Posté : 23 févr. 2008, 20:23
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J’ajouterais à ton descriptif du chariot d’urgence : « périmé » (très souvent)KtKo a écrit :
Tu parles de compétence ...mais les infirmiers des services le sont, à prendre en charge un service de 30 patients, pour des soins de chirurgie, de la prise en charge de médecine...mais pas vraiment pour assurer une réanimation qui plus est dans des conditions "précaires" (petite chambre..."chariot" qui reste malgré tout le moyen-age comparé à nos salle de bloc ou nos déchocage..).
Oui mais comme tu disais, on ne fait bien que ce qu’on fait souvent et les IDE qui ont l’AFGSU ne seront pas forcément des foudres de guerre face à un ACR en service si ça fait déjà 8 mois qu’elles l’ont passé et qu’elles n’ont pas eu de situation d’urgence depuis par manque de pratique. Mais bon en effet, l’AFGSU c’était déjà une bonne base.KtKo a écrit : Je ne fustige pas les ide des services mais plutôt le système qui les rends inapte à ce genre de situations.
On est bien d’accord alors. Les IDE de service sont compétents mais le système les a rendu incompétent à gérer une urgence. De plus dans beaucoup d’hôpitaux, il y a un système de téléphone rouge qui fait que l’IDE du service appelle la réa quand urgence vitale. Ca participe à leur mise à l’écart du soin d’urgence, pour donner le max de chances au patient. C'est en ce sens encore une fois que l'afgsu est indispensable.
Je me permet aussi un bémol. De par chez moi, on appelait les IDE de réa. IDE de réa je l’ai été. Piquer en service le patient impiquable, je l’ai fait. Mais contrairement à toi, rares étaient les fois où les autoroutes se sont dessinées à la pose du garrot. Il y a eu quelques fois où oui bon effectivement, j’étais venu pour rien ou c’était assez facile, mais le plus souvent c’est vrai que c’était pas simple. Ensuite quand tu dis que les IDE perfusent très rarement en service, c’est totalement faux et tu fais une belle généralité. Ma femme est IDE et pose des KT courts plusieurs fois par mois. Pas 50 / mois comme moi quand je bossais aux urgences mais plusieurs quand même. Donc on est loin du très rarement.KtKo a écrit : tout à fait. Je ne dirai pas que je n'en rate jamais. Mais c'est surement un point de désaccord alors. Les ide des services ne perfusent que très rarement pour ce que je vois par chez moi et quand on appelle l'iade du bloc pour perfuser un patient "impiquable" et que l'on voit ce qui se présente à la pose du garrot... Je me dit que c'est pas gagné le jours ou le patient est en arrêt .
Oui d’accord. Moi aussi tu sais j’ai vu des trucs comme toi … mais c’était une AS ou bien c’était un médecin. Et donc tout ça pour dire que les erreurs je les ai vu à tous les niveaux hiérarchiques de notre système de soin…KtKo a écrit : Parce que il y en a que sentent tout bien ...mais qui maitrise rien...là encore je ne généralise pas mais on voit vraiment des trucs des fois ...j'arrive pas à comprendre ( stop héparine 5 min avant le bloc, atropine confondu avec glucose .....bref)
Il est évident que cela dépend de l'urgence, mais faire ce genre de réponse sans mettre de nuance ... c'est être très "borné"waffi a écrit :Bonjour,
Je rejoins Louise Michel, quel est l'intérêt de poser une perf en l'absence d'un médecin si ce n'est ni pour passer des médocs ou assurer un remplissage. ( hors mis protocoles )
Je pense que si l'infirmier doit poser une perf c'est que cela ne peut attendre, et si ça ne peut attendre alors il est fort à espérer qu'un médecin soit très vite là pour injecter ou faire injecter ce qu'il faut.
Et aussi qu'en attendant le médecin, une perf de NaCl 0,9% ne fera pas grand chose si des gestes conservatoires de base ne sont pas mis en place.
C'est évident et je te rejoins sur ce point !! mais je trouve pas non plus totalement incohérent que l'infirmière libérale pose sa VVP sur sa douleur thoracique ou l'OAP en attendant l'équipe de smur !! ça la rassure, montre au patient qu'on s'occupe de lui,waffi a écrit : Il faut distinguer aussi l'urgence à l'hôpital avec possibilité de régularisation de prescription, en pré-hospitalier en SMUR,en VSAV ou pour une infirmière libérale à 40 min de tout médecin ou pour une IDE de maison de retraite.D
Ben, alors, et cela m'intéresse de connaitre ta réponse.( en toute sincérité)waffi a écrit : Les cow-boy qui dégainent le cathlon, j'en suis revenu.
On a des textes on les suit.
C'est les textes qui doivent nous autoriser à effectuer des gestes, et ce n'est de savoir faire un geste qui nous autorise à le faire.
la profession il faut la faire bouger, en se présentant à l'ordre, en se syndiquant, mais pas en jouant au franc-tireur.
j'interviens comme infirmier sapeur-pompier protocolé,
Sincèrement, je ne trouve pas que ce soit en réa que tu apprends le mieux à poser les VVP car le KTC fait vite son apparition quand besoin !! pour avoir les 3 services, les urgences sont intéressantes pour l'acquisition de cette technicité. Ne parlons pas du SMUR, où te le fais par tout temps en extérieur, dans des positions contraignantes, des endroits confinés et peu propres (mais l'abcès de la VVP aura été fait sur prescription !!)HeartBeat a écrit : Je me permet aussi un bémol. De par chez moi, on appelait les IDE de réa. IDE de réa je l’ai été. Piquer en service le patient impiquable, je l’ai fait. Mais contrairement à toi, rares étaient les fois où les autoroutes se sont dessinées à la pose du garrot. Il y a eu quelques fois où oui bon effectivement, j’étais venu pour rien ou c’était assez facile, mais le plus souvent c’est vrai que c’était pas simple. Ensuite quand tu dis que les IDE perfusent très rarement en service, c’est totalement faux et tu fais une belle généralité. Ma femme est IDE et pose des KT courts plusieurs fois par mois. Pas 50 / mois comme moi quand je bossais aux urgences mais plusieurs quand même. Donc on est loin du très rarement.
J'ai travaillé dans un service de réa méd où effectivement on avait souvent des KTC ce qui ne m'empêchait pas de poser régulièrement des VVP. Mais ensuite j'ai fait deux années de réa cardio et nos intubés passaient leurs séjours avec des VVP et donc on repiquait leurs 2 à 3 VVP tous les 3 jours. De plus ce service de réa accueillait les urgences cardio et donc on perfusait à gogo.stinger a écrit : Sincèrement, je ne trouve pas que ce soit en réa que tu apprends le mieux à poser les VVP car le KTC fait vite son apparition quand besoin !! pour avoir les 3 services, les urgences sont intéressantes pour l'acquisition de cette technicité. Ne parlons pas du SMUR, où te le fais par tout temps en extérieur, dans des positions contraignantes, des endroits confinés et peu propres (mais l'abcès de la VVP aura été fait sur prescription !!)
Avec quelle formation ? Mais surtout avec quel entraînement ? Sur qui ? Matinées au bloc ? Uniquement sur mannequin ? Cela m'intrigue. Et aussi, combien de temps à duré cette VL ? Pourquoi a t-elle été arrêtée ?Bruno huet a écrit : - Il existait officiellement une VL SAMU dans le Nord de la France qui tournait avec des IDE, eux aussi intubent les ACR.
Pas vraiment à Strasbourg. Dans le Bas-Rhin en fait. Strasbourg et sa communauté urbaine ne sont pas couverts par les VL INF. En ce qui concerne le protocole, c'est (malheureusement) exact.- A Strasbourg les ISP IDE mettent en place l’IOT dans le cadre d’un ACR avec utilisation d’un fast track.
Cela existe toujours. C'est une VL mise en œuvre par le SAMU du Haut-Rhin. Elle se trouve à St Louis.- Il existait officiellement une VL SAMU dans le Nord de la France qui tournait avec des IDE, eux aussi intubent les ACR.
Tout à fait. Le texte dit que l'ide, en cas d'urgence et en l'absence de protocole, décide des actes à accomplir.waffi a écrit :On a des textes on les suit.
Le texte nous autorise à faire au mieux, à faire ce qui ne peut pas attendre. Le fait de savoir faire le geste n'implique pas qu'on le fasse, il faut en plus qu'il s'agisse d'une urgence et que ça ne puisse pas attendre.waffi a écrit :C'est les textes qui doivent nous autoriser à effectuer des gestes, et ce n'est de savoir faire un geste qui nous autorise à le faire.
1) Pour qu'on puisse comprendre la situation, il nous manque plusieurs éléments :waffi a écrit :j'interviens comme infirmier sapeur-pompier protocolé, j'ai déjà été menacé par un médecin-smur et le SAMU d'exercice illégal de la médecine par ce que j'ai resucré en IV avec du G30 un DID inconscient à 0g30.
Tout à fait d'accord. L'article du décret est assez évasif, ça laisse à chacun le loisir de trouver sa place. Si vous pensez que votre place est d'attendre, attendez. Si d'autres pensent que leur place est d'agir, qu'ils agissent.waffi a écrit :Notre marge de manoeuvre est ténue, nous sommes infirmiers restons à notre place
On peut se passer de ce type de réflexions si on souhaite que le débat reste serein. Nous ne sommes pas obligés d'être d'accord, peut-être que chacun restera sur ses positions, mais chacun aura défendu son point de vue.waffi a écrit :sinon pour les frustrés de la fac de médecine, réessayez!
Ne mélangeons pas tout. L'assurance, c'est pour les dommages et intérêts, elle ne paye pas l'amende, elle ne va pas en prison à votre place.waffi a écrit :Pose une perf à un fracturé du tibia sur un stade hors présence médicale, colle lui un abcès, on en reparlera avec ton assurance.
Je pense que vous serez d'accord pour dire que cette affaire relève plus d'une querelle sdis/samu que d'un débat sur l'intérêt du g30 dans la situation présente. Vous n'avez rien à vous reprocher, et votre position était tout à fait défendable puisque vous avez agit conformément aux protocoles établis par votre autorité.waffi a écrit :Concernant l'inter de l'hypoglycémie, victime habite à 500 m de la caserne, sur les lieux en moins de 3 minutes, SMUR au départ, délai moyen 10-15 min.
Homme au sol, sur le dos, avec sa famille autour, inconscient donc avec les collègues LVA , PLS, anamnèse de la famille TA, FC, FR dextro pose d'un accès sucré avec G30 IVD, reprise de conscience orientée, le SMUR se présente, passe son coup de fil au régulateur qui demande à me parler, et là il me dit qu'il ne ma pas autorisé à appliquer un protocole (du SDIS).
après j'ai cru comprendre que cela s'est réglé entre les médecins-chefs.
En l'état actuel de la législation et de la jurisprudence, il est clair que même si on ne fait pas grand chose, tant qu'on a fait les gestes de secourisme indispensables et qu'on a avertit les secours, l'ide ne risque rien.waffi a écrit :[...] c'est pour cela que je pense que le fait de rester dans les clous nous protège un minimum.
Essayons d'approfondir le cas que vous nous présentez, c'est-à-dire l'hypoglycémie dans le coma, infirmier sur place, le médecin ne pouvant être là que dans un délai de 15 minutes.waffi a écrit :Sans ces protocoles opposables ce jour là devant les attaques du médecin, je pense que j'aurai eu quelque problème même si le résultat de mes actions fut probant.