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Posté : 09 févr. 2010, 22:16
par franck
tout a faif d'accord avec yves, au lieu de perdre de forces contre l'ordre, il serait enfin temps que les syndicats pluricatégoriels fassent quelque chose pour la profession!
Posté : 09 févr. 2010, 23:27
par cedr1c
L'un empêche t il l'autre? Chacun son avis (les tracts des syndicats ont il me semble rappelé à chaque fois les besoins réels de la professions, et effectivement, ce n'est pas un ordre qui intéresse le plus les professionnels), sur un postulat identique.
Posté : 09 févr. 2010, 23:57
par franck
tu les as vu toi les syndicats pour nos salaires depuis 20 ans???????
Posté : 10 févr. 2010, 14:20
par cedr1c
A vrai dire, je n'ai pas non plus trop vu les soignants, par contre, je les trouve souvent en train de rechercher le fautif. La profession se mobilise peu, et si l'ordre arrive à mobiliser contre soi (ou avec, mais c'est mal barré), cela peut être une bonne chose.
Posté : 10 févr. 2010, 14:53
par Hypnoman
Je suis étonné que dans le listing des représentants à la réunion du 27/01/2010 organisé par la DHOS, outre les syndicats, ne soit pas convié un représentant de l'ONI.
ONI qui d'aprés ce que j'ai compris défend les bonnes pratiques infirmières au niveau national et à même un rôle de sanction disciplinaire, ne devrait il pas être convié à une réunion qui doit redéfinir les pratiques avancées des IADE?
Posté : 10 févr. 2010, 15:29
par Yves Benisty
cedr1c a écrit :La profession se mobilise peu, et si l'ordre arrive à mobiliser contre soi (ou avec, mais c'est mal barré), cela peut être une bonne chose.
Donc entre deux alternatives, mobiliser avec toute la profession ou mobiliser la profession contre une partie d'elle même, vous avez choisit.
Posté : 10 févr. 2010, 16:25
par cedr1c
(sans t)
C'est quoi cette "partie d'elle-même"? Les fuites, les échanges cdoi-national en interne ou ce que les élus disent sur les différents forums (celui de la sniil par exemple) ne me montrent pas une unité, mais plutôt des tensions internes et des discordances (motion de 30€ pour la cotisation).
Vous pensez que l'ordre doit mobiliser toute la profession? Mobiliser pour qui? Contre qui? (dans la mesure de ses compétences et attributions)
Comment cet ordre qui doit mobiliser communique avec les professionnels (budget avec trou de 3% inexpliqué, chiffre des inscrits promis et non donné, absence de communication avec les opposants, ébauche de code de déontologie sur laquelle vous ne vous positionnez pas, Yves, etc)?
Posté : 10 févr. 2010, 16:38
par Yves Benisty
Ne noyez pas le poisson. Alors que jusqu'ici rien ni personne n'a réussit à réunir la profession, un ordre infirmier est créé et nous donne l'occasion de tester un nouvel outil. Un outil de communication, de rassembleement, de droit à la parole.
Vous avez choisit de casser le jouet avant de vous en servir, de jeter le bébé avec l'eau du bain. Et là, vous précisez vos intentions : désigner une tête de turc (les infirmiers pro-ordre) pour tenter de réunir les infirmiers. Ça n'est pas un rassemblement pour, c'est un rassemblement contre. Ça me fait penser au nouveau parti anticapitaliste : on sait contre quoi il est, mais on ne sait pas pour quoi il est.
Et c'est pareil pour l'oni : quand on vous demande ce que proposent les anti-ordre, c'est un silence assourdissant :
-certains nous répliquent que la solution c'est l'adhésion massive à un syndicat, alors que tout le monde sait que les syndicats professionnels sont baillonnés et que les grandes centrales n'en ont rien à faire de notre gueule (on profite de notre capacité à nous mobiliser pour obtenir des avantages pour d'autres catégories) ;
-d'autres nous évoquent un hcpp rénové, alors que le hcpp n'est qu'une mascarade héritée du csppm, et qu'il n'a jamais montré son intérêt ; sans oublier que le hcpp est un outil de l'État, et que je doute que l'État crée un outil qui pourrait lui nuire.
Posté : 10 févr. 2010, 17:15
par Louise Michel
Yves Benisty a écrit :Ne noyez pas le poisson. Alors que jusqu'ici rien ni personne n'a réussit à réunir la profession, un ordre infirmier est créé et nous donne l'occasion de tester un nouvel outil. Un outil de communication, de rassembleement, de droit à la parole.
Vous avez choisit de casser le jouet avant de vous en servir, de jeter le bébé avec l'eau du bain. Et là, vous précisez vos intentions : désigner une tête de turc (les infirmiers pro-ordre) pour tenter de réunir les infirmiers. Ça n'est pas un rassemblement pour, c'est un rassemblement contre. Ça me fait penser au nouveau parti anticapitaliste : on sait contre quoi il est, mais on ne sait pas pour quoi il est.
Et c'est pareil pour l'oni : quand on vous demande ce que proposent les anti-ordre, c'est un silence assourdissant :
-certains nous répliquent que la solution c'est l'adhésion massive à un syndicat, alors que tout le monde sait que les syndicats professionnels sont baillonnés et que les grandes centrales n'en ont rien à faire de notre gueule (on profite de notre capacité à nous mobiliser pour obtenir des avantages pour d'autres catégories) ;
-d'autres nous évoquent un hcpp rénové, alors que le hcpp n'est qu'une mascarade héritée du csppm, et qu'il n'a jamais montré son intérêt ; sans oublier que le hcpp est un outil de l'État, et que je doute que l'État crée un outil qui pourrait lui nuire.
+ 1
Posté : 10 févr. 2010, 17:27
par maugeois
+1 aussi.
Posté : 10 févr. 2010, 17:46
par cedr1c
je doute que l'État crée un outil qui pourrait lui nuire.
L'ordre est créé par qui?
Vous êtes quand même gonflé, dire qu'il n'y a rien de proposé, puis ensuite en citer deux, en les balayant d'un revers de manche (avec des arguments que l'on peut opposer aussi à l'ordre), tout comme vous avez balayé les différentes questions posées.
- vous pensez quoi de cette ébauche du code de déontologie?
- l'ordre infirmier est il une entité, sans tensions internes? Sa non acceptation par les professionnels est elle dûe uniquement à l'action syndicale (je pense que vous voyez les syndicats plus beaux qu'ils ne le sont, et les infirmiers opposants uniquement comme des moutons les suivant). Que fait il pour réunir les opposants?
- l'ordre peut mobiliser la profession, contre qui et pour quoi? (dans la mesure de ses compétences)
- Pour mobiliser les professionnels, il doit faire preuve de transparence (ce sont les propos de sa présidente il y a quelques mois). le fait il?
Cela devient épatant de voir Yves défendre coute que coute cette entité. alors, finalement, juste une question: quelles sont pour vous les limites de votre soutien à cet ordre? (puisque je ne les vois pas, malgré les différents couacs présents depuis sa création, et le peu de professionnels enthousiastes)
Posté : 10 févr. 2010, 17:51
par cedr1c
( pour le code de déontologie, enfin son ébauche, dont je parle, voici un lien:
http://www.picdo.net/fichiers/2010/2/2/ ... ologie.pdf )
Posté : 10 févr. 2010, 19:05
par Hypnoman
Cela me dit toujours pas pourquoi l'ONI n'était pas à la réunion du 27/01/2010, il y avait des représentants de la SFAR il me semble!
Désolé d'insiter!!

Posté : 10 févr. 2010, 19:17
par Yves Benisty
je doute que l'État crée un outil qui pourrait lui nuire.
cedr1c a écrit :L'ordre est créé par qui?
Eh oui, contraint et forcé, l'État a créé un ordre infirmier. Pourquoi contraint et forcé ? Parce que le ministre l'avait promis, parce qu'après avoir créé celui des kinés il devenait difficile de ne pas créer l'ordre des infirmiers.
L'État souhaite d'ailleurs manifestement réduire les pouvoirs de l'ordre en réduisant son budget.
cedr1c a écrit :vous pensez quoi de cette ébauche du code de déontologie?
Que c'est une ébauche. Que pour l'instant c'est beaucoup copié sur d'autres. Que Rome ne s'est pas fait en un jour. Que ça va prendre du temps pour affirmer l'identité infirmière (pour utiliser une expression à la mode).
cedr1c a écrit :l'ordre peut mobiliser la profession, contre qui et pour quoi?
L'ordre peut faire mieux que mobiliser la profession, il peut mobiliser la population. Comment ? En l'informant.
Parce que la meilleure manifestation pour défendre notre profession, ça sera le jour où nous arriverons à mettre la population dans la rue pour défendre leurs ide, iade, puer et ibode, et à plus grande échelle leur système de santé.[/quote]
Posté : 10 févr. 2010, 20:31
par cedr1c
Pour la population, il ne me semble pas que la profession soit une des plus détestée, elle jouit même plutôt d'une bonne cote de sympathie. Après, une vision corporatiste tout en demandant à l'autre de se bouger pour soi, j'ai du mal à le concevoir.
Pour le code de déontologie, son ébauche est effectivement en partie du copié-collé, je reste étonné de voir le "responsabilité" du copié remplacé par "dévouement" sur le collé.
Posté : 10 févr. 2010, 20:54
par Yves Benisty
cedr1c a écrit :Après, une vision corporatiste tout en demandant à l'autre de se bouger pour soi, j'ai du mal à le concevoir.
Soyons réaliste, qu'est-ce qui pourrait encourager la population à se mobiliser pour une profession qu'ils ne connaissent pas ? Pour l'instant, parler des iade, c'est dire à la population que la personne qui s'occupe d'eux pendant une anesthésie n'est pas toujours un médecin anesthésiste (le super-docteur qui passe à la télé, qui a fait plein d'études, et la seule personne qui nous accorde un peut de temps avant l'opération).
Maintenant, on peut expliquer ce qui va se passer dans l'avenir, si on s'en tient à ce qu'ont prévu pour nous les politiques. La qualification des personnes à qui l'on confiera l'anesthésie va diminuer. La raréfaction des médecins anesthésistes est inévitable, et modifier cette tendance prendra du temps, puisqu'il faut une douzaine d'années pour former un mar, si tant est qu'on en ait l'occasion. Donc les mar ne pourront pas faire tout ce qu'ils font actuellement, et ce d'autant plus que les missions qui leur sont confiées en dehors du bloc sont amenées à se développer (participation à la lutte contre la douleur, à la médecine préhosptialière, aux prises de décision concernant l'organisation de la chirurgie et de la maternité dans un hôpital...).
Alors, que faut-il faire ? Former n'importe qui à jouer le singe savant en comptant sur des machines plus perfectionnées pour faire l'anesthésie de façon automatique ? Le faire en partant de rien ? Ou former des acteurs compétents et polyvalents, en s'appuyant sur un passé et une histoire ?
C'est ce choix là qu'il faut donner à la population. Parce qu'actuellement les décideurs ne sont pas inquiets. D'une part parce qu'on se préoccupe rarement des risques de la maladie quand on est en bonne santé (qui se projette malade mental ? Personne. C'est une des raisons pour lesquelles la psychiatrie actuelle est sinistrée). D'autre part parce que ces décideurs savent qu'en payant un peu plus cher ils seront mieux soignés.
L'exemple pris pour les iade peut être transposé à toute la Santé. On ne s'imagine pas vieux décrépit en maison de retraite. Mais un jour, il faudrait qu'on se pose la question : "est-ce que la façon dont sont traités les vieux dans notre société est décente ?". La question que l'on doit poser à la population, c'est "quelle Santé voulez-vous ?". Et pour qu'ils puissent répondre, il faut leur donner des vraies informations et leur proposer des choix.
Posté : 10 févr. 2010, 21:51
par cedr1c
Nous sommes d'accord sur le postulat (d'où l'idée de remettre les infirmiers dans leur vraie place dans un HCPP rénové, qui reflète la santé, plutôt que de se scinder), mais je vois cet ordre comme un retour aux valeurs morales.
Le "dévouement" mis à la place de "responsabilité" va-t-il faire évoluer les mentalités, par exemple?
Si demain l'on communique en disant que l'IADE (mais effectivement, c'est valable pour tout infirmier) a des responsabilités, la preuve, voici sa place dans la Santé, ce serait mieux amha que de ressortir un "tel IADE est sanctionné car non dévoué" (ou parce qu'il parle de son travail avec un pseudo sur le net, article de cette ébauche de code de déontologie)