PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Modérateur : Marc
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PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Bonjour à tous
Je souhaite en savoir un peu plus sur ceux qui sont formés et pratiquent l'hypnose, ET UNIQUEMENT CEUX-LA! Que les donneurs d'avis, critiqueurs et autres aillent sur un autre post, il y en a légion, faites vous plaisir!
Comment et où avez-vous été formés?
Etes-vous seul ou d'autres pratiquent'ils aussi? MAR? IADE?
Comment est perçue cette pratique par vos collègues, les MARs, l'équipe chir?
Comment arrivez-vous à pratiquer? Sensibilisation pdt la CS d'anesth, prise de contact avec les sujets au préalable, PEC pdt le bloc, dans le cadre d'une unité douleur,........
Parlez-moi de votre quotidien, de ce que cela vous apporte, apporte aux patients, à l'équipe, etc....
Merci par avance
Je souhaite en savoir un peu plus sur ceux qui sont formés et pratiquent l'hypnose, ET UNIQUEMENT CEUX-LA! Que les donneurs d'avis, critiqueurs et autres aillent sur un autre post, il y en a légion, faites vous plaisir!
Comment et où avez-vous été formés?
Etes-vous seul ou d'autres pratiquent'ils aussi? MAR? IADE?
Comment est perçue cette pratique par vos collègues, les MARs, l'équipe chir?
Comment arrivez-vous à pratiquer? Sensibilisation pdt la CS d'anesth, prise de contact avec les sujets au préalable, PEC pdt le bloc, dans le cadre d'une unité douleur,........
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Je lirai avec plaisir parce que cela m'intéresse aussi.
Merci d'avance
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Salut ma cat's
je rentre juste d'une soirée hypnose avec le Dr Assoune de Versailles c'était trés interessant, il nous parlé d'un DU à Bordeaux mais bon pour moi c'est mission impossible!!
Voili voilou si ça te tente.. tu nous rapporteras qq bouteille ça aidera pour l'hypnose!
je rentre juste d'une soirée hypnose avec le Dr Assoune de Versailles c'était trés interessant, il nous parlé d'un DU à Bordeaux mais bon pour moi c'est mission impossible!!
Voili voilou si ça te tente.. tu nous rapporteras qq bouteille ça aidera pour l'hypnose!
- CARLENS
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Coucou,
chez nous, nous avons quelques IADE formés, mais surtout, nous avons une partie de l'équipe médicale (MAR et quelques opérateurs) qui adhère complètement à cette technique. Elle sensibilise donc les patients à cette technique en la proposant en consultation. Pour certaines spécialités, les chirurgiens sont aussi formés et adeptes. Du coup, on a une adhésion qui s'étend avec la mise en pratique des techniques, même en dehors d'une anesthésie programmée. Enfin, pour ce dernier point, l'IADE utilise une approche de l'hypnose, ce n'est plus tout à fait comme pour une chirurgie programmée. Beaucoup ont été contaminés et l'utilisation de cette technique commence à envahir le bloc naissance.
Faut pas rêver, on a aussi des réfractaires purs et durs qui continuent de se marrer quand une IADE commence la "mise en condition", mais souvent, elle s'en fout et arrive à faire avec.
Voilà !
chez nous, nous avons quelques IADE formés, mais surtout, nous avons une partie de l'équipe médicale (MAR et quelques opérateurs) qui adhère complètement à cette technique. Elle sensibilise donc les patients à cette technique en la proposant en consultation. Pour certaines spécialités, les chirurgiens sont aussi formés et adeptes. Du coup, on a une adhésion qui s'étend avec la mise en pratique des techniques, même en dehors d'une anesthésie programmée. Enfin, pour ce dernier point, l'IADE utilise une approche de l'hypnose, ce n'est plus tout à fait comme pour une chirurgie programmée. Beaucoup ont été contaminés et l'utilisation de cette technique commence à envahir le bloc naissance.
Faut pas rêver, on a aussi des réfractaires purs et durs qui continuent de se marrer quand une IADE commence la "mise en condition", mais souvent, elle s'en fout et arrive à faire avec.
Voilà !
- CARLENS
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
J'oubliais la deuxième partie de la question. Pour les patients, on a un bénéfice réel avec un moindre consommation de drogues et d'antalgiques et une prise en charge en SSPI beaucoup plus zen. Y en a même une au bloc naissance l'autre jour qui était en panique parce qu'elle voulait sa péri et elle a fini par accoucher sans. Hasard ou pas ? Je ne crois pas
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Mon expérience :i love cats a écrit :Bonjour à tous
Je souhaite en savoir un peu plus sur ceux qui sont formés et pratiquent l'hypnose, ET UNIQUEMENT CEUX-LA! Que les donneurs d'avis, critiqueurs et autres aillent sur un autre post, il y en a légion, faites vous plaisir!
Comment et où avez-vous été formés?
Etes-vous seul ou d'autres pratiquent'ils aussi? MAR? IADE?
Comment est perçue cette pratique par vos collègues, les MARs, l'équipe chir?
Comment arrivez-vous à pratiquer? Sensibilisation pdt la CS d'anesth, prise de contact avec les sujets au préalable, PEC pdt le bloc, dans le cadre d'une unité douleur,........
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Merci par avance
- MAR formés, IADE non formés (formations non accessibles aux non médecins) (no comment)
IADE formés "sur le tas", par le contact avec les MAR formés
- Mise en oeuvre : par le MAR, IADE participant
- Perçu : Globalement positif, mais toujours suscipiceux par la panseuse, le chic, les collègues qui doutent
Patients "sélectionnés" à la conclut'.
- Pendant le bloc : nécessite la coopération de tous : lumière douce, pas d'entrée sortie dans la salle, nécessité de laisser l'opérateur travailler
- Apporte : surtout au patient. Lui avant tout. Le chir : surement de l'inconfort. Nous : de l'intérêt professionnel.
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Bonjour I love Cats,
Je ne suis pas vraiment « formé » à l’hypnose, mais j’ai fait mon mémoire là-dessus et je peux te parler de quelques expériences et de ce qui se fait par ici, de manière non exhaustive.
Il y a un bloc (gynéco/pédiatrie) sur Colmar où 6 MAR sur 8 et 80% des IADE ont fait la formation de Claude VIROT (http://www.emergences-rennes.com/). J'y ai vu des inductions justes magnifiques. Des gamins qui partent au quart de tour dans des rêveries guidées, sans pleurs tenant leurs masques de Sévoflurane… Des femmes qui passent leur hystéroscopie avec des doses homéopathiques de rémifentanil… Evidemment, en amont, il y avait une consultation solide des MAR : sélection des patients réceptifs, annotation du thème choisi pour la transe hypnotique, etc…
Sur Strasbourg, il y a un institut contre le cancer où le MAR chef et quelques IADE sont formées. C’est là que j’ai vu les trucs les plus bluffants, qui m’ont définitivement convaincus (moi le cartésien qui avait ouvert de grands yeux quand, étudiant, j’ai vu qu’on osait nous mettre 1h de cours d’introduction à l’hypnose entre deux cours magistraux)… J’ai notamment assisté à une ablation de kyste du sein ainsi qu’une thyroïdectomie sous … AL et hypnose ! La veille on avait fait les deux mêmes internventions sous AG avec sufentanil, atracurium, IOT et tout le bazar ! Evidemment il a fallu un environnement très spécial : d’abord, l’équipe chirurgicale (chir et ibo) étaient formées, du moins initiées. Les IBO mettaient des draps sur leurs tables sous les champ stériles pour que les instruments ne fassent pas de bruit en tombant, le chir et l’hypnothérapeute correspondaient par signes pendant l’opération, le chir savait faire de belles locales bien douces, personne ne rentrait en salle, musique douce en salle, personne ne parlait... bref tout était calculé pour ne surtout pas interrompre la transe hypnotique. En sortant de la salle d’opération, les deux patientes sont retournées directement en chambre et ont pris leur petit déjeuner…ravies ! Impressionnant !
Dans tous les cas :
- c’est chronophage
- il faut que l’équipe chirurgicale soit impliquée voire très impliquée
- c’est une relation exclusive entre le patient et l’hypnothérapeute (MAR ou IADE) dans une bulle
- il faut assurer une bonne sélection à la consultation d’anesthésie pour mettre l’hypnothérapeute dans les meilleurs conditions le jour de l’opération
- la réhabilitation post opératoire est incomparable
- ça ne marche pas toujours et pas chez tout le monde
- l’hypnose conversationnelle est vraiment une flèche de plus à l’arc de tous les anesthésistes, qu’ils soient MAR ou IADE
Aujourd’hui, je ne fais pas la formation car je travaille dans un bloc où le but est la rentabilité et rien que ça… Hélas ! Par contre, j'utilise l'hypnose conversationnelle quotidiennement.
Je ne suis pas vraiment « formé » à l’hypnose, mais j’ai fait mon mémoire là-dessus et je peux te parler de quelques expériences et de ce qui se fait par ici, de manière non exhaustive.
Il y a un bloc (gynéco/pédiatrie) sur Colmar où 6 MAR sur 8 et 80% des IADE ont fait la formation de Claude VIROT (http://www.emergences-rennes.com/). J'y ai vu des inductions justes magnifiques. Des gamins qui partent au quart de tour dans des rêveries guidées, sans pleurs tenant leurs masques de Sévoflurane… Des femmes qui passent leur hystéroscopie avec des doses homéopathiques de rémifentanil… Evidemment, en amont, il y avait une consultation solide des MAR : sélection des patients réceptifs, annotation du thème choisi pour la transe hypnotique, etc…
Sur Strasbourg, il y a un institut contre le cancer où le MAR chef et quelques IADE sont formées. C’est là que j’ai vu les trucs les plus bluffants, qui m’ont définitivement convaincus (moi le cartésien qui avait ouvert de grands yeux quand, étudiant, j’ai vu qu’on osait nous mettre 1h de cours d’introduction à l’hypnose entre deux cours magistraux)… J’ai notamment assisté à une ablation de kyste du sein ainsi qu’une thyroïdectomie sous … AL et hypnose ! La veille on avait fait les deux mêmes internventions sous AG avec sufentanil, atracurium, IOT et tout le bazar ! Evidemment il a fallu un environnement très spécial : d’abord, l’équipe chirurgicale (chir et ibo) étaient formées, du moins initiées. Les IBO mettaient des draps sur leurs tables sous les champ stériles pour que les instruments ne fassent pas de bruit en tombant, le chir et l’hypnothérapeute correspondaient par signes pendant l’opération, le chir savait faire de belles locales bien douces, personne ne rentrait en salle, musique douce en salle, personne ne parlait... bref tout était calculé pour ne surtout pas interrompre la transe hypnotique. En sortant de la salle d’opération, les deux patientes sont retournées directement en chambre et ont pris leur petit déjeuner…ravies ! Impressionnant !
Dans tous les cas :
- c’est chronophage
- il faut que l’équipe chirurgicale soit impliquée voire très impliquée
- c’est une relation exclusive entre le patient et l’hypnothérapeute (MAR ou IADE) dans une bulle
- il faut assurer une bonne sélection à la consultation d’anesthésie pour mettre l’hypnothérapeute dans les meilleurs conditions le jour de l’opération
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Aujourd’hui, je ne fais pas la formation car je travaille dans un bloc où le but est la rentabilité et rien que ça… Hélas ! Par contre, j'utilise l'hypnose conversationnelle quotidiennement.
Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Moi je trouve ça passionnant, il existe tellement de choses dans bien des domaines et on n'exploite finalement que celles qui génèrent des bénéfices...isn't it?
Mais ce n'est pas exactement le sujet, sorry Cats...
Mais ce n'est pas exactement le sujet, sorry Cats...
- Maxime
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Je vote même carrément pour un autre forum...i love cats a écrit :ET UNIQUEMENT CEUX-LA! Que les donneurs d'avis, critiqueurs et autres aillent sur un autre post, il y
J'ai une collègue de Toulouse récemment formée au moyen d'un D.U.
Si tu veux ses coordonnées, envois moi un MP
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Merci pour le lien, c'est super intéressant, et en fait, j'ai l'impression que cette histoire d'hypnose, c'est comme cela que cela devrait se passer normalement dans un bloc,= travail d'équipe etc….HeartBeat a écrit : la formation de Claude VIROT (http://www.emergences-rennes.com/).
Dans tous les cas :
- c’est chronophage
- il faut que l’équipe chirurgicale soit impliquée voire très impliquée
- c’est une relation exclusive entre le patient et l’hypnothérapeute (MAR ou IADE) dans une bulle
- il faut assurer une bonne sélection à la consultation d’anesthésie pour mettre l’hypnothérapeute dans les meilleurs conditions le jour de l’opération
- la réhabilitation post opératoire est incomparable
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- l’hypnose conversationnelle est vraiment une flèche de plus à l’arc de tous les anesthésistes, qu’ils soient MAR ou IADE
Aujourd’hui, je ne fais pas la formation car je travaille dans un bloc où le but est la rentabilité et rien que ça… Hélas ! Par contre, j'utilise l'hypnose conversationnelle quotidiennement.
Mais que, cela n'est pas facile à mettre en place.
- i love cats
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Merci de vos éclairages!
Je viens de me former (autofinancement, hé oui, ce n'est malheureusement pas une priorité....) à l'hypnose ericksonnienne, à Vaison La Romaine; formation axée exclusivement sur la pratique (jamais n'est prononcé le mot de transe, par exemple), un peu différente dans l'approche de ce qui peut se faire en DU, mais formation tout aussi reconnue.
J'ai réussi très rapidemment à mettre en pratique les techniques que je venais d'acquérir, pour obtenir une relaxation de la patient que l'on devait césariser en urgence et à qui le MAR tentait de piquer une rachi. Je n'ai expliqué à personne ce que je mettais en place, mais spontannément, tous se sont tus lorsqu'ils m'ont vue me concentrer sur la patiente et commencer à obtenir une détente. Le bruit ne m'a finalement pas semblé être une si grande gêne que ça, je m'en suis servie, même.
Seule une gynéco est formée dans le bloc où je travaille, aucun MAR, ni IADE, ni IBODE. Je voulais donc connaître vos conditions d'exercice, afin de lancer des pistes de reflexion sur la manière d'introduire en douceur (....c'est toujours mieux, hmmmm!) cet énorme plus que représente l'hypnose à mon sens. Cette gynéco m'a d'ailleurs proposé de prendre en charge avec elle ses patientes pour conisation, sous hypnose. Le chef de bloc est OK et les collègues sont "curieux" de voir ça (curiosité positive, pas de couteau entre les dents pour me tailler!).
Continuez, s'il vous plaît, à partager vos expériences ici, que chacun puisse apporter sa pierre à l'édifice!
Je viens de me former (autofinancement, hé oui, ce n'est malheureusement pas une priorité....) à l'hypnose ericksonnienne, à Vaison La Romaine; formation axée exclusivement sur la pratique (jamais n'est prononcé le mot de transe, par exemple), un peu différente dans l'approche de ce qui peut se faire en DU, mais formation tout aussi reconnue.
J'ai réussi très rapidemment à mettre en pratique les techniques que je venais d'acquérir, pour obtenir une relaxation de la patient que l'on devait césariser en urgence et à qui le MAR tentait de piquer une rachi. Je n'ai expliqué à personne ce que je mettais en place, mais spontannément, tous se sont tus lorsqu'ils m'ont vue me concentrer sur la patiente et commencer à obtenir une détente. Le bruit ne m'a finalement pas semblé être une si grande gêne que ça, je m'en suis servie, même.
Seule une gynéco est formée dans le bloc où je travaille, aucun MAR, ni IADE, ni IBODE. Je voulais donc connaître vos conditions d'exercice, afin de lancer des pistes de reflexion sur la manière d'introduire en douceur (....c'est toujours mieux, hmmmm!) cet énorme plus que représente l'hypnose à mon sens. Cette gynéco m'a d'ailleurs proposé de prendre en charge avec elle ses patientes pour conisation, sous hypnose. Le chef de bloc est OK et les collègues sont "curieux" de voir ça (curiosité positive, pas de couteau entre les dents pour me tailler!).
Continuez, s'il vous plaît, à partager vos expériences ici, que chacun puisse apporter sa pierre à l'édifice!
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
BON j'ai merdé......(et je ne sais pas annuler mon message précédent)
Je voulais juste dire que je suis d'accord avec Heart Beat
"Dans tous les cas :
- c’est chronophage
- il faut que l’équipe chirurgicale soit impliquée voire très impliquée
- c’est une relation exclusive entre le patient et l’hypnothérapeute (MAR ou IADE) dans une bulle
- il faut assurer une bonne sélection à la consultation d’anesthésie pour mettre l’hypnothérapeute dans les meilleurs conditions le jour de l’opération
- la réhabilitation post opératoire est incomparable
- ça ne marche pas toujours et pas chez tout le monde
- l’hypnose conversationnelle est vraiment une flèche de plus à l’arc de tous les anesthésistes, qu’ils soient MAR ou IADE"
Moi je suis formée par Emergences à Rennes et pas très à l'aise avec la technique;alors j'utilise surtout l'hypnose conversationelle.
Par contre ,j'ai un collègue qui pratique l'hypnose et il est vraiment bluffant.Il a fait la même formation que moi et il continue à se former (c'est d'ailleurs lui qui m'a donné envie de me former)
Il pratique pour les colo,les actes sous AL et les ALR;
Il a mis en place une consultation
Nous sommes un petit CH et aucun Mar n'est formé.
Les conditions citées plus haut ne sont pas toujours réunies mais ça n'affecte mon collègue;mais pour moi ça explique en partie mes difficultés(en tout cas ça les majore)
voici un petit reportage réalisé dans notre bloc
http://basse-normandie.france3.fr/info/ ... 73295.html
Je voulais juste dire que je suis d'accord avec Heart Beat
"Dans tous les cas :
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- il faut que l’équipe chirurgicale soit impliquée voire très impliquée
- c’est une relation exclusive entre le patient et l’hypnothérapeute (MAR ou IADE) dans une bulle
- il faut assurer une bonne sélection à la consultation d’anesthésie pour mettre l’hypnothérapeute dans les meilleurs conditions le jour de l’opération
- la réhabilitation post opératoire est incomparable
- ça ne marche pas toujours et pas chez tout le monde
- l’hypnose conversationnelle est vraiment une flèche de plus à l’arc de tous les anesthésistes, qu’ils soient MAR ou IADE"
Moi je suis formée par Emergences à Rennes et pas très à l'aise avec la technique;alors j'utilise surtout l'hypnose conversationelle.
Par contre ,j'ai un collègue qui pratique l'hypnose et il est vraiment bluffant.Il a fait la même formation que moi et il continue à se former (c'est d'ailleurs lui qui m'a donné envie de me former)
Il pratique pour les colo,les actes sous AL et les ALR;
Il a mis en place une consultation
Nous sommes un petit CH et aucun Mar n'est formé.
Les conditions citées plus haut ne sont pas toujours réunies mais ça n'affecte mon collègue;mais pour moi ça explique en partie mes difficultés(en tout cas ça les majore)
voici un petit reportage réalisé dans notre bloc
http://basse-normandie.france3.fr/info/ ... 73295.html
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Merci Fabienne! Très chouette reportage, plein d'humilité et efficace!
Je suis persuadée que l'hypnose est une technique additionnelle qui ne peut apporter que des bénéfices à tous!
Je suis persuadée que l'hypnose est une technique additionnelle qui ne peut apporter que des bénéfices à tous!
- Maxime
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
"Hypnose et bloc paravertébral échoguidé dans la chirurgie du cancer du sein"
A. Bouzinaca, , , A. Delbosa, M. Mazièresa, O. Rontesa, J.-L. Manencb
a Service d’anesthésie, clinique Médipôle Garonne, 45, rue de Gironis, 31100 Toulouse, France
b Service de chirurgie gynécologique, clinique Médipôle Garonne, 45, rue de Gironis, 31100 Toulouse, France
Received 12 February 2012. Accepted 20 March 2012. Available online 3 July 2012.
A. Bouzinaca, , , A. Delbosa, M. Mazièresa, O. Rontesa, J.-L. Manencb
a Service d’anesthésie, clinique Médipôle Garonne, 45, rue de Gironis, 31100 Toulouse, France
b Service de chirurgie gynécologique, clinique Médipôle Garonne, 45, rue de Gironis, 31100 Toulouse, France
Received 12 February 2012. Accepted 20 March 2012. Available online 3 July 2012.
Résumé
Nous avons étudié chez trois patientes atteintes d’un cancer du sein la possibilité de réaliser une segmentectomie mammaire sous hypnose en association à un bloc paravertébral échoguidé (BPV). Les trois interventions se sont déroulées sous hypnose. En salle de surveillance post-interventionnelle, les patientes évaluaient la douleur à zéro et le confort ressenti à 8 sur 10 en moyenne. L’hypnose pourrait être une alternative possible à une anesthésie conventionnelle en association à un BPV pour la chirurgie du sein.
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Abstract
The combination of hypnosis and paravertebral block (PVB) was studied in three patients scheduled for breast cancer surgery. The three procedures were realized under hypnosis. Median postoperative pain was rated at zero and comfort felt at 8 on a 10 points scale. Hypnosis could be an alternative to conventional anesthesia in combination with a PVB for breast cancer surgery.
Mots clés
Hypnose; Bloc paravertébral; Échographie; Cancer du sein
Keywords
Hypnosis; Paravertebral block; Ultrasound-guided technique; Breast cancer
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1. Introduction
Depuis plusieurs années, l’hypnose Ericksonienne connaît un regain d’intérêt et voit ses applications se développer en anesthésie [1]. L’hypnose, associée ou non à une sédation ou à une anesthésie locale permet la réalisation de certaines interventions chirurgicales ou explorations digestives, et peut être une alternative à une anesthésie générale conventionnelle.
Nous avons évalué auprès de trois patientes la possibilité d’utiliser l’hypnose pour la prise en charge au bloc opératoire d’un cancer du sein après réalisation d’un bloc paravertébral (BPV) échoguidé.
2. Patientes et méthode
Trois patientes ont été incluses dans cette étude préliminaire au cours du mois de décembre 2011. Le geste chirurgical prévu était une segmentectomie mammaire associée à une exérèse du ganglion sentinelle axillaire. Lors de la consultation d’anesthésie, l’hypnose était proposée en alternative à l’anesthésie générale. Le BPV était systématiquement proposé.
Au bloc opératoire, les trois patientes ont été prises en charge par le même anesthésiste formé à l’hypnose et pratiquant régulièrement cette technique, et par le même chirurgien.
En salle de préanesthésie, un BPV était réalisé sous contrôle échographique, selon un abord dans le plan ultrasonore (fig. 1). Deux injections de 20 mL de ropivacaïne à 0,375 % étaient réalisées en T2-T3, puis en T4-T5.
Fig. 1. Injection de 20 mL de ropivacaïne dans l’EPV ; AT : apophyse transverse.
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En salle d’opération, après monitorage standard, une perfusion de rémifentanil était débutée à la posologie de 0,025 μg/kg par minutes.
La technique hypnotique comportait une induction, un entretien et une réassociation. L’induction de la transe débutait avant la mise en place des champs opératoires, par une orientation de la patiente « ici et maintenant ».
Il était convenu avec la patiente qu’elle pourrait à tout moment signaler un inconfort ou une douleur en levant la main du côté non opéré. La chirurgie serait alors interrompue et un bolus de 20 μg de rémifentanil serait injecté, l’intervention reprenant dès que l’analgésie serait satisfaisante. L’accompagnement dans la transe se faisait sur le thème d’un souvenir agréable, choisi par la patiente. L’entretien comportait des techniques de dissociation et de saupoudrage. La réassociation signifiant la fin de la transe avait lieu au moment de la réalisation du pansement.
En salle se surveillance post-interventionnelle (SSPI), la douleur était évaluée selon une échelle numérique (EN) variant de 0 à 10. Le confort était ensuite évalué selon une même échelle. Le protocole d’analgésie postopératoire associait 1 g de paracétamol toutes les six heures systématiquement, 50 mg de tramadol pour une EN comprise entre 3 et 6, et 20 mg de sulfate de morphine à libération immédiate pour une EN supérieure à 6.
3. Résultats
Les trois interventions ont été réalisées sous hypnose. Deux des trois interventions se sont déroulées sans aucune interruption ni injection de rémifentanil. La troisième a nécessité trois bolus de rémifentanil, au cours de l’abord de la chaîne ganglionnaire axillaire.
En SSPI, la douleur était évaluée à zéro pour les trois patientes. Le confort était évalué en moyenne à 8 (minimum 7, maximum 9). Aucun autre antalgique que le paracétamol n’a été nécessaire au cours des 24 premières heures postopératoires.
Au lendemain de l’intervention, les trois patientes se déclaraient prêtes à avoir recours à l’hypnose si une autre intervention était nécessaire.
4. Discussion
Le BPV est une technique efficace en chirurgie du sein, associée à une anesthésie générale ou une sédation [2]. L’apport récent de l’échographie permet de simplifier et de sécuriser cette technique [3] and [4]. La réalisation de blocs étagés augmente le nombre de dermatomes bloqués [5].
Plusieurs études confirment l’intérêt de l’hypnose dans le cadre de la chirurgie thyroïdienne [6], pour les endoscopies digestives [7], les interruptions de grossesses [8], ou la mise en place de dispositifs de stérilisation intra-tubaires [9].
L’hypnose est ici une alternative possible à une anesthésie conventionnelle, en association à un BPV couvrant l’ensemble du territoire chirurgical. La perfusion de rémifentanil à très faible dose est une sécurité, en cas de défaut d’extension du bloc. L’absence d’hypnotique injectable permet de conserver le contact verbal avec la patiente. L’accompagnement particulier proposé par l’hypnose améliore le confort et réduit l’anxiété périopératoire [9] and [10]. L’objectif est d’améliorer le vécu des patientes lors de leur prise en charge au bloc opératoire.
Les scores de confort postopératoires élevés chez ces trois patientes vont dans le sens de cette approche dynamique, l’hypnose permettant la mobilisation des ressources internes de chacun afin de devenir acteur de son parcours de soin.
5. Conclusion
L’hypnose est une alternative possible à une sédation intraveineuse en complément d’un bloc paravertébral pour la prise en charge du cancer du sein. Ce travail préliminaire limité à trois patientes permet de confirmer la faisabilité de la technique. D’autres études sont nécessaires pour comparer ce protocole à une anesthésie classique.
Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Références
[1]C. Virot
Les actes du Congrès AGORA 2002
L’hypnose au quotidien. De la transe spontanée à l’hypnose médicale en anesthésieArnette, Paris (2002)
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Re: PRATIQUE DE L'HYPNOSE?
Merci Max, voilà une publication qui va tout à fait dans le sens de ce que je crois possible dans notre pratique quotidienne: une somme de "petits moyens" qui permettent de limiter les AG, et donc d'améliorer la réhabilitation post-op.