Bonjour,
Après avoir cherché sur google et différents livres je ne comprend pas la physiopathologie des douleurs scapulaires en post-op par coelioscopie ?
J'ai trouvé cette phrase : "les douleurs scapulaires fréquemment observées sont imputables à la présence résiduelle du gaz entre la coupole diaphragmatique droite et le dôme hépatique."

Quelle est la relation entre le fait qu'il y est du CO2 entre le diaphragme et le foie et les douleurs aux épaules ?

Merci par avance

En fait, la douleur viscérale n'est pas quelque chose que nous avons l'habitude de ressentir et paradoxalement on n'a pas nécessairement mal à l'endroit où il y a la lésion/pression/etc. Les nocicepteurs viscéraux sont activés par l'étirement, l'inflammation, l'hypoxie. La douleur ressentie est souvent assez vague, difficile à localiser et a des projections vers des structures autres. On appelle ça douleur projetée : il s'agit d'une projection liée à des connections entre les afférences nerveuses au niveau spinal entre les organes et les régions cutanées. L'innervation des viscères n'est pas parallèle de l'innnervation des muscles (myotome) ni de l'innervation de la peau (dermatomes).
Il se trouve que la zone hépatique ait des douleurs projetées au niveau omoplate.
Ça n'est pas la seule douleur projetée intéressante à connaître. La douleur de sciatique prend son origine en central (au niveau de la sortie des racines sacrées) mais donne des douleurs de la fesse jusqu'au genou voire le pied. Des obstructions rénales peuvent donner des douleurs en région périnéale. La fameuse douleur mâchoire et bras gauche pour l'infarctus du myocarde. Si le sujet vous intéresse, allez creuser sur les douleurs viscérales et la physiopatho de la douleur en général. Il y a pas mal de causes extrarachidiennes de douleurs dorsales et vice versa.

Salut MissHarmonie,

Félicitations d'abord à toi d'avoir eu les écrits!

Pour préciser juste un chouilla à l'école le prof nous a dit que le mécanisme physiopath était "l'étirement du ligament phréno-hépatique" ... avec du coup une projection sous-scapulaire comme l'a dit BoingBoing

Merci à vous pour vos réponses :)
(Comment sais tu que j'ai eu les écrits ? :p)

Du coup, pour ce genre de douleur, est ce qu'il y a des positions à éviter en post op ?
Une personne aillant eu une coelioscopie m'a dit que l'IDE de chirurgie à du lui lever les jambes suite à une hypotension, et qu'à ce moment la les douleurs dans les épaules sont devenues insupportables.

Pour éviter ce type de douleur dit en sac à dos, je crois qu il est intéressant de bien exsuffler le pneumo par pression manuelle sur l'abdomen, en postion décubitus dorsale voir de trendelenbourg à la fin du geste (et non en proclive comme vu souvent )...
L'infiltration d'AL intrapéritonéale peut aussi être réalisée.
En SSPI, la postion en "hamac" (1/2assis et jambes relevées ) peut aider...

MissHarmonie a écrit :(Comment sais tu que j'ai eu les écrits ? :p)

Ha ha euh t'as dû le dire quelque part dans le forum et comme toi et quelques autres vous êtes assez actifs on vous suit un peu ;-)

Sinon en post-op le rôle infirmier est surtout la détection de la survenue du pneumopéritoine, le signalement à l'équipe chirurgicale, et la vérification de l'absence de complication respiratoire associées (ça peut être responsable d'une dysfonction diaphragmatique).
A savoir pour la petite histoire (je l'ai vu en stage IDE) que c'est aussi une complication de la dialyse péritonéale en cas d'erreur de manipulation. Le patient avait très mal lorsqu'il se mettait debout (logique). Il a dû attendre que ça se résorbe.Tu me diras des patients sous DP on en rencontre pas tous les jours mais bon. Il suffit d'une fois.

Merci pour vos réponses :)