Que nos futurs collègues obtiennent ce pour quoi ils ont étudiés est tout à fait légitime et indiscutable. Maintenant, j'ai du mal à voir en quoi l'obtention d'un grade master 2 protègera de manière plus efficace notre exclusivité de compétences que notre DE. Combien de médecins anesthésistes étrangers (sans aucune connotation !) exercent dans nos établissements sans avoir obtenu l'équivalence, qu'ils obtiennent généralement dans les 2-3 années après leur prise de poste ? Cela ne permet-il pas de les payer moins cher ? Cela a été effectivement jusqu'à maintenant différent pour nous mais quid de l'avenir à moyen terme ? On ne peut pas dire que la démographie anesthésique (médecins et IADE) plaide en notre faveur. Si demain le manque se fait trop ressentir, la sécurité anesthésique ne risque t-elle pas alors de devenir une priorité de santé publique ? Dans ce cas, je doute fort que les politiques aient grand chose à carrer d'un grade master 2 adossé à notre DEIA !!!Si nous ne sommes plus assez nombreux, on nous formera plus vite, moins bien mais on aura mis une rustine "invisible" sur un problème qui le sera tout autant pour la majorité des français.
D'autre part, le grade master 2 permettra d'obtenir une revalorisation de nos grilles indiciaires !!! tiens donc ????
Ceci était et est encore le cheval de bataille du SNIA, ce pour quoi il a travaillé si dur (aucune ironie !) bien avant 2010 sur la réingénierie de notre diplôme. Cependant, ma mémoire me joue peut-être des tours mais fin juin 2010, la DGOS avait exprimé clairement au SNIA (passablement énervé par la suite) que l'adossement du grade master à notre DEIA n'entrainerait AUCUNE revalorisation ou modification de grilles indiciaires !!!
Cela a t-il changé ??? la DGOS actuelle avec les 10 milliards d'économies à faire est-elle plus enclin à accéder à notre Saint Graal??? (Les CR et enregistrements audios de l'époque doivent toujours est disponible sur le site). En 2010, seul le SNIA croyait à cette modification de grilles indiciaires grâce au grade master, l'UFMICT et SUD y étant farouchement opposés, pourquoi avoir changé d'avis ? (bien qu'il n'y ait que les cons dont je fais partie qui ne changent d'avis).
Qu'en est-il de la lettre commune entre les 3 syndicats historiques ?? je vois que comme par le passé, il est plus facile de crier à l'unité que de la constater....
La vraie question n'est pas de savoir s'il faut y retourner mais COMMENT y retourner !!!
En mode bordel (genre mars 2010) ou organisé (genre juin 2010) ? en mode pacificiste ou violent intermittent ?? En mode corporatiste pur et dur ou interpro dilué et mou? Les collectifs se sont-ils reformés ? existe t-il un réseau efficient relayant l'information ? En mode manifestation(s) ou OCP? utilisation des médias ? avant ou après les vacances ?......
Le nerf de la guerre, surtout dans la période de récession actuelle, reste l'argent....
Personne ne veut en entendre parler car soit disant impossible (comme en 2010...) mais le vrai combat ne se déroulera pas dans la rue ou dans les ministères mais bel et bien dans les blocs....tant qu'une action de blocage de l'activité opératoire à échelle nationale, organisée et structurée ne sera pas organisée, nous sommes condamner à nous contenter de ce que nous avons...remarquez, c'est pas si mal que ça....!
Une dernière chose en parlant d'argent, nous en sommes où des fonds de solidarité récupérés en 2010 par l'UFMICT qui doivent se monter à peu près à 10000 euros ???....
