Roselyne Bachelot à Vitré pour encourager l'Epode
vendredi 28 mai 2010
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Roselyne Bachelot a félicité le recul de l'obésité et du surpoids dans les villes adhérentes à l'Epode, mais aussi encouragé à réduire les inégalités avec les Zep.
Marc Ollivier
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Une vingtaine d'infirmiers anesthésistes attendaient la venue de la ministre.
infantile, a été marquée par la venue de la ministre de la Santé. Elle a félicité le bilan mais aussi pointé les lacunes.
Reportage
Il est 14 h 30. La berline et les motards de gendarmerie qui escortent la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s'arrêtent devant l'entrée du Parc des expositions de Vitré. Une vingtaine d'infirmiers anesthésistes l'attendent, déterminés mais dans la bonne humeur. Ils sont venus du grand ouest (Saint-Malo, Vitré, Laval, Rennes...) pour réclamer une « revalorisation salariale à la hauteur de leur expertise. A savoir celle d'un niveau universitaire Master, et non Licence, comme c'est le cas actuellement », annonce l'un d'eux, lunettes de soleil et masque sur la bouche.
« Réduire les inégalités face à la santé »
La ministre descend de sa voiture, s'arrête devant eux. Les caméras et les photographes immortalisent la rencontre. La confrontation est courtoise, mais brève. « Si vous m'aviez prévenu de votre manifestation, on aurait pu préparer une rencontre », leur a-t-elle déclaré. « Vous ne savez pas dans quelles conditions on travaille ! », se plaint une manifestante, dans le fond de la foule.
L'emploi du temps de Roselyne Bachelot est minuté. Elle rejoint la salle du congrès de l'Epode (Ensemble, prévenons l'obésité des enfants) où les discours des élus et responsables du programme se succèdent. Après cinq ans d'existence, le bilan est positif. La baisse du nombre d'enfants obèses ou en surpoids dans les neuf villes adhérentes est de 9 % (de 20 à 18 %). A Vitré, elle atteint 22 % (10 à 8 %). « Je crois que Vitré détient presque les meilleurs résultats », se félicite au micro le député-maire, Pierre Méhaignerie. « Vous aviez également parmi les meilleurs chiffres de départ », le taquine Raymon Couderc, le maire de Béziers, autre ville adhérente.
Puis la ministre de la Santé, tout sourire, s'installe au pupitre. Après les félicitations de rigueur aux élus et chevilles ouvrières du programme Epode, elle tient à appuyer gentiment là où il reste du travail à faire : les résultats dans les zones d'éducation prioritaires sont nettement moins bons. On y observe une baisse de seulement 2 % du nombre d'enfants obèses ou en surpoids, contre 9 % ailleurs. « Les politiques de santé publiques marchent mieux dans les populations où elles sont le moins utiles. Réduire ces inégalités, c'est le fil rouge de notre politique de santé », martèle-t-elle.
Dans la salle, des observateurs sont venus de l'étranger : Roumanie, Espagne, Belgique, Irlande du Nord. Ils notent tout. Les problèmes d'obésité infantile sont parfois plus prégnants là-bas. L'Epode fournit déjà une source d'inspiration.
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