Grippe A (...lfred Hitchcock) ?
Posté : 29 sept. 2009, 22:24
Grippe A : ne cédons pas à la psychose
Le virus de la grippe A (H1N1) se répand rapidement dans le monde entier, mais sans provoquer l’importante mortalité redoutée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Celle-ci incite néanmoins tous les pays à investir dans les vaccins et les campagnes de prévention.
Et un petit mal pernicieux s’étend dans les conversations comme sur Internet : la «psychose grippale». Cette maladie s’alimente de nombreuses incertitudes : pour savoir raison garder, décryptons quelques rumeurs.
L’infectiosité des virus n’a pas été étudiée
D’abord, il serait dangereux de payer avec des billets de banque. Ce «bruit» découle d’une étude scientifique présentée en janvier 2008 et publiée en mai suivant dans une revue spécialisée.
Conduite par Yves Thomas, responsable du Centre national de référence de l’influenza à Genève (Suisse), cette étude montrait que certains virus grippaux pouvaient vivre longtemps sur des billets de banque : de quelques heures jusqu’à trois jours, selon la concentration de virus et de mucus humain. Un maximum de dix-sept jours fut atteint dans quelques cas. Ce chiffre refait surface aujourd’hui, alimentant des peurs.
Mais le responsable de l’étude lui-même en relativise ses résultats : «Nous avons observé que les virus étudiés étaient plus stables que nous ne le pensions. Pourtant, nous n’avons pas étudié leur infectiosité. Nous ne pouvons pas dire s’ils étaient en quantités suffisantes pour contaminer des gens.»
Poignées de porte, claviers... des surfaces non poreuses
Selon Yves Thomas, payer avec des billets infectés ou toucher des poignées de porte où le virus survivrait sont des risques très mineurs. «Ces supports non poreux sont une voie possible de contamination qui semble marginale par rapport à la contamination par voie aérienne.»
En France, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) recommande tout de même de «favoriser le paiement par carte». «La surface non poreuse du clavier sur lequel on tape le code pourrait être aussi une voie de contamination», remarque Yves Thomas. En tout état de cause, l’hygiène élémentaire – qui doit être la règle dans tous les commerces – passe par la manipulation avec des pinces des denrées alimentaires non emballées.
Des stylos équipés d’un réservoir à gel hydro-alcoolique !
Enfin, la meilleure prévention à appliquer par tous reste un bon lavage des mains, effectué durant trente secondes avec du savon, plusieurs fois par jour : au moins avant les repas, en sortant des toilettes, et après le passage dans les transports publics ou les magasins.
Il n’est pas indispensable d’acheter des gels hydro-alcooliques, quoi qu’en disent les rumeurs entretenues par les fabricants à l’imagination fertile – certains stylos sont maintenant équipés d’un réservoir à gel ! Car les spécialistes l’affirment : le mieux est de les appliquer lorsque les mains sont propres… Ce n’est donc pas la méthode de prévention miracle, simplement un pis-aller quand on ne peut vraiment pas se laver les mains.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a publié le 7 septembre un avis sur les personnes à vacciner en priorité. Sont dans ce cas les femmes enceintes et les proches d’un enfant de moins de 6 mois.
Extrait d’INC Hebdo n° 1531.
PS : pour le titre, je sais.....
Le virus de la grippe A (H1N1) se répand rapidement dans le monde entier, mais sans provoquer l’importante mortalité redoutée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Celle-ci incite néanmoins tous les pays à investir dans les vaccins et les campagnes de prévention.
Et un petit mal pernicieux s’étend dans les conversations comme sur Internet : la «psychose grippale». Cette maladie s’alimente de nombreuses incertitudes : pour savoir raison garder, décryptons quelques rumeurs.
L’infectiosité des virus n’a pas été étudiée
D’abord, il serait dangereux de payer avec des billets de banque. Ce «bruit» découle d’une étude scientifique présentée en janvier 2008 et publiée en mai suivant dans une revue spécialisée.
Conduite par Yves Thomas, responsable du Centre national de référence de l’influenza à Genève (Suisse), cette étude montrait que certains virus grippaux pouvaient vivre longtemps sur des billets de banque : de quelques heures jusqu’à trois jours, selon la concentration de virus et de mucus humain. Un maximum de dix-sept jours fut atteint dans quelques cas. Ce chiffre refait surface aujourd’hui, alimentant des peurs.
Mais le responsable de l’étude lui-même en relativise ses résultats : «Nous avons observé que les virus étudiés étaient plus stables que nous ne le pensions. Pourtant, nous n’avons pas étudié leur infectiosité. Nous ne pouvons pas dire s’ils étaient en quantités suffisantes pour contaminer des gens.»
Poignées de porte, claviers... des surfaces non poreuses
Selon Yves Thomas, payer avec des billets infectés ou toucher des poignées de porte où le virus survivrait sont des risques très mineurs. «Ces supports non poreux sont une voie possible de contamination qui semble marginale par rapport à la contamination par voie aérienne.»
En France, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) recommande tout de même de «favoriser le paiement par carte». «La surface non poreuse du clavier sur lequel on tape le code pourrait être aussi une voie de contamination», remarque Yves Thomas. En tout état de cause, l’hygiène élémentaire – qui doit être la règle dans tous les commerces – passe par la manipulation avec des pinces des denrées alimentaires non emballées.
Des stylos équipés d’un réservoir à gel hydro-alcoolique !
Enfin, la meilleure prévention à appliquer par tous reste un bon lavage des mains, effectué durant trente secondes avec du savon, plusieurs fois par jour : au moins avant les repas, en sortant des toilettes, et après le passage dans les transports publics ou les magasins.
Il n’est pas indispensable d’acheter des gels hydro-alcooliques, quoi qu’en disent les rumeurs entretenues par les fabricants à l’imagination fertile – certains stylos sont maintenant équipés d’un réservoir à gel ! Car les spécialistes l’affirment : le mieux est de les appliquer lorsque les mains sont propres… Ce n’est donc pas la méthode de prévention miracle, simplement un pis-aller quand on ne peut vraiment pas se laver les mains.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a publié le 7 septembre un avis sur les personnes à vacciner en priorité. Sont dans ce cas les femmes enceintes et les proches d’un enfant de moins de 6 mois.
Extrait d’INC Hebdo n° 1531.
PS : pour le titre, je sais.....