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Intubation

Posté : 10 févr. 2008, 23:26
par Adri2610
Bonjour,
Je voudrais savoir si l'intubation est un acte que l'infirmier anesthésiste est amené a faire régulièrement?
Merci des futur réponses.

Posté : 10 févr. 2008, 23:47
par Maxime
oui, pluriquotidiennement pour la plupart d'entre nous :smt021

Posté : 11 févr. 2008, 10:23
par Nico Caron
Si tu travailles au bloc, tu es ammené à le faire plusieurs fois par jour (tout dépend du nombre d'intervention que tu fais dans la journée).
Si tu bosses en réa ou au SAMU, c'est comme partout, ça dépend de l'activité, mais globalement, c'est beaucoup moins. :smt023

Posté : 11 févr. 2008, 19:40
par Louise Michel
Deux solutions :

- Anésthésie générale
- Anésthésie locale.

Pour les anéthésies générale, trois solutions : masque facial, masque laryngé ou intubation.

Sachant que l'anéthésie est générale dans la majeur partie des cas.

Que dans ces cas - majoritaire - d'anéthésie générale c'est l'inbutation qui est choisie.

Sachant qu'il a à peu prés 5 000 000 d'anésthésie par an.

QU'on compte 9000 MAR et 6000 (à peu prés).

Alors oui, l'IADE au bloc opératoire intube plusieurs fois par jour.

En fait, la quasi totalité des patients sont intubés.

Re: Intubation

Posté : 12 févr. 2008, 19:19
par HeartBeat
Adri2610 a écrit :Bonjour,
Je voudrais savoir si l'intubation est un acte que l'infirmier anesthésiste est amené a faire régulièrement?
Merci des futur réponses.
Quasiment tous les jours et requasiment plusieurs fois par jour...

But anesthesia is so much more ... :wink:

Posté : 21 févr. 2008, 00:43
par Adri2610
Merci bcp pr vos réponses!
Je voulais savoir également si l'iade avait besoin d'une prescription médiale pour effectuer une intubation dans l'URGENCE?
Merci davance pr vos réponses

Posté : 21 févr. 2008, 10:12
par Nico Caron
Non,il n'y a pas de besoin de préscription. L'IADE peut intuber dans l'urgence, c'est dans le décret infirmieru 29/07/04 du CSP
En l'absence d'un médecin, l'infirmier ou l'infirmière est habilité, après avoir reconnu une situation comme relevant de l'urgence ou de la détresse psychologique, à mettre en oeuvre des protocoles de soins d'urgence,[...].
En cas d'urgence et en dehors de la mise en oeuvre du protocole, l'infirmier ou l'infirmière décide des gestes à pratiquer en attendant que puisse intervenir un médecin.[...]
Si tu doit gérer une situation d'urgence, tu dois faire les gestes que tu connais, donc l'intubation en fait partie.
Mais, tu sais, l'intubation n'est pas une fin en soi, c'est juste un acte technique.

Posté : 21 févr. 2008, 13:05
par waffi
Bonjour,

Je ne suis pas tout à fait convaincu.

Cet article reste assez flou.

L'indication d'intubation reste médicale, parcontre la ventilation au masque ne l'est pas.
je pense qu'il vaut mieux se risquer à ventiler au masque que d'essayer une intubation à l'arrache avec une bradycardie du tonnerre pour laquelle on ne pourra pas faire grand chose selon le contexte et le lieu à part retirer le laryngo, faire saigner, casser des dents...

Idem pour les perfs.

On sait en poser mais contrairement aux belges l'indication de la poser n'est pas de notre ressort.
je pense que des gestes conservatoires non médicaux sont à faire avant de faire mumuse avec les matériels que l'on "maitrise" mais pour lesquels nous ne disposons pas d'indépendance dans leur utilisation.
C'est débile mais c'est comme ça.

Peut-être qu'un jour, on pourra prescrire des antalgiques, et prendre l'initiative de perfuser, d'intuber, sans risquer de faire crier aux loups par certaines sociètés.

Posté : 21 févr. 2008, 15:20
par caroline
"en cas d'urgence" n'est pas nécessairement synonyme de "à l'arrache", et ventiler en urgence = ventiler un estomac plein... tout se discute mais en fait on s'en fiche parce de toute façon chacun a sa propre définition de l'urgence, et quand tu seras face à une telle situation ce n'est pas le voisin qui décidera de ce que tu as à faire.

L'urgence est le seul moment où un infirmier (spécialisé ou non) doit décider seul sans le médecin de ce qu'il doit faire immédiatement ; c'est une responsabilité certes, mais nous sommes une profession qui réclame plus de responsabilités, on ne va pas fuir devant celle-là...


Et arrêtons de focaliser sur l'intubation ! IADE ≠ intubator, notre profession est bien plus riche que ça !

Posté : 21 févr. 2008, 16:18
par Stinger
waffi a écrit : Idem pour les perfs.

On sait en poser mais contrairement aux belges l'indication de la poser n'est pas de notre ressort.
je pense que des gestes conservatoires non médicaux sont à faire avant de faire mumuse avec les matériels que l'on "maitrise" mais pour lesquels nous ne disposons pas d'indépendance dans leur utilisation.
C'est débile mais c'est comme ça.

Peut-être qu'un jour, on pourra prescrire des antalgiques, et prendre l'initiative de perfuser, d'intuber, sans risquer de faire crier aux loups par certaines sociètés.
Concernant l'intubation, je ne me prononce pas, n'étant pas encore sur le circuit "anesthésie", mais sur le côté perfusion, ne pas poser une VVP dans le cadre de l'urgence peut être une faute: Scoper le malade et prendre les constantes ... c'est bien, préparer de quoi intuber ... c'est bien, appeler le médecin à un moment donné .... c'est mieux, Préparer la VVP sans la poser .... c'est absurde !!! Alors sur une dyspnée avec SpO2 dans les chaussettes ... pas d'O2, on ne sait jamais si c'était un BPCO !! sur une douleur thoracique ... pas d'ECG en attendant le médecin !! ne surtout pas anticiper sur les drogues en les mettant à disposition.

Sur la VVP, cela me rappelle une petite anecdote. Un jour en Smur, nous déboulons en centre de réadaptions pour un ACR. Je croise une ancienne collègue qui me dit qu'elle a injecté de l'adrénaline. Donc je cherche la VVP mais Nada !!! Non en IVD sans VVP car le médecin sur place ne lui avait pas prescrit et avait peur de se faire fesser par son médecin .... j'ai cru m'étouffer avec ma langue.



Concernant les antalgiques, nous avons un article du décret pour cela, avec protocoles, même si il n'y pas de prescription directe !! il faut demander à ses médecins de faire leur taff et d'établir de protocoles !!
En salles, ils le font car sinon ils sont dérangés régulièrement.

Article R. 4311-8
L'infirmier ou l'infirmière est habilité à entreprendre et à adapter les traitements antalgiques, dans le cadre des protocoles préétablis, écrits, datés et signés par un médecin. Le protocole est intégré dans le dossier de soins infirmiers.

Posté : 21 févr. 2008, 17:01
par Maxime
Je crois qu'avant de se lancer dans des théories sur l'intubation sans médecin, ou a combien choquer un patient avec des palettes sans prescription, il ne faut pas oublier que, en cas d'ACR, ce qui sauvera ou pas le patient, ce sont les gestes faits immédiatement, cad dans le cadre précis par l'IDE ou l'AS.

Et là, ce qu'il nous est demandé, c'est tout simplement :

1 - de reconnaitre une situation d'urgence
2 - D'alerter ou de faire alerter le médecin, et faire rappliquer le chariot d'urgence et le DSA
3 - De commencer immédiatement une RCP de base (MCE et ventilation au BAVU, avec de l'oxygène).
4 - Si y'a assez de monde, poser une VVP, préparer de l'adrénaline

Le reste se fera dans un second temps. Certes, c'est potentiellement un estomac plein. Et alors ? Si il vomit, utilisez l'aspirateur de mucosité du chariot d'urgence pour libérer les voies aériennes. Il est là pour ca.

Une réanimation précoce et efficace sera plus utile au patient qu'une intubation faite a l'arrache

Posté : 21 févr. 2008, 17:16
par INDIANA
Et bien le probléme est que le législateur nous a offert un joli cadeau empoisonné "R 4311-14"

Mais maintenant imaginons par exemple que vous avez posé un litre de sérum physiologique sur une personne présentant une hémorragie pour x raison il n'y a pas de médecin........ l'hémoragie est contrôlé mais persiste une hypotension malgré un relevé de jambe...

"L'ide décide des gestes à pratiquer......." l'on parle bien de geste..
Exemple vous n'avez rien fait juste pratiqué les gestes de secourismes, la famille porte plainte, le juge va regarder les acteurs en présence et faire l'état des lieux des compétences de chacun, au final le juge va souligner la compétence paramédicale non exploité.

Maintenant vous avez perfusé et utilisé un serum phy, le juge va étudier vos états de service, compétences, si votre quotidien est par exemple de travailler aux urgences de perfuser et de savoir le retentissement hemodynamique , ainsi que les effets secondaires du serum phy
Il n'y aura pas de poursuite puisque vous aurez répondu à la situation d'urgence de façon adapté sans être délètere.

Par contre je suis ide et non iade, sur acr, je suis ide aux urgences j'assite le médecin à intubé......et la je décide d'intuber.....parce que je l'ai vu faire ma foi ça doit pas être trop compliqué....! le patient inhale..j'arrive pas à l'intuber..ect

La dans cette situation, j'applique des gestes que je ne maitrise pas, et je suis délètere et même si il est en acr je diminue les chances de survie.
La l'ide risque trés gros!

Voila ce n 'est pas si compliqué que ça, l'article 4311-14 nous couvre sur des gestes que nous pratiquons quotidiennement et d'en avoir la maitrise!

Posté : 21 févr. 2008, 17:42
par caroline
Maxime a écrit :Je crois qu'avant de se lancer dans des théories sur l'intubation sans médecin, ou a combien choquer un patient avec des palettes sans prescription, il ne faut pas oublier que, en cas d'ACR, ce qui sauvera ou pas le patient, ce sont les gestes faits immédiatement, cad dans le cadre précis par l'IDE ou l'AS.

Et là, ce qu'il nous est demandé, c'est tout simplement :

1 - de reconnaitre une situation d'urgence
2 - D'alerter ou de faire alerter le médecin, et faire rappliquer le chariot d'urgence et le DSA
3 - De commencer immédiatement une RCP de base (MCE et ventilation au BAVU, avec de l'oxygène).
4 - Si y'a assez de monde, poser une VVP, préparer de l'adrénaline

Le reste se fera dans un second temps. Certes, c'est potentiellement un estomac plein. Et alors ? Si il vomit, utilisez l'aspirateur de mucosité du chariot d'urgence pour libérer les voies aériennes. Il est là pour ca.

Une réanimation précoce et efficace sera plus utile au patient qu'une intubation faite a l'arrache
Ben vi, bien sûr... et j'espère bien que la prise en charge des arrêts cardiaques est protocolisée dans tous les établissements de soins :fiuu

Posté : 21 févr. 2008, 17:45
par Maxime
Un protocole pour débuter une RCP ?

Posté : 21 févr. 2008, 17:54
par caroline
Ah, ça doit être du conditionnement :refl
Dans mon hosto l'équipe de formateurs a mis en place pour tout l'établissement un protocole de prise en charge de l'arrêt cardiaque, avec une "caisse arrêt cardiaque" installée dans chaque service.
Tout le personnel passe en formation, des statistiques sont faites sur l'efficacité de cette prise en charge, ça fait l'objet de communications dans divers congrès (le prochain = congrès mondial d'anesthésie en Afrique du Sud).
Bref, on est très branchés là-dessus... très très branchés même ! Alors forcément on a l'impression que ça se fait partout et que c'est bien un minimum que les équipes sachent prendre en charge un arrêt cardiaque en l'absence de médecin, en suivant notre protocole.
Voili voilou, là-dessus je m'emballe un peu des fois :oops:

Posté : 21 févr. 2008, 17:56
par caroline
Euuuh... je deviens folle ? T'aurais pas modifié ton message pendant que je tapais le mien ? :nutsml:

Posté : 21 févr. 2008, 18:08
par KtKo
Pour les anéthésies générale, trois solutions : masque facial, masque laryngé ou intubation.
Et même un peu plus encore.. :wink:
La trachéo, la jet-ventilation, et même le masque haute concentration ou la sonde nasale.
Car il faut savoir Adri2610 qu'une anesthésie générale peut prendre plusieurs aspects, et que l'on peut faire une anesthésie générale chez quelqu'un qui respire tout seul comme un grand...

L'intubation apparait souvent pour les gens extérieurs à l'anesthésie comme le geste le plus important et tout.... En fait dans la pratique, même s'il n'est pas banalisé car à risque, ce geste rentre dans une prise en charge d'ensemble qui parfois est bien plus complexe.
L'important en fait ce n'est pas l'intubation mais plutôt la maîtrise des voies aériennes.

Posté : 21 févr. 2008, 18:15
par Maxime
Heu, j'ai juste changé
"Un protocole pour quoi?" en "Un protocole pour débuter une RCP ?", mais avant ta réponse.

Tu poses le problême plus de la formation que d'un protocole au sens strict du terme... Et là, on est parfaitement d'accord, l'importance, c'est la formation et l'évaluation des réanimations pour s'améliorer.

L'AFGSU est là pour ca

Une vrai dynamique dans ce sens est rare (du moins pour ce que j'ai pu voir), mais primordiale.

Posté : 21 févr. 2008, 18:15
par KtKo
Alors sur une dyspnée avec SpO2 dans les chaussettes ... pas d'O2, on ne sait jamais si c'était un BPCO
Cette idée m'a toujours fait marrer. L'angoisse terrible du secouriste à utiliser de l'oxygène à fort débit chez une victime "potentiellement" bpco.
On sait jamais....peut être que....Finalement ça créer souvent le doute chez les secouristes qui ne sont pas forcément de la partie ...

Si la victime est en vraie dyspnée, voire en détresse respiratoire, l'o2 à fort débit ne va pas le tuer. Il y a même de fortes chances pour que ça améliore son état. Face à une détresse respiratoire le seul objectif reste le rétablissement d'une normoxémie afin de préserver les organes et d'éviter la survenue de nouvelles défaillances (troubles du rythme, acr en particulier...).


C'est dans un second temps que l'on prendra soins de ramener le patient à une gazométrie proche de celle que sa pathologie respiratoire chronique lui impose. Lors du sevrage ventilatoire.
Je crois en fait que certains n'ont pas compris le pourquoi du comment et reste simplement sur le fameux : "bpco = pas d'O2 au dessus de 1l/min"

C'est dommage car ça peut faire bloquer les gens sur des situations vraiment graves.

Posté : 21 févr. 2008, 18:49
par Maxime
Exactement, c'est un des élément qui doit être expliqué très clairement lors des formations. C'est un point de détail qui revient souvent, surtout face a des soignants.

Il est primordial de bien recentrer les impératifs pour que tout soit clair dans la tête des gens.