Les soignants et l'euthanasie

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Maxime
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Les soignants et l'euthanasie

Message : # 10310Message non lu Maxime »

Le 08 Mars 2007 - (APM International) : Plus de 2.000 médecins et soignants ont déclaré avoir aidé des patients à mourir et ont lancé un appel pour la dépénalisation des pratiques d'euthanasie, dans un manifeste publié jeudi dans le Nouvel Observateur.

Ce manifeste est lancé alors que va s'ouvrir lundi à la Cour d'Assises de Périgueux, le procès de deux femmes, médecin et infirmière, jugées pour un acte d'euthanasie sur une patiente cancéreuse de l'hôpital Saint-Astier (Dordogne), qui a entraîné son décès le 25 août 2003.

"Ce qu'elles ont fait, nous l'avons tous fait", indique, dans le Nouvel Observateur, le gastro-entérologue de l'hôpital Louise-Michel d'Evry (Essonne), Denis Labayle, à l'origine du manifeste des soignants "qui revendiquent, en soutien à leurs consoeurs avoir 'en conscience aidé médicalement des patients à mourir avec décence'".

Lancée à l'automne dernier, la pétition a remporté un succès "impressionnant", note le magazine, qui précise que 2.134 médecins, généralistes ou hospitaliers, et infirmières l'ont signée.

Dans le manifeste, ces médecins et soignants soulignent "les améliorations" apportées par la loi Leonetti mais les estiment "insuffisantes". Selon eux, "les récentes mises en examen de médecins et d'infirmières ayant aidé leurs patients à mourir prouvent que la loi est toujours aussi répressive et injuste car en décalage avec la réalité médicale".

Les signataires demandent "l'arrêt immédiat des poursuites judiciaires à l'encontre des soignants mis en accusation" et une "révision de la loi dans les plus brefs délais, dépénalisant sous conditions les pratiques d'euthanasie en s'inspirant des réformes déjà réalisées en Suisse, en Belgique et aux Pays-Bas".

Ils exigent également des "moyens adaptés permettant d'accompagner les patients en fin de vie, quels que soient les lieux (domicile, hôpital, maison de retraite) et les conditions de vie. Les signataires précisent qu'il "s'agit là d'accorder à chaque personne une singularité, une valeur absolue, qui se nomme, selon le préambule et l'article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948: la dignité".
http://hebdo.nouvelobs.com/p2209/articles/a335108.html
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Maxime
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Message : # 10485Message non lu Maxime »

La cour d'assises de la Dordogne a sanctionné de manière minimale l'aide à mourir apportée à l'hôpital à une malade agonisante en 2003 en condamnant un médecin à un an de prison avec sursis et en acquittant une infirmière.

Après quatre jours d'audience et deux heures de délibérations, la cour a de plus ordonné que la peine prononcée contre le docteur Laurence Tramois ne soit pas inscrite à son casier judiciaire.

Les deux femmes se sont dites soulagées de la décision. Le médecin ne fera pas appel. Toutes deux vont reprendre leur travail. "Je ne suis pas déçue, je trouve que le verdict est juste. Je suis soulagée pour Chantal", a dit le docteur aux journalistes.

"Il faudra maintenant que les politiques prennent leurs responsabilités", a dit son avocat, Me Benoît Ducos-Sader. Les deux femmes sont parties sous les applaudissements du public.

Après le verdict, le docteur Frédéric Chaussoy et Marie Humbert, qui avaient aidé à mourir le jeune tétraplégique Vincent Humbert en 2003, ont publié un appel aux candidats à la présidentielle afin qu'ils s'engagent pour "une dépénalisation sous des conditions strictes de l'euthanasie, dans certains cas extrêmes".

Les juges et les jurés n'ont pas totalement suivi l'avocat général Yves Squercioni, qui demandait des peines de deux ans de prison avec sursis contre le médecin et d'un an de prison avec sursis contre l'infirmière, sans mention aux casiers.

Repoussant la demande d'acquittement de la défense, la cour a pourtant entendu le ministère public qui souhaitait une sanction symbolique pour que soit rappelé le principe de droit qui interdit à un médecin de donner la mort.

Reuters
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