Deroulement oral salpé 2014

Vous préparez ce satané concours d'entrée, vous avez besoin d'aide, de conseils, ou d'avis ? Venez poser vos questions ici....

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Yves Benisty
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74436Message non lu Yves Benisty »

Yves Benisty a écrit :-il y a une chose à faire, essentielle, avant la mise sur le côté
SoBreizh a écrit :C'est vrai que je n'ai pas parlé du risque de traumatisme crânien, j'aurais dû.
Je vous raconte une histoire récente. Une bande de potes fait du vélo. Un des cyclistes part tout d'un coup de travers, heurte le trottoir en douceur, tombe par terre, et est pris de tremblements de tout le corps. Ses amis le tournent sur le côté. Il est mort. Et ça n'est pas une histoire de traumatisme crânien. Ses amis étaient de bonne intention, ils ont juste oublié de vérifier quelque chose avant de le tourner sur le côté.
Yves Benisty a écrit :-on ne met rien dans la bouche de quelqu'un qui convulse
SoBreizh a écrit :Oui j'ai dit que je la mettais si possible pendant la crise sinon après la crise
Rien dans la bouche de quelqu'un qui convulse. Pendant, c'est impossible et dangereux, après, ça ne sert à rien. Si on veut mettre quelque chose, il faut le mettre avant la convulsion (je vous laisse deviner comment).
SoBreizh a écrit :Donc vous administrez comment votre thérapeutique ? Sur le site de la SFMU, il est indiqué que seules les voies veineuses et intrarectales sont adaptées à l'urgence des états de mal épileptiques.
Eh bien voilà, on y arrive. Avant de parler d'état de mal épileptique, il faut une succession de crises.
Yves Benisty a écrit :-on se fout des paramètres vitaux ; la plupart des crises convulsives ont lieu devant un témoin non qualifié ; c'est pas faux, mais ça n'est pas ce qu'on vous demande ;
SoBreizh a écrit :En l’occurrence, cette crise convulsive a eu lieu dans un service d'accueil d'urgence, et devant une IDE [...]
Tant qu'on est dans le cas d'une crise convulsive simple, lui prendre la PA, la FC et même la SpO2 n'a aucun intérêt pour le patient, mais ça peut faire plaisir à celui qui le fait.

Dans l'état de mal épileptique (EME), ça fait partie des recommandations. Si on parle d'EME, il faut rajouter la surveillance de la température et la réalisation d'un électrocardiogramme.
SoBreizh a écrit :Le score de Glasgow, comme je vous l'ai dit, je n'en ai pas parlé. Mais le médecin du jury m'a demandé comment je faisais pour évaluer son retour à la conscience, et il attendait clairement le Glasgow comme réponse. Il m'a ensuite demandé de lui décrire ce score et à quoi il servait.
Ça peut faire plaisir à un examinateur, mais ça n'a aucun intérêt. L'évaluation de la conscience est une chose simple qui s'apprend en secourisme ou afgsu.
SoBreizh
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74437Message non lu SoBreizh »

J'ai bien compris la chose essentielle, c'est d'immobiliser le rachis, mettre un collier cervical... j'ai bon ?

Pour la canule je me disais que je pouvais lui mettre après la crise quand il est encore inconscient, au cas où il refasse une crise avant de se réveiller.
Yves Benisty a écrit : Ça peut faire plaisir à un examinateur, mais ça n'a aucun intérêt.
Oui, mais lors d'un oral, c'est plutôt bien de faire plaisir à un examinateur... (et si on peut le faire sans passer sous le bureau c'est encore mieux...)
Fredester
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74438Message non lu Fredester »

SoBreizh a écrit :Et voilà, dernier sujet de ces oraux :

Vous êtes IDE aux urgences d'après midi, vous croisez votre collègue du matin qui se plaint d'une grande fatigue depuis ce matin, soudain devant vous il pousse un cri et s'effondre, a des secousses et contractions musculaires sur l'ensemble du corps.

Hypothèse diagnostique et mécanisme
Prise en charge et surveillance
Tableau d'aggravation
Comme dit plus haut par Yves => Return to basic, revenez à l'essentiel. Il s'écroule devant vous, que fait-on ?

1 hypothèse et une seule : on choisi l'épilepsie ( en général quelqu'un qui souffre ou est gêné par un truc , se tient la zone de la douleur => signe universel , là rien sinon on vous l'aurait préciser pour orienter la réponse )
1 mécanisme : phénomène déclencheur => processus pathologique cérébral , à priori récent si pas de signe précurseur ( citer quelques pathologies le cas échéant , perso j'aurais choisi l'abcès )

prise en charge et surveillance : le B.A-BA du secourisme : P.A.S. + les petits à côtés qu'offre un service hospitalier je prépare l'arrivée du toubib ( O² et drogues à disposition et la les drogues faut les connaitre , un lit ou brancard vide , etc. )

tableau d'aggravation : pas de reprise de conscience mais hdm et état neuro stable => P.L.S et on fait rien de plus en attendant le toubib
Si aggravation neuro avec arrêt respi => suppléance ( on est à l'hosto , par pitié pas de bouche à bouche ) avec un ballon auto remplisseur ( BAVU et pas Ambu ) et O²
Ne devrait pas faire l'arrêt circulatoire si c'est effectivement une épilepsie.

Traitement : augmenter les doses de Valium, intubation si ça ne passe pas. => réponse de quelqu'un qui va trop dans le médical et celà déplait => Et là la question qui tue : Quel anesthésiant on utilise pour endormir un patient en crise d'épilepsie ? ( perso j'aurais dit que vu la crise on va pas l'opérer donc pas un anesthésiant , mais par contre pour une sédation de réa j'aurais penché pour du pentho :smt025 )

Pensez une chose : c'est souvent un binôme cadre IADE/MAR qui évalue . Ils veulent de la logique dans la démarche et une réponse structuré pas un hypothétique savoir médical .Il recherche des personnes qui gardent le contrôle pas des Iznogoud .
Une bonne épreuve se fini en général assez rapidement ( on voit pas le temps passer :-D )
Penser à laisser la possibilité d'une ouverture vers un sujet qui vous va pour les questions de la fin :wink:
Mister Hyde

Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74443Message non lu Mister Hyde »

En résumé je dirais;

quelque soit les causes, essentielles ou symptomatologiques de la convulsion ; on donne la définition de la convulsion type grand mal et on l'a définit comme un orage neurologique dont les causes sont de l'essentiel (necommitialité inaugurale ou non) aux symptômes d'ordre metabolique, circulatoire, hémorragique, bactério etc...

le grand mal se caractérise par...PC, crise tonico-clonique généralisée etc...

Les risques: TC, cervicales, inhalation, morsures, évolution possible vers une urgence vitale neuro ou selon les causes

se faire aider, alerter,
mettre en PLS liberté des VAS (bridges et Cie), eventuellement éviter la morsure de langue.
Protéger le crâne
prendre le pouls même si c'est rendu compliqué par la crise de grand mal
la respi est stertoreuse, ample et bruyante, salive,pipi

soit la crise s'arrête, vous avez éventuellement la phase post critique avec amnésie retrograde et l'évolution neuro est à surveiller
existence deficit periphérique et central (pupilles...)
Echelle de glasgow

Soit elle dure plus de 3-4 minutes ou les crises deviennent subintrantes, et expose à une situation urgente, avec COMA, examen pupilles+++, l'oeil "regarde" la lésion éventuelle...

on élimine absolument l'hypoglycémie sévère (d'où se faire aider) qui est un cas assez courant , en phase critique et post critique avec ictus on ne peut faire d'interrogatoire pour les atcd type TC récent, l'examen pourra retouver une bosse mais là le sujet s'est écroulé...

prise T° fiable

"on" prépare de quoi sédater/intuber/ventiler càd charriot d'urgence /SMUR intra muros

bilan sanguin lors de pose VVP, myoglobine, acide lactique, cpk, glycémie SMA6, bilan toxico, recherche CO, PL, ECG
radio crâne+cervicales, TDM cérébral

évacuation dans service réa ou spécialisé selon clinique et diagnostic
Yves Benisty
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74445Message non lu Yves Benisty »

Pour moi, il manque toujours un point important dans vos exposés.

Encore une histoire vécue... Intervention à domicile, le médecin commence son interrogatoire, et tout à coup le patient s'arrête de parler, émet un son bizarre, convulse devant nous. Eh bien, ce qui lui a fait le plus grand bien, c'est un choc électrique externe.
SoBreizh
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74446Message non lu SoBreizh »

Donc, vous ne contrôlez pas sa fréquence cardiaque, parce que :
Yves Benisty a écrit : on se fout des paramètres vitaux ; la plupart des crises convulsives ont lieu devant un témoin non qualifié ; c'est pas faux, mais ça n'est pas ce qu'on vous demande
mais vous lui collez quand même un CEE... :mmmmm:
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claudeaurelya
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74447Message non lu claudeaurelya »

Oui, conscience, ventilation, circulation....
Estce que vous m'entendez? non...
Prise de pouls??? oui
Evaluer la ventilation...puis PLS
Si pas de pouls, au secours, MCE, DSA, ....
Mister Hyde

Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74448Message non lu Mister Hyde »

je crois que le jury médical avait une idée préconçue sur une comitialité neurogène et en cela je me refère à certaines observations de ceux qui ont passé l'oral...

parce que la cause circulatoire, vaso-vagale, Troubles du rythme, lipothymique et Cie à l'origine d'une comitialité, faut l'avoir vécue, et ce n'est pas forcément l'apanage de jeunes médecins, ou alors ils décident que l'important c'est la PC à l'emporte pièce avec une grosse fatigue signe subjectif, un cri...bof...chute, oui ça 'est important...

, et comment vous réagissez...

Si on veut vraiment discriminer,il faut savoir comment tombe le sujet etc...

Pour un paramédical destiné aux urgences et anesthésie, on va rechercher

sa démarche réaction logique face à une urgence potentielle, et selon les connaissances acquises comment gérer à son niveau la suite des évènements. ce qui sous entend qu'il a les reflexes vitaux et les notions que la convulsion ça va du quasi anodin quand ça concerne quelqu'un qui ne prend pas son traitement antiépileptique et a picolé la veille en visualisant qu'il ne s'est pas cogné la tête en tombant,
jusqu'au gravissime,sans fatalement tout piger le cours magistral de médecine.

Un type ou une nénette qui n'appelle pas de l'aide=0

de toute façon un type en FV qui convulse, ça va pas durer 4 minutes en général, et l'ECG ou le scope avec les palettes ne servira pas à grand chose avec les fasciculations, sauf s'il part en vrille devant vous, essayez plutôt de prendre un pouls carotidien pour éliminer une cause circulatoire.
Modifié en dernier par Mister Hyde le 16 mars 2014, 15:17, modifié 1 fois.
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claudeaurelya
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74449Message non lu claudeaurelya »

C'est intéressant.
En ce qui concerne le cas avec SCA, je l'ai trouvé plus simple que ce dernier par exemple.
Du coup je me demande comment cela peut être évaluer.
Je crois avoir été complet et j'ai eu comme question: quels sont les types d'arrêt cœur et leurs traitements.
Voilà c'est juste pour en faire part.
Yves Benisty
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74451Message non lu Yves Benisty »

SoBreizh a écrit :Donc, vous ne contrôlez pas sa fréquence cardiaque, parce que :
Yves Benisty a écrit : on se fout des paramètres vitaux ; la plupart des crises convulsives ont lieu devant un témoin non qualifié ; c'est pas faux, mais ça n'est pas ce qu'on vous demande
mais vous lui collez quand même un CEE... :mmmmm:
Non, dans le bilan initial, je ne contrôle pas sa FC, je ne prends pas son pouls.

Mais si quelqu'un s'écroule devant moi, mouvements ou pas, cri ou pas, il y a deux choses à faire avant de le tourner sur le côté :

-vérifier sa conscience ; pas besoin de score de Glasgow, on lui dit bonjour, on lui demande de répondre, on lui demande d'exécuter un ordre simple ; s'il ne répond pas, il est inconscient ;

-vérifier sa ventilation ; une main sur le front, l'autre main réalise une traction prudente du maxillaire vers le haut, on colle sa joue pour sentir le souffle, on regarde si le thorax et/ou l'abdomen se soulèvent.

Que le jurys soit content qu'on lui parle d'épilepsie n'est pas le problème. Le problème, c'est que si on ne vérifie pas la ventilation de toutes les personnes qui convulsent, il arrivera un jour qu'on tourne sur le côté un patient en arrêt cardio-respiratoire (ACR). Et il va mourir.

Et pour l'ACR, il n'y a qu'un seul document valable, ce sont les recommandations (ERC 2010) :

-la prise de pouls ne figure pas dans la réanimation cardio-pulmonaire de base (RCPB), et a une place très limitée dans la réanimation avancée (RCPA) ;

-l'accent est mis sur l'importance du massage cardiaque externe (MCE) : le plus tôt possible, la bonne fréquence, la bonne profondeur, interrompu le moins possible ;

-enseigner les présentations atypiques de l'ACR, en particulier le gasp et les convulsions inaugurales ; il est probable que plus d'un tiers des ACR présente des gasp et/ou des convulsions dans les premières secondes.

Et là, pour votre sujet, le plan découle de la prise en charge :

1) Il respire, on le tourne sur le côté, on note l'heure, on demande de l'aide ; beaucoup plus important que la FC, la PA ou la SpO2, on le couvre, et on attend ;

2) Il ne respire pas, on demande de l'aide, on note l'heure, on débute le MCE, on fait venir un défibrillateur, et on le ventile avec du matériel (il n'y a pas de raison de faire du bouche à bouche à l'hôpital, puisqu'on a le matériel).

Pour le tableau 1, classer les causes (cf. mon message plus haut). Aggravation de la première situation : les convulsions se répètent, ou le patient n'a pas un retour à la conscience correct, on passe dans le tableau de l'état de mal épileptique.

Pour le tableau 2, parler principalement du syndrome coronarien aigu (SCA), avec pour conséquence que dès la reprise d'activité cardiaque spontanée (soyons optimiste), il faudra faire un ÉCG.
Caro H
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74452Message non lu Caro H »

claudeaurelya a écrit :C'est intéressant.
En ce qui concerne le cas avec SCA, je l'ai trouvé plus simple que ce dernier par exemple.
Du coup je me demande comment cela peut être évaluer.
Je crois avoir été complet et j'ai eu comme question: quels sont les types d'arrêt cœur et leurs traitements.
Voilà c'est juste pour en faire part.
Je suis aussi tombée sur ce cas là. J'ai quasi pas eu de questions (que ce soit en lien avec le cas ou par rapport à mon projet profesionnel). Ils t'ont demandé que ça toi ? Les différents types d'arrêt ?
Noodg
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74455Message non lu Noodg »

claudeaurelya a écrit :C'est intéressant.
En ce qui concerne le cas avec SCA, je l'ai trouvé plus simple que ce dernier par exemple.
Du coup je me demande comment cela peut être évaluer.
Je crois avoir été complet et j'ai eu comme question: quels sont les types d'arrêt cœur et leurs traitements.
Voilà c'est juste pour en faire part.
Il me semble qu'on a eu le même jury je crois ( le 14 ).


Pour ma part le jury m'a redemandé mon bilan sanguin , et je me suis rendu compte que j'avais oublié les enzymes cardiaque, mais j'ai rectifié de suite et ensuite, comme je parlais d'antalgique, lequel j'utilisais pour un SCA
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claudeaurelya
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74456Message non lu claudeaurelya »

oui j'ai annoncé la troponine et les BS aussi
bon nous verrons au mois d'avril
Yves Benisty
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74475Message non lu Yves Benisty »

claudeaurelya a écrit :En ce qui concerne le cas avec SCA
Des messages à ne pas oublier :

-un SCA est une urgence, on s'en occupe tout de suite…

-le patient ne doit faire aucun effort ; il est installé dans une position qui lui convient, au repos ;

-il doit bénéficier d'une surveillance par électrocardioscope continue (avec alarmes et quelqu'un qui va voir quand ça sonne) ;

-la principale cause de décès est la fibrillation ventriculaire ; le risque est maximal pendant les premières heures ;

-il doit bénéficier d'un ÉCG 17 dérivations (DI, II, III, aVR, aVL, aVF, V1 à V9, V3R, V4R), et cet ÉCG doit être interprété rapidement ; noter l'identité du patient, la date et l'heure, s'il s'agit d'un ÉCG pendant la douleur ; répéter les ÉCG pendant la prise en charge ; l'ÉCG doit être de bonne qualité (au repos, électrodes à la bonne place, sans parasites ;

-les deux médicaments pour lesquels tout le monde est d'accord sont l'héparine (ou enoxaparine si pas d'insuffisance rénale) et l'aspirine ;

-les deux traitements (qui ne s'excluent pas) sont la fibrinolyse et l'angiopastie transluminale.
claudeaurelya a écrit :quels sont les types d'arrêt cœur et leurs traitements.
On peut classer les ACR en fonction de leur rythme initial :

-fibrillation ventriculaire (ou autre rythme rapide mal supporté avec perte de connaissance +/- arrêt respiratoire, TV rapide, flutter ventriculaire) ;

-bloc sino-auriculaire ou bloc auriculoventriculaire avec fréquence ventriculaire basse et retentissement clinique important (perte de connaissance +/- arrêt respiratoire) ;

-rythme sans pouls (autrefois appelé dissociation électro-mécanique) ;

-asystolie.

On peut classer les ACR en fonction de leur cause :

1) ACR primaire (c'est le cœur qui s'arrête en premier)

-causes cardiaques (SCA, troubles du rythme, myocardite...) ;

2) ACR secondaire (l'arrêt du cœur est la conséquence d'une autre cause)

-causes circulatoires (hypovolémie, troubles hydroélectrolytiques, intoxication) ;

-causes respiratoires (hypoxie quelle que soit la cause, par exemple trouble de la commande, obstruction des voies aériennes, troubles de la mécanique ventilatoire, problèmes de l'échangeur) ;

-autre (hypothermie).
Yves Benisty
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74477Message non lu Yves Benisty »

Mister Hyde a écrit :Un type ou une nénette qui n'appelle pas de l'aide=0
C'est arrivé à une amie qui a passé le concours. À la fin de son exposé oral, le jury lui a demandé de façon assez ironique à quel moment elle comptait appeler le médecin.
Noodg
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74740Message non lu Noodg »

Alors???
c'est bon pour vous?
Pourlamourdudip
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74742Message non lu Pourlamourdudip »

Reçu ! :))) :-D
romain84
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74919Message non lu romain84 »

Je prépare l'oral donc j'attends vos critiques.
sujet: Vous êtes IDE dans un service d'urgence.
Arrive un patient de

- 30 ans, AVP.
-trauma thoracique, et deformation cuisse droite.
-conscience normale
-pouls 120 bpm
-TA 80/50 mm hg

bilan radio :
- pneumothorax gauche
-fracture fémur droit fermée

expliquez votre PEC depuis son arrivée jusqu'au transfert en services de soins

-je préviens le médecin que le patient est de retour de la radiologie
- j'installe et rassure le patient au déchocage, vérifié et prêt à l'emploi. Installation en décubitus dorsal, respect axe tête -coup-tronc
-problème existant: choc hypovolémique, pneumothorax compréssif?
-évaluation des fonctions vitales et surveillance continue des paramètres vitaux à l'ai de d'un moniteur de surveillance multi paramétrique:
_évaluation resipiration: FR (quantitatif), amplitude ( qualitatif), Saturation parteille en oxygène , symétrie des champs pulmonaires.Signes de pneumo compressifs: turgescences jugulaires, deviation de la trachée, bradycardie.Détresse respi: cyanose, sueurs, balancement thoracoabdominal, tirages, battements ailes du nez
_évaluation hémodynamie: PA aux deux bras ( possible dissection aortique), pouls aux deux à la recherche d'une tachycardie ou bradycardie
Si suspicion PNO compressif, geste d'urgence effectué par le médecin, exsufflation à l'aiguille ou drainage
_ neuro: évaluation du score de glasgow, possible traumatisme cranien.Perte de connaisance intiale? Intervalle libre?
-évaluation de la douleur: EVA, EVS, EN, traction du fémur
-prisede la température à la recherche d'une hypothermie qui pourrait majorer l'hemorragie
-glycémie: lutter contre hypo et hyper glycémie

Sur prescription médicale:
-Oxygénothérapie au masque haute concentration en fonction de la SpO2
-2 voies veineuses de gros calibre en vue d'un remplissage (coloïdes, cristalloïdes)
-bilan sanguin: numération formule sanguine, plaquettes, TP, TCA, groupage 2 détermination, agglutinnines irrégulières, rhésus, ionogramme sanguin
-gazométrie: à la recherche d'une acidose
-Electrocardiogramme à la recherche d'un trouble du rythme
-commande produit sanguin labile si concentration capillaire en hémoglobine basse et/ou mal supportée
-traitement antalgique: surveillance efficacité et effets secondaires relevant du rôle propre

Assistance du médecin:
-drainage thoracique: informer et rassurer le patient, installation, préparation cutannée et du matériel, surveillance des fonctions vitales et de la douleur
_intubation orotrachéale: si trouble de la conscience et/ou détresse respiratoire aigue, préparation matèrielle, informer et rassurer patient, préparation médicaments induction et entretien

-noter tous les paramètres vitaux et gestes effectués, prescriptions sur le dossier de soins infirmiers

-examen complémentaire:scanner cérébral
-préparation pour le bloc en vue d'une réduction de fracture fémur
_organiser le transfert: appeler brancardier, appeler bloc, dossier patient( soins infirmiers, dossier transfusionnel, dossier anesthesie, bilan sanguin, radio thorax, ECG), oxygénothérapie, BAVU, moniteur multiparamétrique, voie veineuse périphérique.

Devenir:
-SSPI, service de chirurgie, rééducation, enquête policière

Voilà, je pense que c'est pas trop mal...à l'écrit sa passe en 20 min en prenant le temps de recopier le sujet sur ma feuille.A l'oral faudra que je prenne mon temps pour tenir 10 minutes.
MERCI de donner vos commentaires.
Yves Benisty
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74921Message non lu Yves Benisty »

romain84 a écrit :Vous êtes IDE dans un service d'urgence.
Arrive un patient de

- 30 ans, AVP.
-trauma thoracique, et deformation cuisse droite.
-conscience normale
-pouls 120 bpm
-TA 80/50 mm hg

bilan radio :
- pneumothorax gauche
-fracture fémur droit fermée
C'est pas mal, mais il faudrait ranger les choses, et éviter quelques écueils.

En premier lieu, quand vous recopiez le sujet, est-ce que vous avez recopié tel qu'il était, mot pour mot ?
romain84 a écrit :-je préviens le médecin que le patient est de retour de la radiologie
Voilà pourquoi je demande si vous avez recopié le sujet. On ne comprend pas l'histoire :

-est-ce que le médecin est déjà au courant ?
-qui l'a amené aux urgences ?
-qui a décidé du bilan radiologique ?
-est-ce qu'on a déjà écarté un problème de rachis dorso-lombaire et cervical (a-t-il une minerve), est-ce qu'on a écarté un traumatisme crânien ?

On nous dit qu'il est conscient, je suppose qu'il est en ventilation spontanée, à l'air ? Arrive-t-il perfusé ?

Bien souvent dans les sujets de concours, on nous suggère un ou deux éléments clefs, on nous téléguide. Il faut se demander lequel ou lesquels. Dans ce cas, il s'agit visiblement de l'hypotension/tachycardie et du pneumothorax. Un peu comme si tout le reste n'avait pas d'importance.
romain84 a écrit :j'installe et rassure le patient au déchocage, vérifié et prêt à l'emploi. Installation en décubitus dorsal, respect axe tête -coup-tronc
Là on a un choix cornélien :

-la suspicion de trauma du rachis impose le décubitus dorsal ;
-l'hypotension impose le décubitus dorsal voire la déclive (Trendelemburg) ;
-le pneumothorax inciterait à placer le patient avec le thorax surélevé.

Sans informations supplémentaires, le choix du décubitus dorsal me semble le meilleur.
romain84 a écrit :-problème existant: choc hypovolémique, pneumothorax compréssif?
Un pneumothorax ne devient jamais compressif en ventilation spontanée. Enfin, presque jamais.
romain84 a écrit :[...] Saturation parteille en oxygène
Attention aux mots employés. Il s'agit de la saturation périphérique, ou pulsée, mais pas partielle. Il y a d'autres petites fautes de ce type dans votre texte.
romain84 a écrit :évaluation de la douleur: EVA, EVS, EN, traction du fémur
Ne mélangez pas les problèmes. Évaluer la douleur est une bonne idée, il faut choisir une échelle. L'échelle numérique (on demande au patient d'évaluer sa douleur de 0 à 10) est très bien adaptée à cette situation. Le problème du fémur est traité à part.
romain84 a écrit :-prisede la température à la recherche d'une hypothermie qui pourrait majorer l'hemorragie
Les problèmes posés par l'hypothermie sont nombreux. Si vous décidez d'en parler, il faut en faire le tour. Sinon, le jury pensera que c'est le seul que vous connaissez.
romain84 a écrit :glycémie: lutter contre hypo et hyper glycémie
Si je fais partie du jury, je vous demande quelles actions de votre rôle propre vous allez mettre en œuvre pour lutter contre l'hypo et l'hyperglycémie.

Je vous conseille de parler de mesure de la glycémie, en précisant la méthode employée. Et par la même occasion, quel examen pourriez-vous faire ?
romain84 a écrit :Sur prescription médicale:
-Oxygénothérapie au masque haute concentration en fonction de la SpO2
L'utilisation d'un masque haute concentration (MHC) ne se fait pas sur prescription médicale, et le débit ne dépend pas de la SpO2 :

-l'IDE a le droit, face à une détresse respiratoire, et même face à toute détresse vitale, de mettre en place un MHC ;

-si on choisit le MHC, le débit sera d'emblée 15 L/min ; à la rigueur, on peut donner 12 L/min à condition que la réserve reste toujours bien gonflée, mais jamais moins (le patient réinhale son CO2 expiré) ;

-dans le cas d'un pneumothorax, il y a indication à donner de l'O2 à concentration maximale, car ça participe à la résorption du pneumothorax (par diffusion de l'azote contenu dans le pneumothorax).
romain84 a écrit :bilan sanguin: numération formule sanguine, plaquettes
Le problème quand on précise les choses, c'est qu'on peut discuter des précisions. Pourquoi « formule sanguine » ? Qu'est-ce que ça vous apporte ?
romain84 a écrit :TP, TCA
Pareil. Outre les deux abréviations utilisées qu'il faudrait expliciter, on peut discuter de l'intérêt du TP, qui n'apporte pas grand chose par rapport au TP. Et pour aller plus loin, avant remplissage, il s'agit d'évaluer l'état de coagulation de base du patient. L'interrogatoire est plus sensible que la biologie. Après remplissage, ça a plus d'intérêt, pour évaluer les perturbations de l'hémostase induites par l'hémodillution (si on ne transfuse pas de globules rouges).
romain84 a écrit :groupage 2 détermination, agglutinnines irrégulières, rhésus, ionogramme sanguin
Regrouper « groupe » et « Rhésus ».

Qu'est-ce que vous apporte le ionogramme sanguin ?
romain84 a écrit :gazométrie: à la recherche d'une acidose
Ne donnez pas le bâton pour vous faire battre. Faire un gaz du sang c'est une bonne idée. Mais il apportera d'autres informations, en particulier sur la ventilation du patient. Si à l'oral vous dites « à la recherche d'une acidose », je vous demande « comment savez-vous que le patient a une acidose, quels différents types d'acidose pouvez-vous rencontrer, quelles seront les causes, est-ce que ce patient peut ne pas être en acidose, est-ce qu'il peut être en alcalose ? etc. ».

À moins que vous ne soyez sûr de pouvoir répondre à toutes les questions dérivées, je vous conseille d'éviter de laisser traîner un morceau de pelote de laine sur lequel on pourrait s'amuser à tirer...
romain84 a écrit :Electrocardiogramme à la recherche d'un trouble du rythme
Pareil. C'est une bonne idée de parler d'ÉCG, mais il y a plein de choses à voir, et pas seulement un trouble du rythme (en particulier en cas de pneumothorax).
romain84 a écrit :commande produit sanguin labile si concentration capillaire en hémoglobine basse et/ou mal supportée
Je l'évoquais plus haut : la concentration en hémoglobine est une donnée intéressante. Avant de parler de ce qu'on fait du résultat, il faut dire quand vous la mesurez. Si vous évoquez le fait de transfuser sur la seule valeur de l'Hb, on vous demandera quelle est votre valeur seuil. Dans votre cas, il y a quatre façons de la mesurer :

-prélèvement capillaire (préciser le site de mesure et les précautions prises pour que la mesure soit fiable) ;
-en profitant de la pose d'une voie veineuse ;
-en profitant du prélèvement artériel ou veineux.
romain84 a écrit :traitement antalgique: surveillance efficacité et effets secondaires relevant du rôle propre
Il faut détailler les gestes appartenant au rôle propre et participant à la lutte contre la douleur.
romain84 a écrit :[...] préparation médicaments induction et entretien [...] paramètres vitaux
Bravo, pour une fois qu'on ne parle pas de « drogues » ;-) (il s'agit en effet de médicaments). Et pour une fois qu'on ne parle pas de « constantes » (qui ne sont pas constantes).
romain84 a écrit :à l'écrit sa passe en 20 min en prenant le temps de recopier le sujet sur ma feuille.A l'oral faudra que je prenne mon temps pour tenir 10 minutes.
Vous pouvez ajouter une introduction et une conclusion, ça fait toujours bien et ça occupe une minute.

En résumé, l'essentiel y est, mais il faut faire attention aux données incomplètes, aux éléments que l'on laisse traîner et qui peuvent être source de questions embarrassantes, et d'une façon générale à choisir une logique, un ordre, un plan, et s'y tenir.
romain84
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Re: Deroulement oral salpé 2014

Message : # 74923Message non lu romain84 »

En effet j'ai recopié le sujet tel quel donc j'ai essayé d'en déduire une situation...
Je prends en compte vos remarques afin de m'améliorer.
Merci
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