sebouille a écrit :
ensuite petites questions, je ne vois pas dans les revendications la lutte contre le fameux chapitre : "La construction de parcours professionnels attractifs" du protocole d'accord qui me fait aussi peur que le reste.. est ce que cela fera partie des négociations ou non?
car la VAE n'est elle pas en elle même une perte de l'exclusivité de fonction IADE négocié par le passé?
qu'en pensé vous?
Non, la VAE n'est pas une atteinte à l'exclusivité de compétence. Cette exclusivité protège de la VAE pleine et entière.
Il est impossible de remplacer des IADE par des IDE avant d'avoir abolit l'exclusivité. Il n'est strictement d'aucune utilité de se braquer contre la VAE, il faut garder à l'oeil l'exclusivité.
En effet, la VAE Valorise des Acquis de l'Expérience comme son nom l'indique, or aucun infirmier n'a d'expérience en anesthésie à part un IADE...
Par contre la VAE peut permettre à un IDE qui a 5 ans de SSPI de ne pas faire de stage en SSPI et de profiter de ce temps libéré pour approfondir ses compétences dans un autre stage, voire se forger une expérience à l'étranger dans le cadre d'échanges internationaux... Bref, un plus dans la formation.
Certains diront qu'on aborde pas le stage de SSPI de la même façon comme EIA que comme IDE, c'est vrai. Mais il y aura tout le temps d'aborder avec un regard neuf par la suite en tant qu'IADE pendant ses périodes de rotation en SSPI, pas besoin de "gâcher" un stage avec ça pour quelqu'un qui en vient.
Il faut de plus se rendre compte une bonne fois pour toute que la VAE fait partie intégrante du processus de Bologne vis à vis du système LMD. Accéder au Master signifie de façon intrinsèque ouvrir la profession à la VAE. La VAE comme dispense (très) partielle et très contraignante de formation. Très contraignante car regardez les dispositions de la VAE pour IBODE, c'est une galère sans nom pour valider des bouts de formation alors que la profession n'est pas protégée dans son exercice. Or nous le sommes par l'exclusivité.
Master et VAE... l'un entraîne l'autre, si on veut l'un, on accepte l'autre.
C'est comme Master et pratiques avancées, l'un entraîne l'autre. La définition de "Master" dans les textes, c'est la maitrise de pratiques avancées. Si on se fait reconnaitre Master (ce qui est obligé de venir à terme) on sera considérés comme maitrisant des pratiques avancées.
D'où la démarche actuelle de la DHOS de faire bosser sur les pratiques avancées car le Master étant à terme un passage obligé, il faut la mise en place de pratiques avancées.
Je tiens à préciser de plus que contrairement aux idées reçues, une reconnaissancce Master l'est forcément à Master 2. Un Master, c'est 120 ECTS. Une reconnaissance à Master 1 cela n'existe tout simplement pas... ça ne pourra pas arriver.
A tel point que toutes les spécialisations sont à terme appelées à être des Master ou à disparaitre. Les cadres seront Master "Management" par exemple, les IBODE Master "BO" (leur formation actuelle vaut déjà 110 ECTS il me semble, il ne manque que 10 points). Par contre les puers je vois pas, Master "Pédiatrie" peut-être mais alors avec elles aussi pratiques avancées (comme aux USA) et donc allongement de la formation/augmentation des compétences. Mais pas tel quel.
Bref tout ça est devant nous, il y a une page blanche à écrire et si on se débrouille bien, y'a du très bon à en tirer !
Le tout c'est de ne pas se braquer sur de l'intox. De ne pas perdre de forces inutilement. De ne pas se laisser récupérer par des gens qui n'en ont strictement rien à faire de nous. D'être clairs sur nos besoins et de s'y tenir. De se battre par nous-mêmes pour nous-mêmes.
Il y a un virage à prendre, c'est obligatoire de par l'évolution du système de santé, de la démographie, des finances publiques, etc. Le tout c'est de le prendre à la bonne vitesse pour ne pas finir dans le mur. Et rester pied au plancher ou debout sur le frein, c'est pas vraiment la bonne vitesse.
A bon entendeur.