RESILIENCE - syndicat infirmier contre l’ordre
à
Mesdames et messieurs
les Parlementaires.
Strasbourg, le 12 février 2011.
Mesdames, messieurs,
Aujourd'hui, nous portons à votre connaissance que nous avons mandaté
un avocat afin de déposer des plaintes, auprès des tribunaux, à
l'encontre de plusieurs personnes morales et physiques, toutes
apparentées à divers niveaux à l'ordre infirmier.
La multiplication des affaires dont nous sommes saisis à titre syndical
nous permet, en effet, d'affirmer aujourd'hui que malgré la diversité des
dossiers que nous sommes amenés à connaître, un point commun
revient fréquemment: l'utilisation des outils ordinaux et/ou syndicaux
infirmiers à des fins professionnelles visant le plus souvent à préserver
des intérêts personnels.
Ainsi dans certaines régions, la mainmise et/ou autres cumuls de
certaines personnes sur les appareils départementaux syndicaux,
ordinaux, siégeant dans les commissions paritaires et récemment élues
aux URPS paraît évidente, ces personnes agissant directement pour leurs
propres intérêts ou ceux de leurs collègues proches.
Aussi, nous vous demandons, mesdames et messieurs les Députés et
Sénateurs de faire en sorte que non seulement l'ordre infirmier fasse
l'objet d'une abrogation dans les meilleurs délais mais aussi qu'il ne
puisse plus être possible de cumuler quatre voire cinq (jusqu'à 17 pour
certains) mandats représentatifs et/ou électifs.
www.syndico.exprimetoi.net
RESILIENCE - syndicat infirmier contre l’ordre
Le courrier particulièrement révélateur qui a été adressé très récemment
par le Sénateur Éric Doligé au ministre de la Santé est on ne peut plus
évocateur de certaines pratiques ordinales, nous avons à connaître
d'autres pratiques du même genre dans d'autres régions.
L'amateurisme qui conduit les conseillers ordinaux à siéger en qualité de
juge ordinal est source de conflits, de procédures abusives. Il en est
ainsi d'une commission départementale infirmière de conciliation qui a
récemment été déboutée par le niveau supérieur qu'est la chambre
régionale disciplinaire, pour une simple erreur de procédure.
Il n'en serait risible si des vies/carrières professionnelles pourtant
exemplaires n'étaient jetées en pâture à la vindicte professionnelle
géographique régionale, les conséquences personnelles, parfois
désastreuses, ne vous auront pas échappé.
Mesdames et messieurs les Parlementaires, la pression des organisations
syndicales dont la notre, l'insistance de certains d'entre vous à l'encontre
du Gouvernement, la multiplication des procédures devant les tribunaux
engageant des paramédicaux doivent vous amener à agir afin que nous
puissions – ne plus être illégaux et – continuer à exercer sereinement
au bénéfice de la population.
Notre insistance sur ce sujet ordinal, mesdames et messieurs, n'a
d'égale que notre détermination à ne rien céder à la soumission ordinale
qui a définitivement choisi de contraindre au lieu (ils n'ont même pas
essayé) de convaincre, s'enfonçant un peu plus chaque jour dans une
démarche suicidaire financièrement et adoptant un comportement
autiste des plus inquiétants.
Dans l'attente, nous vous adressons, mesdames et messieurs les
Parlementaires, nos salutations respectueuses.
Hugues Dechilly,
secrétaire général.
RESILIENCE – 13 rue de Molsheim – 67000 Strasbourg