bonjour actuellement en formation iade, je voudrai à la suite de mes études faire des missions humanitaires.
je voudrai savoir au niveau législatif comment cela se passe. car j'ai pu lire qu'il n'y avait pas toujours des MAR et que l'iade gérait l'anesthésie en pré, per et post op seul. sommes nous soumis à la réglementation française ou étrangère? merci de éclairer.

Si tu vas a Haïti par exemple, tu risques d'enfreindre la règlementation sur la consultation pre-anesthésique prévue par le décret de 94 de temps en temps, ainsi que les protocoles du CLIN, et même tu risque de ne pas pouvoir faire ta HAS avant chaque intervention...

Blaque a part, et sans tomber dans la caricature, en humanitaire, tu fais au mieux avec ce que tu as, et j'imagine que ce qui est a suivre, c'est plus une organisation des secours qu'une règlementation



Mais je pense que d'autres collègues seront plus expérimentés que moi pour te détailler ca

Je fais des missions en Afrique depuis quelques années. Quand je bosse là-bas, je suis en effet seule à bord: à effectuer les consults, l'anesthésie et la surveillance post-op des enfants que l'on opère. C'est stressant et la fatigue au retour est impressionnante (journée de 7 à 21H en général ). Mais comme c'est sur une période courte (17 jours), on tient le coup!

Par contre, nous avons passé un accord (écrit avec ordre de mission) avec le gouvernement Africain qui nous reconnait le temps de notre mission comme fonctionnaires locaux. Ce qui fait que les hopitaux nous "couvrent" comme si nous étions leurs employés. Dans la mesure où pour l'instant, nous n'avons jamais eu de soucis, tout ce passe bien..

L'astuce, c'est d'avoir toujours un "anesthésiste" local avec soi, pour d'abord discuter anesthésie (c'est parfois assez hallucinant), et surtout pour que toutes les actions menées soient transparentes... Une assurance supplémentaire, en quelque sorte!

Mais tout cela ne fonctionne que parce que nous ne sommes que 4 à partir! Avec une autre association plus importante (type MSF), les structures n'ont rien à voir.. et les assurances non plus!!!

Voilà pour mon expérience perso..

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La réponse est bien évidemment que tu es normalement soumis aux réglementations du pays dans lequel tu travailles .... Mais la réponse est bien sûr que tu n'es très souvent pas dans un fonctionement classique ... et donc souvent seul ....( B Kouchner avait pour habitude de dire qu'il connaissait bien mieux les infirmiers anesthésistes que les MAR car ces derniers préferaient nettement le Paris dakar aux missions de MDM ou MSF ....C'est surement injuste mais comme c'est un medecin qui le dit !!!! )

Tout le problème est de savoir s'il y a des reglementations, des gens pour y veiller et les conditions qui te permettent de le faire ....apprendre les alternatives les plus simples et les moins risquées possibles et les connaitre sur le bout des doigts est une bonne solution ....d'autant que souvent, beaucoup de choses manquent ....

La bonne solution comme l'écrit Stéphanie est d'avoir les relais locaux qui te permettent de ne pas aller au dela du raisonnable pour toi en cas de problème

Le rassurant est aussi que les gens sont déjà surtout heureux que tu t'occupes d'eux et qu'ils pensent d'abord à être reconnaissant avnt de te chercher des poux dans la tête ...
Maintenant les conditions sont souvents extrèmes ( cata naturelles ou zones de conflit ) et il faut savoir garder la tête froide pour ne pas faire au delà de ce qui est raisonnable tout en sachant adapter nos pratiques au local ( c'est surement le plus dur ) Il y a un petit bouquin d'MSF et un autre de MDM ( épuisé mais dans qques bibliothéques de medecine ) qui peuvent aider .... et surtout, comme l'exige MSF Belgique, avoir au moins deux ans de pratique prouvée semble vraiment une précaution pour tous ...

Bonnes missions

Bonjour

Pour répondre à ta question :
Tu es soumis à la réglementation étrangère, toutes les ONG te le précisent avant de partir en mission.
Juste un petit conseil:
Il faut mieux avoir un minimum d'expérience professionnelle avant de se lancer dans ce type de mission.
Cordialement à toi

Si tu pars avec une grosse ONG type MSF ect...pas de souci tout est calé chez eux
En revanche si tu pars avec une "petite" ONG (mon cas qd j'étais jeune et dynamique.. )
Tu dois impérativement vérifier plusieurs choses: - les statuts de l'ONG
- Trés important: l'accord cadre (ou protocole ) établit avec le pays ou l'ONG intervient c'est dans ce document
que tu trouveras la réponse à ta question (sachant que tu te plies effectivement au cadre légal du pays) mais c'est un document a lire avant de partir
- enfin il y a d'autres trucs a voir: ton statut d'expatriée, ta rémunération ou perdiem ect...

c'est une superbe expérience mais vérifie bien l'éthique de ton ONG,il y a des retours qui peuvent être douloureux...Bonne chance!

Bonsoir
Lorsque tout se passe bien, tout va bien. (Lapalisse)
Le problème est quand il y en a un!(Voir plus haut) re
A ma grande époque, aucune assurance française ne me couvrait en RC.
Certains pays sont pires que d'autres (corruption....)Il est clair que et sans vouloir passer pour un ...
"Le blanc a de l'argent" là, le mieux pour toi et d'avoir un billet retour et partir très très vite.
Cela étant le risque est le même là bas si tu as un accident de voiture ou pire si tu renverses quelqu'un.
Il est clair que si tu es seul, il te faut une grosse expérience, savoir t'adapter au matériel disponible et que, déjà ne pas nuire est une bonne chose et que le pire est l'ennemi du moins bien.

Je confirme que pour MSF France, c'est 2 ans de pratique IADE obligatoire pour toute mission.
De mon expérience, c'est le minimum du minimum et je vous conseille fortement d'avoir une pratique pluridisciplinaire d'une façon ou d'une autre afin d'avoir une experience la plus large possible.
Le cadre réglementaire est clairement défini entre MSF et les autorités gouvernementales où vous intervenez.

Les missions humanitaires ne sont pas là pour "s'essayer", des victimes comptent sur vous.
Vous n'êtes ni un héros, ni un sauveur, vous mettez tout simplement vos compétences au service des autres.
Ces compétences se doivent d'être à la hauteur des attentes. Alors une mission humanitaire, ça se prépare. Méfiance des départs volontaires dans l'urgence à la va vite, cela peut être catastrophique pour les victimes mais aussi pour l'IADE ....

merci pour vos réponses
si je résume bien: je suis soumise à la législation française qui dit : " L'infirmier anesthésiste diplômé d'Etat est seul habilité, à condition qu'un médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir à tout moment, et après qu'un médecin anesthésiste-réanimateur a examiné le patient et établi le protocole, à appliquer les techniques suivantes "
et celle du pays d'accueil. mais comment concilier les 2?

donc je suis "libre" de mes actions et responsable de mes actes. mais si il y a un problème je suis jugée par quel tribunal? (français, pays d'accueil, les 2)

à stephydbzac : est il possible d'avoir un exemplaire d'un avccord passé avec le gouvernement africain pour me rendre compte.merci

à Libecciu : le livre conseillé est "french doctor"?