Ordre des Infirmières : taux de participation
Le CTOE de l’Ordre des infirmiers s’est réuni une troisième fois, le 17 avril 2008, pour faire le point sur le point sur le déroulement du vote électronique des élections départementales d’avril 2008.
Thierry Amouroux, le Président du SNPI a participé à cette nouvelle réunion du CTOE, Comité Technique d’Organisation des Elections de l’Ordre des infirmiers, composé :
- de représentants des confédérations syndicales et des associations infirmières,
- de représentants du ministère,
- de représentants des fédérations d’employeurs,
- d’un huissier de justice
Globalement, au niveau du Ministère, le vote se passe bien.
Le centre d’appel dédié aux élections, le 01.70.95.51.35, fonctionne tous les jours (y compris le dimanche) jusqu’au 24 avril 2008, entre 8h et 19h. Il enregistre environ 400 appels par jour (à 90 % pour avoir un code, le reste pour des problèmes d’aide technique liés à une mauvaise maîtrise de l’informatique.
Par contre, la liste électorale est fortement impactée par des retours d’enveloppes : sur les 498.000 inscrits, plus de 60.000 courriers NPAI (n’habite pas à l’adresse indiqué) sont revenus. Ils ne sont pas retirés de la liste électorale, mais n’ont donc pas reçu leur code de vote et ne savent probablement pas qu’ils peuvent voter. Ce problème fait apparaître tout
l’intérêt d’avoir un Ordre capable de gérer correctement la liste des infirmières en exercice.
Ce chiffre déjà élevé risque de n’être qu’une partie de l’iceberg, car de
nombreux autres courriers sont bloqués dans les établissements, au niveau du vaguemestre, des directions, ou des services de paie gestion, le service de l’IDE n’étant pas identifié sur le courrier, adressé à « Claire Dupont, Hôpital Machin ».
Pour le SNPI, ce problème est majoré du fait que :
- les vaguemestres et gestionnaire doivent faire face à
l’arrivée de centaines de lettres en plus de leur travail habituel, et tendent à privilégier ce dernier,
- certains DRH ne donnent
pas de consignes de distribution « au nom de la paix sociale », du fait d’une pression des organisations syndicales hostiles
-
la plupart des Directrices de Soins sont d’une telle "neutralité" que l’on se demande si elles se sentent concernées, ou elles aussi n’ont pas peur d’un « contre pouvoir » !
Néanmoins, il y a d’autres établissements où les choses se passent correctement. Citons en particulier
l’Hôpital Saint Louis de Paris (AP-HP) qui a fait l’objet d’une visite de la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés) le 16 avril, qui a pu constater que :
- le premier courrier du Ministère a été
accroché aux bulletins de paie,
- le second courrier a été distribué par les cadres, moyennant la
signature d’une feuille d’émargement,
- un cadre supérieur infirmier a été chargé de
superviser l’affectation des enveloppes dans les services, et de
faire suivre dans leur nouvelle affectation le courrier aux IDE qui avaient changé d’établissement.
Entre le choix des vacances scolaires comme période électorale, et ces problèmes de distribution dans les établissements, le taux de participation est encore faible à mi-parcours. Nous espérons que cette dernière semaine permettra de remonter le score !
En effet, au 16 avril, seuls 36.000 votes avaient été enregistrés. Ramené au nombre de votants potentiels 498.000 - 60.000 NPAI, cela fait du
8,3 %. Le taux est plus élevé en province qu’à Paris, où une forte campagne de dénigrement est organisée par les confédérations syndicales hostiles à l’Ordre qui ont lancé un
appel au boycott.
Par contre,
ce taux de participation est plus surprenant chez les libéraux, dont les 4 syndicats sont tous favorables à l’Ordre.
Pour mémoire :
- lors des
élections de l’ordre des Kinés en 2006, 11 % des 12.000 salariés et 40 % des 50.000 libéraux avaient voté.
-
seulement 4 % des infirmières sont syndiquées (contre environ 9 % des salariés en France)
Source :
http://www.syndicat-infirmier.com/artic ... rticle=549