le rapport Dommergue, à lire absolument
Posté : 14 oct. 2010, 15:50
avez-vous lu le rapport Domergue sur les "auxiliaires médicaux" dans le processus LMD.
ils font la synthèse de l'organisation du système LMD dans le système français pour les professions paramédicales.
en toute logique, en tout cas la leur, Valérie Pécresse n'est même pas conviée, cela dit, ça lui évite de hocher bêtement la tête!
bref, quelques grandes idées ressortent, comme le fait que ce système est bien dans le concept, mais complètement inaplicable, un souhait de certains pour la forme, mais une réalité qui vient tout contredire.
tout le monde s'accorde à dire que la profession infirmière se distingue des autres catégories et que la réformer est certes indispensable en matière d'attractivité, mais que l'inscrire dans le processus LMD est une ineptie.
" La mise en place du système licence-master-doctorat pourrait justifier la création d’une licence santé regroupant l’ensemble des professionnels de santé, parmi lesquels les auxiliaires médicaux, qui exerceraient après trois ans d’études quand les professions médicales poursuivraient leur cursus en master.
Cette solution ne correspond pas à la spécificité de la formation des auxiliaires médicaux pour deux raisons. D’un part, dans la mesure où les métiers auxiliaires médicaux sont des professions réglementées, leur accès est soumis à une sélection, ce qui est incompatible avec la mise en place d’une licence par définition non sélective. D’autre part, le cursus des auxiliaires médicaux vise à former des diplômés directement opérationnels. La forte composante professionalisante de la formation des auxiliaires médicaux rend impossible la création d’une licence commune avec les futurs professionnels médicaux, dont la formation est plus théorique."
"2. Intégrer l’ensemble des futurs auxiliaires médicaux à la première année commune aux études de santé : la solution la plus satisfaisante sur le fond mais impossible dans sa mise en œuvre.
En effet, la création du système LMD a un impact financier et humain.
il parait impossible de créer un tronc commun avec les autre professions paramédicales, d'autant que le système d'enseignement en vigueur, permet un accès géographique et socio-économique déjà éprouvé avec un niveau d'expertise reconnu contraire à la loi de décentralisation
Le système LMD n'apporte aucune plus value et dégage un surcoût financier de 1 milliard d'euros.
"Le rapport de MM. Aquilino Morelle, Jacques Veyret et Gérard Lesage précité (40) avait écarté trois options. Le classement au niveau II de la nomenclature des niveaux de formation, qui n’est pas constitutif en soi d’une « universitarisation » ; l’attribution du grade de licence aux titulaires du diplôme d’État, ayant le mérite de la simplicité mais jugée insuffisante, car ne répondant pas aux aspirations des étudiants et ne s’accompagnant pas d’une rénovation substantielle du contenu des études et du profil des formateurs ; l’intégration totale au sein de l’université, jugée irréaliste. Le rapport privilégiait donc la licence professionnelle pour les études en soins infirmiers, dans la mesure où elle permet de conserver le contenu professionnalisant de la formation, le maintien d’une maîtrise des flux d’étudiants entrant dans la formation et la poursuite d’études, ainsi que pour les métiers de la réadaptation.
Cependant, la licence professionnelle ne permet pas systématiquement une inscription en master et n'est pas souhaitée par les professionnels et représentants des étudiants rencontrés par la mission. La mission préconise donc d’écarter cette option.
Par ailleurs, le diplôme de licence, qui a la préférence des professionnels, entraînerait un transfert de l’organisation de la formation, de la délivrance du diplôme ainsi que du financement aux seules universités, ce que ne souhaite par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. De plus, dans le cadre de la loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités, chaque établissement serait habilité à établir un programme d'études différent. Il serait alors, selon la direction générale de l’enseignement supérieur et de la recherche, inenvisageable d'imposer aux établissements un modèle de diplôme. Ce choix poserait également le problème du devenir de l’appareil de formation existant."
parlons alors des IADE et du MASTER, il est clairement écrit, qu'ils ne se pencherons sur le grade MASTER que lorsqu'ils auront entériné le dossier licence dont l'échéance est 2013 et pour laquelle l'optimisme n'est pas de rigueur.
"Tout d’abord, il est nécessaire d’attendre la refonte de la formation initiale des auxiliaires médicaux avant de créer des masters."
je me pose l'intérêt de vouloir uniformiser un diplôme, le nôtre qui n'a aucune équivalence au monde, les IADE n'éxistent qu'en France, alors que veulent-ils uniformiser.
voici une des conclusions qui sera aussi la mienne:
"Mme Monique Iborra. Je ne partage pas le consensus qui s’est exprimé jusqu’à présent. Je ne voterai pas ce rapport car je désapprouve ses conclusions.
Ce rapport met la charrue avant les bœufs. En effet, il fallait soit ne pas mettre en place le système licence-master-doctorat, soit réorganiser la formation paramédicale avant d’instaurer le licence-master-doctorat. Malgré les auditions menées par la mission d’information, le rapport qui nous est présenté ne prend pas en compte la situation actuelle dans les territoires, les universités et les organismes de formation. C’est toute la différence qui existe entre des élus qui ne possèdent qu’un mandat national et ceux qui cumulent un mandat national et un mandat local et qui demeurent au plus près des réalités territoriales.
La mise en place de la filière licence-master-doctorat concernant les infirmières se passe aujourd’hui très mal, contrairement à ce que décrit le rapport. Une seule convention a été signée à ce jour alors que la date butoir de conclusion des conventions était fixée à juin dernier. Pourquoi ? Parce que les universités ne sont pas prêtes. Le président de la Conférence des présidents d’Universités m’expliquait récemment que la situation était critique et que les universités n’étaient pas prêtes à poursuivre ce processus. La réforme licence-master-doctorat a été en effet menée dans la précipitation, ce qui explique les problèmes d’application actuels.
Alors que le contexte sur le terrain est difficile, vous préconisez la création d’une filière licence-master-doctorat paramédicale. Contrairement à vos affirmations, cette proposition ne fait pas l’unanimité chez les professionnels de santé, qui craignent à terme une déconnection des infirmières et des autres professions paramédicales. Vous proposez néanmoins cette formule car il vous est aujourd’hui impossible de créer une première année commune en santé pour l’ensemble des professionnels.
Si la question des transferts de charges devant être assumés par l’État entre en ligne de compte dans l’opposition probable des régions à ce rapport, celles-ci désapprouvent les conclusions des travaux de la mission a priori pour trois principales raisons : ce rapport met la charrue avant les bœufs ; ne prend pas acte de la difficile mise en place de la réforme licence-master-doctorat ; et formule des propositions qui créeront une dichotomie entre les infirmières et les autres professions paramédicales.
Je tiens à signaler que, pour les sages-femmes, la réforme licence-master-doctorat fonctionne également très mal. Cette question a été récemment débattue lors d’une réunion commune du ministère de la santé et du ministère de l’enseignement supérieur.
Si ce rapport a le mérite de faire le point sur l’organisation très disparate de la formation des auxiliaires paramédicaux, dont les régions ont hérité, il ne propose pas les solutions adéquates. Il intervient de plus tardivement : il aurait dû servir à la préparation de la réforme licence-master-doctorat."
allez lire ce rapport:http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2712.asp
et retournez travaillez comme avant,j'espère que ce dernier a apporté une réponse et vos attentes de ces 7 derniers mois, moi, j'ai trouvé ma réponse, et aujourd'hui je suis fatigué de crier quelque chose qui parait évident pour tout le monde et qui pourtant n'est toujours pas entendu.
ils font la synthèse de l'organisation du système LMD dans le système français pour les professions paramédicales.
en toute logique, en tout cas la leur, Valérie Pécresse n'est même pas conviée, cela dit, ça lui évite de hocher bêtement la tête!
bref, quelques grandes idées ressortent, comme le fait que ce système est bien dans le concept, mais complètement inaplicable, un souhait de certains pour la forme, mais une réalité qui vient tout contredire.
tout le monde s'accorde à dire que la profession infirmière se distingue des autres catégories et que la réformer est certes indispensable en matière d'attractivité, mais que l'inscrire dans le processus LMD est une ineptie.
" La mise en place du système licence-master-doctorat pourrait justifier la création d’une licence santé regroupant l’ensemble des professionnels de santé, parmi lesquels les auxiliaires médicaux, qui exerceraient après trois ans d’études quand les professions médicales poursuivraient leur cursus en master.
Cette solution ne correspond pas à la spécificité de la formation des auxiliaires médicaux pour deux raisons. D’un part, dans la mesure où les métiers auxiliaires médicaux sont des professions réglementées, leur accès est soumis à une sélection, ce qui est incompatible avec la mise en place d’une licence par définition non sélective. D’autre part, le cursus des auxiliaires médicaux vise à former des diplômés directement opérationnels. La forte composante professionalisante de la formation des auxiliaires médicaux rend impossible la création d’une licence commune avec les futurs professionnels médicaux, dont la formation est plus théorique."
"2. Intégrer l’ensemble des futurs auxiliaires médicaux à la première année commune aux études de santé : la solution la plus satisfaisante sur le fond mais impossible dans sa mise en œuvre.
En effet, la création du système LMD a un impact financier et humain.
il parait impossible de créer un tronc commun avec les autre professions paramédicales, d'autant que le système d'enseignement en vigueur, permet un accès géographique et socio-économique déjà éprouvé avec un niveau d'expertise reconnu contraire à la loi de décentralisation
Le système LMD n'apporte aucune plus value et dégage un surcoût financier de 1 milliard d'euros.
"Le rapport de MM. Aquilino Morelle, Jacques Veyret et Gérard Lesage précité (40) avait écarté trois options. Le classement au niveau II de la nomenclature des niveaux de formation, qui n’est pas constitutif en soi d’une « universitarisation » ; l’attribution du grade de licence aux titulaires du diplôme d’État, ayant le mérite de la simplicité mais jugée insuffisante, car ne répondant pas aux aspirations des étudiants et ne s’accompagnant pas d’une rénovation substantielle du contenu des études et du profil des formateurs ; l’intégration totale au sein de l’université, jugée irréaliste. Le rapport privilégiait donc la licence professionnelle pour les études en soins infirmiers, dans la mesure où elle permet de conserver le contenu professionnalisant de la formation, le maintien d’une maîtrise des flux d’étudiants entrant dans la formation et la poursuite d’études, ainsi que pour les métiers de la réadaptation.
Cependant, la licence professionnelle ne permet pas systématiquement une inscription en master et n'est pas souhaitée par les professionnels et représentants des étudiants rencontrés par la mission. La mission préconise donc d’écarter cette option.
Par ailleurs, le diplôme de licence, qui a la préférence des professionnels, entraînerait un transfert de l’organisation de la formation, de la délivrance du diplôme ainsi que du financement aux seules universités, ce que ne souhaite par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. De plus, dans le cadre de la loi n° 2007-1199 du 10 août 2007 relative aux libertés et responsabilités des universités, chaque établissement serait habilité à établir un programme d'études différent. Il serait alors, selon la direction générale de l’enseignement supérieur et de la recherche, inenvisageable d'imposer aux établissements un modèle de diplôme. Ce choix poserait également le problème du devenir de l’appareil de formation existant."
parlons alors des IADE et du MASTER, il est clairement écrit, qu'ils ne se pencherons sur le grade MASTER que lorsqu'ils auront entériné le dossier licence dont l'échéance est 2013 et pour laquelle l'optimisme n'est pas de rigueur.
"Tout d’abord, il est nécessaire d’attendre la refonte de la formation initiale des auxiliaires médicaux avant de créer des masters."
je me pose l'intérêt de vouloir uniformiser un diplôme, le nôtre qui n'a aucune équivalence au monde, les IADE n'éxistent qu'en France, alors que veulent-ils uniformiser.
voici une des conclusions qui sera aussi la mienne:
"Mme Monique Iborra. Je ne partage pas le consensus qui s’est exprimé jusqu’à présent. Je ne voterai pas ce rapport car je désapprouve ses conclusions.
Ce rapport met la charrue avant les bœufs. En effet, il fallait soit ne pas mettre en place le système licence-master-doctorat, soit réorganiser la formation paramédicale avant d’instaurer le licence-master-doctorat. Malgré les auditions menées par la mission d’information, le rapport qui nous est présenté ne prend pas en compte la situation actuelle dans les territoires, les universités et les organismes de formation. C’est toute la différence qui existe entre des élus qui ne possèdent qu’un mandat national et ceux qui cumulent un mandat national et un mandat local et qui demeurent au plus près des réalités territoriales.
La mise en place de la filière licence-master-doctorat concernant les infirmières se passe aujourd’hui très mal, contrairement à ce que décrit le rapport. Une seule convention a été signée à ce jour alors que la date butoir de conclusion des conventions était fixée à juin dernier. Pourquoi ? Parce que les universités ne sont pas prêtes. Le président de la Conférence des présidents d’Universités m’expliquait récemment que la situation était critique et que les universités n’étaient pas prêtes à poursuivre ce processus. La réforme licence-master-doctorat a été en effet menée dans la précipitation, ce qui explique les problèmes d’application actuels.
Alors que le contexte sur le terrain est difficile, vous préconisez la création d’une filière licence-master-doctorat paramédicale. Contrairement à vos affirmations, cette proposition ne fait pas l’unanimité chez les professionnels de santé, qui craignent à terme une déconnection des infirmières et des autres professions paramédicales. Vous proposez néanmoins cette formule car il vous est aujourd’hui impossible de créer une première année commune en santé pour l’ensemble des professionnels.
Si la question des transferts de charges devant être assumés par l’État entre en ligne de compte dans l’opposition probable des régions à ce rapport, celles-ci désapprouvent les conclusions des travaux de la mission a priori pour trois principales raisons : ce rapport met la charrue avant les bœufs ; ne prend pas acte de la difficile mise en place de la réforme licence-master-doctorat ; et formule des propositions qui créeront une dichotomie entre les infirmières et les autres professions paramédicales.
Je tiens à signaler que, pour les sages-femmes, la réforme licence-master-doctorat fonctionne également très mal. Cette question a été récemment débattue lors d’une réunion commune du ministère de la santé et du ministère de l’enseignement supérieur.
Si ce rapport a le mérite de faire le point sur l’organisation très disparate de la formation des auxiliaires paramédicaux, dont les régions ont hérité, il ne propose pas les solutions adéquates. Il intervient de plus tardivement : il aurait dû servir à la préparation de la réforme licence-master-doctorat."
allez lire ce rapport:http://www.assemblee-nationale.fr/13/rap-info/i2712.asp
et retournez travaillez comme avant,j'espère que ce dernier a apporté une réponse et vos attentes de ces 7 derniers mois, moi, j'ai trouvé ma réponse, et aujourd'hui je suis fatigué de crier quelque chose qui parait évident pour tout le monde et qui pourtant n'est toujours pas entendu.