je vous copie l'article.....
"une pillule difficile à avaler"
Longtemps attendu par la profession, le néo Conseil national de l’ordre des infirmiers (CNOI) a fixé à 75 € la cotisation annuelle obligatoire
des infirmiers. En Corrèze, c’est la soupe à la grimace.
Franck Meynial
franck.meynial@centrefrance.com
C’est à n’y rien compr e n d r e . P o u r mieux gérer les intérêts
d’une corporation en manque de reconnaissance, le législateur a cru
bon de confier à une institution indépendante le soin d’assurer la promotion et la défense de l’ensemble de la profession d’infirmier. C’est cette mission que le Conseil national de l’ordre des infirmiers (CNOI) a commencé à r e m p l i r d e p u i s l e 14 janvier dernier, en s’appuyant
sur des comités régionaux et départementaux.
« Certaines personnes démissionnent déjà »
Sauf qu’afin de garantir son indépendance, d’assurer ses missions et d’assumer son fonctionnement, l e b u re a u d u C N O I , l e 1er avril dernier à Paris, a précisé qu’il fixait le tarif de la cotisation annuelle
obligatoire à… 75 euros ! Q u a n d o n s a i t q u’ u n membre du bureau, questionné sur l’éventuel nonpaiement de la cotisation, a répondu qu’il transmettrait les dossiers des récalcitrants aux procureurs de la République, on se dit que la pilule risque d’être très difficile à avaler pour
les infirmières. Et c’est justement là qu’inter vient Emm a n u e l Ca l m o n , l e président du CDOI de la Corrèze : « A études égales, nous sommes déjà les personnes les plus mal payées de la fonction publique.
Nous représentons donc une profession qui souffre et que nous avons
envie de faire avancer », justifie Emmanuel Calmon en ouvrant les portes du CDOI 19 aux syndicats. Mais un conflit l’oppose déjà au conseil national : « Nous avions imaginé qu’une cotisation de l’ordre
de 30 euros serait suffisante et aurait déjà du mal à passer. Mais là, nous
sommes face à un discours hermétique du conseil national, qui justifie
son tarif de cotisation en évoquant un budget important, notamment en
raison de la communication. Ils oublient qu’il faut faire des choses, mais pas à n’importe quel prix ! ». Avec 500.000 infirmiers et infirmières sur le territoire national, dont environ 2. 4 0 0 e n C o r r è z e (1.500 du public, 500 privés et 400 libéraux), le CNOI a envisagé un budge t d e 3 7 , 5 m i l l i o n s d’euros pour réformer le projet « Licence, Master, Doctorat » à l’instar des modèles européens, défendre et reconnaître les fonctions et responsabilités croissantes des infirmières, et représenter l’interlocuteur
officiel de la Haute autorité de Santé. Pour cela, il a confectionné
un budget exorbitant, plus de 30 permane n t s s a l a r i é s e t ,
sembletil,oublié les importants problèmes pécuniaires auxquels sont confrontés les infirmiers. Une minorité est au courant « Certaines personnes démissionnent déjà des c o n s e i l s d é p a r t e m e n taux
», regrette le président corrézien, lequel a adressé par communiqué
ses remarques au CNOI, au nom du conseil départemental
: « Le CDOI refuse le rôle de simple exécut a n t d e s d é c i s i o n s
nationales […] souhaite des orientations en lien avec les valeurs annoncées, demande la révision des prétentions budgétaires à la baisse de manière à fixer une cotisation de départ à 30 euros et exige la visibilité des résultats de la consultation financière réalisée auprès des
présidents de départem e n t s e t d e r é g i o n l e 1er avril dernier ».
Compte tenu du fait que le CDOI a demandé une r é p o n s e p r é c i s e s o u s quinzaine, l’organisme national ne devrait pas tarder à réagir, ce qui promet de l’agitation. Surtout si l’on considère qu’une minorité d’infirmiers est au courant de la future ponction de 75 euros sur leur
traitement annuel. Et tous risquent de ne pas apprécier de la même manière c e t t e i n c o n t o u r n a b l e ponction.
http://ordreinfirmier19.canalblog.com
et je vous peux vous dire que c'est pas qu'en Corrèze.