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A propos des pratiques avancées pour les IADE...

Posté : 21 mars 2010, 19:16
par Nozinan
Master 2 ne veut rien dire, il y a master ou il n'y a pas master.

Le Master semble acquis (obligation Bologne etc. ) mais quand sera t il finalisé "avant la fin de l'année" annonce le ministère. Depuis le 17 Mars (Réunion SNIA/ministère) les revendications doivent évoluer : nous devons dénoncer les promesses verbales en exigeant que les revalorisations promises (Post-Master/PA) soient actées MAINTENANT ! (je me répète je sais)

Posté : 21 mars 2010, 21:01
par Maxime
Le niveau Master (cad un master 2, le reste ne valant rien) est loin d'être acquis si j'en coirs les dires d'une membre du CEEIADE, présente lors des dernières réunions de discussion sur le sujet. IBODE ( et Puer ) sont par contre en très bonne voie d'obtenir ce grade, grâce à la reconnaissance de pratiques avancées, car elles sont fortement soutenues par les chirurgiens qui voient tout le bénéfice de ces pratiques (gain de temps, donc d'argent, le nerfs de la guerre).

Les conflits avec les MAR (surtout ceux représentant le privé) qui craignent une dévalorisation des actes d'anesthésie, font obstacle a la reconnaissance des ces pratiques avancées dans le domaine de l'anesthésie, donc font obstacle a le reconnaissance Master 2. D'où d'ailleurs les propositions dans leur dernier courrier commun ( http://www.laryngo.com/phpBB2/viewtopic.php?t=3737 ).

Ces réunions sont peu "médiatisées", mais sont extrêmement importantes pour notre avenir, et il n'est pas facile d'en avoir des retours fiables.

Le fait que les accords de Bologne nous garantissent un niveau Master est un raccourci qui me semble rapide vu les infos que j'ai. On peut accéder a un niveau master, mais ca passe par la reconnaissance de ces pratiques avancées. Par de pratiques avancées, pas de master. Et c'est une réunion qui se passe au milieu de tous nos amis SFAR, SNPHAR, CFAR, etc etc...

Ce sont des infos indirectes, mais d'une personne que je connais bien, que j'ai invité a venir s'exprimer sur la Tribune.

Posté : 21 mars 2010, 21:56
par Louise Michel
Maxime a écrit : .

Le fait que les accords de Bologne nous garantissent un niveau Master est un raccourci qui me semble rapide vu les infos que j'ai. On peut accéder a un niveau master, mais ca passe par la reconnaissance de ces pratiques avancées. Par de pratiques avancé"es, pas de master. Et c'est une réunion qui se passe au milieu de tous nos amis SFAR, SNPHAR, CFAR, etc etc...
.
Réunion qui à lieu, si je ne m'abuse le 31, qui aurait donc une date opportun pour manifester.
Mais bon... Le discours de Bachelot sur la pénibilité c'est le 30 et apparemment, c'est plus important que nos pratiques avancées....

Posté : 21 mars 2010, 23:25
par Maxime
Ca serait un point... Mais autant on peut faire entendre par la rue a des politiciens notre désaccords et on peut espérer raisonnablement qu'ils pourront l'entendre, autant dans le contexte d'une réunion entre représentants IADE et des MAR, le seul fait de faire du bruit risque de ne pas suffire.

Les MAR connaissent notre point de vue, et ont leurs propres raisons pour nous barrer la route aux pratiques avancées.

Soit on parvient a organiser un vrai mouvement de grève dans la durée pour paralyser les blocs et prouver incontestablement notre place, c'est l'hypothèse 1.


L'autre solution c'est de jouer le jeu des pratiques avancées en passant par les voies proposées par les MAR eux mêmes
- participation à tous les stades de l’anesthésie, y compris la surveillance du patient sans la présence du médecin anesthésiste dans la salle d’opération pendant la phase peropératoire
- maitrise du fonctionnement de nombreux appareils de surveillance et de suppléance,
ce qui peut aller jusqu’au dispositif sophistiqué de récupération de sang en période
péri-opératoire.
- participation à la phase de réveil en SSPI
- participation à la prise en charge de la douleur postopératoire
- détection d’évènements anormaux des grandes fonctions hysiologiques conduisant à l’appel de l’anesthésiste-réanimateur…
Ça nous garantie plus facilement le master, donc une revalorisation en conséquence, puisqu'il semble que les deux soient liés. Ça n'empêche pas de continuer le combat pour la reconnaissance de nos compétences en anesthésie.

Posté : 21 mars 2010, 23:45
par coumadine
"jouer le jeu" des pratiques "avancées" me semble ridicule. C'est ce qu'on fait au quotidien, ce pour quoi j'ai été formé aussi, sans que ce soit dans mon décret de compétences.
tout cela reste flou avec ce mot de "participation".

Posté : 21 mars 2010, 23:46
par Maxime
Le fait qu'on le fasse au quotidien ne veut pas dire que c'est reconnu. C'est là tout le problème...

Posté : 21 mars 2010, 23:49
par coumadine
alors pouquoi les qualifier d' "avancées"?

Posté : 22 mars 2010, 00:05
par jaja
ils se foutent de qui les MAR ?
participation à tous les stades de l’anesthésie, y compris la surveillance du patient sans la présence du médecin anesthésiste dans la salle d’opération pendant la phase peropératoire
: au quotidien ils poussent 3 seringues et on les revoit plus :carton2:
maitrise du fonctionnement de nombreux appareils de surveillance et de suppléance,
ce qui peut aller jusqu’au dispositif sophistiqué de récupération de sang en période
péri-opératoire.
ils ne savent pas faire la check list du respi , alors je parle meme pas du cell saver :bigun2:
participation à la phase de réveil en SSPI
:
perso dans mon CH , on reveille tout seuls 99% du temps :smt026
participation à la prise en charge de la douleur postopératoire
ils collent des PCA a tout le monde et c'est bibi qui s'y colle derriere ( chez nous le IADE de garde gere les PCA dans les services car trop compliqué pour les IDE des services :smt025
détection d’évènements anormaux des grandes fonctions hysiologiques conduisant à l’appel de l’anesthésiste-réanimateur
alors là je sais meme pas quoi repondre :41616-4:

enfin tout ça pour dire que si c'est ça les pratiques avancées dont ils débattent avec le SNIA depuis 2 ans :enculmouche: , il faut qu'ils nous refillent le master tout de suite avec effet rétroactif d'au moins 15 ans ( je ne parle pas pour moi je suis IADE depuis 3 ans)

Posté : 22 mars 2010, 00:10
par coumadine
ces pratiques avancées constituent à mes yeux seulement une reconnaissance des pratiques actuelles de la majorité des iades.
il faudra encore des années pour lister les véritables pratiques qui constitueront une avancée pour notre profession

Posté : 22 mars 2010, 00:23
par Maxime
Bien sur que ce sont des choses qu'on fait déjà... ce qu'il faut, c'est les faire reconnaitre en tant que telles par les anesthésistes. Ces pratiques dites avancées sont ce qui permet d'accéder au master, dans le cadre des référentiels européens.

Et comme tu dis, il en existe de nombreuses encore a faire reconnaitre.

Posté : 22 mars 2010, 09:44
par plengaz
Le problème n'est pas de faire reconnaitre par La DHOS nos pratiques actuelles qui sont avancées, mais d'en trouver des nouvelles que nous IADE puissions exercer en autonomie. Et les représentants des MAR bloquent toutes reconnaissance de pratique en autonomie. Et sans pratiques avancées (car pas d'autonomie) pas de master et donc pas de revalorisation....

Posté : 22 mars 2010, 10:20
par Maxime
Ce qui se fait très couramment dans le privé, ainsi que dans le public, c'est a dire la réalisation complète d'anesthésie pour une intervention courante sur un patient ASA 1 dans la mesure ou un anesthésiste peut intervenir a tout moment ne doit pas encore faire partie des pratiques avancées reconnues par les anesthésistes. Donc notre pratique réelle, et nos compétences réelles acquises par notre formation ne sont pas réellement reconnues. Il suffit de lire la dernière publication :
L’IADE (...) ne peut entreprendre seule une anesthésie de quelque type que ce soit sans la présence effective d’un anesthésiste-réanimateur qualifié (...)
Notre formation nous prépare justement à réaliser ces actes. S'il s'agit de ne poser qu'une sonde d'intubation, on fait des cours de 4 heures aux nouveaux interne pour leur apprendre...

Sauf si les choses ont énormément changé il suffit de voir les questions lors des partiels ou du DE pour se rendre compte de ce à quoi on nous prépare réellement. Les cas concrets se terminent généralement par cette question "prise en charge de l'accueil à l'extubation en sspi".

Tout comme on nous apprends à connaitre nos limites et à ne pas rester seul en cas de situation pouvant être délicate, et ce quel que soit le temps anesthésique ou chirurgical.

Les anesthésistes s'opposent effectivement à toute reconnaissance de cette réalité, pour différentes raisons. Dont acte comme on dit. Il est clair qu'il nous faut explorer d'autres voies pour acquérir des pratiques avancées, synonymes de master et donc de revalorisation.

Posté : 22 mars 2010, 11:03
par choups
Plus je lis le forum, plus je suis écoeurée : Quelle mascarade !!!

On nous refuse l'exercice de pratiques avancées. Les MAR du privé voulant leur part du gâteau : conserver des actes qu'ils peuvent facturer au prix fort.

De qui se moque-t-on ?

On nous demande au quotidien de faire des efforts, de rallonger la durée d'activité des agents avant la retraite, de s'asseoir sur certaines primes, etc, parce qu'on nous crie haut et fort que LA SECU EST EN DEFICIT !!!

Et on accorderait à ces messieurs le fait de continuer à tarifer leurs actes à des prix élévés ! Cela ne se justifie plus puisque ce ne sont pas eux qui les pratiquent !!!???

Et bien voila comment on va aider, nous aussi, à réduire le deficit de la Sécu : reconnaissez certaines pratiques aux IADE, baissez un peu les coefficients de tarification de certains actes et tout le monde y gagnera...

Oui, les IADE ont des pratiques avancées.
Oui, les IADE participent à l'exercice des cliniques privées et des hôpitaux publics aussi (bien sûr !)
Oui, les IADE sont prêts, aussi, à faire des efforts en cas de crise

Mais, non, les IADE ne se feront pas avoir !

Les Mar s'en mettent plein les poches, pendant que nous faisons en salle leur travail.
Je ne prétends pas prendre la place du médecin. Je connais mes limites et mes compétences. Je m'en tiens à cela. Je suis formée pour.

Mais, je suis écoeurée par cette hypocrisie ambiante, par ce corporatisme médical qui ne veut pas admettre la réalité.

MAINTENANT CA SUFFIT !

Posté : 22 mars 2010, 12:23
par Elrond
Je me pose une petite question par rapport aux pratiques avancées (pour accéder au grade Master) et la revalorisation salariale inscrite dans le projet de loi relatif à la renovation du dialogue social dans la fonction publique.
Si je suis la logique du SNIA, il faut attendre l'aboutissement des travaux sur les pratiques avancées pour acceder au grade Master et beneficier d'une revalorisation salariale consequente.
De ce fait, le SNIA appelle à la grève, le 30 mars, pour se battre contre la penibilité, la retraite et non pour la faible revalorisation salariale inscrite dans le projet de loi.
Pourtant il me semble que les IBODE et Puer ( beneficiant d'une importante revalorisation salariale) sont egalement dans une reflexion de pratiques avancées pour acceder au grade Master.
Si je suis la logique du SNIA, IBODE et Puer pourront donc pretendre à une nouvelle revalorisation salariale quand elles auront le grade Master.
D'où ma question: Est-ce qu'on ne se fait pas un peu :enculmouche: :smt025

Posté : 22 mars 2010, 12:32
par Nozinan
Absolument Elrond ! il n'y a pas de logique dans le discours du ministère : de l'hypocrisie voilà tout ! Une fois le protocole entérinné nous ramerons pour leur rappeller leurs promesses et nous n'arriverons à rien, comme en 2002 ;
NE PAS CROIRE LES PROMESSES DU MINISTERE ET EXIGER QUE NOTRE REVALORISATION "DE DANS DEUX ANS" SOIT ACTEE TOUT DE SUITE !!

Posté : 22 mars 2010, 13:50
par jaja
je voudrais juste une petite précision ?
les pratiques avancées dont on parle c'est ce qu'on fait déja tous tous les jours ? auquel cas il n'y a pas besoin d'attendre la fin de l'année pour les valider , et comme dit nozinan
EXIGER QUE NOTRE REVALORISATION "DE DANS DEUX ANS" SOIT ACTEE TOUT DE SUITE !!
ou alors on parle de nous refiler les ALR , VVC et autres ?? parce que là , ils lacheront jamais rien les MAR ( meme les induction ASA 1par les IADE ils ne veulent pas chez moi ) .

Posté : 23 mars 2010, 01:03
par kaaron
Maxime a écrit :
- participation à tous les stades de l’anesthésie, y compris la surveillance du patient sans la présence du médecin anesthésiste dans la salle d’opération pendant la phase peropératoire
- maitrise du fonctionnement de nombreux appareils de surveillance et de suppléance,
ce qui peut aller jusqu’au dispositif sophistiqué de récupération de sang en période
péri-opératoire.
- participation à la phase de réveil en SSPI
- participation à la prise en charge de la douleur postopératoire
- détection d’évènements anormaux des grandes fonctions hysiologiques conduisant à l’appel de l’anesthésiste-réanimateur…
La seule pratique avancée visible ici c'est la surveillance perop sans médecin, et encore... le reste peut très bien être fait par n'importe quel IDE en tant que tel, ce ne sont donc pas des pratiques avancées, enfin moi je le vois pas comme ça et je pense pas être le seul. Les pratiques avanccées appliquées au quotidien par les IADE c'est gestion de la phase de réveil, gestion du perop, induction chez ASA 1/2, etc... si c'est juste une "participation", il n'y a aucune pratique avancée.

Posté : 23 mars 2010, 01:10
par kaaron
choups a écrit : On nous demande au quotidien de faire des efforts, de rallonger la durée d'activité des agents avant la retraite, de s'asseoir sur certaines primes, etc, parce qu'on nous crie haut et fort que LA SECU EST EN DEFICIT !!!

Et on accorderait à ces messieurs le fait de continuer à tarifer leurs actes à des prix élévés ! Cela ne se justifie plus puisque ce ne sont pas eux qui les pratiquent !!!???

Et bien voila comment on va aider, nous aussi, à réduire le deficit de la Sécu : reconnaissez certaines pratiques aux IADE, baissez un peu les coefficients de tarification de certains actes et tout le monde y gagnera...
Je crois que c'est pour ça, entre autres, que la DHOS a poussé à bosser sur les pratiques avancées avant de boucler le référentiel de formation, pour transférer des actes vers les paramédicaux et donc abaisser leur cotation.

Posté : 23 mars 2010, 07:40
par Louise Michel
kaaron a écrit :
La seule pratique avancée visible ici c'est la surveillance perop sans médecin, et encore... le reste peut très bien être fait par n'importe quel IDE en tant que tel, ce ne sont donc pas des pratiques avancées, enfin moi je le vois pas comme ça et je pense pas être le seul. Les pratiques avanccées appliquées au quotidien par les IADE c'est gestion de la phase de réveil, gestion du perop, induction chez ASA 1/2, etc... si c'est juste une "participation", il n'y a aucune pratique avancée.
Si l'acte en lui même ne semble pas une pratique avancée, la maniére dont il est fait, l'est.

Pas de prescription. Pas de protocole. Nous ne sommes pas indépendant du médecin, mais autonome.
A partir du moment où il est sorti de la salle (si il y est entré), nous n'appellons jamais le MAR tant que la situation n'est pas grave.

De plus, si l'IDE est habilité a faire les même choses que nous dans des services comme la SSPI ou la réa par exemple.
Les situations sont beaucoup moins instables que chez nous.

Certes, l'IDE de réa surveille un patient intubé ventilé ; mais... Elle ne change pas elle-même les paramétres du respi en fonction de son patient (c'est rare).
Et pendant que son patient "dort", elle n'a pas un gros bourrin qui lui aleze le fémur ou tout-mou qui tente de faire des anastomoses avec un PDS 6/0.

Oui,
L'ULM et l'A340 sont tous les deux des objets volants.
Dans les deux cas, il faut un pilote qui doit tenter de ne pas s'écraser.

Mais le cadre dans lesquellesles compétences de l'un et l'autre s'expriment sont bien différentes.

Posté : 23 mars 2010, 10:05
par Maxime
On risque également de se retrouver en 'concurrence' avec les CLUD pour tout ce qui pourrait avoir un lien avec la prise en charge de la douleur, avec les CLIN pour tout ce qui pourrait toucher a l'hygiène...

Même dans ces domaines, une vraie part d'autonomie risque d'être difficile à obtenir