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Posté : 16 déc. 2008, 18:22
par chic81
mr.cocktail a écrit :
Ouilliam a écrit :A chacun son appreciation de notre decret.
En lisant entre les lignes, on peut comprendre qu on peut induire seul si le MAR est dans le coin.Quel coin?Ca, la loi ne le dit pas.
Je ne pense pas qu'il s'agisse d'interprétation: selon les textes, le MAR référent doit pouvoir intervenir à tout moment.
Chez moi (privé), je réalise la totalité de l'anesthésie seul, le MAR gérant sa salle à côté. Bon, au début, ça fait bizarre, surtout après deux années de formation où tu te bat entre le MAR, l'IADE et l'interne pour faire quelque chose.
Par contre, la rénumération n'est pas si extraordinaire que ça, et en tout cas, bien loin de certaines images que se faisaient et me racontaient les IADE du public...(genre, "pt'ain, tu verra, tu sera le roi du pétrôle, le dédé, il se fait des brocantes à 400€...tu va tourner à 4000 au moins..."...Que nenni)
Merci de rétablir une certaine réalité qui est certainement le reflet de ce qui se passe dans la plupart des cliniques.
Alors, loin de vouloir entretenir l'image du fonctionnaire qui fait ses heures, il ne faut tout de même pas déconner; travailler plus pour gagner plus c'est bien beau.
Encore faut-il savoir faire la différence entre travailler plus et travailler trop.
Encore faut-il savoir quand l'autonomie se transforme en insécurité.
Encore faut-il savoir quand la rentabilité prend le pas sur la qualité.
Encore faut-il ne pas courir pour la gloriole après des gestes qui ne FONT PAS PARTIE DE LA LISTE DE NOS ACTES !!!!
Encore faut-il ne pas confondre relation professionnelles avec relations commerciales.

Je travaille dans le public et je suis tout autant capable de "faire tourner" une salle seul et à un rythme soutenu. Mais je n'accepte pas de brader ma "prestation" en faisant courir un risque sécuritaire au patient. Nous savons tout autant, AVEC un MAR, présent en salle enchaîner des interventions et assurer une qualité optimale et une sécurité de tous les instants.
Quand le travail devient dicté par des règles de rentabilité, de profit, de gain; quand on commence à raisonner seul dans sa salle en se vantant de pouvoir faire plein de gestes médicaux, moi je fais 2 pas en arrière et je conseille d'aller prendre une bonne douche pour tenter de réveiller le collègue qui glisse sur une pente fort dangereuse.

Etre fonctionnaire n'est pas une mentalité. Ce n'est pas toujours un choix volontaire non plus. Mais ce n'est pas une honte.
De la même façon, je ne diabolise pas le privé systématiquement mais pour vous donner un exemple très précis:

Imaginez vous en vacances dans une région en France, une région ou vous ne connaissez personne; vous ou votre gosse par exemple doit être opéré en urgence et on vous donne le choix entre clinique et hôpital public mais vous ne connaissez ni l'un ni l'autre de réputation et par déontologie (ça existe encore...) on ne vous donne aucun conseil; je sais c'est une supposition, mais il faut vous décider vite !!!!!

Vous choisissez quoi ?

Moi, sans hésiter, le public.
Je ne vous demande pas de réponse; mais réfléchissez-y.

Posté : 16 déc. 2008, 20:20
par gpasdepseudo
Tout à fait d'accord avec toi !!!
Cessez donc de croire que dans le public, on se la coule douce, c'est une image dépassée. je vous invite sinon à partager une journée de boulot et vous verrez. Ce débat est rétrograde et n'avance à rien !
Chez nous aussi, on parle rentabilité, et on a des objectifs à suivre. La chirurgie est lourde, très lourde avec des post op de réanimation.
Bref, pour moi, c'est un choix, une philosophie aussi du soin, loin de certains aspects mercantiles. En tous cas, toujours en sécurité.
J'ai moi aussi travaillé dans des endroits privés ou j'étais seul sur 2 salles, mar en pose..... de péri ou en consult, çà a duré une semaine et stop, pas une question de "faisabilité" mais de responsabilité, même en discutant salaire.
ce sont des conditions de travail à dénoncer

Posté : 16 déc. 2008, 20:27
par Christophe.Leroy
Vous continuerez à philosopher sur public:privé le 29 janvier ,ou alors vous irez manisfester pour votre profession...

Ils sont forts au gouvernement en ce moment à balancer des "pseudo infos" (?) afin de s'entretuer entre nous (les salariés public/privé) au lieu de leurs montrer notre mécontentement de la situation actuelle!
Et le plus,c'est que ça marche! :colere:

Posté : 26 déc. 2008, 12:33
par mr.cocktail
ce qui est certain, tout au moins dans l'établissement où je suis, c'est que les patients sont soigneusement sélectionnés. ASA 1, 2 limite, mais dès que ça devient un peu trop lourd, on redirige vers le public. En cela, le public est irremplaçable. J'ai pu faire en public, lors de ma formation, des interventions que jamais plus je ne reverrais. Alors certes, il y a de l'acte à gogo...Mais franchement, le temps passant, je m'aperçois que ce n'est pas vraiment ce que je cherchais.

Posté : 27 déc. 2008, 14:52
par totof
pour répondre dans un département du sud ouest si ton gosse doit se faire opérer l'hopital de la ville n'endort pas les drols
toute la chirurgie infantile se fait dans la clinique ou alors tu pars à bordeaux ou toulouse
arrêtez de comparer , tout est différent d'une région à l'autre
il y a des bonnes cliniques privées qui travaille en sécurité et aussi d'autres endroits ou le public est meilleures
l'essentiel est que privé et public offrent un service complémentaires et sécuritaires pour les malades sur le département ou ils se trouvent
il n'y a pas que des bons privées et des mauvais publics et inversement
:bigun2: :bigun2: :bigun2: :bigun2:

Posté : 28 déc. 2008, 12:05
par chic81
Je ne suis pas aussi tranché que cela et je ne fais pas de généralité pour remplir des lignes mais Mr Cocktail a bien mis le doigt sur ce qui est le point fort du privé: rapide, qui paye, je prends; risque de réa, pathologies complexes, grand age ou clodo = public.
Alors il y a des cliniques qui se sont spécialisé dans des secteurs précis: sport, pédiatrie, gynéco, cancéro, cardio; sur ces activités pas de souci, tous les moyens sont engagés et la qualité y est.
Maintenant, quand une clinique est généraliste comme l'hôpital, alors sans généraliser...Je reste sur mon opinion. Si tu fais du SMUR et que tu cherches à "placer" un patient, vaut mieux qu'il soit plutôt jeune, pas trop compliqué et pour une pathologie sans risque de complication. D'ailleurs 2 fois sur 3 si la clinique te prend ce patient à risque tu peux préparer le secondaire pour le transférer dans les heures qui viennent (et c'est du vécu dans plusieurs établissements!).

Posté : 11 févr. 2009, 00:35
par mr.cocktail
tout a fait. Ne nous en cachons pas. c'est du privé à but lucratif. ça ne prend que du patient sélectionné et qui paie (les dépassements d'hono vont bon train, chir comme MAR). Mais j'avoue que souvent, la notion de service s'estompe devant celle du profit...