Un nourrisson de six mois est décédé vendredi 2 janvier dans l'après-midi à l'hôpital Necker à Paris (15e) à la suite d'une "suspicion d'erreur" intervenue à l'hôpital de pédiatrie et de rééducation de Bullion (Yvelines), a-t-on appris samedi auprès des services de santé.
Selon les premières conclusions de l'enquête, l'accident serait dû à un "mauvais réglage du débit de la pompe à perfusion de l'enfant, survenu au moment du changement de cette dernière", a indiqué le ministère de la santé, dans un communiqué. "Les parquets de Versailles et de Paris ont été saisis de cette affaire", a-t-on ajouté de même source. La Ddass (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) des Yvelines a "immédiatement été envoyée" sur place pour enquêter sur cette affaire. La ministre de la santé, Roselyne Bachelot, "a adressé ses condoléances profondément attristées aux parents de l'enfant et s'associe à leur douleur", selon le communiqué du ministère.
L'enfant, Louis-Joseph, était hospitalisé depuis début septembre à Bullion, un centre spécialisé dans les soins de suite pédiatrique, pour une "pathologie au long cours", a précisé le directeur adjoint de l'Agence régionale de l'hospitalisation d'Ile-de-France, Jean-Yves Laffont, sans préciser la nature de l'affection. Le petit Louis-Joseph était "dans un état stabilisé" avant le changement de perfusion en cause, intervenu jeudi après-midi, a-t-il précisé. Son état se dégradant à la suite de l'erreur présumée, le nourrisson a été transféré jeudi aux urgences pédiatriques à Necker, où il est décédé vendredi vers 17 heures. Le réglage des pompes à perfusion est généralement effectué par le personnel infirmier, a confirmé M. Laffont.
Ce décès intervient après celui d'un petit garçon de trois ans, Yliès, mort le 24 décembre à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris (14e), où il avait été admis pour une angine pour laquelle une infirmière lui aurait administré par erreur du chlorure de magnésium. La direction de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a reconnu samedi que le drame s'était produit à la suite d'une erreur d'acheminement du médicament dans l'hôpital, entre la pharmacie et le service concerné.
lemonde.fr
Décès d'un bébé à la suite d'une "suspicion d'erreur&qu
Modérateur : Marc
- Maxime
- Administrateur
- Messages : 6628
- Enregistré le : 06 avr. 2003, 11:09
- Année de diplôme IADE : 2004
- Poste occupé actuellement : Cadre IADE
- Localisation : Toulouse
- Contact :
- Maxime
- Administrateur
- Messages : 6628
- Enregistré le : 06 avr. 2003, 11:09
- Année de diplôme IADE : 2004
- Poste occupé actuellement : Cadre IADE
- Localisation : Toulouse
- Contact :
Le 07 Janvier 2009 - (APM International) : Une infirmière et une auxiliaire de puériculture de l'hôpital pédiatrique de Bullion (Yvelines) ont bien commis une erreur de dosage de substitut nutritionnel ayant entraîné le décès d'un nourrisson de 6 mois, révèle l'enquête menée par la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass) des Yvelines.
Des enquêtes judiciaire et administrative ont été lancées suite au décès d'un nourrisson de six mois le 2 janvier à l'hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP) après une suspicion d'erreur médicale à l'hôpital pédiatrique de Bullion (Yvelines).
"Le rapport du médecin inspecteur de la Ddass montre qu'il s'agit d'une double erreur: l'auxiliaire de puériculture qui a réglé la [nutri]pompe et l'infirmière qui n'a pas vu l'erreur et qui a validé la dose", a indiqué mardi à l'APM le directeur adjoint de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) Ile-de-France, Jean-Yves Laffont.
La dose de substitut nutritionnel s'est avérée dix fois plus importante que prévue, l'auxiliaire ayant inscrit par erreur sur l'écran 411,6 ml/h (et non 441,6, comme écrit par erreur dans la dépêche APM ) au lieu de 41,6 ml/h.
"Le rapport montre que le médecin prescripteur rédige des prescriptions avec des décimales ce qui augmente le risque d'erreur", a souligné le directeur adjoint de l'ARH, qui indique que ce niveau de précision n'est pas nécessaire et que les nombres entiers (sans virgule) seraient plus pertinents.
Dans son rapport, le médecin inspecteur suggère de revoir la procédure de nutrition parentérale. A l'heure actuelle, les précautions d'asepsie empêchent l'infirmière de taper elle-même la dose sur la pompe car elle travaille en milieu stérile au niveau du cathéter. C'est donc un autre agent qui compose la dose sur la pompe et l'infirmière confirme en regardant le cadran.
Selon le responsable de l'ARH, le médecin inspecteur de la Ddass n'a relevé aucune défaillance dans la surveillance de l'enfant. Interrogé sur l'intervention du Samu [qui a mis 3/4 d'heure à se rendre sur place, ndlr], la Ddass n'a pas noté de retard dans la prise en charge en urgence de l'enfant.
Il a précisé que l'infirmière qui a commis l'erreur était souffrante et qu'elle avait travaillé la vieille au soir, enchaînant avec son service le lendemain matin. Elle devait travailler l'après-midi mais elle avait échangé avec une collègue.
Les deux professionnelles mises en cause sont actuellement en arrêt maladie, a-t-on appris mardi auprès de la direction de l'hôpital pédiatrique. "Elles ne retournent pas dans le service pour l'instant", a précisé l'ARH.
Le parquet de Paris a été chargé d'examiner les causes du décès de l'enfant, a-t-on appris auprès du TGI de Paris. L'autopsie réalisée lundi a montré que la cause du décès était une "absorption massive de substitut alimentaire".
Dans un communiqué de presse, le Parquet de Versailles a annoncé lundi qu'il avait ordonné une enquête préliminaire afin de "déterminer les circonstances de ce décès". L'enquête, qui "vient de débuter", a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie nationale de Versailles.
Les parents du bébé ont déposé plainte pour "non assistance en personne en danger".
Des enquêtes judiciaire et administrative ont été lancées suite au décès d'un nourrisson de six mois le 2 janvier à l'hôpital Necker-Enfants malades (AP-HP) après une suspicion d'erreur médicale à l'hôpital pédiatrique de Bullion (Yvelines).
"Le rapport du médecin inspecteur de la Ddass montre qu'il s'agit d'une double erreur: l'auxiliaire de puériculture qui a réglé la [nutri]pompe et l'infirmière qui n'a pas vu l'erreur et qui a validé la dose", a indiqué mardi à l'APM le directeur adjoint de l'Agence régionale de l'hospitalisation (ARH) Ile-de-France, Jean-Yves Laffont.
La dose de substitut nutritionnel s'est avérée dix fois plus importante que prévue, l'auxiliaire ayant inscrit par erreur sur l'écran 411,6 ml/h (et non 441,6, comme écrit par erreur dans la dépêche APM ) au lieu de 41,6 ml/h.
"Le rapport montre que le médecin prescripteur rédige des prescriptions avec des décimales ce qui augmente le risque d'erreur", a souligné le directeur adjoint de l'ARH, qui indique que ce niveau de précision n'est pas nécessaire et que les nombres entiers (sans virgule) seraient plus pertinents.
Dans son rapport, le médecin inspecteur suggère de revoir la procédure de nutrition parentérale. A l'heure actuelle, les précautions d'asepsie empêchent l'infirmière de taper elle-même la dose sur la pompe car elle travaille en milieu stérile au niveau du cathéter. C'est donc un autre agent qui compose la dose sur la pompe et l'infirmière confirme en regardant le cadran.
Selon le responsable de l'ARH, le médecin inspecteur de la Ddass n'a relevé aucune défaillance dans la surveillance de l'enfant. Interrogé sur l'intervention du Samu [qui a mis 3/4 d'heure à se rendre sur place, ndlr], la Ddass n'a pas noté de retard dans la prise en charge en urgence de l'enfant.
Il a précisé que l'infirmière qui a commis l'erreur était souffrante et qu'elle avait travaillé la vieille au soir, enchaînant avec son service le lendemain matin. Elle devait travailler l'après-midi mais elle avait échangé avec une collègue.
Les deux professionnelles mises en cause sont actuellement en arrêt maladie, a-t-on appris mardi auprès de la direction de l'hôpital pédiatrique. "Elles ne retournent pas dans le service pour l'instant", a précisé l'ARH.
Le parquet de Paris a été chargé d'examiner les causes du décès de l'enfant, a-t-on appris auprès du TGI de Paris. L'autopsie réalisée lundi a montré que la cause du décès était une "absorption massive de substitut alimentaire".
Dans un communiqué de presse, le Parquet de Versailles a annoncé lundi qu'il avait ordonné une enquête préliminaire afin de "déterminer les circonstances de ce décès". L'enquête, qui "vient de débuter", a été confiée à la section de recherches de la gendarmerie nationale de Versailles.
Les parents du bébé ont déposé plainte pour "non assistance en personne en danger".