
http://fr.news.yahoo.com/19122006/290/l ... libye.html
Modérateur : Marc
Pour vous, dans le dossier il n’y a aucun doute : elles sont innocentes ?
Il n’y a aucun doute sur le fait que personne n’a voulu infecter volontairement ces enfants. Qu’est-ce qui s’est produit ? Comment cela s’est-il produit ? Nous n’avons pas toutes les informations. Lorsque nous avons été conduits à faire cette expertise – à la demande des autorités libyennes –, il nous est apparu très clairement qu’il y avait des manques graves d’hygiènes dans les hôpitaux concernés, et surtout qu’il y avait une méconnaissance du virus et de l’épidémie. Beaucoup ne savaient pas que ce virus était très contagieux chez les enfants, comme on le voit par exemple dans l’allaitement maternel où il suffit de peu de virus pour que le nourrisson soit infecté.
Comment avez-vous travaillé ?
Nous avons fait plusieurs missions. Nous avons fait des analyses virologiques et interrogé le personnel. Nous avons observé que s’il y a des médecins bien formés, des ignorances demeuraient. Ainsi des enfants contaminés étaient hospitalisés à côté d’autres qui ne l’étaient pas. Des tubes de sang traînaient un peu partout. Et puis, ce n’était pas la première fois que l’on assistait à des épidémies nosocomiales, liées à des hôpitaux et à des mauvaises pratiques. On l’avait vu en Russie. Et pour nous, c’était l’hypothèse la plus probable. En septembre 2003, lorsque j’ai témoigné, cela a duré trois heures. On sentait que l’on parlait dans le vide. Ce qui était terriblement émouvant, c’était de voir ces femmes enfermées dans une cage.
Et il y a aussi l’étude, publiée en début de ce mois, dans la grande revue scientifique Nature…
Tout à fait. L’analyse des génomes du virus du sida et du virus de l’hépatite C en cause dans ces contaminations a démontré la présence de ces souches virales et leur transmission hospitalière dans cet établissement, avant l’arrivée de l’équipe bulgare. Pour cela, ils ont utilisé les séquences génétiques de virus d’enfants et ils ont reconstruit l’histoire exacte et la généalogie de ces virus. Nous-mêmes y avons travaillé. Il ressort clairement de cette analyse, que le virus du sida en cause circulait dans l’hôpital Al-Fateh avant l’arrivée du staff bulgare en mars 1998. La probabilité que cette épidémie ait une origine postérieure à leur arrivée est « pratiquement de zéro », ont pu en déduire les auteurs.
Votre sentiment, alors ?
C’est un déni de la science, et cela même alors que d’ordinaire, la science sert à la manifestation de la vérité. On est face à un refus d’évidence scientifique et à une recherche de boucs émissaires.
SOurce : yahoo.fr
Le FigaroUn accord financier entre l’Union européenne et Tripoli pourrait intervenir vendredi, laissant la vie sauve aux prévenus.
Le feuilleton judiciaire va-t-il prochainement toucher à sa fin ? Si la Cour suprême libyenne a de nouveau requis la peine de mort pour les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien dans cette affaire de contamination d'enfants par le sida, l’Union européenne et la Libye semblent être parvenues à un compromis.
Un responsable de la Fondation Khadafi, très impliqué dans les négociations euro-libyennes, a déclaré qu’un règlement de l’affaire serait annoncé vendredi et qu’un compromis avait été trouvé entre les deux parties.
14 millions de dollars de réparation
Car si le procès est aussi long, c’est que le sort des infirmières était jusqu’à présent tributaire des tractations euro-libyennes en cours en vue du paiement de compensations financières aux familles des enfants contaminés. Le Haut Conseil judiciaire libyen, une instance gouvernementale, est en effet habilité à commuer leur sentence en cas d'accord entre l'Association des familles des victimes, qui réclame 14 millions de dollars par enfant, et l'Union européenne, qui négocie avec elle au nom de son nouveau membre.
Récemment encore des émissaires européens s’étaient rendus à Tripoli pour parvenir à trouver un compromis. Mais lors de sa venue à Sofia au début du mois de juin, le président américain Georges W. Bush avait exhorté Tripoli à libérer les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien. Une déclaration qui avait refroidi les relations entre l’Union européenne et la Libye.
Il s’agit du dernier recours pour les six Bulgares emprisonnés depuis 1999 et accusés d'avoir délibérément inoculé le virus du sida à 438 enfants de Benghazi. Un crime pour lequel ils s’affirment innocents et sont appuyés par les témoignages d'experts internationaux, dont le codécouvreur du virus du sida Luc Montagnier.
Le 26 Juin 2007 - (APM International) : La Cour suprême de Libye rendra le mercredi 11 juillet son arrêt sur l'appel des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort pour avoir inoculé le virus du sida à des enfants de l'hôpital de Benghazi
"L'affaire est renvoyée pour un verdict le 11 juillet", a annoncé mercredi le juge Fathi Dhan.
Les six ont été condamnés en décembre 2006 lors d'un procès très politisé qui a nui aux efforts entamés par la Libye en vue d'une normalisation de ses relations avec l'Occident.
Les condamnés ont fait appel, protestant de leur innocence et affirmant que leurs aveux ont été obtenus sous la torture.
Les Etats-Unis et l'Union européenne, dont fait partie la Bulgarie, font pression sur Tripoli pour obtenir leur libération.
Plusieurs enfants libyens infectés par le VIH ont été pris en charge en France afin de faciliter les négociations
TRIPOLI (Reuters) - La Cour suprême de Libye a confirmé les condamnations à mort prononcées en décembre contre cinq
infirmières bulgares et un médecin palestinien pour avoir inoculé sciemment le virus du sida à 426 enfants libyens à la fin des
années 1990.
Des experts soulignent toutefois que la partie judiciaire de ce procès fortement politisé est désormais close et l'exécutif libyen a
maintenant toute latitude pour discuter d'un accord avec les familles des enfants contaminés permettant la libération des infirmières
et du médecin.
Leur cas devrait être transmis au Haut Conseil judiciaire, contrôlé par le gouvernement, qui dispose du pouvoir de commuer leur
peine, voire de les en dispenser. Il se réunira le 16 juillet.
"La Cour rejette les recours en appel des accusés et confirme la peine de mort", a déclaré le juge Fathi Dhan lors d'une séance
qui a duré cinq minutes. Les six accusés n'étaient pas présents au tribunal pour entendre l'énoncé du verdict.
Les dirigeants européens ont déploré le jugement rendu par la Cour suprême mais ont souligné qu'ils gardaient l'espoir qu'une
solution soit trouvée. "J'espère vivement que la clémence sera accordée aux personnels médicaux", a déclaré la commissaire
européennes aux Relations extérieures de l'UE, Benita Ferreo-Waldner.
Le président bulgare, Georgi Parvanov, a pour sa part exhorté les autorités libyennes à trouver rapidement une solution permettant
la libération des infirmières et du médecin.
"Malheureusement, le jugement rendu aujourd'hui par la Cour n'est pas une surprise. Nous nous attendions à ce que les
condamnations à mort soient confirmées", a déclaré le chef d'Etat à la presse. "Nous espérons et nous insistons pour qu'une solution
rapide soit trouvée par le Haut Conseil judiciaire pour clore cette affaire", a-t-il ajouté.
Le procès a nui aux efforts déployés par Tripoli pour rétablir totalement ses liens avec les pays occidentaux.
ESPOIRS D'UN ACCORD
Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien ont été condamnés à mort en décembre après avoir été reconnus
coupables d'avoir inoculé sciemment le virus du sida à 426 enfants libyens lorsqu'ils travaillaient dans un hôpital pour enfants de la
ville de Benghazi au début des années 1990.
Emprisonnés depuis 1999, ils nient en bloc les accusations portées contre eux, affirmant que ce sont les conditions d'hygiène
déplorables à l'hôpital de Benghazi qui sont à l'origine de la contamination.
Ils affirment en outre que leurs supposés aveux leur ont été extorqués sous la tor ture.
L'espoir d'une solution de dernière minute avait été relancé mardi soir lorsque la Fondation Kadhafi avait annoncé la conclusion
d'un accord "mettant fin à la crise".
Les autorités libyennes ont prévenu que le Haut Conseil judiciaire ne consentirait à leur libération qu'en cas d'accord financier
entre les familles des enfants contaminés, qui réclament 10 millions d'euros par enfant, et l'Union européenne.
L'UE et les associations représentant les familles libyennes ont engagé des discussions officieuses sur ces "compensations" - le
terme est utilisé par Tripoli mais rejeté par les autorités bulgares au motif qu'il entérine la culpabilité des infirmières et du médecin.
"Le plus important maintenant c'est que le Haut Conseil judiciaire se réunisse le plus tôt possible et prenne une décision rapide,
qui mettra un point final à cette affaire. Nous espérons tous une décision rapide", a déclaré à Reuters le vice-ministre des Affaires
étrangères bulgare, Feim Chaouchev, après l'annonce du verdict.
Selon Tsvetanka Siropoulo, la belle-soeur de l'une des infirmières, il est de toute façon acquis "depuis le tout début que ce procès
monté de toutes pièces n'aura pas de solution judiciaire mais une solution politique".
La Bulgarie et ses alliés à Bruxelles et à Washington ont multiplié les initiatives pour obtenir la libération des six personnels
médicaux.
La somme d'argent demandée par les familles libyennes dépasse pour l'instant de beaucoup ce que l'Union européenne serait
prête à payer, rapportent des observateurs. La Fondation Kadhafi, dirigée par le fils du président libyen Mouammar Kadhafi, Saïf al
Islam, joue un rôle clé dans ces négociations.
Selon un spécialiste de la Libye, Saad Djebbar, avocat algérien vivant à Londres, l'annonce par la Fondation Kadhafi de la
conclusion d'un accord avec les familles à la veille de l'annonce du jugement était probablement un message envoyé par les autorités
libyennes à la communauté internationale signifiant : "Ne vous inquiétez pas, la peine sera commuée."
Source : Le figaro / AFPLA JUSTICE et la diplomatie continuent leur cheminement parallèle. Tandis que la Cour suprême libyenne confirmait hier les peines de mort pour les cinq infirmières bulgares et le médecin d'origine palestinienne coupables, à ses yeux, d'avoir inoculé le virus du sida à plus de 400 enfants de l'hôpital de Benghazi, la Fondation Kadhafi, présidée par le fils du guide de la révolution, annonçait qu'un « compromis acceptable » avait pu être trouvé avec les familles des enfants contaminés. Celles-ci recevraient des compensations financières par le fonds spécial d'aide aux victimes créé en 2005 par Tripoli et Sofia, sous l'égide de l'Union européenne. Un tel accord pourrait inciter le Conseil supérieur des instances judiciaires libyennes, qui doit se réunir lundi, si ce n'est à annuler, au moins à commuer les peines capitales prononcées en peines de prison.
Une fois épuisées toutes les procédures judiciaires engagées il y a huit ans, cet organe politique présidé par le ministre de la Justice « est habilité à tenir compte de cet accord ainsi que de la période passée par les infirmières en prison, de leur âge et des considérations humanitaires », a souligné le ministre libyen des Affaires étrangères, Abdel Rahmane Chalgham. En cas de commutation des peines capitales, le dossier lui serait transmis. Entre Sofia et Tripoli, liés par un accord d'extradition, le transfert des détenus en Bulgarie pourrait commencer à être négocié, comme l'a précisé encore le ministre, en confirmant le compromis intervenu avec les familles des enfants contaminés.
Cependant, si Washington se félicite de l'existence d'un tel compromis dont les termes devraient être précisés dans les prochains jours, Sofia et Bruxelles restaient, hier, très circonspects.
« Annonce positive »
Commissaire européen aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, après avoir exprimé l'espoir que « la clémence sera accordée au personnel médical » par le Conseil supérieur des instances judiciaires, indiquait simplement « avoir entendu l'annonce positive faite par la Fondation Kadhafi ». Elle ajoutait qu'elle attendait de « connaître les détails », tout en renouvelant, au nom de la Commission européenne, « notre engagement à alléger les souffrances des enfants contaminés par le sida et de leurs familles ». Devant le Parlement européen, le président de la Commission, José Manuel Barroso, tout en dénonçant un verdict « préoccupant », affirmait qu'il restait « confiant » et voulait croire en la possibilité de « trouver une solution satisfaisante ».
Après ce que le Conseil de l'Europe a qualifié de « parodie de justice », il revient aux politiques de donner toute leur mesure. C'est le voeu exprimé par les Bulgares qui, comme l'a souligné leur président, Gueorgui Parvanov, n'ont pas été, « à ce stade » surpris par la confirmation de la peine capitale. Un voeu exprimé à Sofia par le procureur général, Boris Velchev : « Nous espérons que les hommes politiques parviendront maintenant à obtenir ce que les avocats n'ont pas réussi à décrocher. »
Les familles des 438 enfants contaminés, dont 56 sont décédés, réclamaient de 10 millions à 15 millions d'euros par enfant. Selon le directeur du fonds spécial d'aide aux victimes, des « centaines de millions de dollars » auraient déjà été versés dans ce fonds. Ils proviendraient de « certains pays européens et associations caritatives ainsi que de l'État libyen ».
[/quote]RIPOLI (Reuters) - Les familles des enfants libyens contaminés par le virus du sida ont demandé à ce que les cinq infirmières bulgares et le médecin d'origine palestinienne, graciés mardi par le président bulgare, soient arrêtés par Interpol.
Dans un communiqué, les familles appellent également les autorités libyennes à rompre leurs relations diplomatiques avec la Bulgarie, à expulser les ressortissants bulgares et à suspendre toute transaction avec les sociétés de ce pays.
"Les familles ont exprimé leur condamnation et leur ressentiment par rapport à l'irresponsabilité de la nation bulgare lorsque le président bulgare a gracié les infirmières", peut-on lire dans le communiqué.
"Cela confirme les déclarations d'Oussama ben Laden dans lesquelles il dit que l'Occident méprise le sang musulman", poursuit le document.
"Les familles demandent officiellement à Interpol d'arrêter les personnels médicaux condamnés afin qu'ils purgent le reste de leur peine en prison", ajoute le texte.
Après huit années de prison en Libye, les cinq infirmières bulgares et le médecin d'origine palestinienne sont rentrés mardi à Sofia après avoir été libérés grâce à un accord entre l'Union européenne et Tripoli.
Condamnés à mort en mars 2004 pour avoir inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants libyens - peine commuée la semaine dernière en prison à vie -, les six ont d'emblée été graciés mardi par le président bulgare.