Merci de rétablir une certaine réalité qui est certainement le reflet de ce qui se passe dans la plupart des cliniques.mr.cocktail a écrit :Je ne pense pas qu'il s'agisse d'interprétation: selon les textes, le MAR référent doit pouvoir intervenir à tout moment.Ouilliam a écrit :A chacun son appreciation de notre decret.
En lisant entre les lignes, on peut comprendre qu on peut induire seul si le MAR est dans le coin.Quel coin?Ca, la loi ne le dit pas.
Chez moi (privé), je réalise la totalité de l'anesthésie seul, le MAR gérant sa salle à côté. Bon, au début, ça fait bizarre, surtout après deux années de formation où tu te bat entre le MAR, l'IADE et l'interne pour faire quelque chose.
Par contre, la rénumération n'est pas si extraordinaire que ça, et en tout cas, bien loin de certaines images que se faisaient et me racontaient les IADE du public...(genre, "pt'ain, tu verra, tu sera le roi du pétrôle, le dédé, il se fait des brocantes à 400€...tu va tourner à 4000 au moins..."...Que nenni)
Alors, loin de vouloir entretenir l'image du fonctionnaire qui fait ses heures, il ne faut tout de même pas déconner; travailler plus pour gagner plus c'est bien beau.
Encore faut-il savoir faire la différence entre travailler plus et travailler trop.
Encore faut-il savoir quand l'autonomie se transforme en insécurité.
Encore faut-il savoir quand la rentabilité prend le pas sur la qualité.
Encore faut-il ne pas courir pour la gloriole après des gestes qui ne FONT PAS PARTIE DE LA LISTE DE NOS ACTES !!!!
Encore faut-il ne pas confondre relation professionnelles avec relations commerciales.
Je travaille dans le public et je suis tout autant capable de "faire tourner" une salle seul et à un rythme soutenu. Mais je n'accepte pas de brader ma "prestation" en faisant courir un risque sécuritaire au patient. Nous savons tout autant, AVEC un MAR, présent en salle enchaîner des interventions et assurer une qualité optimale et une sécurité de tous les instants.
Quand le travail devient dicté par des règles de rentabilité, de profit, de gain; quand on commence à raisonner seul dans sa salle en se vantant de pouvoir faire plein de gestes médicaux, moi je fais 2 pas en arrière et je conseille d'aller prendre une bonne douche pour tenter de réveiller le collègue qui glisse sur une pente fort dangereuse.
Etre fonctionnaire n'est pas une mentalité. Ce n'est pas toujours un choix volontaire non plus. Mais ce n'est pas une honte.
De la même façon, je ne diabolise pas le privé systématiquement mais pour vous donner un exemple très précis:
Imaginez vous en vacances dans une région en France, une région ou vous ne connaissez personne; vous ou votre gosse par exemple doit être opéré en urgence et on vous donne le choix entre clinique et hôpital public mais vous ne connaissez ni l'un ni l'autre de réputation et par déontologie (ça existe encore...) on ne vous donne aucun conseil; je sais c'est une supposition, mais il faut vous décider vite !!!!!
Vous choisissez quoi ?
Moi, sans hésiter, le public.
Je ne vous demande pas de réponse; mais réfléchissez-y.