MissHarmonie a écrit :Lui demander la position dans laquelle il serait le plus confortable (et donc à l'aise
Eh bien voilà : on aide le patient à se mettre dans la position où il se sent le mieux. On ajoute souvent « au repos ». Il y a deux exceptions, mais là on s'en moque puisqu'il s'agit de malaise sans autre précision :
-le malaise vagal, où quand il se produit devant vous et qu'on a un bon degré de certitude, on peut lui mettre les jambes en l'air (
cela dit, une partie de jambes en l'air, c'est pas mal pour se sentir à l'aise, non ?) ?
-le malaise hypoglycémique, où au lieu de le mettre au repos, je préfère dire que je le mets au repas.
Le message d'alerte est pas mal. Comment pourrait-on résumer le message d'alerte, pour ne rien oublier ?
MissHarmonie a écrit :S'identifier,nom du patient, lieu de l'incident et circonstances, , MTV (maladie, traitement, vécu) et ensuite tous les signes cliniques de la tête au pieds ? (neuro, ventilation, cardio...).
C'est pas mal résumé. Je propose des mnémoniques pour ne rien oublier et présenter les choses de la façon la plus efficace possible. Le problème, c'est qu'il y en a deux, et qu'il faut les intriquer.
1)
Se présenter, se localiser, décrire
C'est le schéma classique. Ne pas oublier que la description doit commencer par la description de la situation.
2)
Situation, Antécédents, Évaluation, Demande
Je vous propose un exemple, à vous de l'adapter à la situation proposée. On suppose que « se présenter, se localiser » est déjà fait.
Situation. Il s'agit de Monsieur E. âgé de 78 ans. Il a été admis ce matin adressé par son médecin de ville par ambulance pour décompensation d'une insuffisance cardiaque gauche.
Antécédents. C'est un coronarien, il a fait un œdème aigu du poumon il y a un mois. Il a une arythmie complète par fibrillation auriculaire connue.
Évaluation. Il est conscient, agité et assis dans son lit. Il a une PA à 200/110 mmHg, une fréquence cardiaque à 120 bpm et il est arythmique. Il est un peu en sueurs, apyrétique, sa fréquence respiratoire est à 28/min et il dit avoir du mal à respirer. Sa SpO2 est à 80 % et je l'ai mis sous O2 au MHC 15 L/min.
Pour la
Demande, soyons honnête, en France, ça se limite souvent à « je souhaiterais que tu viennes le voir ». Personnellement, je pense que si vous commencez par décrire les signes sans les interpréter, il n'est pas interdit de donner votre avis, voire de proposer des choses. Autrement exprimé, si par exemple vous appelez un médecin en lui disant « le patient fait un OAP, viens pour lui faire une ventilation non invasive et du furosémide », la réponse risque d'être « je ne savais pas que tu avais fait des études de médecine ». Mais pour la situation proposée, si vous parlez de récidive d'OAP après avoir fait la description des faits, la réponse peut être « ah oui, ça ressemble beaucoup à une récidive d'OAP ». Et là, vous pouvez ajouter « veux-tu que je prépare des choses en t'attendant, médicaments, ventilation non invasive, gaz du sang, demander une radio thorax au lit ? ».
MissHarmonie a écrit :Je rajouterai PA (même si je sais que ce n'est qu'un oubli), si il a des allergies connues, si il est de nature angoissé (effet blouse blanche ou autres)
Je vous propose un mnémonique :
MATHS. Avant que ça ne donne des boutons à certains, je précise sa signification ;-)
M : maladies, médicaments
A : antécédents, allergies
T : traitements (celui du patient, et ceux qu'on a mis en route)
H :
Heure (horodater tous les événements) hospitalisation
S : surveillance, appeler le SAMU.
Quelques précisions... Dans les antécédents, il n'est pas utile de rajouter tous les antécédents qui ne nous semblent pas en rapport avec l'événement actuel. Mais il faut que le médecin, à son arrivée, puisse consulter le dossier du patient.
Et si ne devait garder qu'une information manquante,
n'oubliez pas de noter l'heure des événements (il était 16h23 quand j'ai constaté ceci et cela, je l'ai mis sous O2 à 16h30, j'ai pris sa PA à 16h32 il avait 120/80 etc.).