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Re: Oral à Toulouse

Posté : 04 mai 2017, 20:05
par BoingBoing
EnzOphétamine a écrit :Et en théorie et monde merveilleux le médecin cours à tout va pour nous rejoindre rapidement mais bon je préfère justement préciser que j attend bien ces Prescriptions
Et que je joue pas le cowboy
Bien, sur, du coup vous pouvez préciser que vous posez les questions concernant les prescriptions à mettre en oeuvre de suite dès le premier coup de fil. En plus comme vous êtes en équipe, vous appelez ou vous faites appeler; comme ça en même temps, on met en place les monitorage etc.

J'oubliais aussi; faut penser au pauvre mari (attitude rassurante; si la patient est pas en état de parler, lui peut nous renseigner peut-être sur ses antécédents etc ?)!

Et toute la beauté de l'oral : vous pouvez imaginer un monde parfait dans lequel vous êtes en nombre et toutes(tous) vos collègues sont disponibles pour vous aider et en plus vous pouvez dire que le médecin est arrivé quand ça vous arrange ;)

Re: Oral à Toulouse

Posté : 04 mai 2017, 20:11
par EnzOphétamine
Exact il faut se servir de doute les méthodes utiles ! Vous avez raison !

Et Oui dans l histoire g zapper la prise en charge psychologique de la "famille" donc du Marie
Merci

Re: Oral à Toulouse

Posté : 07 mai 2017, 14:09
par Yves Benisty
Mikeless a écrit :Une femme de 25 ans est retrouvée sur un chemin forestier à proximité de son vélo par un secouriste qui ne sent plus le pouls radial et déclenche les secours.

Vous êtes infirmier en SMUR, et vous vous rendez sur place.

Vous êtes face à une victime consciente mais obnubilée, pouls = 150/min filant, TA imprenable, peau du visage, du thorax, de l'abdomen et des mains rouge, chaude et oedematiée. Elle est polypnéique et en bronchospasme (râles sibilants à l'auscultation). Vous constatez une déformation du poignet gauche.

1. Quelles sont les hypothèses diagnostiques que vous pouvez évoquer. Quelles étiologies ?
2. Quelle prise en charge sur place ?
3. Quels examens demanderez vous une fois arrivé aux urgences ?
4. Quels conseils donnerez vous à cette patiente ?
Il me plait bien ce sujet. Je vais essayer de rajouter quelques éléments qui n'ont pas été évoqués par les intervenants précédents.

Ne pas confondre « cause » et « étiologie ». L'étiologie (au singulier), c'est l'étude des causes.

L'expression « pouls filant » est à abandonner. Il faut lui préférer « bien perçu, mal perçu », et préciser l'endroit. Par exemple « pouls radial non perçu, pouls huméral mal perçu, pouls carotidien bien perçu ».
Mikeless a écrit :Prise des paramètres vitaux (Pression artérielle, pouls, saturation et température)
Fréquence ventilatoire.
Mikeless a écrit :Mise en place d'un masque à haute concentration avec de l'oxygène à 15L
15 L/min.
Mikeless a écrit :Pose d'une voie veineuse périphérique pour administrer les thérapeutiques, à savoir l'adrénaline à dosage de 0,1mg en (j'ai un énorme doute sur le dosage) en première intention sur prescription médicale
Les recommandations de la sfar et les recommandations internationales ont été citées, avec la classification en quatre grades. Il y a un article très bien fait et des recommandations de la SFMU à télécharger ici.

Cet article propose une autre approche thérapeutique que les habituels bolus de 0,1 mg d'adrénaline.

Vous n'êtes pas obligé de savoir la dose, et vous faites bien de rappeler que l'adrénaline s'administre sur prescription (ou protocole, mais là le médecin est avec vous). Par contre, si vous racontez que vous faites des bolus de 0,1 mg, il est possible qu'on vous demande comment vous vous y prenez.
Mikeless a écrit :Transport urgent de la patient dans un service adapté (réanimation médicale)
Attention aux propositions concernant l'orientation du patient. C'est une décision médicale, et le type de service peut varier selon les habitudes locales.
Mikeless a écrit :Gaz du sang pour évaluer le retentissement du choc
Très franchement, trouver les examens nécessaires et suffisants n'est pas une question facile.

Les gaz du sang, le ionogramme sanguin et la NFS ne vous donneront pas nécessairement le retentissement du choc et ne sont pas d'un intérêt évident pour la prise en charge. Pourtant, il est très probable qu'ils soient demandés aux urgences. Les lactates peuvent être intéressants.

Ça a été proposé, si vous pensez à un choc anaphylactique, penser à histamine, tryptase, IgE spécifiques.

Pour les conseils, je rajouterais consultation d'un allergologue et conseils relatifs à l'utilisation d'une seringue à auto-injection d'adrénaline.
Autant pour moi
Pas grand chose à voir avec le sujet, mais il faut écrire au temps pour moi Maintenant, vous savez, et vous allez l’apprendre à tous vos amis.

Re: Oral à Toulouse

Posté : 07 mai 2017, 14:21
par Yves Benisty
Une jeune femme de 30 ans se présente aux urgences, elle est accompagné par son mari. Vous apprenez sur la route qu'elle a fait un malaise avec bref perte de connaissance, à son arrivé elle a un pouls a 130 et une tension à 70/50

Que suspectez vous ? Que recherchez vous ? décrivez votre PEC.
EnzOphétamine a écrit :Voie Veineuse : NaCl 500 ml en remplissage ( en 10 à 15min ) ( 15min---500ml en 33,33ml-min = 0,5ml-sec or 1 ml = 20gtte donc 10gtte par sec )
sur un KT 16gauge minimum si possible ; Le but est d'obtenir une P.A.S SUP à 80mmHg
Je l'ai déjà dit, mais... On pose la vvp qu'on peut, et un 20 G je l'ai vaut mieux qu'un 16 G je pète la veine.

Le remplissage se compte généralement en mL/kg, et la première dose peut être 10 ou plus souvent 20 mL/kg. Le débit (en combien de temps 20 mL/kg) est précisé par le médecin, mais c'est généralement au moins au début “wide open”. L'objectif de pression artérielle est généralement d'atteindre une pression artérielle moyenne supérieure ou égale à 65 mmHg (90 mmHg chez les neuro-traumatisés, et donc y compris si traumatisme du rachis). Le calcul des gouttes par minute ne sert à rien dans ce contexte (vous ne compterez jamais 10 gouttes/seconde), mais si vous l'avez fait, ça vous donne une idée (autrement exprimé, faites le calcul mais ne le présentez que si on vous le demande).
Attention au jargonnage et habitudes linguistiques qui varient selon les régions. Le scope est l'éléctrocardioscope; nous mettrons en place un monitorage multi-paramétrique
Tout à fait d'accord ! ;-)

Re: Oral à Toulouse

Posté : 12 mai 2017, 17:41
par Mikeless
au temps pour moi , je n'avais pas vue douleur abdominale dans le sujet
Autant pour moi j'ai effectivement oublié cet élément dans la précipitation. Il était noté, comme l'a dit BoingBoing, qu'elle présentais une douleur abdominale importante, sans plus de précision.
Et en théorie et monde merveilleux le médecin cours à tout va pour nous rejoindre rapidement mais bon je préfère justement préciser que j attend bien ces Prescriptions
Et que je joue pas le cowboy
Le moment de mon oral qui m'a mis mal à l'aise, ayant précisé tout le long que je faisais tel et tel actes sur prescription, le jury m'a gentiment demandé " et s'il n'y a pas de médecin que faites vous ?"
J'ai répondu qu'il devait y avoir des protocoles qui me permettaient de posé VVP et cristalloïdes.
Et la question qui tue "ça ne va toujours pas mieux et il n'y a toujours pas de médecin vous faites quoi ?"
Je ne savais pas ce qu'il attendait mais à aucun moment je n'ai dit que j'agissais seul sans médecin.
Attention au jargonnage et habitudes linguistiques qui varient selon les régions. Le scope est l'éléctrocardioscope; nous mettrons en place un monitorage multi-paramétrique
D'ailleurs à Toulouse ils ne connaissent pas les "perfusions en débit libre", moment détente pendant l'oral..
Les recommandations de la sfar et les recommandations internationales ont été citées, avec la classification en quatre grades. Il y a un article très bien fait et des recommandations de la SFMU à télécharger ici.

Cet article propose une autre approche thérapeutique que les habituels bolus de 0,1 mg d'adrénaline.

Vous n'êtes pas obligé de savoir la dose, et vous faites bien de rappeler que l'adrénaline s'administre sur prescription (ou protocole, mais là le médecin est avec vous). Par contre, si vous racontez que vous faites des bolus de 0,1 mg, il est possible qu'on vous demande comment vous vous y prenez.
Vous avez tout à fait raison, je débutais mes révisions et je n'étais pas du tout au point à ce moment !
Recommandations de la sfar à consulter +++++++++

Désolé de répondre aussi tard, courses au financement, admissions à fêter.... Bon courage pour vos révisions!

Re: Oral à Toulouse

Posté : 12 mai 2017, 21:29
par Yves Benisty
Mikeless a écrit :Le moment de mon oral qui m'a mis mal à l'aise, ayant précisé tout le long que je faisais tel et tel actes sur prescription, le jury m'a gentiment demandé " et s'il n'y a pas de médecin que faites vous ?"
J'ai répondu qu'il devait y avoir des protocoles qui me permettaient de posé VVP et cristalloïdes.
Et la question qui tue "ça ne va toujours pas mieux et il n'y a toujours pas de médecin vous faites quoi ?"
Allez, je vous le refais, votre patient ne va pas bien et le médecin ne répond pas, vous faites quoi ?

Re: Oral à Toulouse

Posté : 13 mai 2017, 09:42
par Mikeless
Allez, je vous le refais, votre patient ne va pas bien et le médecin ne répond pas, vous faites quoi ?
Je demande à une collègue de rappeler le médecin concerné je dois avoir des protocoles qui me permettent de poser une voix veineuse périphérique et de débuter les prélèvements sanguin notamment pour la transfusion, toujours d'après le protocole je dois pouvoir poser un cristalloïde pour débuter un remplissage vasculaire (dans l'énoncé elle était à 70/50 de pression artérielle et 130 de fréquence cardiaque).

La suite probable si la situation ne s'améliore pas, serait de passer au cristalloïdes en attendant de transfuser mais je n'ai pas le droit d'effectuer ces actes sans prescriptions et/ou sans médecin.


Voilà la réponse que j'avais formulé à l'oral, j'avoue que je ne suis pas du tout à l'aise avec ça. C'est une question difficile pour moi.

Re: Oral à Toulouse

Posté : 13 mai 2017, 09:50
par Yves Benisty
Allez, je vous le refais, votre patient ne va pas bien et le médecin ne répond pas, vous faites quoi ?
Mikeless a écrit :Je demande à une collègue de rappeler le médecin concerné
Vous n'avez pas d'autre idée que de rappeler le médecin concerné ? Si c'est une tête de c... qui a décidé de ne pas vous répondre ? S'il est dans le coma dans sa chambre de garde ? S'il est d'astreinte et qu'il refuse de venir ?

Re: Oral à Toulouse

Posté : 13 mai 2017, 10:00
par eldrad
Appeler un médecin d'un autre service ? Appeler le SAMU ? Appeler l'administrateur de garde (même si ce n'est pas vraiment le moment..)

Re: Oral à Toulouse

Posté : 13 mai 2017, 10:22
par Yves Benisty
Ah, enfin ! Un conseil, faites appeler par une autre personne, ou mieux passez par le standard pour faire appeler : il restera une trace, et un témoin.

Il faut ensuite trouver la bonne solution en fonction de la situation : vous êtes dans un hôpital, il y a plusieurs médecins dans l'hôpital mais celui qui est prévu pour vous répondre ne veut pas se déplacer. Il me semble logique d'avertir votre supérieur hiérarchique, que ça soit votre cadre ou l'administrateur de garde suivant votre mode de fonctionnement (chez nous, l'habitude veut que ça soit le cadre qui prévienne l'administrateur de garde).

Vous travaillez dans la clinique de la Thune et du Bonheur, le médecin est d'astreinte et ne veut pas se déplacer alors que pour vous le patient est en danger, vous pouvez appeler le Samu. Il arrive que le Samu se déplace dans ce cas, et il arrive qu'il contacte le médecin.

Votre médecin est dans l'impossibilité de vous aider, vous devez faire appel à une personne qui puisse vous aider (et au besoin aider votre médecin).

Eh oui, ça arrive...

Re: Oral à Toulouse

Posté : 13 mai 2017, 10:47
par Mikeless
Oui ça semble évident qu'on appel un autre médecin si jamais celui concerné ne répond pas, tellement que j'ai oublié de le dire à l'oral et ici...
Idem pour le/la cadre je n'y avais pas pensé sur le coup !

Re: Oral à Toulouse

Posté : 24 mai 2017, 10:09
par Anamunda
Bonjour,
J'ai la chance d'être sur liste principale mais j'aimerai savoir si des personnes sur LC ont commencé à être appelé ?
Merci d'avance.
À la rentrée (excitée et apeurée à la fois!)