises Nationales de la profession ces années-là, même si le syndicat auquel tu te réfères a préféré, à cette époque, ne pas y participer.
ICI
la seconde est accessible en format RTF sur le même site auquel vous devriez vous référer plus souvent et en reprendre même le flambeau.
Seule la cgt et même pas SUD à l'époque de mémoire, a pu donc nous soutenir et comme c'était la fédération santé qui était conviée, elle a laissé de ses "sièges" pour le collectif IA. Les autres orgas professionnelles notamment une (tu peux trouver la liste facilement) avaient signifié leur refus de voir négocier à leur table des professionnels de santé sous étiquette snia, cnia, unaibode etc.., ça peut paraître aberrant mais c'est comme cela que ça se passe, il ne faut donc pas vous étonner du résultat, on n'a pas eu le poids, ni le temps de décortiquer toutes les dispositions car elles sont signées de toute façon
par des gens qui ignorent bien souvent tout de notre profession. C'est malheureux mais c'est comme ça!
Le dialogue social est à l'image de ce qu'est la democratie dans ce pays...ne croyons que ce que nous voyons!
Ce dernier point est très important s'il ne fallait qu'une preuve, c'est que ces organisations ont oublié dns le cadre de la loi ARTT de la même époque...que des personnels tels les IA, IBO, manip radio ou plombiers, électriciens etc étaient amenés à faire des permanences sur place pour la continuité des services...et qu'elles n'ont même pas été fichues de corriger le tir, ni de façon efficiente ni juste...
6) Pas besoin de plus pour piger ce qui s'est passé sous l'ère Sarko...la repression en plus, la loi Bachelot éclatant le corps iA entre autres, tu peux toujours te renseigner d'avantage pour l'histoire (2001)
ICI
7) Après on peut incriminer tel ou tel syndicat qui ne ferait pas le boulot, mais il vaut mieux ne pas trainer trop de casseroles soi-même pour débattre de ça. mais grosso modo je suis de ton avis comme beaucoup d'autres qui ne s'expriment jamais ici, il faut faire quelque chose...mais pour quoi comment avec qui et sachant que notre droit de grève est des plus limité.
8) après tu constates que la qualité des étudiants ne te convient pas, là tu t'attaques à un autre problème, et le tutorat est une aide précieuse pour gérer ces situations et fixer avec ton cadre des prérequis avec l'institut de formation avant de nous les envoyer au bloc sans notion cardio respiratoire par exemple.
Et si justement leur niveau faiblit, tu es là pour le relever car cela fait partie des missions du rôle propre fixé par décrêt... ou il faut faire carrément autre chose.... parce que grogner dans son coin n'est pas très productif....
Si tu veux un complément d'infos pas de prob...
Bon dimanche.