Maxime a écrit :Qu'un externe intube... pas dans ma salle en tout cas.
Je ne vois pas en quoi le fait qu'un externe intube au bloc (donc dans des conditions idéales) poserait plus de problème que quand c'est un élève infirmier anesthésiste qui débute. Ne nous glorifions pas d'un geste, l'iade n'est pas un intubateur, et n'importe quel imbécile peut apprendre à intuber.
Au bloc, nous sommes dans de bonnes conditions, le patient est bien anesthésié, voire curarisé, on a le temps, on est à côté, et s'il n'y arrive pas on reprend la main.
Mais j'insiste pour que la personne qui apprend à intuber (interne, externe, élève infirmier anesthésiste) appréhende l'ensemble du problème :
-pourquoi intube-t-on ?
-quel est le matériel à préparer (y compris la ventilation qui va suivre) ?
-quelles sont les conditions préalables (anesthésie) ?
-quels sont les risques ?
-comment faire le geste ?
-comment fixer et vérifier la position de la sonde ?
-quelles sont les précautions d'hygiène pour lui et pour le patient ?
-comment gérer ses déchets ?
Maxime a écrit :J'en ai pas vu un poser une VVP dans les règles en 4 ans de SAMU
La situation en préhospitalier est différente. Nous sommes devant des patients en situation critique, et je pense qu'ils méritent que les personnes qui s'occupent d'eux ne soient pas en situation d'apprentissage.
Il reste toutefois des situations où il est possible de faire faire des choses aux étudiants :
-l'intubation d'un patient pour lequel il n'y a aucun espoir, ou l'apprentissage du geste après abandon de la réanimation,
-la pose d'une deuxième voie veineuse, voire d'une première quand il y a manifestement d'autres veines,
-la réalisation d'un geste appris préalablement sur mannequin.
Il est probable que la simulation a un rôle amené à se développer dans l'apprentissage des gestes et de la gestion des situations critiques.