Monsieur le directeur de la rédaction,
infirmière anesthésiste diplômée d'état, je suis scandalisée et me sens diffamée par l'article paru hier dans vos colonnes sous le titre "Le personnel anesthésiste fait bloc pour rester à part".
Je vous demande un droit de réponse face à cette campagne de désinformation.
La sécurité en anesthésie est un combat de tous les jours: la remise en cause de notre exclusivité d'exercice par l'article 51 de la loi HPST va la mettre en péril. (Il serait mal venu de retourner 20 ans en arrière.) Et même en grève toutes les urgences ont été assurées.
Un salaire de 3500 euros...et des heures sup dans le privé...
je suis diplômée depuis 2 ans (infirmière depuis plus de 10 ans) je gagne 2020 euros par mois (week end inclus) et je ne travaille pas dans le privé.
Pour finir sur nos "revendications":
NON, l'équivalence master ne nous a pas été accordée (pour les futurs diplômés c'est en cours de discussion, pour "le stock" ? )
OUI la sécurité en anesthésie reste menacée car l'exclusivité de compétence n'est toujours pas actée
NON, la prime nous ne l'avons pas acceptée, ce n'est pas pour de l'argent qu'on s'est mobilisé!
IADEment votre
Libé sera définitivement bani de mes lectures....
rédiger de tels mensonges c'est comme faire une erreur médicale. Et ça lui il nous le pardonnerait sur ses mômes ???
Ce mec à travers un travail baclé dont la mauvaise foi dépasse l'ignorance ne fait pas honneur ni à son journal ni a sa profession. Si son but c'est simplement de faire un buzz, qu'il aille faire Koh-Lanta ou secret story.
heureusement que nous travaillons avec un peu plus de professionnalisme.
ps: Sarko est fort, il a réussi à infiltrer Libé !!
Eric Favereau est grand reporter à Libération. En charge, depuis prés de 20 ans, des sujets «santé» au journal. En particulier du sida dans les années où l'épidémie explosait en France, mais aussi de l'hôpital, de la psychiatrie. Il a accompagné la montée en puissance des usagers dans le système de santé et, plus généralement, il a suivi la politique du ministère de la Santé. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Chambres ouvertes (Ed Balland), Le silence des médecins (Ed Calmann Levy), ou Nos années sida (Ed La Découverte). Il travaille également au Centre d'éthique clinique de l'hôpital Cochin.
y'en a qui sont à Cochin??? ça serait bien de l'inviter au bloc... pour une question éthique bien sûr...
Voila la réponse que j'ai adressé à EF par mail via Libé!!
cher Monsieur Favereau ,
j'exerce un metier qui , souvent met a mal mes surrenales ( mes collegues comprendront .... quant à vous , je vous laisse le "soin " de vous documenter, vous etes retribue pour cela , à defaut d'un quelconque interêt pour le sujet......) .
Vos propos , publies ce jour en page" societe" du quotidien liberation , relèvent de l'approximation , et je serai tentee de dire de l'AMATEURISME JOURNALISTIQUE, voire journaleux.....( diantre,LIBE......). ,ne vous en deplaise!
Vous , qui vous fendez d'un blog nomme "la plume et le bistouri", renseignez vous aupres du "bistouri " , avant de pondre !!!!! .
Ce soir , apres 12 heures de bloc , je suis fatiguee comme d'habitude , mais surtout "aneantie" par vos propos . Alors , voilà si vous desirez vous perfectionner, je vous invite volontiers à venir partager une journee d'anesthesie avec nous , histoire de vous confronter au journalisme -realite .
je vous fais l'economie de notre lutte qui dure depuis 7 mois : à chacun son metier .
comment pouvez vous laisser passer un article avec tant d'erreur et un partie pris aussi flagrant contre notre profession, je suis infirmier depuis 13 ans, infirmier aesthésiste depuis 6 ans et mon traitement vient juste de dépasser les 2000 euros par mois....loin des 3500 net annoncé par votre pseudo journaliste E. F. et pourtant j'assure comme mes collègues des gardes de nuits (payées 1euros de plus par heures de nuit) et des week end. Je ne suis pas plus que mes collègues corporatiste, l'exclusivité de compétence est un gage de qualité des soins pour le patient, car nous ne faisons pas qu'assister le médecin nous participons a l'ensemble des temps de l'anesthésie alors que le médecin anesthésiste est biens souvent occupé sur plusieurs salles d'intervention; Nous ne nous prenons pas pour des médecins, chacun son rôle et les responsabilités qui vont avec, mais notre diplôme et notre activité quotidienne nous amène aussi a prendre des décisions et effectuer des actions pour lesquelles nous souhaitons bien entendu être rémunéré. L'anesthésie qui consisterai selon votre journaliste a effectuer des actes simples les uns derrières les autres par n'importe quel professionnel non formé n'est pas celle que l'on souhaite et le jour ou vous passerez sur la table d'opération je pense que vous serez d'accord avec nos positions sur le sujet. Cordialement
LIBERATION
11, rue Béranger
75154 Paris Cedex 03
Tél.: 01 42 76 17 89
la solution c'est de saturer le standard de libération avec des appels récurrents de protestation IADE à cet article. Le rédacteur sera bien obligé d'intervenir sur son "sbir" pour savoir ce qui se passe.
Attention à ne pas dire trop d'énormités!!!
Libération n'est pas un journal de la résistance au Nazisme!!! c'est un journal créeen 1973 par JP Sartre et quelques maoistes...il voulait se libérer du pouvoir et de l'information inféodée à la droite de la fin des années 60 et début des années 70.
Aujourd'hui le principal acttionnaire st un proche de SXarko et cet empaffé de favereau nous sert la soupe de roselyne...chercher l'erreur!!!:
Mail du directeur de la publication, Laurent Mouchard, qui se fait appeler Laurent Joffrin, : l.joffrin@liberation.fr
Nathalie Collin, ex-présidente d'EMI-France, a été nommé le 9 février 2009 coprésidente du directoire et co-gérante, en charge notamment de la stratégie de développement du journal. : n.collin@liberation.fr
Jérôme GUY a écrit :Affligeant, mensonger, caricatural, populiste, ordurier,…les mots me manquent pour qualifier votre article concernant les infirmiers anesthésistes dans « Libération » (« Libéralisation » ?) du jeudi 28 octobre 2010.
Augmenté de 30 € en 2012, sans droits supplémentaires, pas corporatiste, mais prenant à cœur mon métier et défendant mes valeurs professionnelles, je n’ai pas l’impression d’avoir conforté mes avantages (lesquels d’ailleurs) mais bien de voir la filière infirmière fortement mise à mal dans le cadre de la Loi HPST.
Ce n’est pas l’envahissement de la Gare Montparnasse qui a amené les infirmiers anesthésistes à se «faire bousculer», mais bien un comportement particulièrement violent des forces de l’ordre à leur encontre ; un comportement que l’on retrouve malheureusement sur la plupart des manifestations actuellement. Mais peut-être ne ressentez-vous pas cette agressivité, ces provocations et ces violences du fond de votre rédaction. Je vous invite à rencontrer de vos collègues journalistes, les vrais, ceux qui vont chercher l’information sur le terrain.
Nous ne défendons pas la santé de la population, nous nous battons contre la maladie qui vient frapper la population. Ce n’est pas la même chose.
Défendre sa profession, son éthique et ses valeurs professionnelles, sa place dans le cadre d’une mission de service publique, ce n’est pas du corporatisme. C’est plutôt une prise de conscience de son rôle dans le système hospitalier actuel, et des menaces qui planent sur son devenir, au regard des décisions prises par un ministère de tutelle plutôt préoccupé par le développement du secteur privé que par la qualité des soins. La Loi HPST en est le triste exemple, mais nous n’en faisons apparemment pas la même lecture.
On n’est pas infirmier au départ, on le devient après 3 ans de formation professionnalisant en école et après un concours d’entrée. A la différence des infirmières de bloc opératoire et des puéricultrices, il nous faut justifier de 2 années d’exercice professionnel pour pouvoir passer le concours d’entrée à l’école d’infirmiers anesthésistes. En cas de succès, ce sont 2 années d’études supplémentaires avec alternance de cours théorique et de stages professionnalisant. Pour info, la durée de formation est de 12 mois pour puéricultrice et 18 mois pour infirmière de salle d’opération. Ce ne sont pas des titres mais des Diplômes d’Etat. Je vous laisse rechercher la différence. La population des infirmières anesthésiste n’est pas majoritairement masculine (En 2007 : hommes 28% / femmes 72%), vérifiez vos sources…
Les infirmières sont en cours de validation au grade Licence, les IADE s’en réjouissent et le supportent très bien. C’est d’ailleurs en considérant ce diplôme d’Etat infirmier au grade licence que les 2 années supplémentaires de formation IADE (Infirmières Anesthésiste Diplômée d’Etat) justifient à nos yeux, un Diplôme d’Etat d’Infirmières Anesthésiste au grade Master. Ce sont les accords de Bologne signés par la France en 1999 qui ont jeté les bases de la classification des diplômes en L.M.D. Ce sont des accords européens qui dépassent les revendications des IAE.
L’exclusivité d’exercice et de la pratique de l’anesthésie relève du bon sens et de la recherche de la sécurité en anesthésie qui a été améliorée de 25% ces 20 dernières années, date de création de cette obligation de formation préalable des infirmiers pour pratiquer l’anesthésie. Mais si vous êtes nostalgique de la belle époque où on apprenait « sur le tas », il reste malheureusement des régions du monde où vous retrouverez ces conditions de soins. Je vous invite à aller tester vous-même sur place ces pratiques de l’anesthésie, vous vous ferez ainsi votre propre idée sur l’intérêt de préserver ou non l’exclusivité d’exercice de notre profession.
J’aimerais bien que vous m’expliquiez ce que vous appelez des « actes simples ».
Cette manière de parler en dit long sur la superficialité de vos connaissances dans le domaine de l’anesthésie, du métier d’infirmier et de ses spécialisations, et sur les moyens que vous vous êtes donné pour appréhender votre sujet. Pour info, il n’y a pas d’acte simple en anesthésie. De sérieux doutes m’envahissent quand aux personnes que vous avez rencontré pour préparer votre « papier ».
Il n’y a pas à nos yeux (mais peut-être à vos yeux) d’infirmière simple. Il y a des infirmières et des infirmières spécialisées, en fonction des études suivies. Chaque profession est reconnue et correspond à des compétences propres. Je constate au passage qu’il y a des simples journalistes, ils font tâche parmi les vrais journalistes…
Vous citez 2 revendications parmi les 4 qui constituent notre plate-forme, vous manquez singulièrement d’information pour un journaliste.
Vous confondez réquisitions et assignations, c’est vrai que ces 2 mots se ressemblent. Ils n’ont pourtant pas la même signification.
Les propos de cet ancien directeur des hôpitaux relèvent de la fabulation et de la caricature, pour ne pas dire du populisme et de la diffamation. C’est nul ! Mais existe-t-elle véritablement cette personne non identifiée ? D’aucuns disent…certains racontent que… Quel travail journalistique !
Les blocs opératoires fonctionnent sans infirmières anesthésistes tous les jours dans le privé, c’est certainement pour la qualité des soins et pas du tout pour le profit.
Côté salaire, vous confondez les salaires et des revenus intégrant des heures supplémentaires. Le « sans mal » est de trop ! En raisonnant comme cela, vous allez aussi traiter de nantie la femme de ménage qui travaille 50 heures par semaine ! Relisez les grilles de salaires des IADE, elles figurent sur le site du ministère de la santé. Concernant les heures supplémentaires dans le privé que font les IADE du public, c’est là encore de l’ordre du fantasme. Nous dépassons suffisamment nos horaires à l’hôpital pour ne pas avoir envie d’en faire d’autre en dehors. Le « salaire doublé » dont vous parlez : c’est n’importe quoi !
Je vous rappelle que pour une nuit de 10 heures, la plus value par rapport au travail de jour est de 1 € supplémentaire par heure (10 € par nuit). Je vous renvoie à votre calculette, mais visiblement le calcul, comme recueil d’information, n’est pas votre matière forte.
Le ministère de la santé n’a pas fléchi du tout, il maintient l’ouverture de la pratique de l’anesthésie sans formation spécifique préalable, un salaire dissuasif compte tenu de la réalité du travail, un grade master encore à l’état de projet et une pénibilité dans le travail qui n’est plus reconnue.
Je ne vous salue pas Eric Favereau, j’espère bien ne jamais vous relire, j’espère aussi que votre rédaction vous remplacera rapidement par de vrai journalistes, de vrais professionnels.
Jérôme GUY, infirmier anesthésiste, (qui ne se prend pas pour un médecin et respecte infiniment ses collègues infirmières, travaille à l’hôpital public uniquement, 48 heures par semaines, un salaire bloqué et encore18 ans à travailler !
manu1973 a écrit :Attention à ne pas dire trop d'énormités!!!
Libération n'est pas un journal de la résistance au Nazisme!!! c'est un journal créeen 1973 par JP Sartre et quelques maoistes...il voulait se libérer du pouvoir et de l'information inféodée à la droite de la fin des années 60 et début des années 70.
Aujourd'hui le principal acttionnaire st un proche de SXarko et cet empaffé de favereau nous sert la soupe de roselyne...chercher l'erreur!!!:
Le journal original a été en 1942 et était bien un journal de la résistance qui coulé en 1965 (trop de dettes, je crois...). SARTRE et JULY ont négocié avec la veuve du créateur du journal original pour en reprendre le nom en 1973. L'historique a alors, je pense, son importance.
Ben disons que l'on aurait mieux compris si ça avait été Le figaro ....
Cela impose qd même, au delà de la betise et la légereté de ce journaliste, de repenser à notre positionnement ..... l'image renvoyée doit nnous interpeller même si elle est totalement fausse ...
Monsieur le Directeur de la Rédaction de « Libération »
Mmes Mrs les membres du Comité de Rédaction
Monsieur Eric Favereau
Mesdames, Messieurs,
Je viens de lire avec surprise votre article du 28 octobre intitulé « Le personnel anesthésiste fait bloc pour rester à part », et je constate plusieurs approximations et erreurs, pour lesquelles je tiens à vous apporter mon éclairage points par points. Je suis Infirmier depuis 6 ans et étudiant Infirmier Anesthésiste depuis 1 an.
- la formation d’Infirmier Anesthésiste (IADE) : après 3 ans d’études d’infirmier et après un exercice au minimum de 2 ans, après une préparation au concours (une dizaine de jours de cours sur 1 an, avec beaucoup de révisions sur le temps personnel (programme du DE infirmier), et après un concours sélectif, les études menant à la spécialisation durent 2 ans. Ces études ne sont pas simples et nécessitent un réel investissement de la part des étudiants. Nous alternons cours délivrés par des médecins anesthésistes, PH ou PU-PH, et stages où les médecins et IADE nous transmettent les savoirs et la rigueur nécessaires pour pratiquer l’anesthésie. Ce ne sont pas les soins ou les techniques simples dont vous parlez ! Nous devons développer des connaissances pointues en pharmacologie et en techniques d’anesthésie. Les IADE n’ont pas le droit de prescription, mais gèrent au quotidien et parfois seuls l’entretien de l’anesthésie, l’analgésie, et le réveil du patient. Dans la réalité du terrain, beaucoup de Médecin Anesthésiste nous délèguent ces soins : lorsque je questionne le Médecin sur le médicament ou la dose à injecter, il me répond souvent : « Fais comme d’habitude, ou Je te fais confiance », etc. Ayant été Infirmier en Soins Intensifs et Réanimation auparavant, je peux vous assurer qu’à l’époque j’étais bien incapable de réaliser les soins que j’apprends aujourd’hui …
- L’exclusivité d’exercice et l’abandon de la VAE IDE > IADE : L’exclusivité des IADE est une garantie de qualité de l’anesthésie. Il y a quelques années la qualité et la sécurité des patients étaient prises en compte à l’hôpital. Actuellement ce qui compte pour les dirigeants, c’est une logique économique et notamment la prime (indécente) que les Directeurs obtiennent si ils réussissent à réduire les dépenses (le personnel). Il serait d’ailleurs intéressant de faire un article sur ce sujet … Les IADE sont les seuls infirmiers à bénéficier d’une exclusivité, et c’est ce qui a permis, grâce au binôme IADE/ Médecin Anesthésiste, de réduire significativement la mortalité en anesthésie au cours des dernières décennies.
- Le corporatisme des IADE : je ne suis pas d’accord avec vous, l’ensemble des Infirmiers et des Infirmiers Spécialisés est concerné. Nos collègues Puéricultrices et Infirmières de Bloc Opératoire (IBODE) pourraient tout à fait prétendre à l’exclusivité de leurs compétences … Bien sûr cela ne pourrait pas se mettre en place du jour au lendemain, mais il pourrait être envisagé un quota de puéricultrices dans les services de pédiatrie, ou bien que les fonctions d’aides opératoires ne puissent être assurées que par des IBODE. L’ensemble des Infirmiers est concerné, car se sont eux les prochains Infirmiers Spécialisés ! Il faut les encourager à se spécialiser, je pense notamment à ceux qui travaillent dans les blocs opératoires. Le problème c’est que les formations et les Infirmiers spécialisés, ça coûte plus cher. Peut être qu’au lieu de distribuer des primes aux Directeurs d’Hôpitaux, l’Etat pourrait-il investir dans les formations ? Le citoyen Français n’a t – il pas droit à la meilleure qualité et sécurité pour lui lorsqu’il se fait anesthésier et opérer ou pour ses enfants hospitalisés en pédiatrie ? Les IBODE et les Puéricultrices commencent à bouger, rien ne les empêche de se mettre en mouvement …
- La reconnaissance MASTER et salaires : Nous sommes fiers d’avoir obtenus la reconnaissance au niveau licence pour nous infirmiers (je suis toujours infirmier). C’était une revendication pour laquelle beaucoup de collègues IADE ou moi-même, Etudiant Infirmier à l’époque avons manifesté (en 2000/ 2001). Ce n’est qu’une juste reconnaissance justifiée et méritée. Les IADE demandent aujourd’hui la reconnaissance de leurs études à BAC + 5 (cf. ci-dessus) et la revalorisation de leur salaire. En effet du fait de la revalorisation des Infirmiers, des Infirmiers Cadres de Santé et des autres spécialités, la profession d’Infirmier Anesthésiste perd son attractivité : qui voudra se spécialiser en anesthésie avec 2 ans d’études et 1 an de préparation au concours pour gagner le même salaire qu’un Infirmier ?? Si je suis diplômé, je gagnerais le même salaire (1600 € nets par mois) que je gagnais en étant Infirmier en réanimation (BAC + 3, en faisant 2 WE par mois) quand je retournerai en service à BAC + 5. Plus grave par le jeu des avancements d’échelon, je vais perdre mes 4 années passées à mon échelon actuel, et donc je gagnerai MOINS qu’un Infirmier diplômé la même année que moi !!! Nous assistons déjà à une baisse sensible des candidats au concours d’entrée, et nous constatons de plus en plus d’abandons en cours de formation. Au-delà des salaires et de la reconnaissance, c’est la profession d’Infirmier Anesthésiste et les spécialités infirmières, et donc la qualité et la sécurité des soins qui sont menacées.
Je laisse mes collègues vous expliquer les autres revendications, les manifestations et les collègues interpellés pour avoir manifesté.
Monsieur Eric Favereau, Messieurs et Mesdames les journalistes de « libération », quelle qualité et sécurité de soins, quel système de santé voulez vous pour vos enfants et pour vous soigner plus tard ?
Un Infirmier, étudiant en Anesthésie.
Modifié en dernier par sugama Rex le 29 oct. 2010, 15:28, modifié 1 fois.
Chers collègues,
comme vous tous nous avons été outré par les propos tenus par M. E Favereau dans son article paru dans Libération. Nous avons donc décidé de téléphoner à ce Monsieur afin de connaître ses motivations ainsi que ses sources. Par "malchance" il était absent et nous avons été invité à le contacter par mail afin d'obtenir un droit de réponse, ce que nous ne manquerons pas de faire!
reponse collectif Aquitaine plus appel tel à Libé:
MESSAGE A JOFFRIN
Monsieur,
C'est avec une vive émotion que nous avons pu lire l'article d'Eric Favereau sur les infirmiers anesthésistes dans Libération.
Quel est le but de cet article? Qui M. Favereau a-t-il rencontré pour écrire cet articl e?
La grande majorité des affirmations contenues dans ce document sont fausses et partiales.
Comment interpréter la parution de cet article dans vos colonnes hors de toute actualité concernant notre profession?
Pour finir, comment un journal comme Libération peut-il écrire à charge sur une profession comme la notre alors même que si ce mouvement s'inscrit dans la durée et se trouve dans un rapport de force avec sa tutelle, c'est parce que depuis 8 mois le Ministère de la Santé méprise les craintes formulées par l'ensemble des professionnels?
La profession reste à la disposition du journal Libération pour la réalisation d'un véritable article de fond documenté sur le thème "du personnel d'anesthésie".
Vous trouverez en pièce jointe le droit de réponse que nous avons fait parvenir à votre journal.
Recevez, Monsieur, l'expression de nos salutations distinguées.
COURRIER REPONSE A FAVEREAU
Etre « à part » ou être à côté !
8000, les infirmiers anesthésistes (IADE) sont 8000 en France dont environ 6000 dans la fonction publique. 30%, c’est la proportion d’hommes dans cette spécialité que vous dites « majoritairement » masculine. 3500 € est un salaire fantaisiste pour un IADE. Une sorte d’Himalaya inespéré. Comment penser que cette profession puisse bénéficier de ce niveau de rémunération alors que les jeunes professionnels initie leur carrière à 1600€ et que les plus anciens culminent à 2650€. Les astreintes ? Les gardes ? Que chacun sache raison garder ! Pour atteindre l’Himalaya, l’IADE aura passé de nombreuses nuits blanches au bloc et raté plusieurs repas en famille le week-end.
Alors si nous sommes « à part », en ce qui concerne les chiffres, Monsieur Favereau, vous, vous êtes déjà à côté de votre sujet !
« Ne disaient-ils pas qu’ils défendaient la santé de la population ? Pourtant, tous les conflits d’infirmier(e)s ne se ressemblent pas ». Et bien si ! Les IADE défendent la santé de la population. L’exclusivité d’exercice dont bénéficie la spécialité n’est en rien le signe d’un corporatisme mal placé ou d’un mépris envers nos consoeurs et confrères infirmiers généralistes. Cette exclusivité de fonction au bloc opératoire est le marqueur légal (code de la santé publique) d’une collaboration étroite avec les médecins anesthésistes réanimateurs incluant entre autre l’entretien per-opératoire de l’anesthésie. La société française d’anesthésie réanimation (société savante faisant référence en France) reconnaît elle-même que l’exclusivité de fonction des IADE est rendue nécessaire par l’engagement de la profession dans une dynamique de pratiques avancées. Cette exclusivité garantie la présence de personnels d’anesthésie qualifiés dans chaque salle de bloc opératoire en France. Notez également que la profession (finalement pas si vénale) par la voie d’un communiqué intersyndical a refusé la proposition de prime formulée par le Ministère tant que les garanties sur l’exclusivité ne seraient pas réunies. Encore une fois, Monsieur Favereau vous êtes à côté…
« Les Infirmiers anesthésistes ne l’ont pas supporté »
Effectivement, les IADE ne supportent pas depuis plus de dix ans de ne pas voir leur statut évoluer. Déjà en 2000, des travaux devaient être engagés pour la reconnaissance du niveau de leur diplôme (5 années de formation dont 2 de spécialité dans des centres de formation inclus dans les CHU sous contrôle de professeurs des universités de médecine). Le protocole du 02 février 2010 n’aura servi que de catalyseur à un sentiment de manque de reconnaissance. Est-ce répréhensible, ou corporatiste de demander la reconnaissance de son niveau de formation alors même que les accords de Bologne rendent obligatoire « l’universitarisation » des formations en vue d’une harmonisation européenne ?
Là encore, à côté… M. Favereau.
« Le personnel anesthésiste fait bloc pour rester à part ».
C’est nier la genèse de ce mouvement initié il y a 8 mois où les appels à la manifestation concernés l’ensemble de la profession infirmière. C’est nier le travail entrepris auprès des Parlementaires au nom de l’ensemble de la profession infirmière pour défendre la reconnaissance de la pénibilité mise à mal par la lettre rectificative sur le dialogue social et la réforme des retraites. Si des amendements ont été déposés et débattus c’est parce que les IADE ont lutté au nom de tous. C’est encore une fois bien mal connaître l’engagement de cette spécialité et s’est toujours à côté…
Le travail illégal dans le secteur privé existe. Il est très minoritaire et ne vous en déplaise débouche sur des procédures disciplinaires lorsqu’il est découvert. Des exemples existent en 2009-2010 sur le territoire national. A côté…
Alors M. Favereau, si notre profession est « à part », elle s’en excuse même si cela ne me semble pas être un mal bien profond. Par contre je vous serai grès de bien vouloir vous excuser d’être tombé, à côté de votre sujet !
Brigitte Benayoun, Emmanuel Barbe
Infirmiers Anesthésistes, CHU Bordeaux
Membres du Collectif des Infirmiers Anesthésistes d’Aquitaine
Cher Mr Favereau
Comme vous vous en doutez certainement,votre article nous a fait réagir.
En effet aucun des membres de l équipe ne s'est reconnu au travers de votre article,aussi nous nous demandons dans quel hôpital des salaires aussi élevés sont pratiqués car nous serions intéressés d' y muter(un iade débute à 1600 E et termine à 2600 E fin de carrière ),d autre part pour avoir manifesté plusieurs fois à Paris et avoir rencontré nos collègues des autres établissements de soin nous n' avons pas eu l' impression de nous trouver qu' entre hommes .
Sachez Mr que si cet ancien directeur d hôpital que vous citez a eu des soucis avec ses iade nous avons reçu un courrier de notre direction nous félicitant quant à la gestion du fonctionnement du bloc opératoire et pour notre professionnalisme devant l' évolution du mouvement iade et nos demandes vis à vis du ministère de la santé.
Aussi nous aimerions connaitre vos sources car à aucun moment vous ne les citez et vous semblez bien mal informé sur la formation et le travail d un iade
Nous serions donc heureux d obtenir un droit de réponse que vous pourriez nous accorder .
L iade est d abord un infirmier qui a une expérience professionnelle au lit du patient de 2 ans minimum avant d entrer sur concours en formation iade ,cours théoriques et stages sanctionnés par un travail d intérêt professionnel (mémoire) et un examen de fin d études pour l' obtention d' un diplôme d' état.
dans l' attente d une réponse de votre part.