E_m_i_l_i_3 a écrit :Vous êtes IDE en réanimation, vous prenez en charge Mr B 80 ans pour PEC d'une peritonite sur perforation instestinale. Diagnostic confirmé par le scanner.
Le bilan a était prélevé au SAU.
PA 90/70 FC 135 FR 25 Sat 92% sous MHC (débit non indiqué) sueurs, tirage.
Mr B est confus et agité.
1. Donner et expliquer le problème de Mr B.
2. Décrivez votre prise en charge.
pineapple a écrit :Mr B a une péritonite sur perforation intestinale. Une péritonite est une inflammation du péritoire, ici liée à la présence de matières fécales issues de l'intestin dans la cavité péritonéale. Il y a donc une infection qui se crée dans le péritoine, mais aussi un arrêt du transit, ce qui cause des troubles hydro électrolytiques ainsi qu'une déshydratation. La déshydratation peut également être causée par l'infection péritonéale. L'hypovolémie est confirmée par une hypotension (PA 90/70) ainsi qu'une tachycardie (FC 135).
C'est pas mal, même plutôt bien. Si vous parlez en plus de troisième secteur, ça sera nickel. Attention à chaque mot : à la place de « L'hypovolémie est confirmée », je préfère « les signes cliniques (PA basse et tachycardie) sont en faveur d'une hypovolémie ».
pineapple a écrit :[...] le patient peut évoluer vers un état de choc hypovolémique ou septique
Attention à chaque mot. Si vous écrivez « ou », on peut se demander si le ou est inclusif ou exclusif. Pour parler de choc septique (même si cette dénomination est en train de laisser la place à d'autres), il faut que les signes persistent après remplissage. Les mécanismes du choc septique (vasoplégie, et donc dans un premier temps débit cardiaque abaissé par baisse du retour veineux) expliquent les signes cliniques.
pineapple a écrit :[...] présence d'un appareil de surveillance multi paramétrique -> ECG [...]
L'ÉCG, c'est l'électrocardiogramme. Votre moniteur multiparamétrique comprend un électrocardioscope.
pineapple a écrit :- l'installer sur le lit, en décubitus dorsal, jambes surélevées. rassurer le patient.
Dans un premier temps, je dirais plutôt « dans la position où le patient se sent le mieux ». Le problème est ici la détresse respiratoire (FR 25 sueurs tirage), qui inciterait à le placer demi-assis, neurologique (confus et agité), qui n'impose pas de position tant que le patient est conscient, mais l'agitation risque de rendre les actions difficiles, et la détresse circulatoire (PA 90/70).
Il serait intéressant de rechercher des signes de perfusion, pouls périphériques, marbrures, froideur des extrémités.
Donc àmha votre réponse se tient, mais ça n'est pas celle-là que je préfère ;-)
pineapple a écrit :- mise en route de l'O2 au MHC conformément à la prescription médicale, à 15L/min.
À « mise en route », je préfère « poursuite ».
pineapple a écrit :Mettre en place la voie veineuse périphérique dont il est probablement porteur suite à son passage au SAU, vérifier la perméabilité, le pansement et le point de ponction. Mettre en route du sérum physiologique pour compenser la déshydratation du patient sur prescription médicale.
Là encore, je suis d'accord, mais attention à chaque mot. J'aurais commencé par « sur prescription médicale ». Et attention, le patient n'est pas nécessairement déshydraté.
pineapple a écrit :appeler le médecin anesthésiste et le chirurgien viscéral de garde pour les prévenir de l'arrivée du patient et les informer sur l'état général du patient. En effet, un état de choc est probablement en cours d'installation.
Pour la question « qui appeler ? », la réponse dépend de l'organisation du service. Il est rare dans ce type de situation que ça soit l'infirmier qui appelle le chirurgien.
J'aurais déplacé vers le haut l'appel. Si le médecin n'est pas prévenu et pas présent, l'appeler dès le départ. Quant à l'état de choc, si vous le formulez ainsi, on peut comprendre « j'appelle parce qu'il y a état de choc, mais s'il n'y avait pas état de choc je n'appellerais pas ».
pineapple a écrit :mise en place de la surveillance des paramètres vitaux : scope 3 brins, pression artérielle, saturation périphérique en O2, température, glycémie et les noter sur la traçabilité dans le dossier de soins.
Ajouter fréquence respiratoire et état de conscience.
pineapple a écrit :Vérifier dans le dossier la présence du bilan sanguin pré opératoire, sinon le prélever sur prescription médicale.
Contrairement à ce qu'on peut raconter dans certains endroits, il n'existe pas de bilan sanguin (ou autre) préopératoire standard. Donc formuler dans l'autre sens « sur prescription, prélèvement d'un bilan sanguin, électrocardiogramme... »
pineapple a écrit :Elle porte sur l'évolution éventuelle du patient vers un état de choc : surveillance des paramètres vitaux (tachycardie, hypotension), pouls filant, marbrures, troubles de la conscience.
L'expression « pouls filant » est à abandonner car pas très claire. Il vaut mieux parler de « bien perçu, mal perçu, non perçu » en précisant le site. Par exemple, « pouls radial mal perçu, pouls huméral bien perçu ».