
Sources : http://www.actusoins.com/9082/penibilit ... detat.html
Modérateur : Marc
Ils n'ont pas besoin de nous pour s'opposer et je pense raisonnablement savoir de quoi je parle.Libecciu a écrit :...
Rouges [...]
Verts [...]
Mauves [...]
... y'a plus qu' a s'en montrer dignes en cessant de les opposer !
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Le problème, dans toute intersyndicale, est qu'il y a toujours un maillon faible, celui qui ne veut jamais partager en l'occurence, et que les technocrates des pouvoirs publics connaissent leur sujet et cela ne surprendra personne qu'ils soient parfaitement au fait des faiblesses des parties en présence, et ne se privent pas de cette opportunité, avec une certaine expertise dans la sarkoland, mais pas seulement...Libecciu a écrit :...
Rouges qui attaquent au conseil d'État la suppression de la pénibilité avec des arguments assez pertinents
Verts qui préparent une contre attaque sur l'art 51 HPST
Mauves qui ne doivent surement pas rester inactifs ni simples spectateurs ....
3 bons outils à notre service ...y'a plus qu' a s'en montrer dignes en cessant de les opposer !
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PARIS, 5 avril 2012 (APM) - La CGT a annoncé jeudi, dans un communiqué, qu'elle avait déposé une requête auprès du Conseil d'Etat, ainsi qu'une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) pour contester le droit d'option entre catégories A et B mis en place en 2010 pour les infirmières de la fonction publique hospitalière (FPH).
Le syndicat explique qu'il a adressé un recours gracieux au ministère du travail, de l'emploi et de la santé "pour demander l'inscription des infirmiers de catégorie A parmi les métiers pénibles", mais n'a pas obtenu de réponse.
En 2010, le ministère a proposé aux infirmiers de soins généraux, jusqu'alors tous en catégorie B, de passer en catégorie A, à condition de renoncer au classement en catégorie active, rappelle-t-on. Ce classement, qui reconnaît la pénibilité du métier, présente des conditions plus avantageuses en matière de retraite. Il permet notamment aux infirmiers de partir dès 55 à 57 ans (selon l'année de naissance), au lieu de 60 pour ceux ayant opté pour la catégorie A, et 62 pour les nouveaux diplômés.
La CGT estime en premier lieu que la suppression de la catégorie active pour les infirmiers de catégorie A est contraire au code des pensions civiles et militaires, qui dispose que "sont classés dans la catégorie active les emplois présentant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles". La CGT argue que "les conditions de travail dans les hôpitaux se dégradent" et que "les horaires alternés et le travail de nuit existent toujours, ainsi que le port de charges lourdes".
Le syndicat considère en outre que le droit d'option remet en cause le principe d'égalité inscrit dans la Constitution française car des infirmiers exerçant la même fonction sont désormais soumis à des conditions différentes de rémunération et de droits à la retraite.
Le syndicat observe que les infirmiers spécialisés (anesthésistes, de bloc et aux puéricultrices) sont actuellement confrontés au même "ignoble choix: un peu plus d'argent contre la possibilité de partir en retraite en bonne santé".
Déjà classés en catégorie A, ils devront se prononcer d'ici au samedi 30 juin entre le choix de nouvelles grilles salariales, plus favorables, et le renoncement à la catégorie active pour ceux qui y étaient éligibles (cf APM NCPBM002). Ces infirmiers, comme ceux de soins généraux restés en catégorie B, peuvent bénéficier de la catégorie active s'ils ont exercé pendant au moins 15 ans auprès des malades, note-t-on.
La CGT craint que vienne "ensuite le tour des autres paramédicaux", citant les manipulateurs radio ou encore les masseurs-kinésithérapeutes.
Lorsque le Conseil d'Etat est saisi d'une QPC, il peut choisir ou non de la transmettre au Conseil constitutionnel, rappelle-t-on.
Les résultats d’une étude menée par des chercheurs de l’Inserm (Unité Inserm 1018 "centre de recherche en épidémiologie et santé des populations") et publiés dans l'International Journal of Cancer, montrent que le risque de cancer du sein est augmenté chez les femmes ayant travaillé de nuit. L'étude réalisée en France et baptisée CECILE a comparé le parcours professionnel de 1200 femmes ayant développé un cancer du sein entre 2005 et 2008 à celui de 1300 autres femmes.
Première cause de mortalité par cancer chez les femmes, le cancer du sein touche 100 femmes sur 100 000 par an dans les pays développés. Chaque année, plus de 1,3 million de nouveaux cas sont diagnostiqués dont 53 000 en France.
Les facteurs de risque de cancer du sein sont variés. Ils incluent des mutations génétiques, un âge tardif à la première grossesse, une faible parité ou encore les traitements hormonaux mais les facteurs liés au style de vie, les causes environnementales ou professionnelles du cancer du sein ne sont pas complètement identifiés.
En 2010, sur la base de travaux expérimentaux et épidémiologiques, le Centre International de Recherche contre le Cancer (CIRC) a classé le travail entraînant des perturbations du rythme circadien comme "probablement cancérigène". Le rythme circadien (contrôlant l’alternance veille-sommeil) régule en effet de très nombreuses fonctions biologiques et est altéré chez les personnes travaillant la nuit ou avec des horaires décalés. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer les associations observées entre le travail de nuit et le cancer du sein : l’exposition à la lumière durant la nuit qui supprime le pic nocturne de mélatonine et ses effets anti-cancérigènes; la perturbation du fonctionnement des gènes de l’horloge biologique qui contrôlent la prolifération cellulaire ; ou encore les troubles du sommeil pouvant affaiblir le système immunitaire.
Les chercheurs de l’Inserm ont donc examiné l’impact du travail de nuit sur la santé des femmes dans une grande étude de population effectuée en France entre 2005 et 2008. Le parcours professionnel (incluant chaque période de travail de nuit) de 3000 femmes a été passé à la loupe. Au total, plus de 11 % des femmes avaient travaillé de nuit à un moment quelconque de leur carrière.
Le risque de cancer du sein était augmenté d’environ 30 % chez les femmes ayant travaillé de nuit par rapport aux autres femmes. Cette augmentation du risque était particulièrement marquée chez les femmes ayant travaillé de nuit pendant plus de 4 ans, ou chez celles dont le rythme de travail était de moins de 3 nuits par semaine, impliquant des décalages de phase plus fréquents entre le rythme de jour et le rythme de nuit.
Enfin, cette association entre travail de nuit et cancer du sein semblait plus marquée lorsque l’on s’intéressait au travail de nuit effectué avant la première grossesse. Ce résultat pourrait être expliqué par une plus grande vulnérabilité des cellules mammaires incomplètement différenciées chez la femme avant le premier accouchement.
"Nos travaux confortent les résultats d'études antérieures et posent le problème de la prise en compte du travail de nuit dans une optique de santé publique, d'autant que le nombre de femmes travaillant avec des horaires atypiques est en augmentation", rappelle Pascal Guénel, principal auteur de ce travail.