[publi] La douleur postopératoire et ses conséquences

L'actualité de la profession et son évolution

Modérateur : Marc

Avatar du membre
Maxime
Administrateur
Messages : 6619
Enregistré le : 06 avr. 2003, 11:09
Année de diplôme IADE : 2004
Poste occupé actuellement : Cadre IADE
Localisation : Toulouse
Contact :

[publi] La douleur postopératoire et ses conséquences

Message : # 3739Message non lu Maxime »

Tolerability of acute postoperative pain management: nausea, vomiting, sedation, priritus, and urinary retention. Evidence from published data. Dolin.S.J., Cashmann.J.N. BJA . 2005. 95 (5): 548-91.
Dr Delanoue-Ben M´Barek.
Quand une équipe prend la peine de refaire pour nous la littérature et ainsi de parfaire nos connaissances, on apprécie, même si tout n´est pas parfait. Au sujet de la prise en charge de la douleur postopératoire, cette équipe anglaise a analysé 800 articles. La cible était l´analyse des effets secondaires à une analgésie postopératoire à base d´opioïdes administrés par voie intramusculaire, intraveineuse (PCA) ou épidurale. Les critères de sélection étaient : des chirurgies majeures (abdominales, pelviennes, orthopédiques et thoraciques), une période minimale d´observation de 24 heures. In fine, 283 articles étaient retenus. Les données étaient extraites séparément et traitées de manière isolée. Au total, les auteurs retrouvaient 183 articles traitant des nausées et vomissements post opératoires (NVPO), 89 de la sédation, 166 du prurit et 94 de la rétention d´urine.
En ce qui concerne les NVPO, les auteurs traitaient séparément les nausées des vomissements. L´incidence des nausées était de 25.2% sur la population générale d´étude et de 53 % quand la population était uniquement féminine. Le mode d´administration de l´analgésie post opératoire influait, la PCA étant associée avec l´incidence la plus élevée de nausées (32 % dans la population totale). L´incidence des vomissements était de 20.2%, là encore plus élevée chez la femme (34.2%). Il n´était pas retrouvé d´influence de la voie d´administration. L´analyse de l´incidence de la sédation était confrontée au problème de la définition de la sédation et des scores d´évaluation utilisés. Les auteurs retenaient cependant une incidence moyenne de 23.9% de sédation modérée et de 2.6% de sédation sévère. Dans les deux cas, l´analgésie épidurale était liée au plus faible taux de sédation.
L´incidence moyenne de prurit était de 14.7% avec une nette diminution lors d´une administration par voie intra musculaire. Quant à la rétention d´urines, les auteurs retrouvaient une incidence de 23%, avec une nette prédilection lors d´une analgésie épidurale.
Répondre