Infirmier anesthésiste : la plus longue formation de toute la filière infirmière octroie à tous les IADE une expertise que personne n’oserait aujourd’hui contester.

Force est de constater qu’il s’agit d’une formation d’un niveau élevé, reconnue comme l’une des plus pointues au plan international.

Une spécialité de la profession d’infirmier en soins généraux accessible après deux ans d’exercice et deux autres années de formation accordant ainsi un niveau « bac+5 » qui trouvera sa traduction dans le grade master.

Les infirmiers anesthésistes représentent une minorité dans la filière infirmière mais endossent, au quotidien, un niveau de responsabilité des plus élevés. Nous sommes la seule spécialité à bénéficier d’une exclusivité d’exercice.

Un métier à part au sein d’une profession mais un métier à part entière.

Nous représentons une minorité mais une minorité soudée par une identité collective forte.

Nous avons démontré, en 2010 et dans le passé, que nous étions une des professions de santé les plus mobilisable en cas de conflit social et dans les périodes de revendications.

Nous avons tous le même diplôme mais nous travaillons

dans des milieux aussi différents que les blocs opératoires, les services de réanimation, le secteur extra-hospitalier. Ce sont souvent des milieux assez fermés.

Selon notre lieu d’exercice, nous avons des horaires variables, nous sommes parfois amenés à assurer des gardes ou des astreintes.

Certes, nous jouissons d’une certaine indépendance professionnelle mais nous sommes souvent confrontés à des situations de stress, parfois majoré par notre isolement.

Nous sommes quotidiennement en relation avec de multiples acteurs du système de soin.

Le changement fréquent d’affectation fait que nous devons nous adapter constamment aux autres et aux conditions de travail.

Nous sommes des « travailleurs de l’ombre », une profession largement méconnue du grand public.

Tout ceci ne fait qu’accentuer un ressenti de manque de reconnaissance, en particulier de la part des autorités.

Il était donc indispensable de savoir comment travaillent les IADE dans ce contexte, de savoir ce que chacun vit au quotidien, de comparer nos activités mais aussi les conditions dans lesquelles nous les exerçons.

Le S.N.I.A. est le syndicat professionnel de tous les détenteurs du diplôme d’infirmier anesthésiste.

Il se devait donc d’identifier les conditions d’exercice de l’IADE en 2012, si nous voulions continuer d’appliquer la formule « mieux tu connais, mieux tu représentes et mieux tu défends ».

Le S.N.I.A., ce n’est rien d’autre que des IADE au service d’IADE.

La qualité de vie au travail des infirmiers anesthésiste n’avait pas été évaluée en tant que telle.

Toutes ces raisons nous ont poussés à mener cette enquête pour identifier, au niveau nationale, les situations dans lesquelles se développe la souffrance au travail.

Nous vous livrons aujourd’hui les résultats de l’analyse de tous les questionnaires que vous avez complétés.

Nombre d’entre nous se reconnaîtrons dans les résultats. Cette enquête est un outil qui permettra d’évaluer les conditions de travail et de peser pour qu’elles changent.

Vous pouvez telecharger les résultats de cette enquete grace à ce lien.

… À tous merci.

Jean-Marc SERRAT

Président

Eschmann m'a sauvé a écrit :
Les résultats sont très intéressants, je fus surpris du résultat sur la non impression du manque de reconnaissance de la part des MAR par nos collègues IADE en majorité, surtout avec tout ce qu'on entend et tout ce qu'on peut lire ici sur laryngo notamment !

Par contre peu surpris que ce manque de reconnaissance soit relié aux administrations, maintenant je pensais comme le montre les résultats de la question ouverte à la fin que le manque de reconnaissance était général surtout après 2010 ...