Re: Un IDE réagit au propos du député TIAN
Posté : 22 nov. 2011, 15:12
Le recul et la dépersonnalisation ne valent que si ce sont des valeurs partagées par tous et pas seulement à sens unique. Il est des rancoeurs et des inimitiées qui quoi que l'on en dise contribuent à freiner toutes avancées significatives. Bien sur, on peut passer par d'autres voies, contacter d'autres personnes mais les faits tendent à prouver que le naturel revient toujours au galop...au moment où l'on s'y attend le moins, au moment le moins opportun...Libecciu a écrit :.
Baf, H2o et Hyde, je suis tout à fait d'accord avec vous ...
Maintenant notre combat a évolué d'accord ...mais notre communication entre nous et envers les autres doit aussi évoluer ... nous le voyons bien, les enjeux sont majeurs et imposent plus de recul et de depersonnalisation ....
Nous ne devons plus communiquer entre nous sur le mode du " je te cherche des poux dans la tête et ce que tu fais je l'aurais fais autrement et autres c'est pas la bonne manière gna gna gna " mais au contraire nous encourager et accepter le tatonnement et les options differentes ...
de toutes façons, les voies stériles ... et peut être même notre bel élan actuel de crainte et d'indignation s'il ne repose que sur une poignée, tomberont tout seuls par la sélection naturelle, alors autant ne pas nous paralyser par un excès de testostérone ...
Pour le pb de la structure qui nous soutiendra ( s'il en faut une ) : ce n'est vraiment pas le problème ON S'EN FOUT pour le moment ... il sera bien temps de voir ensuite ....
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Là est vraiment notre plus grande faiblesse, cette incapacité itérative à ne pas réussir à faire front ensemble face à l'adversité quelque soit notre couleur, notre étiquette, notre structure ou notre finesse!
En ce sens, nous avons énormément à apprendre des médecins...
Je pense au contraire que la ou les structures qui nous soutiennent ont toute leur importance. On a beau dire que l'on est apolitique (?!), asyndiqué, freerider ou autosuffisant...ce sont néanmoins ces structures qui négocient le devenir de la profession, qui vont aux réunions officielles, déposent des préavis, assument les effets secondaires et les dommages collatéraux des manifs...alors NON, ON NE S'EN FOUT PAS!!
Pourquoi y a t-il aussi peu de syndiqués (toutes OS confondues) dans nos rangs et celles de nos confrères infirmiers généralistes ou spécialisés? Je pense que la vraie question est là. Il existe réellement un problème a ce niveau là. Est-ce un problème de communication, de compréhension, de prise de conscience ???!!...le fait est que tant que nous n'aurons pas une STRUCTURE (quelle qu'elle soit) représentative géographiquement et se faisant l'écho fidèle de la vox populi IADE, il existera toujours des tensions, des luttes de pouvoirs, idéologiques ou d'égo au sein de notre famille IADE.
La voie du consensus est longue et difficile, j'en conviens...
Si les tâtonnements et diverses hésitations sont normales et souhaitées, nous devons néanmoins regarder lucidement, ce que nous avons fait par le passé afin de potentialiser justement le temps et l'énergie dépensée, c'est juste cela que j'essaie de dire, peut-être maladroitement...
Je trouve ces démarches fort louables, sans aucune ironie, elles permettent de communiquer au plus grand nombre une situation malheureusement connues de tous. C'est précisément ce point qui me gêne le plus, cette " fraiche naiveté".
Ne surtout pas le prendre sur le versant péjoratif de la chose. Ces démarches sont essentielles pour nos confrères IDE dont la pris de conscience tarde mais pour nous, qui savons à quoi nous en tenir??!...
Le mépris des médias et des politiques commence à être suffisamment coutumier pour nous permettre de prendre du recul et le considérer à sa juste valeur! Notre indifférence reste le meilleur remède.
Mais il est par contre essentiel que la communication devienne effective, régulière et surtout sans tabous particulier ou spécifique. Beaucoup hésitent à donner leur avis, parce que celui-ci diverge de la majorité et sur cela aussi, nous devons travailler afin que chacun ait l'envie et le besoin d'échanger, de partager, d'être en désaccord...à condition bien sûr de réellement d'aboutir à un consensus. Après, il est des cas ou cela sera difficile pour ne pas dire impossible.
Notre combat est long et difficile, le contexte peu favorable, je peux me tromper mais il m'apparait important que chacun ait conscience que nous n'obtiendrons rien avec l'arsenal classique éprouvé mais qu'il va falloir innover encore et encore tout en repoussant les limites.
Il n'existe, historiquement parlant, aucune émancipation (si c'est réellement ce que nous voulons) qui n'ait été arraché aux forceps en unissant TOUTES les forces en présences sous une seule et même ligne de conduite.
Nous n'avons, bien sur, pas besoin d'attendre l'autorisation ou l'approbation d'une structure pour nous lancer mais nous devons par contre nous structurer afin de diminuer au possible les conflits et les pertes de temps et d'énergie qui en découlent, et qui sont plus nombreux que ce que l'on veut bien nous dire.
Qu'il faille freiner certaines ardeurs et savoir faire preuve de patience, j'en suis conscient mais il faut faire attention à ne pas confondre finesse avec populisme, démagogie et pour certains avec manipulation.
Pour les détracteurs de fessebouc, il y a toujours la possibilité de créer un blogue spécifique "les hospitaliers indignés" en régional ou en national.
Le chemin est long...
