AFP PARIS — Le Centre des monuments nationaux a annoncé mercredi avoir déposé trois plaintes pour violence en réunion après l'intrusion mardi de manifestants anesthésistes dans l'Arc de Triomphe.

Mardi dans la matinée, une vingtaine de manifestants du syndicat des anesthésistes s'est introduite de force dans l'Arc de Triomphe, a indiqué le CMN dans un communiqué.

Selon le CMN, quatre à cinq manifestants, munis de billets, sont montés sur la terrasse du monument et ont pris de force les talkie-walkies des agents de sécurité. Puis ils ont déplié une banderole, lestée d'objets.

"Une deuxième vague de manifestants, plus nombreuse et plus violente, s'est introduite dans le monument, en forçant les barrages de sécurité et en s'attaquant physiquement au personnel de surveillance" et à l'administrateur présent sur place, a indiqué le CMN.

Le Centre des monuments nationaux condamne "très fermement ces agissements qui ont gravement porté atteinte à la sécurité des agents et des visiteurs". L'établissement public a déposé trois plaintes pour violence en réunion au commissariat du VIIIe arrondissement.

Les infirmiers anesthésistes manifestaient pour réclamer une reconnaissance de leur spécialité au niveau master. A l'appel de Sud, de la CGT et des collectifs organisés dans les hôpitaux, les infirmiers, rejoints par leurs collègues des blocs opératoires, avaient débuté vers midi leur journée de manifestation par l'Arc de Triomphe.

Ils se sont ensuite rendus devant le ministère de la Santé, puis sont entrés brièvement dans l'enceinte du Quai d'Orsay.

La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a regretté "profondément les violences inacceptables commises en marge de la manifestation des infirmiers anesthésistes".