voici l'article qui est paru chez nous :

Modérateur : Marc
www.lavoixdunord.frAnthony, infirmier-anesthésiste, en grève
jeudi 11.03.2010, 05:08 - La Voix du Nord
Anthony est Templemarois. Infirmier, il achève sa deuxième année de spécialisation en anesthésie au SAMU de Lille pour devenir IADE : ...
infirmier-anesthésiste diplômé d'État. Il sera en grève aujourd'hui.
« Notre métier est méconnu. Les gens croient être endormis par un médecin en réalité, ils le sont par un infirmier-anesthésiste. On fait cinq ans d'études, la formation la plus longue chez les infirmiers spécialisés, pour finalement pas un gros écart de salaire avec un infirmier non spécialisé. Avec cette réforme le fossé se creuse encore : le projet de réforme aboutit à la reconnaissance d'un niveau licence pour les infirmiers non spécialisés, ce dont on ne peut que se réjouir, mais ne reconnaît pas le grade supérieur de Master à notre spécialité, malgré les deux années d'études supplémentaires. »
« Manque de reconnaissance »
Autre source d'inquiétude pour le jeune homme : « La réforme instaure un système de validation des acquis qui, à terme, pourrait amener des infirmiers n'ayant pas suivi la formation d'IADE à effectuer une partie des actes qui nous sont confiés, ce qui signifie moins de sécurité pour les patients ».
Lui aussi s'inquiète de la perte de bonification des cinq années qui permet aux infirmiers de partir à la retraite à 55 ans. « Le fond du problème, c'est que nous manquons de reconnaissance, dit Anthony. Moi, j'ai choisi cette spécialité parce qu'elle m'apportait plus de connaissances, me permet de faire plus de gestes... Personne ne voudra plus suivre cette spécialité si peu reconnue. »
A.-S.H.
www.nordeclair.frLes vingt-huit infirmiers anesthésistes du centre hospitalier régional universitaire de Reims sont en colère et le feront savoir aujourd'hui en se mettant en grève.
S'ils occuperont tout de même leur poste, étant assignés, ils tiennent à dénoncer la nouvelle mesure décrétée par la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, qui ne souhaite plus que les infirmiers puissent devenir anesthésistes, une qualification pourtant obtenue après deux années d'études, après leur diplôme d'infirmiers.
Au travail, par obligation, les infirmiers anesthésistes de Reims seront de tout cœur avec leurs collègues qui manifesteront, aujourd'hui, à Paris devant le ministère de la Santé sur un mot d'ordre de la CGT et du SNPHAR.
article dans corse matin ce matinLe jeudi 11 mars 2010, se tiendra une mobilisation nationale des Infirmiers
Anesthésistes Diplômés d’Etat (IADE), qu'ils exercent dans le public ou dans le privé, au bloc
opératoire, en salle de réveil ou au SAMU.
Seules les urgences seront assurées.
Cette corporation très mal connue des français constitue le collaborateur indispensable du médecin anesthésiste réanimateur pour tout actes d’anesthésie (cf : Recommandations de la Société Française d'Anesthésie et de Réanimation concernant le rôle de l'Infirmier Anesthésiste Diplômé d'Etat).
En effet les Infirmiers Anesthésistes Diplômés d’Etat font preuve d’efficacité et ont grandement contribué à l’amélioration de la sécurité anesthésique.
L’anesthésie est souvent comparée à des phases d’envol d’un avion. L’induction (décollage), surveillances per-opératoires et temps d’analgésie (avec prise en compte des zones de turbulences durant le vol) et réveil et analgésie postopératoire (atterrissage et maintenance). Le médecin est le pilote et l’IADE est son copilote.
C’est la collaboration optimum pour assurer la sécurité du patient.
Les IADE vous prennent en charge de l’endormissement jusqu’au réveil ; le Médecin supervisant 3 salles simultanément
L’IADE après ces 3 ans de formation infirmier général fait en plus 2 ans de spécialité anesthésie et contrairement aux autres spécialités il en en a l’exclusivité. En effet il n’existe pas d’IDE faisant fonction d’IADE contrairement aux autre spécialité infirmiéres.
Cette spécialité à haut risques de responsabilité à été complètement « oublier » lors des dernières reformes touchant aux personnel paramédical.
Leurs revendications plus que légitimes sont suivies à 100% par les IADE d’Ajaccio et de Bastia.
A savoir :
- Grille indiciaire revalorisé de plus de 100 points INM (actuellement 2 fois moins qu’un Infirmier Diplômé d’Etat)
-Maintien dans la catégorie A « active » : la prise en compte de la pénibilité du travail et le maintien de la surcote de 1 an pour 10 ans d’activité, la possibilité départ à la retraite à 55 ans.
-Reconnaissance de notre profession en pratique avancées et l’obtention d’un grade de Master (bac+5)
-Garder l’exclusivité de notre profession ; ne pas remplacer les IADE par des Infirmiers non spécialisés.
Des rendez vous respectifs sont pris dans les locaux de la direction de l’ARH pour Ajaccio et la Direction de la DASS pour Bastia
A noté que le SNPHAR-E (syndicat des praticiens hospitaliers anesthésie et de réanimation élargie) , syndicats de médecins bien connu, soutient le mouvement.
Les infirmiers anesthésistes en grève jeudi
Tours. Des infirmiers anesthésistes du CHU ont préparé aujourd’hui la grande manifestation du jeudi 11 mars à Paris. Peu nombreux, 7.700 sur les 300.000 infirmiers, ils s’estiment les parents pauvres de la revalorisation salariale. Ils ont envoyé des mails à la ministre de la santé, fait poser des questions au gouvernement, mais n’ont pas obtenu gain de cause alors ils font grève comme en l’an 2000.
www.ouest-france.frLe réveil des infirmiers anesthésistes
jeudi 11 mars 2010
Emmanuel Pion.Infirmier anesthésiste au CHU de Caen.
Ils sont grève aujourd'hui, mais les urgences sont assurées.Ils estiment que leur métier est dévalorisé.
Trois questions à...
Quelles sont les difficultés du métier ?
Nos salaires ne sont pas en adéquation avec nos responsabilités. Le médecin anesthésiste et l'infirmier anesthésiste travaillent à quatre mains. Nous sommes, grâce à ce système, l'un des pays en Europe les plus fiables en terme de sécurité pour le patient. On remarque que la tendance actuelle serait de nous remplacer par des infirmiers dans les salles de surveillances postopératoires ou de certains blocs opératoires, du fait de la pénurie d'infirmiers anesthésistes. Notre profession est en danger, tout comme les autres infirmiers spécialisés.
Qu'est-ce qui vous a décidé à descendre dans la rue ?
C'est le protocole d'accord signé, le 2 février, pour la reconnaissance et l'intégration des professions paramédicales à la réforme licence-master-doctorat. Les infirmiers ont désormais l'équivalent d'une licence avec trois ans d'études et intègrent la catégorie A avec un meilleur salaire. En échange ils ont accepté de prendre leur retraite à 60 ans au lieu de 55. Nous, infirmiers anesthésistes, sommes déjà en catégorie A. Mais nous conservions la retraite à 55 ans. C'est terminé pour nous. Et notre salaire a été deux fois moins revalorisé que le leur.
Que souhaitez-vous ?
Un meilleur salaire et une reconnaissance au niveau master 2. Nous, spécialistes, aimerions bien ne pas être oubliés. Désormais, un infirmier avec une validation d'acquis ou après avoir passé un diplôme universitaire, en deux ans, pourra faire ce que nous faisons. Or, si nous avons suivi un peu plus de cinq ans d'études, ce n'est pas par hasard. Cela garantit la sécurité du patient. On sait qu'ignorer la nécessité des compétences aboutira à des catastrophes en terme d'anesthésie.
www.midilibre.com« On se sent bafoués » : remontés contre la réforme de leur profession, les infirmiers-anesthésistes sont en grève, aujourd’hui. A Paris, ils manifestent devant le ministère de la Santé. A Montpellier, un rassemblement est prévu à 10 h 30 devant l’hôpital Lapeyronie, et à 15 h 30 devant la préfecture de Région. Selon les établissements, l’activité sera diversement perturbée.
Au CHU de Nîmes, elle ne sera pas bouleversée : « S’il y a des déprogrammations, elles seront ponctuelles », assure la direction, qui a gagné un bras de fer avec les grévistes, 26 infirmiers seront assignés, la décision a été confirmée mardi par le tribunal administratif, saisi en référé.
A l’hôpital de Carcassonne, par le biais des assignations, « il n’y aura aucune incidence
», dit la direction.
A Montpellier, s’il n’y a officiellement « aucun problème », les grévistent assurent que seules, les urgences seront assurées. Deux exemples : trois patients à peine sont programmés en pédiatrie, au lieu des 25 prévus tandis que le service chirurgie digestif n’assure qu’une intervention, sur 15 prévues.
A Béziers, « quasiment tout le programme » sera assuré par le biais des réquisitions, indique l’hôpital.
A Narbonne, l’effectif minimum prévu en cas de grève a été assigné.
A Arles, seul le service minimum sera assuré.
A Avignon, le fonctionnement « est plus que ralenti », annonce le directeur. Deux salles, sur treize, seront ouvertes pour assurer les urgences.
Les infirmiers-anesthésistes s’estiment floués par le protocole d’accord signé en février avec le gouvernement, qui prévoit des revalorisations salariales, « une avancée considérable » pour Roselyne Bachelot. « Insuffisantes » selon les anesthésistes qui soulignent « la pénibilité » de leur travail.
Un gréviste montpelliérain détaille : « Je gagne 1 700 € par mois, je vais gagner 30 € de plus, je partirai à la retraite à 60 ans au lieu de 55 ans. Ça fait des décennies qu’un sentiment amer règne dans la profession. On a été trahis ».