APPEL A TOUS:CRYOGENONS LES BLOCS
Posté : 02 oct. 2010, 08:07
Bonsoir à tous,
J'avais écris un texte au mois d'avril dernier, après discussion avec max, nous avions pensé qu'il était prématuré de le diffuser.
Au soir de cette journée de mépris affichée pour notre profession par bon nombre d'acteurs du système de soins, nous pensons opportun de vous le faire partager.
le 10 avril 2010
Bonjour à tous,
J'ai choisi d'être un modérateur discret depuis le début de notre aventure,privilégiant la
non intervention d'opinion au profit de rares posts de modération.
Pourtant, je lis chacun de vos posts depuis la création du forum, de plus en plus en
diagonale vu le nombre d'entre nous qui s'expriment et qui signent la réussite d'objectif de ce site.
Toutefois, le feu est dans la maison aujourd'hui, alors, malgré mon éloignement, je
décide de vous faire part de mes convictions après vous avoir posé une question:
Dites, vous n'en avez pas marre de baisser votre froc?
- nous n'avons que ce que nous méritons, je l'ai répété plusieurs fois ici; nous
sommes responsables de notre condition et de la façon dont on nous traite;
- nous n'avons jamais été capables de nous fédérer, mais quand je dis fédérer, je
dis fédérer dans des actions cohérentes, pas les gesticulations habituelles ou
chacun essaie plus de gonfler son propre égo que les salaires de tous; tant que
certains d'entre nous perdrons ½ litre d'urine parce que le docteur leur a laissé
pousser une seringue de propofol, nous pourrirons justement dans notre merde.
- nous avons la possibilité de BLOQUER LE SYSTÈME DE SOINS français et d'avoir
un juste gain de cause,pour cela, et c'est ce dont je doute encore, il faut être
soudés et coordonnés;
- les actions réalisées jusqu'ici sont louables, mais je les juge très consommatrices
d'énergie pour un résultat, qui, comme je l'ai répété souvent, prendra de toute
façon la forme d'un suppositoire: on peut écrire au députés, aller gueuler dans la
rue, perdre du blé en faisant drève pendant que certains d'entre nous sont
assignés...bref, tout le cirque habituel qui nous laisse un peu moins de
motivation, de statut et de salaire à chaque fois.
Vous voulez interpeller l'extérieur, les gens, les députés pour faire changer le système;
JE VOUS PROPOSE DE RESTER A VOS POSTES tant que des actions fortes ne vous
réclament pas ailleurs: je pense en effet que c'est à l'envers que nous devons procéder:
faire souffrir le système des carences concernant notre statut pour forcer les acteurs,
les décideurs à le restaurer par le filtre de notre revalorisation générale.(statut, salaire,
fonctions)
Tous les jours, nous travaillons avec des médecins anesthésistes qui ont un statut,un
discours, une ora; tous les jours même dans les dérives les plus lointaines, nous
mobilisons nos compétences, notre formation, qui, bien au delà des discours et des
remerciements, n'est pas reconnue.
Souvenez vous de « ni nonnes ni connes en 88, eh bien nous sommes les deux! »
Certains d'entre ces carabins sont nos amis, certains nous apprennent, d'autres nous
dégoutent, au final JAMAIS ce que nous faisons au quotidien n'est reconnu, a
commencer par les société savantes qui jouent souvent le double discours entre ce qui
se dit au bloc et ce qui se dit en recommandation...par les mêmes personnes!
Cette schizophrénie des actes et des paroles a peut être été induite par quelqu'un qui,
un jour a écrit d'un côté de la feuille ce que par exemple, nous réalisons lors d'une
anesthésie générale et de l'autre ce qu'est censé réaliser le médecin concerné.
Je passerai ensuite sur bien des choses, a commencer par les distorsions d'exigences de
notre formation initiale et celle de nos mentors divins.
Cette injustice professionnelle est enterrinnée par nos politiques, et on la rencontre
souvent sous le terme d'article 10 du décret du 11 février 2002.
Alors voilà ce qui est ma conviction:
Ce sont les textes qui nous régissent qui sont inadaptés, servons nous de leurs
incohérences au quotidien; on nous parle de pratiques avancées... nous plongeons tous
là dedans en nous voyant déjà effectuer légalement certaines choses...à quoi bon si
rien ne suit et que nous restons dans notre condition de merde?
Il ne s'agirait pas pour nous de partir en croisade contre les médecins anesthésistes, ni
contre quoi que ce soit, il s'agit de stopper enfin toutes les dérives dans lesquelles nous
nous sommes laissés enfermer sans aucune reconnaissance.
Je propose donc la création et la publication d'un
MANIFESTE POUR LA RECONNAISSANCE DE NOTRE PROFESSION;
celui-ci pourrait être rédigé dès cette semaine, approuvé et affiché dans chacun de nos
secteur d'activité par chacun d'entre nous. (ce qui éviterai les discussion répétées avec
nos collaborateurs)
Les discussions, ça suffit! Choisissons d'agir et d'agir fortement!
Appliquons les textes actuels à la lettre et lorsque ceux ci ont permis une ambivalence
dans leur rédaction, qui profitait jusqu'ici à d'autres personnes que nous, servons nous
en à notre bénéfice!
Je vous incite à lire l'art 10 du decret infirmier de 2002, les textes du 5 dec 94 et du 3
cot 95 sur la sécurité anesthésique, les dernières recommandations de la SFAR sur le
rôle de l'infirmier anesthésiste:
DONNANT LEUR EN POUR LEUR ARGENT
Chacun d'entre nous peut ne plus être sûr de son ouverture de salle du matin, répéter
ses vérification et s'en remettre aux contrôles effectués par son médecin: c'est la loi!
Mais les programmes vont êtres retardés... vous pouvez demander un protocole écrit a
chaque anesthésie et comme les recommandations l'exigent recourir a votre médecin
même pour savoir si on mélange le profenid et le perfalgan... laisser faire les
commandes de toxiques par les cadres, ce sont leur responsabilité, les autres aussi
d'ailleurs...
De nombreuses petites actions quotidiennes peuvent enrayer notre disparition
programmée.
Et encore avec les VAE bientôt un plombier roumain pourra prendre notre place: « bon
tu me remplis ces seringues, tu nettoie tout, tu prépares comme je t'ai dit et si le truc
sonne tu appelles hein! »
Publions un manifeste de sauvegarde et de reconnaissance de nos compétences et
défendons le avec les armes de ceux qui ne veulent pas de cela.
Je pense que c'est notre seul salut...imaginez le bordel si nous faisons tous cela...il
faudra bien que le bonbon rose revoie sa copie...encore faut il que pour une fois, une
seule, nous soyons solidaires!
J'avais écris un texte au mois d'avril dernier, après discussion avec max, nous avions pensé qu'il était prématuré de le diffuser.
Au soir de cette journée de mépris affichée pour notre profession par bon nombre d'acteurs du système de soins, nous pensons opportun de vous le faire partager.
le 10 avril 2010
Bonjour à tous,
J'ai choisi d'être un modérateur discret depuis le début de notre aventure,privilégiant la
non intervention d'opinion au profit de rares posts de modération.
Pourtant, je lis chacun de vos posts depuis la création du forum, de plus en plus en
diagonale vu le nombre d'entre nous qui s'expriment et qui signent la réussite d'objectif de ce site.
Toutefois, le feu est dans la maison aujourd'hui, alors, malgré mon éloignement, je
décide de vous faire part de mes convictions après vous avoir posé une question:
Dites, vous n'en avez pas marre de baisser votre froc?
- nous n'avons que ce que nous méritons, je l'ai répété plusieurs fois ici; nous
sommes responsables de notre condition et de la façon dont on nous traite;
- nous n'avons jamais été capables de nous fédérer, mais quand je dis fédérer, je
dis fédérer dans des actions cohérentes, pas les gesticulations habituelles ou
chacun essaie plus de gonfler son propre égo que les salaires de tous; tant que
certains d'entre nous perdrons ½ litre d'urine parce que le docteur leur a laissé
pousser une seringue de propofol, nous pourrirons justement dans notre merde.
- nous avons la possibilité de BLOQUER LE SYSTÈME DE SOINS français et d'avoir
un juste gain de cause,pour cela, et c'est ce dont je doute encore, il faut être
soudés et coordonnés;
- les actions réalisées jusqu'ici sont louables, mais je les juge très consommatrices
d'énergie pour un résultat, qui, comme je l'ai répété souvent, prendra de toute
façon la forme d'un suppositoire: on peut écrire au députés, aller gueuler dans la
rue, perdre du blé en faisant drève pendant que certains d'entre nous sont
assignés...bref, tout le cirque habituel qui nous laisse un peu moins de
motivation, de statut et de salaire à chaque fois.
Vous voulez interpeller l'extérieur, les gens, les députés pour faire changer le système;
JE VOUS PROPOSE DE RESTER A VOS POSTES tant que des actions fortes ne vous
réclament pas ailleurs: je pense en effet que c'est à l'envers que nous devons procéder:
faire souffrir le système des carences concernant notre statut pour forcer les acteurs,
les décideurs à le restaurer par le filtre de notre revalorisation générale.(statut, salaire,
fonctions)
Tous les jours, nous travaillons avec des médecins anesthésistes qui ont un statut,un
discours, une ora; tous les jours même dans les dérives les plus lointaines, nous
mobilisons nos compétences, notre formation, qui, bien au delà des discours et des
remerciements, n'est pas reconnue.
Souvenez vous de « ni nonnes ni connes en 88, eh bien nous sommes les deux! »
Certains d'entre ces carabins sont nos amis, certains nous apprennent, d'autres nous
dégoutent, au final JAMAIS ce que nous faisons au quotidien n'est reconnu, a
commencer par les société savantes qui jouent souvent le double discours entre ce qui
se dit au bloc et ce qui se dit en recommandation...par les mêmes personnes!
Cette schizophrénie des actes et des paroles a peut être été induite par quelqu'un qui,
un jour a écrit d'un côté de la feuille ce que par exemple, nous réalisons lors d'une
anesthésie générale et de l'autre ce qu'est censé réaliser le médecin concerné.
Je passerai ensuite sur bien des choses, a commencer par les distorsions d'exigences de
notre formation initiale et celle de nos mentors divins.
Cette injustice professionnelle est enterrinnée par nos politiques, et on la rencontre
souvent sous le terme d'article 10 du décret du 11 février 2002.
Alors voilà ce qui est ma conviction:
Ce sont les textes qui nous régissent qui sont inadaptés, servons nous de leurs
incohérences au quotidien; on nous parle de pratiques avancées... nous plongeons tous
là dedans en nous voyant déjà effectuer légalement certaines choses...à quoi bon si
rien ne suit et que nous restons dans notre condition de merde?
Il ne s'agirait pas pour nous de partir en croisade contre les médecins anesthésistes, ni
contre quoi que ce soit, il s'agit de stopper enfin toutes les dérives dans lesquelles nous
nous sommes laissés enfermer sans aucune reconnaissance.
Je propose donc la création et la publication d'un
MANIFESTE POUR LA RECONNAISSANCE DE NOTRE PROFESSION;
celui-ci pourrait être rédigé dès cette semaine, approuvé et affiché dans chacun de nos
secteur d'activité par chacun d'entre nous. (ce qui éviterai les discussion répétées avec
nos collaborateurs)
Les discussions, ça suffit! Choisissons d'agir et d'agir fortement!
Appliquons les textes actuels à la lettre et lorsque ceux ci ont permis une ambivalence
dans leur rédaction, qui profitait jusqu'ici à d'autres personnes que nous, servons nous
en à notre bénéfice!
Je vous incite à lire l'art 10 du decret infirmier de 2002, les textes du 5 dec 94 et du 3
cot 95 sur la sécurité anesthésique, les dernières recommandations de la SFAR sur le
rôle de l'infirmier anesthésiste:
DONNANT LEUR EN POUR LEUR ARGENT
Chacun d'entre nous peut ne plus être sûr de son ouverture de salle du matin, répéter
ses vérification et s'en remettre aux contrôles effectués par son médecin: c'est la loi!
Mais les programmes vont êtres retardés... vous pouvez demander un protocole écrit a
chaque anesthésie et comme les recommandations l'exigent recourir a votre médecin
même pour savoir si on mélange le profenid et le perfalgan... laisser faire les
commandes de toxiques par les cadres, ce sont leur responsabilité, les autres aussi
d'ailleurs...
De nombreuses petites actions quotidiennes peuvent enrayer notre disparition
programmée.
Et encore avec les VAE bientôt un plombier roumain pourra prendre notre place: « bon
tu me remplis ces seringues, tu nettoie tout, tu prépares comme je t'ai dit et si le truc
sonne tu appelles hein! »
Publions un manifeste de sauvegarde et de reconnaissance de nos compétences et
défendons le avec les armes de ceux qui ne veulent pas de cela.
Je pense que c'est notre seul salut...imaginez le bordel si nous faisons tous cela...il
faudra bien que le bonbon rose revoie sa copie...encore faut il que pour une fois, une
seule, nous soyons solidaires!