Re: Des annales corrigées, qui est partant pour les créer ?
Posté : 08 févr. 2014, 12:40
Merci yves
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Vous pouvez répondre que la prescription ne devrait pas se faire en mg mais en UI. Vous aurez raison.tini911 a écrit :Du coup, je voulez savoir y'a t-il une conversion réellement fiable?
Et au concours est-il judicieux de répondre que la PM est erronée ou fait on le calcul?
À mon humble avis... Lors d'une épreuve de concours, on tiendra compte du fait que vous avez respecté la loi. Donc même si dans la vraie vie vous feriez un écg sans prescription médicale, même si l'écg n'est pas un acte invasif, et même si habituellement vous déléguez cet acte à une aide-soignante qui les fait mieux que vous, vous devez préciser que cet acte est réalisé sur prescription médicale.Caro H a écrit :J'ai une petite question concernant davantage la forme que le fond.
Je viens (pour m'entraîner) de faire un cas concret concernant un patient présentant une douleur thoracique constrictive. (contexte patient hospitalisé en cardio pour bilan)
Dans ce genre de sujets, on vous téléguide vers un syndrome coronarien aigu (le nouveau nom de l'infarctus). Il ne faut pas oublier les diagnostics différentiels. Un mnémonique : la douleur thoracique, c'est le PIED, ça rassemble les 5 diagnostics qui nécessitent une prise en charge en urgence. Je rajoute entre parenthèses d'autres diagnostics qui n'engagent pas le pronostic vital.Caro H a écrit :Vous êtes IDE en cardio où Monsieur X est hospitalisé pour un bilan.
Son voisin de chambre vient vous chercher car Monsieur X est pâle, en sueurs, il a sa main crispée sur son thorax et une douleur thoracique constrictive.
[...]
1/ Le tableau clinique évoque un homme d'âge inconnu aux antécédents inconnus qui présente une douleur thoracique constrictive dans le cadre d'une hospitalisation pour bilan cardiologique.
Le tableau peut donc évoquer : - Une insuffisance coronarienne ou un syndrome coronarien aigu
ou moins vraisemblablement une dissection aortique ou une embolie pulmonaire
Gardez les plans appris lors de vos formations aux gestes d'urgence. L'appel à l'aide est probablement l'élément à ne pas déléguer à une personne moins qualifiée : vous pouvez le déléguer à un(e) ide ou un(e) externe (les médecins parlent aux médecins), je préfère ne pas le déléguer à un(e) AS, sauf si j'ai des choses à faire pendant ce temps que je ne peux pas déléguer.Caro H a écrit :2/ Conduite à tenir immédiate :
- Appel du médecin (si possible par une collègue IDE ou AS en exposant : l'identité du patient, le numéro de sa chambre, la nature du problème (ici douleur thoracique constrictive)
Si on voulait chipoter, on remarquerait que la pression artérielle n'est pas mesurée en continue par un brassard à pression artérielle automatisé...Caro H a écrit :- Je mesure de façon continue avec un moniteur multi-paramétrique si disponible dans la chambre, ou avec celui du chariot d'urgence la fréquence cardiaque, la pression artérielle, la fréquence respiratoire et la SpO2.
Si vous parlez d'évaluation, il faut préciser l'échelle.Caro H a écrit :- Dans le même temps j'évalue la douleur de Monsieur X
Laissez tomber le décalage du ST, ça n'est pas le seul signe, et ça la fout un peu mal (écrit comme ça, ça peut laisser penser que vous allez montrer au docteur ce qu'il faut qu'il regarde). Sans oublier qu'à l'oral, on va vous poser tout un tas de questions sur les signes ÉCG...Caro H a écrit :- S'il existe un protocole d'urgence dans le service devant une douleur thoracique, je réalise un écg afin de permettre au médecin d’apprécier un éventuel décalage du segment ST. J'identifie avec une étiquette l'examen. Je laisse les électrodes en place de façon à réaliser un nouveau tracé à chaque modification de la douleur.
D'une façon générale, à moins d'être très au point avec les recommandations "up to date" d'une pathologie, éviter de suggérer une thérapeutique. Là, ça fait partie des questions, donc vous êtes un peu obligée. Dans ce cas, ne proposer que les thérapeutiques dont vous êtes certain, et celles qui font l'unanimité. Par exemple, pour les dérivés nitrés, c'est en totale perte de vitesse dans le syndrome coronarien aigu (SCA), et ça peut être dangereux (chute de la pression artérielle, contre-indiqué si atteinte du ventricule droit, risque de vol coronaire...).Caro H a écrit :- Si le médecin le juge indiqué, j'administre, sur PM, des dérivés nitrés à Monsieur X.
Il manque un élément important, l'apparition de troubles du rythme, et en particulier de fibrillation ventriculaire. Ne pas oublier que c'est de ça que meurt un SCA dans les premières heures (et même avant l'arrivée des secours).Caro H a écrit :3/ Les éléments de surveillance sont :
- L'état de conscience (Conscient ? Dégradation ?)
- La fonction respiratoire (FR, SpO2)
- L'hémodynamique (Fréquence cardiaque, Pression artérielle)
- La Douleur ( Siège ? Intensité ? Irradiation ? Modification ?)
- Signes de gravité (cyanose, marbrure, altération de la conscience)
Et moi donc !Caro H a écrit :[...] j'imagine que sur les signes écg je pourrais vite me mettre à raconter tout et n'importe quoi et me faire coincer.
En quelques mots :Caro H a écrit :Je n'avais pas du tout la connaissance que les dérivés nitrés étaient en perte de vitesse pour le SCA. Pour moi ça restait le médicament de référence pour éliminer un angor.. merci, je vais étudier la question.
J'ai cité beaucoup de diagnostics différentiels, mais les seuls à retenir sont péricardite pneumothorax embolie pulmonaire et dissection aortique (le PIED ;-). Il faut avouer que le sujet ne donne pas beaucoup d'informations...Caro H a écrit :Quant aux diagnostics différentiels que j'ai annoncé ( dissection aortique, embolie pulmonaire) j'ai aussi pensé à la péricardite mais j'avais peur que ça fasse un peu énumération.
Concernant les signes, voilà un exemple de ce qu'il ne faut pas faire : poser un tas de signes sans les trier, et y inclure des signes non spécifiques.Mikeless a écrit :Question 1
A la phase initiale, les symptômes d’un état de chocs sont :
- Une perte de sang massive (extériorisée ou non)
- Cyanose, marbrure, sueurs, pâleurs, dyspnée
- Tachycardie, hypotension
- Agitation, trouble de la conscience, angoisse
Utilisez les bons mots. Le scope, c'est l'électrocardioscope, trois à cinq électrodes. L'appareil qui associe électrocardioscope, moniteur de la pression artérielle non invasive et oxymètre de pouls s'appelle un moniteur multiparamétrique. Il ne mesure pas le pouls, mais la fréquence cardiaque. Pour prendre le pouls, il faut poser ses doigts sur une artère qui passe en surface.Mikeless a écrit :Je le scope afin de contrôler ses paramètres vitaux et évaluer les retentissements du choc : saturation, pouls, tension et je prends sa fréquence respiratoire
Si dans vos signes d'hypoxie vous entendez par là baisse de la saturation de l'hémoglobine en oxygène, vous avez raté deux choses :Mikeless a écrit :Je mets le patient sous masque à haut concentration et sous l’oxygène en fonction de l’apparition ou non signes d’hypoxie.
Ne pas oublier que la pose de voie veineuse périphérique se fait sur prescription. On voit souvent dans les protocoles de prise en charge « pose de deux vvp gros calibre ». En pratique, on fait ce qu'on peut, et « un rose tu l'as vaut mieux qu'un vert tu pètes la veine ».Mikeless a écrit :Je pose deux voies veineuses périphériques (en favorisant un gros calibre, au moins 18 G)
Et ça, ça peut se faire sans prescription. Mais idéalement, ça se fait sur du sang veineux plutôt que capillaire, surtout chez le patient en état de choc.Mikeless a écrit :J’effectue une mesure instantanée du taux d’hémoglobine
Bonjour,Mikeless a écrit :Question 3:
Le médecin vous demande de mettre en place une SNG afin de pratiquer un lavage gastrique à l'eau froide. Décrivez votre technique de soin pour la pose d'une SNG.
Se laver les mains et préparer le matériel
Prise de la distance lobe de l’oreille – arrête du nez puis distance arrête du nez - appendice xiphoïde
Lubrifier la sonde
Passer la sonde dans le nez en la faisant descendre doucement (faire une pause si le patient à des nausées) et le faire déglutir
S’arrêter au repère, fixer la sonde, et vérifier insufflant 20 ml d’aire dans la sonde et en écoutant grâce à un stéthoscope
En effet, dit comme ça, ça fait vraiment "prenez ce que vous voulez". Je vais m'améliorer de ce côté.Concernant les signes, voilà un exemple de ce qu'il ne faut pas faire : poser un tas de signes sans les trier, et y inclure des signes non spécifiques.
J'ai lu un poste ou vous expliquiez tout cela (de manière très imagé, mais relativement simple!) je comprend mon énorme erreur :xSi dans vos signes d'hypoxie vous entendez par là baisse de la saturation de l'hémoglobine en oxygène, vous avez raté deux choses :
-l'hypoxie, c'est le manque d'apport d'oxygène aux tissus ; le mécanisme peut être le manque d'O2 dans le sang, ou hypoxémie, mais il existe d'autres mécanismes, comme l'anémie, l'ischémie (ou le bas débit) et l'empoisonnement cellulaire (l'O2 arrive à la cellule, mais elle ne peut pas l'utiliser) ; votre patient est donc probablement hypoxique, même avec une SpO2 normale ;
-chez un patient en choc hypovolémique et/ou anémié, l'apport d'O2 est toujours une bonne idée ; en augmentant le contenu artériel en O2, vous augmentez le transport artériel de l'O2.
Oui oublie bête... mais méchant.Ne pas oublier que la pose de voie veineuse périphérique se fait sur prescription. On voit souvent dans les protocoles de prise en charge « pose de deux vvp gros calibre ». En pratique, on fait ce qu'on peut, et « un rose tu l'as vaut mieux qu'un vert tu pètes la veine ».
Vrai. La difficulté est de savoir quand s’arrêter, je pense que je devrais m'entrainer à l'oral avec quelqu'un pour me jauger à ce niveau aussi.C'est pas mal, mais pour faire la différence, il faut faire mieux que les autres (c'est le principe du concours).
Vérifier la concordance des identifiants du culot avec la feuille de délivrance (numéro, groupe, phénotype).eldrad a écrit :Vous êtes infirmier en Urologie, vous travaillez en trinôme avec deux aide-soignantes.
Vous prenez en charge M. Lambert, 75ans, à J1 d'une prostatectomie radicale qui a été particulièrement hémorragique.
M. Lambert présente les antécédents suivant:
- Diabète insulino-dépendant avec 3 injections d'insuline par jour
- Insuffisance cardiaque
- 110kg pour 1,80m
Il est prévu une transfusion d'un culot de concentré globulaire pour M. Lambert.
1. Que faites-vous avant la réalisation de la transfusion?
Lorsque vous allez dans la chambre pour réaliser la transfusion, vous retrouvez M. Lambert allongé au sol, pâle, et présentant des difficultés à parler.
2. À quoi pensez-vous ? Pourquoi ? Quelles sont vos actions ?
Question 1)
-Informer le patient (pourquoi, comment..)
-Vérification de la prescription médicale
-vérification des bonnes pratiques lors de la réception du culot (conformité du type de culot,du nombre, de son intégrité,...)
-vérification groupage et RAI négatif
-Contrôle ultime au lit du patient
-Relever les constantes avant début de la transfusion
Est-ce que vous avez classé les diagnostics possibles dans l'ordre de leur probabilité selon vous ?eldrad a écrit :Question 2)
-Hémorragie (pâleur, post opératoire avec saignement potentiel, malaise)
-Hypoglycémie (pâleur, diabète insulino dépendant, malaise)
-Accident vasculaire cérébral ? (lié à la difficulté à s'exprimer, embole post opératoire)
À mon avis, non. Votre conduite à tenir ne va pas consister à donner un diagnostic. On vous demande d'en proposer, et à mon avis vous avez les bons. Donc vous donnez votre conduite à tenir, et si à certains moments elle peut être différente selon la situation, vous le précisez.eldrad a écrit :Faut il choisir UNE hypothèse de diagnostique en particulier ?
Si je suis le jury, je vous pose la question : que dites-vous au médecin que vous appelez ?eldrad a écrit :-Appel à l'aide et appeler le médecin
Ne partez pas dans tous les sens. Le fait que l'état de conscience soit modifié ne vous permet pas de l'attribuer au traumatisme crânien (il peut être la conséquence de l'hypoglycémie que vous évoquez comme diagnostic possible). D'ailleurs, vous n'avez pas évoqué le traumatisme crânien dans vos diagnostics. Quels seraient les éléments simples qui vous permettraient de penser à un traumatisme crânien ?eldrad a écrit :-Evaluer l’état de conscience pour déceler un traumatisme crânien grâce au score de Glasgow (score pour évaluer l’état de conscience des traumatismes crâniens)
Laissez tomber ce genre de schéma. C'est déjà très discuté au niveau médical.eldrad a écrit : => si l'état de conscience se dégrade à en dessous de 9, libérer les voies aériennes supérieures position latérale de sécurité, préparer le matériel d'intubation.
Là encore, je pense que c'est dangereux. On va vous poser toute sorte de questions sur l'évaluation des traumatismes du rachis, et j'espère que vous n'irez pas jusqu'à lui mettre un doigt dans le cul. By the way, vous ne parlez pas de rechercher des signes de traumatisme à la tête.eldrad a écrit : Rechercher les signes de traumatismes de chutes (côtes, rachis, membres..) => immobiliser le rachis si évaluation favorable à un traumatisme du rachis
Très bien, mais ça veut dire qu'il parle. Par rapport à votre question de tout à l'heure et des différentes hypothèses à émettre, c'est peut-être le moment de proposer deux types de situations, avec des conduites à tenir adaptées à chaque situation.eldrad a écrit :-Evaluer la douleur du patient et sa localisation
Les signes de gravité de quoi ? C'est quoi un trouble de la conscience important ?eldrad a écrit :-Rechercher les signes de gravité (sensibilité, troubles de la conscience importants, saignements..)
Le couvrir dans tous les cas.eldrad a écrit :-Si le patient ne peut pas se relever ou si l’évaluation ne le permet pas, le couvrir, oreiller sous la tête si pas de signes de traumatisme du rachis
Vous vous répétez, c'est bien là le problème. Commencez par donner les paramètres surveillés, et là il manque déjà quelques précisions (saturation ? glycémie ? HemoCue ? et j'en ajouterais bien un voire deux voire trois).eldrad a écrit :-Prendre la pression artérielle et la fréquence cardiaque (PA basse et FC élevée - signes de l'hémorragie) , la glycémie (déceler une hypoglycémie)
-Surveillance de la saturation
-Réaliser un Hémocue (hémorragie), la glycémie (déceler une hypoglycémie)
-Surveillance de l'état de conscience et de vigilance (je me répète)
Vous êtes infirmier dans un SAU. Mr X est amené par les pompiers pour une hématémèse. Il s'agit d'un homme de 42 ans, cirrhotique, alcoolique connu et sevré, en attente de transplantation hépatique. Une gastroscopie avait été pratiquée il y a 6 mois et avait révélée des varices œsophagiennes.
A son arrivée, Mr X est pâle et angoissé. La fréquence cardiaque est à 120 / min et la pression artérielle à 95/60. Un bilan sanguin a été prescrit par le médecin.
Question 1:
Après avoir défini l'hématémèse dans ce cas clinique, quelle est la cause la plus vraisemblable de cette hémorragie ? Au cours d'un hémorragie quels sont les symptômes d'un état de choc à la phase initiale ?
Question 2:
Énoncez vos actions lors de la prise en charge de Mr X dès son arrivée.
Question 3:
Le médecin vous demande de mettre en place une SNG afin de pratique un lavage gastrique à l'eau froide. Décrivez votre technique de soin pour la pose de la SNG.
Question 4:
Le traitement suivant est prescrit: Somatostatine IVSE à la posologie 0,2 mg/h. Vous disposez d'ampoules de 3mg/ml de somatostatine, et vous diluez le contenu de cette ampoule dans 29ml de soluté physiologique. Quelle est la vitesse d'administration en ml/h?
Question 5:
Vous allez transfuser Mr X avec 3 CGR.
Citez les effets indésirables pouvant survenir pendant cette transfusion.