http://www.hebdos.net/Un chirurgien et son équipe ont eu à composer avec un imprévu qui a provoqué un grand branle-bas, mardi matin dernier à l'hôpital Anna-Laberge. En pleine opération d'une hernie, un corps étranger a atterri directement dans la plaie ouverte du patient.
Une source soutient qu'il s'agissait d'un "gros motton" de poussière, comme l'a rapporté jeudi le Journal de Montréal, ce que les autorités de l'hôpital réfutent totalement. "Ce n'était pas un amas de poussière. On parle d'une particule très, très petite comme un petit filament", a affirmé au Soleil jeudi dernier, Sonia Bélanger, directrice générale adjointe clinique du CSSS Jardins-Roussillon qui administre l'hôpital. "Mais même une petite particule doit être prise au sérieux. La situation est regrettable."
La zone touchée par la particule a été immédiatement lavée à grande eau et des antibiotiques ont ensuite été administrés à la personne, un homme d'une cinquantaine d'années, afin de prévenir les risques d'infection.
Le quinquagénaire a été gardé sous observation durant 24 heures avant de recevoir son congé mercredi. "Le patient est sorti sans complications", affirme Mme Bélanger.
Cependant, le chirurgien qui a opéré l'homme, le Dr Richard Mazerolle, n'était pas totalement rassuré, selon le Journal de Montréal toujours. "Ces choses-là (les infections) ne se manifestent pas immédiatement", a-t-il indiqué.
Chirurgies reportées
L'incident a entraîné le report de six ou sept chirurgies. Les quatre salles du bloc opératoire ont été fermées, le temps de faire un grand ménage. Les activités ont repris en fin d'après-midi.
La saleté provenait vraisemblablement d'appareils surplombant la table d'opération. "L'équipe de prévention des infections a trouvé de la poussière sur le dessus des cadrans et sur la potence de la lampe au-dessus de la table de chirurgie", a indiqué la microbiologiste Miguelle Sanchez au Journal de Montréal.
Selon le quotidien, les salles d'opération avaient été nettoyées récemment à la suite d'une inspection ayant révélé la présence de poussière. "L'entretien a été fait mais visiblement des surfaces ont été oubliées", a dit Miguelle Sanchez au reporter montréalais.
Impossible d'éliminer toute poussièrebr>Sonia Bélanger a précisé au journal Le Soleil que les salles d'opérations étaient nettoyées chaque jour et après chaque intervention, incluant le lavage des murs et des plafonds. Malgré la fréquence des ménages, il est impossible d'éliminer toute poussière, fait-elle valoir. "Il y a plusieurs appareils dans une salle d'opération. Ils dégagent de la chaleur. Des petites particules peuvent aller dans l'atmosphère."
Pas reluisant de propreté
Contrairement à d'autres, l'hôpital Anna-Laberge n'a pas réduit ses budgets d'entretien au cours des dernières années ; il les a augmentés. "Depuis trois ans, on a investi davantage dans l'entretien sanitaire. On a engagé du personnel et on a révisé nos procédures. Beaucoup de travail a été fait", dit Sonia Bélanger.
Si les salles d'opération devaient briller comme un sou neuf, jeudi matin, on ne pouvait toutefois pas en dire autant du rez-de-chaussée de l'hôpital. Serviettes de table, gobelets de beurre, pailles, bonnet bleu, beaucoup de détritus jonchaient le plancher maculé de nombreuses taches bien séchées, dans la zone de la cafétéria, a constaté Le Soleil. Une scène qu'on ne verrait pas dans un restaurant à service rapide.
Des gens qui fréquentent régulièrement l'hôpital ont affirmé au journal que celui-ci n'était pas toujours reluisant de propreté. L'aspect de certaines toilettes laisseraient à désirer. Des conduits d'aération également.
Considérant le nombre de personnes qui circulent dans l'hôpital, "ça se peut qu'il y ait des déchets par terre à l'occasion", mentionne Mme Bélanger. "Ça peut arriver. Une heure après ça devrait être ramassé."
Une étude commandée à une firme indépendante conclut que l'hôpital Anna-Laberge est d'une propreté qui dépasse les standards, affirme Sonia Bélanger. Entre autres, l'inspection a montré que l'établissement n'abritait aucun champignon causant des moisissures.
Sonia Bélanger insiste sur le caractère inhabituel de l'incident de mardi. "C'est un cas isolé qui devrait être sans conséquence. C'est la première fois que ça se produit en 16 ans", souligne-t-elle.
De la poussière tombe dans la plaie ouverte d'un patient
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