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Posté : 03 juil. 2006, 21:04
par kris
La voie et le tube sont des actes sur prescriptions
certes la voie veineuse peut etre sur prescription pour le tube j'en doute fort.......
la aussi il y a confusion ..........il y a les textes et il y a nos compétences de terrains ..........ainsi un IDE qui s'arrete pres d'un VSAB qui constate un risque d'hemorragie interne SE DOIT d e perfuser, le contraire, a savoir s'abstenir de tout gestes, peut lui etre reproché
un IADE qui constate une detresse respiratoire aigue SE DOIT d'intuber
par contre les masques laryngés posés par des SP suite à une pseudo formation par des IDE là on est dans l'illégallité la plus totale
cordialement
kris
Posté : 03 juil. 2006, 23:37
par Yves Benisty
kris a écrit :la aussi il y a confusion ..........il y a les textes et il y a nos compétences de terrains ..........ainsi un IDE qui s'arrete pres d'un VSAB qui constate un risque d'hemorragie interne SE DOIT d e perfuser, le contraire, a savoir s'abstenir de tout gestes, peut lui etre reproché
un IADE qui constate une detresse respiratoire aigue SE DOIT d'intuber
D'un point de vue légal, la question que l'on peut se poser est
y a-t-il ou pas ommission de porter secours ?
L'omission de porter secours est définie par l'article 223-6 alinéa 2 du code pénal :
Article 223-6.
Sera puni des mêmes peines [cinq ans d'emprisonnement et de 500 000 F d'amende] quiconque s'abstient volontairement de porter à une personne en péril l'assistance que, sans risque pour lui ou pour les tiers, il pouvait lui prêter soit par son action personnelle, soit en provoquant un secours.
Or comme la loi le précise, on peut s'aquiter de l'obligation de porter secours
soit par son action, soit en provocant un secours. Donc si vous ne faites pas partie d'une équipe de secours mandatée pour cette affaire (si vous passez par là), à partir du moment où vous avez prévenu les secours, on ne peut rien vous reprocher.
L'autre question que l'on peut se poser : je suis ide ou iade, je suis en face d'une hémorragie (je suis témoin, je passais par là) et un vsab est là avec le matériel pour le perfuser,
si je le perfuse sans prescription, est-ce qu'on peut me reprocher quelque chose ?
On ne peut pas vous reprocher d'avoir illégalement exercé la médecine si:
-vous agissez dans le cadre de l'article R4311-14 alinéa 2
En cas d'urgence et en dehors de la mise en oeuvre du protocole, l'infirmier ou l'infirmière décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin. Il prend toutes mesures en son pouvoir afin de diriger la personne vers la structure de soins la plus appropriée à son état.
Donc il faut que le médecin soit prévenu, qu'il ait signifié son intention de se déplacer, et que les gestes que vous acomplissez ne puissent pas attendre. Donc perfuser un patient manifestement en danger oui, mais perfuser un patient qui aurait perdu trois gouttes de sang non.
Autre chose, le fait de poser une perfusion ne doit pas faire obstacle ou différer un soin plus urgent. Par exemple, s'il est en acr, avant de perfuser le patient, il faut s'assurer qu'il bénéficie d'un mce et d'une ventilation.
Dernier point, si vous décidez d'agir sans prescription, on se posera la question de savoir si vous avez bien agit. Par exemple, si vous passez un litre de G5 en cinq minutes à un enfant dans le coma, ou si vous pétez toutes les veines avant l'arrivée du smur, ou si en voulant poser un pli du coude vous ponctionnez l'artère humérale, on vous le reprochera.
Donc oui, je pense qu'il est licite d'agir dans certains cas, même sans médecin, sans prescription et sans cadre légal, mais il faut limiter nos actions aux choses indispensables, qui ne peuvent attendre, pour lesquelles on est sûr de notre coup et pour lesquelles on possède une certaine expérience pratique.
Dernier point, l'urgence même vitale ne donne pas de nouveau diplôme. Même devant une urgence vitale, je ne peux pas faire une césarienne...
Posté : 03 juil. 2006, 23:42
par Yves Benisty
Zut de flute, je me suis trompé dans les citations, je répète la fin du message (dommage qu'on ne puisse éditer ses messages sur ce forum...).
On ne peut pas vous reprocher d'avoir illégalement exercé la médecine si vous agissez dans le cadre de l'article R4311-14 alinéa 2 :
le code de la Santé publique, dans sa grande sagesse a écrit :En l'absence d'un médecin, l'infirmier ou l'infirmière est habilité, après avoir reconnu une situation comme relevant de l'urgence ou de la détresse psychologique, à mettre en oeuvre des protocoles de soins d'urgence [...]. Dans ce cas, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes conservatoires nécessaires jusqu'à l'intervention d'un médecin. [...]
En cas d'urgence et en dehors de la mise en oeuvre du protocole, l'infirmier ou l'infirmière décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin. Il prend toutes mesures en son pouvoir afin de diriger la personne vers la structure de soins la plus appropriée à son état.
Donc il faut que le médecin soit prévenu, qu'il ait signifié son intention de se déplacer, et que les gestes que vous acomplissez ne puissent pas attendre. Donc perfuser un patient manifestement en danger oui, mais perfuser un patient qui aurait perdu trois gouttes de sang non.
Autre chose, le fait de poser une perfusion ne doit pas faire obstacle ou différer un soin plus urgent. Par exemple, s'il est en acr, avant de perfuser le patient, il faut s'assurer qu'il bénéficie d'un mce et d'une ventilation.
Dernier point, si vous décidez d'agir sans prescription, on se posera la question de savoir si vous avez bien agit. Par exemple, si vous passez un litre de G5 en cinq minutes à un enfant dans le coma, ou si vous pétez toutes les veines avant l'arrivée du smur, ou si en voulant poser un pli du coude vous ponctionnez l'artère humérale, on vous le reprochera.
Donc oui, je pense qu'il est licite d'agir dans certains cas, même sans médecin, sans prescription et sans cadre légal, mais il faut limiter nos actions aux choses indispensables, qui ne peuvent attendre, pour lesquelles on est sûr de notre coup et pour lesquelles on possède une certaine expérience pratique.
Dernier point, l'urgence même vitale ne donne pas de nouveau diplôme. Même devant une urgence vitale, je ne peux pas faire une césarienne...
Posté : 04 juil. 2006, 07:23
par Invité
revenge of anesthésith a écrit :SCHULZE a écrit :
On ne peut pas faire de protocoles "nationaux" car ça oterai à chaque médecin son droit de préscriptions.
il me semble qu'il existent des conférences de consensus sur les bonnes pratiques d'anesthésie-réanimation.
.
Oui mais consensus, ça vaut pas dire "obligation de faire comme ça".
C'est d'ailleurs pour ça que de nombreux protocoles d'ISP différent d'un SDIS à l'autre ou que les SMUR ne disposent pas tous du même matos et n'appliquent pas tous les même thérapeutiques.
Posté : 04 juil. 2006, 10:37
par Invité
conférence de consensus = guide des bonnes pratiques.
Si un guide est édité, on pourra toujours te reprocher de ne pas avoir suivie la bonne pratique professionnelle.
à l'instar des recommandations de la SFAR, il n'y a rien d'obligatoire.
ce sont des référentiels.
peut-on les considérer comme des amorces de protocoles nationaux ?
Posté : 04 juil. 2006, 10:55
par Invité
kris a écrit :La voie et le tube sont des actes sur prescriptions
certes la voie veineuse peut etre sur prescription pour le tube j'en doute fort.......
la aussi il y a confusion ..........il y a les textes et il y a nos compétences de terrains ..........ainsi un IDE qui s'arrete pres d'un VSAB qui constate un risque d'hemorragie interne SE DOIT d e perfuser, le contraire, a savoir s'abstenir de tout gestes, peut lui etre reproché
un IADE qui constate une detresse respiratoire aigue SE DOIT d'intuber
par contre les masques laryngés posés par des SP suite à une pseudo formation par des IDE là on est dans l'illégallité la plus totale
cordialement
kris
D'aprés Nicolas Couêssurel, IDE, Juriste, formateur à l'Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers, qui enseigne - justement - le cadre juridique de la mise en oeuvre des protocoles de soins d'urgences et l'exercice infirmier en pré-hosp...
Donc,d'aprés lui, l'IDE ne peut QUELQUE SOIT LA SITUATION déroger à son décret de compétence ; qui dit - entre autre -que la pose d'une VVP se fait sur prescription écrite.
Le fameux ancien article 13 qui dit qu'en cas d'urgence bla bla bla ne t'autorise pas à outrepasser tes compétences et donc ne t'autorise qu'à effectuer des soins.. de rôle propre.
A savoir, MCE, ventilation manuelle, DSA, etc....
Pour ce qui est de l'IADE.
D'une part, le rôle propre, c'est à dire sans pres', de l'iADE et de l'IDE sont les mêmes. Nulle part il n'est écrit que "de son rôle propre l'IADE à le droit d'intuber..."
Bien que le flou juridique, habituel et agaçant, brille une fois de plus dans nos textes relatifs à nos compétences ; il est intéressant de remarquer que :-
- Les IADE SP qui travaillent sur protocoles et qui ne DISPOSENT PAS de protocole sur l'IOT n'intubent pas les ACR.
- Seuls les IADE munis de protocoles sur les ACR intubent (chez les SP)
J'ai du mal à croire que la moitié des Service de Santé de France est commis une telle erreur...
A noter, au risque de te faire bondir :
- La presciption à distance par protocole est NOMINATIVE. C'est donc bien l'infimier UNTEL qui est autorisé par le médecin chef à appliquer le protocoles X ou Y. Et qu'un ISP en formation n'est pas INDIVIDUELLEMENT protocolé.
Donc, si un ISP IDE, protocolé mais ne disposant pas d'un protocole IOT (vu qu'il est IDE) encadre en garde opérationnelle un IADE stagiaire (non protocolé car en formation) et que ce binome décale sur un ACR ; et ben l'IADE n'a pas le droit d'intuber car il n'est pas protocolé pour le faire et ne dispose donc pas de prescription.
Et il ne faudrait pas croire que ce sont des erreurs d'interprétation d'IDE "jaloux" ou naifs, tout cela est réglementé et organisé par des IADE SP.
Posté : 04 juil. 2006, 16:27
par Invité
SCHULZE a écrit :
Pour ce qui est de l'IADE.
D'une part, le rôle propre, c'est à dire sans pres', de l'iADE et de l'IDE sont les mêmes. Nulle part il n'est écrit que "de son rôle propre l'IADE à le droit d'intuber..."
d'où à mon sens, une révision rapide de nos actes, non pas en quantitatif, mais en reconnaissance.
Pour nous protéger d'abord de tout exercice illégal de la médecine.
Secondo pour officialiser et reconnaître ce que nous faisons au quotidien.
Nous ne pouvons plus nous satisfaire de cette situation batârde où l'on fait des gestes par intérêt professionnel et intellectuel, et que de l'autre côté il ne nous soit pas permis de les faire valider par un décret.
heureusement, le rôle du IADE ne se limite pas qu'à l'intubation, qui sert souvent d'étendard.
mais ça, tu le sais.
A noter, au risque de te faire bondir :
- La presciption à distance par protocole est NOMINATIVE. C'est donc bien l'infimier UNTEL qui est autorisé par le médecin chef à appliquer le protocoles X ou Y. Et qu'un ISP en formation n'est pas INDIVIDUELLEMENT protocolé.
Donc, si un ISP IDE, protocolé mais ne disposant pas d'un protocole IOT (vu qu'il est IDE) encadre en garde opérationnelle un IADE stagiaire (non protocolé car en formation) et que ce binome décale sur un ACR ; et ben l'IADE n'a pas le droit d'intuber car il n'est pas protocolé pour le faire et ne dispose donc pas de prescription.
Et il ne faudrait pas croire que ce sont des erreurs d'interprétation d'IDE "jaloux" ou naifs, tout cela est réglementé et organisé par des IADE SP.
sur le principe d'une personne en formation, ça ne me choque pas.
Mais si l'urgence s'impose à l'iade de prendre en charge les voies aériennes et que la meilleure façon soit l'intubation, je ne sais pas si le protocole sera une barrière infranchissable...
après c'est chacun qui juge.
d'où encore une fois, la possibilité de nous faire entendre par une seule et unique voix.
La nôtre.
celle de notre société française.
j'enfonce le clou non ??

Posté : 04 juil. 2006, 18:59
par annaF
Mais si l'urgence s'impose à l'iade de prendre en charge les voies aériennes et que la meilleure façon soit l'intubation, je ne sais pas si le protocole sera une barrière infranchissable...
Dans le même ordre d'idée, j'étais en stage Réa, et au retour d'un exam, le patient a été placé sous respi. Or celui ci n'étais pas réglé pour ce patient = hypoxie. Pas de protocole, pas d'IA référent, et plus de MAR.
J'ai réglé le respi, me faisant au passage copieusement ouspiller par mes collégues IDE : "il faut pas changer les réglages".
Je ne pense pas avoir outrepassé mes droits. j'ai reventillé correctement un patient en détresse, et par la suite appellé le MAR pour lui signifier le probléme et la correction mise en place. Il a été OK.
Dans une autre situation, on ne te repprochera pas d'avoir posé une 2° VVP lorsque ton patient saigne en salle, alors une 1° sur la route face à une hémorragie (controlé par compression ...) ou lors d'un ACR massé ventillé...
si tout est fait pour les patients, et si leurs situations impliquent que l'on pose une voie ou que l'on place un tube ... Rien n'empéche de passer la main dès que le med est là.
Secour a personne en danger ne veux pas dire mettre en danger. un med nous as dit un jours : il faut intuber mais attention a ne pas aggraver son cas.
Quand a SOFIA, je pense que nous pouvons trouvé matiére pour elle dans ce sujet et dans bien d'autres... et pour qu'une idée entre bien dans la tête il faut parfois marteler...
Posté : 04 juil. 2006, 21:02
par kris
je connais les ecrits de nicolas couessurel, je connais ses analyses que je trouve très discutables quant à leur application sur le terrain
si un IADE doit attendre un protocole pour intuber un arrêt cardio-respi .......je trouve celà irresponsable et très dommageable pour le patient........
je n'ivente rien j'ai effectué un stage sur la responsabilité des ides/iades .la formatrice est aussi ancienne infirmière, devenue cadre puis juristes de formation et elle ne traite que des affaires mettant en causes des soignants
aussi son analyse est très différente, et son experience de juriste plus complète. Et oui les avis des juristes diffèrent aussi.........
Ce que j'ai écris plus haut je le tiens d'elle et je le répète :
un IADE devant un arrêt cardio-respi SE DOIT d'intuber !!!!!!!!!!!
quel risque encourons nous devant un tel geste que tout IADE maitrise et pratique au quotidien ?
il faut savoir s'affirmer sur le terrain notre reconnaissance passe aussi par là non de non!!!!!!!!!!
cordialement
kris
Posté : 05 juil. 2006, 01:07
par Yves Benisty
SCHULZE a écrit :D'aprés Nicolas Couêssurel, IDE, Juriste, formateur à l'Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers, qui enseigne - justement - le cadre juridique de la mise en oeuvre des protocoles de soins d'urgences et l'exercice infirmier en pré-hosp...
Donc,d'aprés lui, l'IDE ne peut QUELQUE SOIT LA SITUATION déroger à son décret de compétence ; qui dit - entre autre -que la pose d'une VVP se fait sur prescription écrite.
Le fameux ancien article 13 qui dit qu'en cas d'urgence bla bla bla ne t'autorise pas à outrepasser tes compétences et donc ne t'autorise qu'à effectuer des soins.. de rôle propre.
A savoir, MCE, ventilation manuelle, DSA, etc....
C'est son point de vue. Or si on regarde ce fameux article, il comporte deux alinéas. Le premier concerne les protocoles, et il n'y a rien qui indique que les actes protocolés devraient faire partie du rôle propre. D'ailleurs, quel serait l'intérêt de faire un protocole pour un geste du rôle propre ?
Le deuxième alinéa concerne ce que l'ide peut faire en dehors des protocoles :
En cas d'urgence et en dehors de la mise en oeuvre du protocole, l'infirmier ou l'infirmière décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin.
Je ne vois rien qui limite les gestes à ceux du rôle propre.
SCHULZE a écrit :J'ai du mal à croire que la moitié des Service de Santé de France ait commis une telle erreur...
Euh... Concernant l'envoi d'isp protocolés, vous savez comme moi que tout le monde n'est pas d'accord sur le bien fondé juridique du problème. En effet, l'article de notre décret sur l'urgence a été écrit
au cas où un ide serait confronté à une situation d'urgence hors de la présence d'un médecin. Il n'a pas été écrit dans l'intention d'envoyer un ide au devant d'une situation où il a de fortes chances de se retrouver dans une telle situation. Cette précision a été donnée en réponse à un sdis que vous connaissez bien et qui avait posé la question au directeur général de la santé à l'époque. Pourtant ce sdis a passé outre cet avis.
C'est un exemple de l'importance de la validité juridique pour les sdis... Si ça leur convient, ils en tiennent compte. Sinon, dans certains cas, ils passent outre.
Posté : 05 juil. 2006, 11:43
par Body:ça t'va
Tu as mille fois raison Kris.Il vaut mieux intuber un ACR que de le ventiler au masque et prendre le risque de le faire vomir et inhaler.J'ai vu ça des dizaines de fois .....
Cas concret:
Enfant de 2 ans,cyanose,dyspnée,bradycardie,prise en charge SP
Ventilation au masque en attendant le médecin.
Résultat:
La dyspnée était du à un corps étranger qui par l'effet de la V au Masque à été poussé plus loin dans l'arbre bronchique.DC de l'enfant!
Sans meme parler d'IOT une petite laryngoscopie aurait été salvatrice!
Oui, je sais c'est facile de critiquer après coup , mais quand meme...
J'autorise tous les IA à m'intuber et je ne donne pas mon consentement aux naz pour la ventilation manuelle qui reste la chose la plus difficile à acquérir , qui peut etre iatrogène et qui curieusement reste accessible à tous sans cadre juridique et sans états d'ame pour les pros????
Posté : 05 juil. 2006, 14:48
par annaF
body a écrit :
La dyspnée était du à un corps étranger qui par l'effet de la V au Masque à été poussé plus loin dans l'arbre bronchique.DC de l'enfant!
Sans meme parler d'IOT une petite laryngoscopie aurait été salvatrice!
qui dit que la sonde n'aurait pas poussé l'objet, et que sous Laryngo, la personne l'aurait vu ?
mais bon avec des si...
perso, je préfére aussi que l'on m'intube plutôt qu'on ventile mon estomac.
Posté : 05 juil. 2006, 20:55
par kris
annaf une des solutions d 'une dyspnée avec corps étranger trachéal non extractible est l'intubation trachéale afin de repousser le corps étranger et de pouvoir ventiler sur un poumon
je rappelle que lors de L'ARC l'intubation permets d'injecter l'adrenaline....comme tout IADE formé sait faire......donc il faut le faire
cordialement
kris
Posté : 05 juil. 2006, 21:36
par annaF
je n'ai pas dit qu'il était mal d'intuber... c'est d'ailleur ce que j'aurais certainement fait, je sous entend juste qu'il est facile de juger après... le comportement d'une personne, qui ne pouvait ou ne savait pas intuber.
Et puis, il est aussi facile de dire maintenent que nous aurions intubé, puisque nous connaissons la fin de l'histoire. Il est plus difficile d'écrire une histoire que de la lire. Sur place, ils ne savaient pas qu'il sagissait d'un corps étranger.
Posté : 06 juil. 2006, 00:08
par kris
mes propos sont d'ordre général et je ne me permetrais pas de juger des actions de collègues
nous sommes d'accord: il est facile en théorie de refaire le monde......autour d'une table ou dans un forum.........
chaque cas est nique et dépendant des modes de fonctionnement des équipes..........en ce qui me concerne je suis IADE/ISP en zone rurale assez loin d'un SAMU ce qui m'oblige à prendre mes responsabilités
par experience le risque des protocoles nominatifs , c'est qu'il soient confiés à des des infirmiers inexpérimentés ou un peu "cow boy" car ceux là peuvent anéantir en deux sorties le travail de fourmis fait par les "anciens"
cordialement
kris
Posté : 07 juil. 2006, 12:15
par Invité
Rapidement en méli-mélo..
- Interprétation des textes selon jusites : d'accord.
- L'ide/iade qui ne devrait pas être envoyé seul face à une urgence, oui mais.. une circulaire de la DDSC écrit clairement que cela est une mission des ISP... Re-soucis juridique entre Santé et Intérieur...
- Qu'un médecin me dise ce que j'ai le droit ou non de faire... ça m'importe peu. Rappelez vous que le médecin vous soutient comme la corde soutient le pendu.... Dans le box, vous serez seul.
- L'IOT pour l'adré... .. L'administration de médoc = prescription.
- Lois et réglements complétement inapplicables sur le terrain : mille fois oui, pour les IDE comme pour les IADE.
- Qui va changer les choses ? Changer les textes pour reconnaitre ce qui est fait sur le terrain.... Il m'a été dit, que les syndicats à une certaine époque avait été contre le droit de pres' des IADE. A ce jour, il reste les interlocuteurs de nos tutelles... Une SOFIA ? Pourquoi pas, mais je n'y crois pas plus qu'à l'ordre.. je ne suis pas contre ; mais j'y crois pas.
Pendant que j'y pense. Chez nous, il est enseigné qu'un IDE SP ou un IADE SP n'a pas le droit de modifier un débit d'oxygéne ; et oui, c'est un rôle sur prescriptions aussi. Même pour un IADE.
Du coup, c'est 15 litres ou rien. C'est aussi pour cela que les protocoles IDE/IADE SP indiquent les débits en fonction de situations.
POur ma part, je prefére me placer dans le cadre coercitif d'un protocole qui réduit - hélas - la reconnaissnce de mon savoir et savoir faire ; plutôt que de mettre le pied dans un cadre juridique sur lequel personne n'est d'accord.
Il serait temps que le législateur arrête de botter en touche et prennent les responsabilités pour lesquelles on l'a élu.
Mais je crois qu'il s'en fout ;-)
Amicalement,
Posté : 07 juil. 2006, 14:31
par kris
ok shulze
je respecte votre point de vue et je me garderai de le critiquer............personnellement ce style de débat je le mets sur le terrain de la compétence exclusivement .
cette compétence j'essaie de la mettre au service d'un patient à un moment donné , même parfois en franchissant un peu la ligne jaune..........
il faut prendre conscience de notre réelle compétence et a partit de là tout me semble facile
intubation + adrénaline en zone rurale que pourra t on me reprocher ? j'ai clairement établi avec les médecins du SAMU que c'est le seul cas ou j'anticipe ce geste, on m'a dit ok........mais je sais qu'il n'y a rien d'écrit, mais cela ne fait rien j'assume
oxygenothérapie 15l/mn alors qu'il y a des ISP et que les VSAV sont en principe dotés de saturomètres permettant d'adapter dans certain cas le débit tout en faisant des économies.
je suis désolé pour vous de voir que la encore certains médecin qui ont peur de je ne sais quoi vous obligent à travailler de cette façon...........mais je persiste à croire que l'on peut faire changer les choses en affirmant nos compétences
pour ce qui est des médecins soit ils veulent tout maitriser pour garder leur "pouvoir", soit ils établissent ce genre de prescriptions pour se mettre à l'abri de poursuites
si c'est le deuxième cas de figure il suffit de gagner leur confiance afin de moduler les protocoles surtout quand c'est un iade qui est dans le VSAV
mais dans tous les cas c'est le patient qui trinque
dernier point nos VSAV vienent d'être dotés de set d'intubation adulte/enfant suivi d'une note de service du pharmacien départemental qui stipule que ce set ne peut etre utilisé que par des médecins et des infirmiers anesthésiste réanimateurs.........sympa non
bon courage camarade.......
cordialement
kris
Posté : 07 juil. 2006, 20:42
par Invité
SCHULZE a écrit :
- L'ide/iade qui ne devrait pas être envoyé seul face à une urgence, oui mais.. une circulaire de la DDSC écrit clairement que cela est une mission des ISP... Re-soucis juridique entre Santé et Intérieur...
pas sûr.
Une circulaire n'a pas force de loi.
Un décret d'application si.
le notre c'est ça:
Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004
SCHULZE a écrit :- L'IOT pour l'adré... .. L'administration de médoc = prescription.
Absolument. mais si tu bosses sur protocole, on rejoint donc ce qui est décrit dans notre article de notre magnifique décret.
Article R. 4311-12
...
3° Réanimation peropératoire.
Il accomplit les soins et peut, à l'initiative exclusive du médecin anesthésiste-réanimateur, réaliser les gestes techniques qui concourent à l'application du protocole
Oh que voila un débat épineux.
et rien ne dit que j'ai raison.
Posté : 16 juil. 2006, 00:26
par Invité
kris a écrit :cette compétence j'essaie de la mettre au service d'un patient à un moment donné , même parfois en franchissant un peu la ligne jaune..........
......mais je sais qu'il n'y a rien d'écrit, mais cela ne fait rien j'assume
bon courage camarade.......
cordialement
kris
Je crois que c'est là le point essentiel de la discussion. Il ne m'importe pas qu'untel fasse ou ne fasse pas et je ne regarde pas par dessus l'épaule du collégue ce qu'il fait. Mais il est important de connaitre le cadre juridique dans lequel on évolue.
Je sais que les protocoles ficelés aux petits oignons ne sont pas en faveur d'une reconnaissance de ma capacité d'autonomie et d'initiative ; mais je pense qu'ils sont en accord total avec une lecture quelque peu coercitive de la loi ; ce qui, dans l'exercice de mon métier d'ISP, me convient.
Que d'autres fassent différement, ça n'est pas trop mon soucis, tant qu'ils en sont conscient - comme tu l'écris justement : franchissement de ligne jaune.
Ce qui me désole ce sont les IADE qui font un peu tout ce que bon (pour le patient) leur semble et qui affirment haut et fort qu'ils sont dans leur plein droit du fait que.....
Pour ce qui est du débit d'oxygéne et de la reconnaissance et confiance de nos médecins ; ça n'est de leur part qu'une lecture stricte du décret. Pour ce qui est de leur confiance, notre SSSM a été l'un des premiers (ou le premier) à doté ses ISP de protocoles, à nous filer des VL, à avoir mis un ISP 24 h /24 au CODIS, à mettre des ISP à la place des médecins sur les formations DSA, etc... etc... Bref... de ce côté, on est bien ; trés bien chez nous.
Posté : 16 juil. 2006, 13:12
par kris
bonjour camarade ISP/IADE
il me semblait que l'on disait , à peu pres, la même chose.........du moins la même approche de notre travail d'ISP
en effet si vous avez des ISP au sdiss et des vl des puis des années vous avez une sérieuse avance sur le territoire
je conseille toujours au nouveaux infirmiers qui s'engagent de faire le CFAPSE afin de comprendre les compétences et limites des secouristes pompiers
pour ma part j'ai démarré comme simple sapeur (caporal-chef) puis j'ai fait différentes formations CFAPSE/CFAPSR/MNPS/Formateur DSA ce qui m'a permis et me permets encore ce jour de former des pompiers hors SSSM et je trouve cela tres important
je conseille cette demarche à tout nouvel infirmier engagé, si il peut le faire, car ainsi on garde un contact avec "la troupe", on leur fait bénéficier de certaines connaissances dans le secours à personnes, l'ISP devient ainsi un référent
et enfin après avoir suivi ce cursus quelle facilité pour se placer sur le terrain (entre autre)
voilà collègue je vois qu'il reste du travail pour harmoniser nos pratiques communes sur le territoire national
cordialement
kris