Soutien du conseil de l'ordre infirmier

L'actualité de la profession et son évolution

Modérateur : Marc

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Bruno huet
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Soutien du conseil de l'ordre infirmier

Message : # 78888Message non lu Bruno huet »

Bonjours

Aujourd'hui en séance du HCPP le CNOI a exprimé au ministère son soutien aux IADE concernant les revendications salariales en rapport avec leurs responsabilités et le niveau MASTER reconnu.

C'est une info et elle n'appelle pas à la foudre des anti/pour l'ordre infirmier.
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i love cats
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Message : # 78891Message non lu i love cats »

Merci Bruno pour cette info
Et merci à l'ordre pour ce soutien
Libecciu
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Re: Soutien du conseil de l'ordre infirmier

Message : # 78892Message non lu Libecciu »

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Sortez les mouchoirs ... !

L'ONI se serait fendu le 25 juin d'une déclaration qui n'est même pas relayée sur son site. déclaration au HCPP qui n'est en aucun cas la structure de négociation des salaires ...

La belle affaire !
et d'ailleurs quel est la raison de cet intérêt soudain ?

l'ONI est en mort clinique et même s'il survit, il ne risque rien dans ce geste "héroïque" ..
N'étant pas un syndicat représentatif il n'est pas de sa compétence de négocier les salaires avec le ministère de la santé , la DGOS, Bercy et la fonction publique ... ( le HCPP n'ayant rien à voir à l'affaire comme déjà dit )
De plus l'ONI n'est pas en position de demander ou soutenir qui ou quoi que ce soit ... et l'a t'il été un jour ?

Mais au fait, que faisait l'ONI la veille ? ( le 24 juin à Paris )

Il organisait au Sénat ( l'assemblée parlementaire qui est repassée du côté "bachelot" ) une conférence sur les pratiques avancées, faisant miroiter avec insistance à l'ANISP ( qui est un de ses plus fidèles soutiens et qui est composée ultra majoritairement par des IDE même si son président est pour le moment IADE ) qu'il soutenait la reconnaissance de la pratique avancée et/Ou l'obtention du statut d'Infirmiers de pratiques avancées pour les Infirmiers sapeurs pompiers

Il évoquait les pratiques des ISP , faisant semblant de confondre les protocoles qu'appliquent les ISP et qui viennent d'être réduits en nombre et autonomie, avec ce que sont vraiment des pratiques avancées et que les IADE connaissent bien depuis 60 ans ( soit +/- la date de création des advanced nurses et la reconnaissance à ce grade des CRNA ou IADE américains aux USA ... hasard ? )

Pour rappel, dans le monde entier, le statut de profession intermédiaire et/ou de pratique avancée impose une expérience professionnelle et surtout un master ou une reconnaissance au grade master
Jusqu'à présent les seuls paramédicaux à ce niveau universitaire en France sont : > les IADE > les Orthophonistes

Deux choses alors :

> soit l'ONI se fout du monde et en particulier de l'ANISP et des IDE adhérents à celle-ci ( cf aussi l'association "INSUFL " qui elle croit en la "carte" SFMU ) afin de s'assurer que leur soutien appuyé perdure au moment où l'ONI à sa tête en jeu ...
Flatter quitte à promettre l'impossible !

> soit l'ONI soutien en se gardant bien de le dire aux IADE, les PA pour tous et donc la création d'infirmiers urgentistes et d'une spécialité d'urgence avec plus ou moins de VAE intégrant :

- les formations courtes type anglo-saxones - les DU en tout genre - la formation délivrée aux IDE et IADE par l'ENSOSP , ce qui amènerait tous les ISP à prétendre à un niveau master, lui seul autorisant la reconnaissance de Pratiques avancées pour les ISP comme le fait miroiter l'ONI à l'ANISP

Bref , l'ONI promet à tous de raser gratis ....

Pour ne pas mettre à jour ses pathétiques contradictions il endort quelques IADE ( un comble ) en "soutenant" là ou ce n'est pas le lieu et sans risque puisque ce n'est pas de sa compétence, les demandes financières IADE ...

Les demandes financières ... mais pas le statut, pas les prérogatives , pas la priorisation en SMUR, pas l'exclusivité de titre et de fonction ... et donc pas la survie !

Ainsi, un jour l'ONI parle pour les IADE ... et la la veille, l'ONI plante un gros couteau dans leur dos en faisant devant des parlementaires une promotion appuyée pour des IDE de pratique avancée y compris, par un savant mélange, dans le domaine de l'urgence, ce qui implique obligatoirement la création d'une spécialité d'infirmiers urgentistes

Pour info la page FB de l'ANISP : https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q= ... 2255,d.d24

aller à la date du 24 juin : on peut ainsi y lire :

" Le Président de l'ANISP, l'infirmier Franck PILORGET, est invité par l'Ordre National Infirmier au Sénat pour travailler sur les infirmiers de pratique avancée. "
Notez que l'on écrit bien " l'infirmier Franck Pilorget " et non pas " l'infirmier anesthésiste Franck Pilorget"

Comme quoi à l'ANISP et à l'ONI, le statut d'infirmier anesthésiste de SP n'est même plus évoqué ( en même temps personne n'est arrivé à l'imposer ) comme est totalement occultée la spécialisation IADE du président de l'ANSIP

CQFD !

PS : en aucun cas je ne parle de Franck Pilorget ni ne me permets de le juger en tant qu ' IADE ( Il se dit d'ailleurs qu'il était assidu des manifs de 2010 et ses communications à des journées IADE sont reconnues ) et sa place de président de cette assoc est même un plus pour les IADE ... le pb n'est en aucun cas là : je ne parle que de l'ONI et de l'association ANISP

je dis juste que l'ANISP est une association essentiellement IDE ( plus de 90 % d'IDE ? Plus encore ? ) qui comme l'ONI qui représente avant tout les 98,4 % d'Infirmiers NON IADE prend forcement en compte les aspirations des IDE avant celles des IADE
Même s'ils le voulaient, ces deux organismes dont les dirigeants sont élus ne peuvent entendre les IADE si leurs intérêts ou aspirations s'opposent ou contrarient ceux des IDE ...
aucun élu ne "roule" contre plus 90 voir 98% de son électorat !

Je dis juste que la volonté de l'ONI de chercher à tout prix des soutiens pour sa survie lui fait utiliser une communication non sincère, où il mélange les pratiques du métier qui sera bientôt appelé socle, avec les protocoles d'urgence (Article R4311-14 du CSP) , les protocoles de coopération interprofessionnelle ( art 51 de la loi HPST ) et La pratique avancée ou les pratiques avancées ( c'est la même chose contrairement au flou crée par l'ONI ) qui eux auront pour base l'art 30 de la loi de modernisation de la santé et qui ne pourront être accessibles qu'aux seuls professionnels ayant un niveau master .


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f.pilorget
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Re: Soutien du conseil de l'ordre infirmier

Message : # 78894Message non lu f.pilorget »

Bonjour,
Puisque l'on parle de moi (Franck Pilorget) et de l'association dont j'ai la charge (Association Nationale des Infirmiers de Sapeurs-Pompiers - ANISP), permettez moi de vous apporter une réponse à vos différentes remarques.

Tout d'abord, merci à Laryngo et à ses administrateurs de nous permettre cette tribune afin que tous les IADE, dont je fais partie, puissent s'exprimer librement.

L'ANISP n'est pas affiliée à l'ONI mais entretien des relations professionnelles ayant pour objectifs communs la défense de la profession et de ses pratiques au sens large (IDE, IADE et autres spécialités). L'ANISP est libre de penser et d'agir comme bon lui semble sans aucunes pressions de part ou d'autre, au sein de la corporation infirmière mais pas que!
Certes nous avons été invité à un colloque sur LA pratique avancée (à ne pas confondre avec LES pratiques avancées), concept non nouveau dans des pays tels que les EU, la GB ou le Canada. La France à la volonté de se mettre (enfin) à jour. La pratique avancée concerne entre 1 et 6% de la population infirmière, spécialisée ou non, dans le cadre de pratiques particulières (gériatrie, suivi de patients à caractère particulier, médecine libérale, ... et pourquoi pas ISP (cf msg fb). L'ensemble des ISP ne pourraient pas (et ne devraient pas) devenir expert en pratique avancée. Il s'agit juste d'une avancée pour la profession (IDE, IADE et les autres) sans dépendance médicale afin de légaliser des pratiques qui se font déjà (clinique ou technique). En effet quelques actes dits "médicaux" pourront êtres réalisé mais nous ne sommes pas dans les procédures de coopération de la loi HPST et de son art 51. Pour être très honnête avec vous, j'ai accepté l'invitation de l'ONI pour écouter les retours d'expérience des autres payes (et tout particulièrement le Québec) afin de me faire un avis.

L'ONI ne fait rien miroiter à l'ANISP, assurez vous en!! Nous avons été de tous les combats pour la défense des activités ISP, activités extra hospitalières pour ses infirmiers indispensables à la réponse adaptée sur l'ensemble du territoire. Des liens sont à entreprendre pour mener à bien cette mission. Vous savez, cette tache est ardue quand vous avez sans cesse des gens réfractaire à l'évolution des pratiques (pour tous) ou que chacun de bat pour conserver son prés carré....

Le passage des ISP en grade master n'est à ce jour pas une discussion que nous menons. Merci de me soumettre l'idée (lol). L'ENSOSP (puisque tu en parles) ne mentionne pas de tels souhaits. Les objectifs actuels sont de proposés des formations adaptés au niveau des ISP en place en fonction de leurs compétences légales.

Pöur reprendre tes propos cités " Le Président de l'ANISP, l'infirmier Franck PILORGET, est invité par l'Ordre National Infirmier au Sénat pour travailler sur les infirmiers de pratique avancée. "
Notez que l'on écrit bien " l'infirmier Franck Pilorget " et non pas " l'infirmier anesthésiste Franck Pilorget"
Sachez que quand on représente 95% d'IDE (et 5% de spécialistes tous confondus), je ne trouve pas aberrant que sois mentionné Infirmier (et non IDE). Je suis infirmier représentant l'ensemble des infirmiers, spécialistes ou non. Cela ne me pose pas de problème. Rassures toi, si tu m'écris un mail ou que l'on se croise en tenue, la mention IADE ou infirmier anesthésiste est marquée partout parce que j'y tiens et je suis un fervent défenseur de la spécialité (pas de bol pour toi, je suis de toutes les grèves et pour l'évolution de la profession). Je ne suis pas un IADE de bureau car même si "l'ONI m'endort" comme tu le dis, moi également j’endors les patients tous les jours avec les contraintes professionnelles que je vis quotidiennement.
Pas plus tard qu'hier, je présentais sous mon étiquette pompier et Infirmier (anesthésiste!) de CHU (ou j'exerce au bloc et en SMUR) le rôle de l'IADE chez les sapeurs-pompiers devant un panel d'IADE et de MAR de la région Normandie pour le congrès des IADE Normands. Je ne crois pas que cela soit un mauvais exemple de représentation de la formation. µ

Pour ton information, la fonction IADESP n'existe pas officiellement. L'IADE chez les SP a la capacité légale (et sur protocoles) de réaliser quelques actes supplémentaires (et pas partout) de type IOT de l'ACR, injection de tels ou tels médicaments en plus... mais n'est pas reconnu dans les textes pompiers.

Pour conclure, je suis IADE et je prends en compte les demandes de mes collègues spécialisés SP tout comme je prends en compte celles de mes collègues IDE. Chez les SP, avant de se battre pour que telle ou telle spécialité conserve ou améliore ses compétences, je me bat chaque jour pour défendre l'activité et la profession d'ISP face à ceux qui veulent la supprimer. L'ISP est un moyen de la chaine des secours capital et une réponse adaptée à l'AMU. Chacun (SMUR, ISP, MSP, SP, associatifs) à une place, il faut juste mieux la définir et arrêter ces querelles de clochers.

Merci à toi de tes remarques, soit rassurer par rapport à l'ONI, c'est en discutant ensemble que l'on avance. Merci de se débat. Je reste disponible pour en parler avec qui le souhaitera soit ici soit sur le forum de l'ANISP soit par mail (coordonnées mail sur le site).

Bon weekend
Libecciu
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Re: Soutien du conseil de l'ordre infirmier

Message : # 78896Message non lu Libecciu »

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Tout d'abord, le premier talent qui doit être reconnu à l'ONI, c'est de cliver ou de provoquer la gêne et l'embarras ... entre IADE et IDE .... mais même entre infirmiers tout court : des champions pour ça ! Rien d'étonnant quand on connait les géniteurs de l'ONI

J'ai bien précisé Franck que mes propos ne te visaient en aucune façon ... dont acte
Pour autant je me permets de te répondre
f.pilorget a écrit : L'ANISP n'est pas affiliée à l'ONI mais entretien des relations professionnelles ayant pour objectifs communs la défense de la profession et de ses pratiques au sens large (IDE, IADE et autres spécialités).
L'ANISP et un certain nombre de cadres ISP pour l'essentiel IDE ont fait du zèle vis à vis de l'ONI en soutenant ou en exigeant, au nom de la loi, une cotisation que même les directeurs de CH n'exigeaient pas ( "Dura lex sed lex" .... phrase nouvellement apprise qui un certain temps tournait en boucle dans les mails des ISP d'encadrement, chef ou principaux ) ..

Il se murmure même que certains y ont vu l'occasion d'éliminer certains IADE ISP un peu trop indépendants ou occupant des poste convoités, certains ayant pourtant plusieurs décennies de bons et loyaux service.

De fait, cet engagement pro-ordinal a tissé de forts liens entre ONI et ANISP et accessoirement à éliminé un sacré nombre d'IADE dont la proportion à bien baissé au sein des SSSM libérant quelques postes "cadres"
f.pilorget a écrit :nous avons été invité à un colloque sur LA pratique avancée (à ne pas confondre avec LES pratiques avancées)
C'est bien ce que je dis : il y a un sacré méli-mélo dans la présentation de l'ONI ... en aucun cas il ne peut être fortuit ...ces gens là sont pour l'essentiel totalement déconnectés du terrain mais pas des projets des tutelles et du cadre législatif actuel ou futur
Mélanger les pratiques avancées ou la pratique avancée avec ce que nous entendons et comprenons communément par les pratiques de pointe est malhonnête de leur part et ne pourra que créer déception et désillusion ( Cf mon post plus ci-dessus )

Encore une fois c'est se faire marchand de rêve au moment ou l'avenir est incertain ... et ce n'est bien sûr pas innocent
f.pilorget a écrit : Nous[ ANISP ] avons été de tous les combats pour la défense des activités ISP, activités extra hospitalières pour ses infirmiers indispensables à la réponse adaptée sur l'ensemble du territoire. .../... quand vous avez sans cesse des gens réfractaire à l'évolution des pratiques (pour tous) ou que chacun de bat pour conserver son prés carré....


Il n'est pas question de bouter les IDE hors des SSSM ou même d’envisager une exclusivité de fonction pour les IADE au SSSM ou même au SMUR ...
Mais en l'espèce c'est plus les IADE qui sont sur la sellette ... déjà car pour les SDIS ils n'existent pas en tant que tel, mais aussi car des raison médico-économique motivent les DH pour les évincer progressivement des SMUR :

Pourtant les IADE SONT LES SEULS spécialistes de d’urgences préhospitalière et les seuls accessibles aux pratiques avancées ( qui n'ont rien à voir avec des PISU ou avec le concept abstrait et sans aucun fondement juridique ou existence statutaire de pratique de pointe ou de "LA" pratique avancée )

Si "mon" organisation défend la place des IDE aux urgences dans les SSSM .... et même les SMUR ( avec une priorité aux IADE et en encourageant la spécialisation de ceux-ci ) ... elle défend aussi la spécialisation et la spécificité des IADE avec autant de force

f.pilorget a écrit :si tu m'écris un mail ou que l'on se croise en tenue, la mention IADE ou infirmier anesthésiste est marquée partout parce que j'y tiens et je suis un fervent défenseur de la spécialité (pas de bol pour toi, je suis de toutes les grèves et pour l'évolution de la profession) .../...Je ne crois pas que cela soit un mauvais exemple de représentation de la formation.
Franck, il est inutile de venir sur un plan personnel ... mon PS répond déjà à tout ce que tu écris

En revanche tu le sais bien , les textes n'autorisent pas de faire mentionner sur un uniforme d'ISP le titre d'infirmier anesthésiste ... certains bravent les textes ( et pourtant : dura lex sed lex ? :wink: ) mais il n'est pas plus autorisé de le faire ... que de ne pas cotiser à l'ONI ...
f.pilorget a écrit : Pour ton information, la fonction IADESP n'existe pas officiellement. L'IADE chez les SP a la capacité légale (et sur protocoles) de réaliser quelques actes supplémentaires (et pas partout) de type IOT de l'ACR, injection de tels ou tels médicaments en plus... mais n'est pas reconnu dans les textes pompiers.
Je l’écris plus haut et ayant été 14 ans ISP dans deux SDIS je suis au courant qu'il n'existe pas de statut IASP ....et ce n'est pas faute d'avoir combattu pour ...

Pour autant l’enjeu est là ...
Ces "plus" ( je dis "plus" car cela ne se réduit pas cela à des actes ) des IADE vs IDE ou même vs IDE spé non IADE que tu décris doivent ils, peuvent ils, se décliner :

> en pratiques avancées ( cf art 30 de la loi de modernisation de la santé ) accessibles aux seules professions master et donc aux seuls IADE

ou doivent ils

> 1° être officialisés ( ce qui, comme tu l'écris toi même n'a jamais été le cas malgré de nombreuse tentatives )
> 2° En rester à de simples protocoles spécifiques noyés dans les autres protocoles ( ce qui fait que même plus "évolués" , il ne signeraient qu'une différence de niveau et non de nature entre les actes IDE et IADE )

Poser la question clairement ainsi sans se faire polluer par le grand n’importe quoi démagogique ordinal sur papier glacé est déjà comprendre qui peut finalement réellement "bloquer" l'évolution ... et qui freine de vraies évolutions statutaires .... car elles ne leur seraient pas accessibles ou qu'ils se sentiraient déstabilisés par une autonomisation de fait des seuls IADE .... ( les ISP, les MSP ? )

Quand on voit pourquoi le statut d'IASP n'est jamais sorti, on comprend la difficulté de défendre à la fois l'exercice ISP de tous ( ce qui est juste ) et la promotion de la spécificité IADE le tout dans un ratio démographique de moins en moins favorable

Pour conclure : Merci à toi Franck pour cet échange ...

Encore une fois soit rassuré toi aussi, il n'y a aucune attaque personnelle : IADE de la grande famille IADE tu es, et cela ne fait pas le moindre doute, le pb n'est pas là !

Pour autant j'en reviens toujours à deux choses qui sont le nœud de certaines incompréhensions et de difficultés majeures et sans solution :

1° > L'ONI représente avant tout les 98,4 % de non IADE et à aucun de ses niveaux l'ONI n'a voulu ou n'a cru utile d'organiser une représentation IADE ou même des IDE spécialisés

2° > il y a deux conceptions possibles et tout autant honorables pour les IADE de penser leur identité professionnelle :

* soit il s'agit d'un simple métier au sein de la profession infirmière
* soit il s'agit d'une vraie profession issue (majoritairement) de la filière infirmière

à chacun de se positionner , pour moi c'est fait depuis longtemps


...
Libecciu
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Re: Soutien du conseil de l'ordre infirmier

Message : # 78905Message non lu Libecciu »

L'Ordre infirmier défend la pratique avancée au Sénat avant l'examen du projet de loi de Santé

Publié le 25/06/15 - 18h18 - HOSPIMEDIA

L'Ordre national des infirmiers (Oni) a organisé, ce 24 juin au Sénat, un colloque sur la pratique avancée en présence de paramédicaux, de parlementaires mais aussi de représentants de médecins. Un débat ouvert avant que ne débute l'examen du projet de loi de Santé et de son fameux article 30 en séance publique au Palais du Luxembourg.
L'Ordre national des infirmiers (Oni) n'a pas choisi le lieu de son colloque sur la pratique avancée au hasard. Il l'a organisé ce 24 juin au Sénat. "C'est le rôle de l'ordre d'éclairer les parlementaires", a justifié son président Didier Borniche. Les sénateurs vont bientôt examiner le projet de modernisation de notre système de santé et en particulier son article 30 qui crée la pratique avancée. Le colloque de l'ordre est donc tombé à point nommé. L'intitulé exact de cet après-midi d'échanges qui a réuni élus, paramédicaux mais aussi représentants de médecins : "Infirmiers de pratique avancée, un tournant professionnel, une révolution sanitaire ?".

Présent dans la salle, le sénateur de la Marne René-Paul Savary (Les Républicains), médecin de profession, a fait savoir que la discussion du projet de loi au Palais du Luxembourg pourrait être décalée à la mi-octobre. En tout cas, la commission des affaires sociales du Sénat dont il est le secrétaire rendra son texte issu de ses deux cent vingt auditions ce 22 juillet. Il a au passage glissé que le Sénat ferait en sorte de rétablir l'Ordre national des infirmiers. Pour mémoire, dans la nuit du 9 au 10 avril dernier, une poignée de députés a adopté un article additionnel au projet de loi de Santé qui supprime l'Oni (lire ci-contre).
Répondre à l'augmentation de la longévité

Sur cet article 30, la commission des affaires sociales du Sénat n'a "pas encore de position officielle", a indiqué René-Paul Savary. Les sénateurs vont faire des propositions pour amender le texte adopté par les députés, a juste consenti à annoncer l'élu. Aujourd'hui, l'article 30 qui avait suscité l'opposition des médecins stipule bien que les auxiliaires médicaux "peuvent exercer en pratique avancée au sein d’une équipe de soins primaires coordonnée par le médecin traitant ou au sein d’une équipe de soins en établissements de santé coordonnée par un médecin ou, enfin, en assistance d’un médecin spécialiste, hors soins primaires, en pratique ambulatoire".

Invité à l'une des tables rondes du colloque, le député socialiste du Rhône, Jean-Louis Touraine, rapporteur du projet de loi à l'Assemblée nationale, s'est dit très favorable à l'émergence de la pratique avancée car selon lui, de nouveaux métiers doivent voir le jour pour répondre à l'augmentation de la longévité et au développement des maladies chroniques. Pour le député, la pratique avancée est "déjà presque passée dans les mœurs mais il fallait que ce soit reconnu, c'est ce à quoi la loi se propose de répondre". Jean-Louis Touraine a ainsi cité l'exemple des coordinatrices de transplantation, notamment. Et d'ajouter : "On a déjà en Europe comme en Amérique du Nord la preuve que ces pratiques avancées sont devenues indispensables et bénéfiques, il faut les organiser."
Les médecins, principale barrière

Juste avant la table ronde, la formatrice et ex-enseignante-chercheuse Marie-Laure Delamaire a identifié un obstacle au développement de la pratique avancée en France comme à l'étranger : les médecins. Elle est l'auteur avec Gaëtan Lafortune d'une évaluation des expériences menées dans douze pays développés. "Lorsque le paiement à l'acte domine, il apparaît comme un frein" au développement de la pratique avancée, a-t-elle souligné. La raison est simple : les médecins craignent de perdre des actes.

Également présent à ce colloque, le président du Conseil national de l'ordre des médecins (Cnom), le Dr Patrick Bouet, ne s'est pas montré hostile à la pratique avancée. "Nous avons tous été pris dans un piège basé sur un terme : le transfert de compétences, a-t-il déclaré. Nous commençons à sortir de ce piège (...) pour comprendre qu'il ne s'agit pas de morceller nos métiers propres." Pour le président de l'Ordre des médecins, il reste à bien identifier "les contenus de nos métiers propres" ainsi que "les zones dans lesquelles nous pouvons valoriser de nouvelles compétences et coopérations au service du patient". Largement applaudi, le Dr Bouet a aussitôt ajouté : "Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, le médecin sera toujours le médecin."
Professionnels et employeurs intéressés

Pour Thomas Sannié, président de l'Association française des hémophiles, cette nouvelle organisation des soins suppose toutefois "une profonde transformation culturelle". Point positif d'après lui : "Les nouvelles générations imaginent le travail autrement sans aucun doute, ils sont dans des démarches plus multidisciplinaires." "Il y a un intérêt très fort des employeurs et des professionnels" pour la pratique avancée, d'après Ljiljana Jovic, chargée de la mise en œuvre de la préfiguration des infirmières de pratique avancée à l'ARS Île-de-France. Un projet mené avec quelques établissements et quelques équipes de la région. En guise de conclusion, Thomas Sannié s'est interrogé : "En quoi cela peut être un levier de changement quand cela concerne 1% des professionnels ?" Le ministère de la Santé estime en effet que l'exercice en pratique avancée pourrait concerner entre 1% et 3% maximum des infirmiers.

Sandra Jégu

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