nightingale a écrit :ai je mal entendu, ou dans les journaux tv on parle plus des problèmes occasionés par l'occupation de montparnasse que de nos revendications ????

Une fois de plus, les IADE (Infirmiers anesthésistes Diplômés d’Etat) ont manifesté leur mécontentement en bloquant la garde de Montparnasse. Ils veulent de façon ferme et déterminée que leur spécialité soit reconnue à sa juste place.
Faisons le point sur ce dossier.

Les infirmiers anesthésistes ont manifesté à plusieurs reprises depuis le début de l'année. Ils revendiquent :

* Dans le cadre du dossier LMD (License, Master, Doctorat), un vrai Master.
* Pour les salaires, une revalorisation salariale à hauteur de 50 points par année d’études supplémentaires.
* La reconnaissance, la prise en compte de la pénibilité de leur travail. Ils refusent ainsi l’abandon de la catégorie active avec conservation des années de bonification accordées par la réforme Fillon de 2003.

Rencontre avec le ministère le 10 mai

Lors de la rencontre avec le Ministère le 10 mai dernier, celui-ci leur a répondu

* vouloir pérenniser les deux années de formation IADE (maintien de 3+2 = 5 ans d’étude) ;
* entamer des travaux d’élaboration du référentiel de formation IADE à compter du 5 juillet 2010 ;
* prévoir une réunion pour l’accès au Master le 21 septembre 2010 avec le Ministère de l’enseignement supérieur, le Ministère de la santé et les organisations syndicales représentatives
* que les IADE pourraient accéder au niveau Master pour la fin de l’année 2010.
* que la grille de salaire proposée par le protocole Fonction Publique Hospitalière (FPH) de février 2010 n’est qu’une première étape ;

Une négociation sur les grilles indiciaires pourra s’organiser à partir de 2011 dès l’obtention officielle du Master.
Et les syndicats ?

C’est le SNIA (Syndicat national des infirmiers anesthésistes) qui a ouvert le débat avec son appel aux infirmiers anesthésistes à entrer en grève. Cet appel a été relayé par la presse et des sites internet comme Laryngo, le portail web des IADE et des étudiants IA.
Le mouvement est soutenu au travers des préavis nationaux, par SUD, l’UFMICT CGT et le SNIA (Syndicat National des Infirmiers Anesthésistes).
Le SNPI tend plutôt à appeler à des mouvements plus généraux, appelant la mobilisation de l’ensemble de la profession infirmière.
La CFDT a pris des positions plus polémiques.

Le SNPHAR a publié un communiqué de franc soutien à leur mouvement.

D’autres syndicats comme FO et CGT soutiennent le mouvement
Suite à la manifestation de la gare Montparnasse, Jean Paul HUCHON, président du conseil régional Ile de France « déplore l’incapacité du gouvernement à dialoguer avec les infirmiers-anesthésistes ayant conduit à un blocage comme celui que la gare Montparnasse. Il demande la ministre de la Santé de recevoir au plus vite les représentants des infirmiers-anesthésistes. L’Etat doit reconnaître la spécificité de cette formation et prendre en compte la pénibilité de ce métier ».
La suite

Suite au blocage de la gare Montparnasse, « le ministère a précisé qu'une délégation avait été reçue dans l'après-midi par la Direction générale de l'organisation des soins et qu'un calendrier de réunions avait été fixé avec plusieurs prévues dès le mois de juin ».

Affaire à suivre…

Guy ISAMBART
Rédacteur en chef
www.infirmiers.com
Guy.isambart chez infirmiers.com

Coup de force des infirmiers anesthésistes à la gare Montparnasse

Plusieurs centaines d’infirmiers anesthésistes, qui manifestaient ce mardi à Paris, sont sorties de l’itinéraire prévu pour la manifestation et ont fait irruption dans la gare Montparnasse, bloquant les voies des TGV. « Devant le refus du cabinet de madame Bachelot de nous recevoir, nous avons dévié l’ensemble de la manifestation vers la gare Montparnasse et envahi les voies de TGV », a fait valoir le collectif des Infirmiers anesthésistes diplômés d’État (IADE) CGT.

Réunis à l’appel de leurs trois principaux syndicats (la CGT, le Syndicat national des infirmiers anesthésistes et SUD), 2 500 à 3 000 infirmiers anesthésistes ont participé à la manifestation parisienne, selon les syndicats. Également appelés à faire grève ce mardi dans toute la France, ils auraient suivi le mouvement avec un taux de mobilisation supérieur à 80 %, de source syndicale toujours, contraignant de nombreux blocs opératoires à tourner au ralenti.

Les IADE ont commencé depuis plusieurs semaines un mouvement de protestation. Ils dénoncent la non-reconnaissance de leur spécialité par le protocole Bachelot, signé en février, et la possibilité pour des infirmiers n’ayant pas suivi leurs deux années de formation de pratiquer des actes d’anesthésie. Ils réclament aussi une meilleure prise en compte de la pénibilité de leur travail.