Dans les années 60, la NASA se trouve face à un problème de taille.
Impossible alors d'employer du verre pour les capsules Geminy ou Apollo.
La différence de dilatation du verre et de l'acier ne permettait pas l'étanchéité voulue.
Il fallut donc se tourner vers les plastiques, alors en plein essor.
Problème, ceux ci se fissuraient au contact de l'oxygène, nous connaissons bien ce problème d'ailleurs !
Quel est le rapport avec l'intubation ?
Et bien à partir d'un fait aussi isolé que les problèmes d'une cabine spatiale on utilisa ce plastique et on trouva une utilisation tout à fait originale :
Ce fut la création du Hood. En pédiatrie, les tentes à oxygène posaient problème car elles se décomposaient elles aussi au contact de l'oxygène. Le Hood était un petit casque que l'on posait autour du visage de l'enfant et au travers de celui ci était injecté avec une très grande, une bien plus grande précision la quantité exacte d'oxygène. Les ingénieurs de la NASA, sans le savoir, sauvèrent des millions d'enfants dans le monde.
A partir d'un fait, anodin, paraissant inutile, une application peu naître et prouver son efficacité.
De l'adaptation aux techniques nouvelles :
Vers la fin de la deuxième guerre mondiale, la préparation des parfums, à Grasse, dans le Sud de la France, était faite par des ouvriers hautement qualifié, seuls habilités à faire les mélanges de fleurs adéquat.
Un ingénieur arriva, montra une machine capable elle aussi de faire ces mélanges.
Tout le monde rigola, personne n'y prêta attention tous sauf : Fragonard !
Encore aujourd'hui maître dans la fabrication ou plutôt l'élaboration des parfums, il vit tout de suite l'avenir qu'il y avait sous ses yeux, même si cette première machine n'était pas, loin de la, parfaite.
Il l'acheta, la mis en route et gagna ensuite son pari, par la même occasion, les ouvriers si surs d'eux furent tous mis au chômage ou terminèrent leur carrière à couper des fleurs dans les champs.
Pas un seul n'eut l'idée de s'intéresser à la machine
Pas un seul ne se forma à son utilisation.
La conséquence fut directe, ils perdirent tous leur emploi.
Si l'on veut "garder sa place", dans le monde de l'anesthésie, nous Infirmiers Anesthésistes, il nous faut absolument nous intéresser aux nouveautés, nouveautés dont on ne sait absolument pas le devenir dans quelques années. Si nous ne sommes pas parti prenante dans les recherches, car ce robot est bien du domaine de la recherche, alors nous nous trouverons comme les parfumeurs soit disant maître des parfums, dans les champs... à couper des fleurs.
A partir d'un fait, anodin, paraissant inutile, une application peu naître et prouver son efficacité.
On a tous un peu rigolé, avouons le, de ces vêtements à capsule présentés il y à quelques années.
Certains devaient distribuer un médicament au travers de la peau, d'autres éviter la transpiration bref, il y avait de
quoi être mort de rire tant tout cela paraissait gadget.
Le Martin Sayers Imperial College de Londres vient de proposer un nouveau vêtements issu directement des premières recherches. A partir d'une bombe à spray, on pulvérise une sorte de mousse sur la peau et on recouvre de celle ci le torse et le dos ainsi que les manches. En quelques minutes, celle ci se fige, devient homogène et on a un tee-shirt parfaitement adapté aux dimensions, aux mesures de la personne. D'autre part, si on en a assez de son tee-shirt, on le remet dans un solvant et hop on le pulvérise à nouveau pour en créer un tout neuf.
A partir d'un fait, anodin, paraissant inutile, une application peu naître et prouver son efficacité
Je voudrais tout de même rappeler à ceux qui sont jeunes, l'histoire d'Ariane Espace.
J'affirme ici qu'à l'époque en 1973, les Français n'y ont absolument pas cru. Le "complexe" de nos coreligionnaires était terrible. Des phrases comme : " on fera jamais aussi bien que les Russes ou les Américains" ou encore "c'est fou, on veut péter plus haut que notre c..." ou encore : "Quel fric gaspillé alors que d'autres fusées opérationnelles sont à disposition . Le rejet des Français pour cette fusée, l'idée qu'elle ne pouvait être que l’œuvre d'un mégalomane était totalement la norme On sait maintenant ce qu'est devenu cette fusée et son succès total de par le monde.
A partir d'un fait, anodin, paraissant inutile, une application peu naître et prouver son efficacité.
Lorsque les premiers matériels de laparoscopie sont apparus, on peu dire sans exagérer que peux de gens y croyaient. Pourquoi doubler les temps opératoires, pourquoi compliquer le geste chirurgical avec ces pinces si peu pratiques à manier. J'ai pesté plus d'une fois, comme beaucoup de mes collègues de l'époque contre cette technique, alors, il faut bien l'avouer très dangereuse à plus d'un titre. On ne savait pas que si la pression de CO² injectée dépassait une limite on pouvait craindre à juste titre des embolies gazeuses. Les premiers trocarts n'étaient pas rétractiles et l'on peu imaginer qu'alors des accidents de perforation étaient assez fréquent (Je suis gentil de dire cela). Le câble des caméras était alors non stérile, pour le protéger, on l'enveloppait d'un champs vert puis on plaçait des pinces de Koscher pour le tenir fermé autour du plastique noir. Quelle stérilité !!!!!
Les écrans d'alors étaient peu précis, tous petits et quasiment illisibles. Il fallait une sacré pratique pour s'en servir.
Et pourtant, ce jour, alors que nous étions tant à pester contre cette technique, la laparoscopie a progressé tellement que personne ne la remettrait en cause
A partir d'un fait, anodin, paraissant inutile, une application peu naître et prouver son efficacité.
Et relisons l'histoire du Grand Pasteur qui fut une victime diabolisée, rejetée par la monde médical, mis au banc de la société car il avait compris, seul, que la génération spontanée était une idiotie et que des organismes minuscules étaient à l'origine de nos maladies.Pasteur « dispose d'une première orientation donnée par Cagniard de Latour ; il la développe et montre que c'est en tant qu'être vivant que la levure agit, et non en tant que matière organique en décomposition. » De 1857 à 1867, il publie des études sur les fermentations. Inaugurant la méthode des cultures pures, il établit que certaines fermentations (lactique, butyrique) où on n'avait pas aperçu de substance jouant un rôle analogue à celui de la levure (ce qui avait servi d'argument à Liebig) sont bel et bien l'œuvre d'organismes vivants.
Il établit la capacité qu'ont certains organismes de vivre en l'absence d'oxygène libre (c'est-à-dire en l'absence d'air). Il appelle ces organismes anaérobies.
A partir d'un fait, anodin, paraissant inutile, une application peu naître et prouver son efficacité.
Et relisons l'histoire de Ignace Philippe Semmelweis, fils d'un épicier prospère qui découvrit l'hygiène et permis un pas décisif dans l'éradication des fièvres puerpérales. Il termina sa carrière, rejeté, honnis, dans un hôpital psychiatrique, détruit par les concepts arriérés des médecins bien pensants de l'époque.
C'est en 1847 que la mort de son ami Jakob Kolletschka, professeur d'anatomie, lui ouvrit les yeux : Kolletschka décéda d'une infection après s'être blessé accidentellement au doigt avec un bistouri, au cours de la dissection d'un cadavre. Sa propre autopsie révéla une pathologie identique à celle des femmes mortes de la fièvre puerpérale. Semmelweis vit immédiatement le rapport entre la contamination par les cadavres et la fièvre puerpérale, et il étudia de façon détaillée les statistiques de mortalité dans les deux cliniques obstétriques. Il en conclut que c'étaient lui et les étudiants qui, depuis la salle d'autopsie, apportaient sur leurs mains les particules de contamination aux patientes qu'ils soignaient dans la première clinique. À l'époque, la théorie des maladies microbiennes n'avait pas encore été formulée, c'est pourquoi Semmelweiss conclut que c'était une substance cadavérique inconnue qui provoquait la fièvre puerpérale. Il prescrivit alors, en mai 1847, l'emploi d'une solution d'hypochlorite de calcium pour le lavage des mains entre le travail d'autopsie et l'examen des patientes ; le taux de mortalité chuta de 12 % à 2.4 %,
A partir d'un fait, anodin, paraissant inutile, une application peu naître et prouver son efficacité
Alors, ce robot ?
Croire que des entreprises investissent de telles sommes juste pour entrer un tube dans une trachée n'est pas une bonne idée.
Au fond, c'est un peu comme si j'investissais des millions de Dollars en un bras articulé qui apporterait la nourriture à ma bouche sans que je ne me fatigue.... Charlie Chaplin l'avait fait avant !
La question que les ingénieurs pose n'est pas seulement celle de l'intubation.
Il faut aussi tester des dizaines de matériaux capables de fonctionner dans 100 % des cas, des axes suffisamment résistants pour être actionnés des dizaines de fois dans ces conditions précises. Des programmes informatiques capables de gérer l'ensemble du robot.
Pourquoi ? Car derrière cette intubation robotisée qui parait un peu ... bon... passons, il y à sans aucun doute des applications qui vont naître dans les années à venir.
A partir d'un fait, anodin, paraissant inutile, une application peu naître et prouver son efficacité.
On site souvent cette phrase :
- Lorsque l'ami montre la lune, l'imbécile regarde le doigt.
Gardons notre esprit ouvert, ne jugeons pas trop vite des nouvelles inventions testées dans nos hôpitaux et cliniques
Faisons fonctionner notre imagination quelques minutes.
L'imagination est à la fois la capacité innée et le processus d'inventer un champ personnel, partiel ou complet, à travers l'esprit à partir d'éléments dérivés de perceptions sensorielles de l'existence commune.
Merci à ceux ou celles qui auront eut la patience de lire ces lignes.
